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Iran

Que dirait Gates d’une attaque contre l’Iran ?

Devant les divers développements plutôt belliqueux de GW Bush contre l’offensive plutôt pacificatrice du rapport Baker (ISG), la position du nouveau secrétaire à la défense Robert Gates paraît particulièrement délicate. Gates a participé aux débats de l’ISG, il est proche de la tendance Baker-Bush-père, il est par conséquent bien plus que réservé à l’égard des développements en Irak et, plus encore, de la possibilité d’une attaque contre l’Iran. C’est ce dernier point qui nous intéresse. Prêtons attention à l’avis de l’excellent Tom Engelhardt, éditeur du site TomDispatch.com, interviewé par Mother Jones : Mother Jones: And yet there’s still talkand, one assumes, a live debate within… Que dirait Gates d’une attaque contre l’Iran ?

La thèse de “la fuite en avant”

La thèse de la fuite en avant 14 décembre 2006 Un peu d’imagination et vous renversez la proposition. Du pour sauver l’Irak, vous devenez copains avec l’Iran (thèse de l’ISG-Baker, où l’Iran est appelé à collaborer en Irak) au pour sauver l’Irak, vous attaquez l’Iran, il n’y a qu’un tout petit pas. Il est déjà franchi, sauté, éliminé. Pour certains esprits, cela ne fait aucun doute, et, sans doute, pour celui de GW Bush. (Il est possible que la prochaine crise institutionnelle des USA soit : faut-il destituer le président pour avoir illégalement attaqué l’Iran ? Nous avons deux bonnes années pour cela.) Arnaud de… La thèse de “la fuite en avant”

Tambours de guerre — Rubrique de defensa, Volume 22 n°04 du 25 octobre 2006

Tambours de guerre Iran, business as usual? L’Iran n’a été nulle part dans la campagne qui s’achève aux USA parce qu’il est partout? La campagne électorale dite du mid-term à Washington a été brutale, violente, acharnée, une campagne féroce comme on n’a pas d’exemple à Washington avec un tel contexte international de crise(s) permanente(s). On dirait que le sort de l’administration, le sort du régime si cette idée était concevable aux USA, est en jeu avec ces élections. On se dirait alors qu’il y a des choix fondamentaux et essentiels de politique qui sont en jeu. Ce n’est pas le cas. Soyons alors plus précis… Tambours de guerre — Rubrique de defensa, Volume 22 n°04 du 25 octobre 2006

Israël a la bombe, dit Olmert, — par inadvertance ou intentionnellement?

C’est au cours d’une émission d’un chaîne de télévision allemande que le Premier ministre israélien Elmut Olmert a admis qu’Israël avait la bombe nucléaire. Une gaffe ou une déclaration intentionnelle? L’interprétation générale est celle d’une gaffe, ce qui montre le peu d’estime qu’on cultive pour la maîtrise du Premier ministre israélien. Le Guardian rapporte aujourd’hui l’incident : «Israel’s prime minister, Ehud Olmert, was yesterday trying to fend off accusations of ineptitude and calls for his resignation after he accidentally acknowledged for the first time that Israel had nuclear weapons. () »[Olmert] told Germany’s Sat.1 channel on Monday evening: Iran, openly, explicitly and publicly, threatens to… Israël a la bombe, dit Olmert, — par inadvertance ou intentionnellement?

Google vaut bien la CIA, puisque la CIA s’en lave les mains

Voilà un épisode typique de l’antagonisme et des cloisonnements existant à Washington au sein des diverses bureaucraties de sécurité nationale. Il est rapporté par le Guardian, relayant le Washington Post. L’information vient d’un jeune officier du département d’Etat, qui a travaillé quelques mois sur l’Iran et les personnes connectées au programme nucléaire. Le département d’Etat voulait mettre à jour ses dossiers sur la question. Le jeune officier se tourna vers la CIA. Refus. «The agency claimed that agents on the Iran desk were already overworked, and that such a disclosure could compromise its intelligence sources on Iran. »But it is also believed that the CIA… Google vaut bien la CIA, puisque la CIA s’en lave les mains

Le jeu du Golfe

Le jeu du Golfe 11 décembre 2006 Les pays du Golfe, qui font partie du GCC (Gulf Cooperation Council), annoncent qu’ils s’intéressent au nucléaire. Selon AlJazeera.net notamment, en date du 10 décembre : «Gulf Arab states have announced that they are considering a shared nuclear programme for peaceful purposes. Leaders commissioned a study by members of the Gulf Co-operation Council to set up a common programme in the area of nuclear energy for peaceful purposes, according to international standards, read a GCC statement.» Précautions d’usage : «We hope that our statements [on the study] will not be misunderstood, Saudi Arabia’s foreign minister, Prince Saud al-Faisal,… Le jeu du Golfe

Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran

Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran 7 décembre 2006 Les déclarations de Robert Gates devant la commission sénatoriale des forces armées pourraient donner l’espoir à certains que les Américains pourraient envisager de suivre la voie d’écarter l’option d’une attaque contre l’Iran. Lors de son audition de confirmation par la Commission des forces armées, Gates a parlé de cette façon de la possibilité d’une attaque contre l’Iran (selon le New York Times) : Robert Gates «…expressed grave reservations about taking military action against Iran, an idea that the Bush administration has not ruled out as it seeks to halt Tehran’s nuclear program. »I think that military… Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran

Bye bye, Bolton

Après tout, avec Bolton, il suffit de renverser les titres (celui-ci après notre «Bolton, bye bye» du 11 novembre). La prétention de GW de conserver Bolton comme ambassadeur US à l’ONU, sa tentative de faire passer sa confirmation avec le 109ème Congrès républicain dans ses dernières semaines, avant l’arrivée du nouveau Congrès démocrate (1er janvier 2007), étaient plutôt dérisoires. Sur Bolton, les démocrates avaient fait comprendre qu’ils ne céderaient pas, et même certains républicains : il s’agissait bien autant de vindicte personnelle que de politique, tant l’ambassadeur US à l’ONU s’est fait d’ennemis acharnés parmi ses adversaires politiques, et aussi un nombre non négligeable parmi… Bye bye, Bolton

L’idée de l’attaque de l’Iran comme “idée reçue“ et banalisée

Oui, nous avions oublié ou égaré cette dépêche AFP sur une attaque probable de l’Iran en 2007, dépêche datant du 21 novembre… «President George W. Bush could choose military action over diplomacy and bomb Iran’s nuclear facilities next year, political analysts in Washington agree. »I think he is going to do it, » John Pike, director of Globalsecurity.org, a military issues think tank, told AFP. » They are going to bomb WMD facilities next summer, » he added, referring to nuclear facilities Iran says are for peaceful uses and Washington insists are really intended to make nuclear bombs, or weapons of mass destruction (WMD). »It would be… L’idée de l’attaque de l’Iran comme “idée reçue“ et banalisée

Blix, le virtualisme anglo-saxon et la crise iranienne

Blix, le virtualisme anglo-saxon et la crise iranienne 27 novembre 2006 Hans Blix, l’ancien directeur de l’ONU pour l’inspection des systèmes d’arme irakiens et actuellement chef de la Commission on Weapons of Mass Destruction de l’ONU lance aujourd’hui une attaque contre les Britanniques, et les puissances nucléaires officielles, sur le sujet central de la crise iranienne. (Cette crise se poursuit même si elle est largement banalisée.) Il s’agit de la mise en cause de la politique nucléaire des pays autorisés par la coutume juridique étrange de leur position de force et de leur antériorité à posséder des armes nucléaires (cela ayant été transcrit en un… Blix, le virtualisme anglo-saxon et la crise iranienne

Le sommet de Téhéran…

Le Moyen-Orient est en pleine évolution, en plein reshaping, comme le voulaient les néo-conservateurs, mais certainement pas dans le sens où ils le voulaient. On y apprend que les Iraniens ont convoqué pour dimanche prochain un sommet avec les Syriens et les Irakiens, oui, c’est bien cela : les Irakiens du gouvernement installé sous protectorat américaniste. Résumons : on n’a jamais vu jusqu’ici un signe plus tangible de la catastrophe pathétique qu’est devenue la politique extérieure US, notamment dans cette région vitale. De Washington, Rupert Cornwell écrit aujourd’hui dans The Independent : «President Mahmoud Ahmedinejad has invited the leaders of Iraq and Syria to a… Le sommet de Téhéran…

… Et la réaction de Washington

Justement, nous n’avons pas eu à trop attendre, Washington a réagi rapidement à l’annonce du sommet de Téhéran. Si l’on doit être stupéfait de cet événement qui constitue une pathétique (nous aimons ce qualificatif) mise à nu de l’inexistence de la politique extérieure US, on doit l’être encore plus de la réaction officielle de Washington (le State department). Ou bien, non, finalement on ne devrait même plus marquer le moindre étonnement. Le porte-parole du State department ne cherche pas à cacher l’impuissance américaniste, en acceptant avec réticence ce sommet de Téhéran et en espérant qu’il sera suivi d’effets positifs, se présentant manifestement comme un acteur… … Et la réaction de Washington

Un démenti plus rapide que l’éclair, ou Seymour Hersh et le désordre washingtonien

Désormais, l’administration GW ne prend plus de gants pour démentir Seymour Hersh. Elle le fait à peu près en même temps que son article est mis en ligne, presque comme s’il y avait coordination. Hersh lui-même ne se fait pas d’illusions et prend la chose, qu’il estime être une tactique systématique, le cur léger : «In an interview Sunday with CNN, Hersh said the White House had been critical of his reporting for years, adding that the latest spat was just part of the game.» (selon une dépêche AFP.) Dans son article du New Yorker mis en ligne hier, Hersh rapporte les circonstances d’une réunion… Un démenti plus rapide que l’éclair, ou Seymour Hersh et le désordre washingtonien

Regard de la raison française sur la politique étrangère de GW

Petite balade risquée dans la grande presse française commentant les dernières initiatives de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice et de son ministère. Dans Le Monde du 16 novembre, Cecile Hennion (avec AFP et Reuters) nous avise de ceci : «Condoleezza Rice rejette le principe d’ouverture diplomatique à l’égard de Téhéran et de Damas.» Le même (semble-t-il) 16 novembre, le correspondant à Washington du Figaro Philippe Gélie publie un article dans son journal préféré, avec ceci comme sous-titre : «Devant le risque d’être marginalisé par la commission Baker, le département d’État envisage un dialogue avec l’Iran.» C’est étrange mais nous sommes sûrs, sans lire les textes,… Regard de la raison française sur la politique étrangère de GW

Iran : comment stopper l’attaque ?

Les élections du 7 novembre bouleversent nombre des données sur les problèmes et crises qui secouent Washington depuis le 11 septembre 2001. L’une des questions dont personne ne parle beaucoup, qui est pourtant l’une des plus importantes : peut-il y avoir encore une attaque contre l’Iran ? Daniel Ellsberg, fameux au début des années 1970 pour avoir rendu public l’énorme dossier sur la guerre du Viet-nâm (The Pentagon Papers) est persuadé que le risque existe. Interviewé par Amy Goodman, de Democracy Now!, le 10 novembre, Ellsberg s’explique après que Amy Goodman ait exposé l’hypothèse d’une procédure d’impeachment contre le couple Bush-Cheney : «AMY GOODMAN: We’re… Iran : comment stopper l’attaque ?

… Mais ne pas oublier Hillary Hawk et les démocrates bellicistes

Après avoir lu l’éventuelle tactique que pourraient utiliser des adversaires d’une possible attaque contre l’Iran, d’après les propositions de Daniel Ellsberg, il faut ajouter un aspect important qui est le comportement des démocrates. Ellsberg ne dissimule d’ailleurs pas, sans l’aborder vraiment, le fait qu’il n’est nullement assuré que les démocrates soient hostiles à une attaque. Hier, dans un article déjà évoqué ici, William Pfaff termine sa réflexion où il note l’hostilité des Européens à la politique américaniste en observant ceci : «But the distrust seems mutual, even in unexpected places. Senator Hillary Rodham Clinton now is attacking President George W. Bush for outsourcing American Iran… … Mais ne pas oublier Hillary Hawk et les démocrates bellicistes

Bolton, bye bye

L’étonnant et exotique John Bolton, survivant de la race en voie d’extinction des néo-conservateurs, actuel ci-devant ambassadeur des USA aux Nations-Unies, a toutes les chances (?) de devoir quitter son poste au 1er janvier 2007. Le Congrès démocrate (janvier 2007) n’en veut pas et les démocrates feront tout pour bloquer sa confirmation d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, même les républicains ne sont pas unanimement pour sa confirmation. Ainsi que le note The Independent : «The beleaguered George Bush looks certain to lose another senior appointment his controversial envoy to the United Nations, John Bolton. »The administration’s only real hope of reconfirming Ambassador Bolton… Bolton, bye bye

Si ce n’est l’Iran, ce sera l’Ecosse

Les Américains continuent leur grande campagne de re-stabilisation et de remise en ordre général, avec l’habileté redoutable qui les caractérise, la main de velours dans un gant de fer, le sens des nuances et de la souveraineté d’autrui. Résultat : l’Ecosse est avertie. Si les projets d’attaque contre l’Iran laissent un créneau, l’Ecosse y aura droit, si elle vote l’indépendance. Tout cela est contenu en filigrane dans une interview de la nouvelle consul des USA à Edinburgh, Lisa Vickers. Elle s’interroge sur les réelles possibilités d’indépendance de l’Ecosse, notamment à la lumière de la très possible victoire du parti indépendantiste SNP aux élections de l’année… Si ce n’est l’Iran, ce sera l’Ecosse

La guerre de Daniel Ellsberg pour l’“incivisme patriotique”

Daniel Ellsberg est célèbre depuis la publication (en 1971) par le New York Times des Pentagon Papers. Il avait donné au quotidien new-yorkais une masse de documents du Pentagone sur l’engagement au Viet-nâm. (Venu de la Rand Corporation, Ellsberg avait travaillé près de dix ans comme analyste au Pentagone.) Aujourd’hui, Ellsberg estime que le moyen le plus efficace de lutter contre l’administration GW Bush est de renouveler cette sorte d’intervention, de manière massive, voire préventive. Il lance aux fonctionnaires de la sécurité nationale à Washington un appel constant à l’incivisme dans ce cas, ce qui devrait être désigné comme un incivisme patriotique. Dans un article… La guerre de Daniel Ellsberg pour l’“incivisme patriotique”

Rumsfeld après ou avant Bagdad ?

Rumsfeld après ou avant Bagdad ? 20 octobre 2006 Deux nouvelles en apparence contradictoires et en réalité complémentaires viennent d’être publiées. Elles sont bien sûr à considérer à la lumière des nouvelles alarmantes concernant l’Irak, et Bagdad précisément. La première vient du Washington Post, où Rumsfeld est présenté comme le parfait bouc-émissaire de la défaite qui se précise chaque jour davantage en Irak et qu’il en a assez, et qu’il prépare son départ pour se reconvertir (savourez l’ironie même présente dans les destins tragiques) dans le charity business ou l’humanitarisme. La seconde est un soutien inattendu de certains généraux de la hiérarchie, qui ont publiquement… Rumsfeld après ou avant Bagdad ?

De 10% à 90% de chances (!) que l’attaque se fera, selon la période

Le distingué professeur William R. Polk donne son analyse des possibilités d’attaque de l’Iran par les USA. L’avis de Polk est intéressant parce qu’il s’agit d’une autorité prestigieuse de ce domaine aux USA. (Une carrière de planificateur au département d’Etat [1961-65], de professeur d’histoire, de direction académique [du Center for Middle Eastern Studies de l’université de Chicago puis de l’Adlai Stevenson Institute of International Affairs], d’auteur prolifique, notamment sur le Moyen-Orient et l’Iran.) L’auteur fait une prédiction qu’il explicitera et dont il détaillera les conséquences dans des articles à suivre (celui-ci est publié sur le site Information Clearing House le 16 octobre). Après avoir annoncé… De 10% à 90% de chances (!) que l’attaque se fera, selon la période

Que va faire l’Iran ?

Spécialiste des questions iraniennes travaillant dans les milieux universitaires US, Kaveh L. Afrasiabi estime que l’effet de la crise nucléaire coréenne sur la position de l’Iran élargit nettement les options de ce pays dans la crise qui l’affecte actuellement face à la communauté internationale. Pour Afrasiabi, le cas nord-coréen renforce pour l’immédiat la position de l’Iran. Il devient extrêmement difficile, selon lui, de poursuivre une politique ferme contre les ambitions iraniennes alors que rien d’efficace n’a été fait contre celles de la Corée du Nord. Ainsi note-t-il (sur le site atimes.com, aujourd’hui) : «Geostrategically, the North Korea nuclear crisis benefits Iran in several ways. First,… Que va faire l’Iran ?

L’axe en miettes

L’axe en miettes 11 octobre 2006 Curieuse affaire que cette explosion nucléaire nord-coréenne, surtout si on la place dans ses implications avec la crise iranienne. D’une façon générale, l’Iran réagit d’une façon assez contrastée et son attitude est perçue elle-même comme très contrastée. L’effet psychologique est immédiat : en se confirmant elle-même dans son rôle de vilain irresponsable avec lequel il faut pourtant composer, la Corée du Nord nimbe l’Iran d’une certaine sagesse et d’une certaine retenue. Les deux pays jouent, directement ou indirectement, à leur avantage : La Corée du Nord occupe aujourd’hui une place disproportionnellement importante à cause du test nucléaire, par rapport… L’axe en miettes

Alors? On tape ou on tape pas?

Alors? On tape ou on tape pas? 6 octobre 2006 L’Iran est absent du débat électoral US mais rôde comme une ombre en arrière-plan de ce débat. (Quel débat d’ailleurs ? Peut-on nommer cette chose, ce qui se passe à Washington : débat ? Bien sûr que non.) L’ombre de l’Iran rôde, si vous voulez, comme une sorte d’arme de l’ultime recours (pour ne pas perdre les élections). D’où un certain retour en grâce de l’option dite «October Surprise». Pourquoi pas, d’ailleurs? Il s’agit de proposer une voie acceptable pour taper sur l’Iran, très vite, avant le 7 novembre, et tenter d’assurer la sauvegarde du… Alors? On tape ou on tape pas?