Embrasement des esprits provinciaux de Paris
Nos dirigeants (dito, les dirigeants français) sont-ils des provinciaux? Plus précisément: sont-ils >des provinciaux du monde
Nos dirigeants (dito, les dirigeants français) sont-ils des provinciaux? Plus précisément: sont-ils >des provinciaux du monde
Notes sur The Manchurian Crisis 20 septembre 2007 — Le film The Manchurian Candidate de 2004, reprenant le thème du film du même titre de John Frankenheimer de 1962, fut distribué en France sous le titre: Un crime dans la tête. (Le film, l’histoire sont une illustration de la manipulation de la psychologie, — plus que du jugement, — de façon à susciter des jugements et des comportements automatiques et hors de contrôle.) Ces précisions sont faites pour bien fixer les esprits, dans une époque où les esprits sont emportés dans tous les sens (Manchurian Mind), où la manipulation, — de l’interprétation au mensonge, —… Notes sur The Manchurian Crisis
Abizaid et >un Iran nucléaireIran is not a suicide nation,< he said. >I mean, they may have some people in charge that don't appear to be rational, but I doubt that the Iranians intend to attack us with a nuclear weapon.I believe that we have the power to deter Iran, should it become nuclear,< he said, referring to the theory that Iran would not risk a catastrophic retaliatory strike by using a nuclear weapon against the United States. »>There are ways to live with a nuclear Iran,< Abizaid said in remarks at the Center for Strategic and International Studies, a think tank. >Let's face it,… Abizaid et “un Iran nucléaire”
>Feuille de route< de la crise iranienne 19 septembre 2007 — La crise iranienne a atteint ces derniers jours un nouveau paroxysme de la tension. (Il devrait y en avoir d’autres, la crise iranienne connaissant un développement chaotique plus qu'ordonné.) Il s’agit d’un >moment< de la crise où l'on peut distinguer un >ordre de bataille< plus précisément éclairé. La radicalisation de la crise met un peu mieux en évidence les positions des uns et des autres. Ci-dessous, quelques observations sur trois aspects de cette crise. L’orientation française: durcissement La position française est clairement perçue comme un durcissement contre l’Iran. On voit s’accentuer l’observation que nous… “Feuille de route” de la crise iranienne
La crise iranienne est entrée dans une phase d’aggravation marquée par un durcissement occidental, particulièrement français. Les Français sont désormais en pointe dans les exigences de sanction contre l’Iran; ils affirment et réaffirment : >l’arme nucléaire iranienne est inacceptable
Chacun sa méthode. Les pays du Golfe, regroupés au sein du GCC (Gulf Cooperation Council) ont accepté de lancer des négociations avec l’Iran pour des accords d’échanges commerciaux. Le GCC étudie les statistiques des échanges entre les divers pays concernés avant de commencer les négociations officielles qui pourraient en principe déboucher sur plusieurs accords. Cette attitude contredit la politique occidentale, notamment la politique des USA. Ces mêmes USA ont demandé à leurs alliés du GCC, particulièrementent les EAU et Doubaï, de ne pas négocier avec l’Iran et d’isoler économiquement ce pays; le GCC a répondu qu’il était préférable de réduire la tension au travers d’accords… Les Etats du Golfe acceptent des négociations commerciales avec l’Iran
Effectivement, chaque semaine au moins, en général le week-end, nous nous devons d’avoir notre projet d’attaque contre l’Iran, détaillé, minutieux, bien léché. Effectivement, les plans deviennent de plus en plus détaillé, minutieux, etc., comme on peut le lire dans le Sunday Telegraph du 16 septembre, où l’on apprend, ô surprise mais sans surprise excessive, que «Bush [is] setting America up for war with Iran» Suivent diverses informations, des effets d’atmosphère, des décisions sur le nombre d’objectifs en Iran (2.000), sur le timing de la chose. Le plan est si détaillé qu’il concerne même les Iraniens, puisqu’on annonce leur riposte à une première attaque assez anodine,… Notre “attak of the week”, — celle du Sunday Telegraph
Le sénateur républicain et anti-guerre Chuck Hagel, dont on avait envisagé un temps la candidature à la présidence, a annoncé qu’il ne se représenterait pas au Sénat en 2008 (en même temps qu’il écarte toute possibilité de candidature présidentielle). Cela signifie qu’il abandonne la politique, sans doute avec une certaine amertume, voire une amertume certaine si l’on en croit ce dialogue. Si l’on comprend bien et par simple logique contradictoire et à peine sollicitée, Hagel qualifierait la fonction de président de malhonnête? «Maher asks: Did you decide not to run for President because you just saw that a (sic) anti-war Republican could never get the… Hagel pourrait-il faire la différence?
En général, par réflexe finalement du à l’épouvantable réputation de GW, nous jouons inconsciemment la montre dans nos raisonnements à propos de la crise iranienne. L’attaque éventuelle de l’Iran par les USA n’est perçue comme possible que d’ici à novembre 2008-janvier 2009 (départ de GW). Est-ce bien le cas? L’historien et chroniqueur d’origine iranienne Trita Parsi nous rassure, ce qui est vraiment façon de parler : même après le départ de GW, le conflit est très probable. (Dans The American Conservative du 10 septembre). «Clearly, America would not be facing a debacle in the Middle East today had it not been for the misguided policies… La crise iranienne (Iran-USA) ne s’arrêtera pas avec GW
Comme pour renforcer la thèse de Parsi concernant la véritable raison de la crise iranienne, qui est la compétition pour l’hégémonie entre les USA et l’Iran, Gareth Porter rappelle (le 13 septembre, sur Information Clearing House) que l’argument est développé de façon très claire par les néo-conservateurs eux-mêmes. Cela montre qu’ils sont loin d’être l’accident malheureux de la politique US qu’on a si souvent voulu en faire. Porter estime que la majorité politique à Washington partage désormais cette vision de la nécessité d’assurer par tous les moyens l’hégémonie des USA sur la région : «The entire spectrum of political leadership in this country now appears… … D’ailleurs, les neocons nous ont avertis
L’attaque de l’Iran inutile, nous avons Fallon versus Petraeus Il est assez connu que l’historien et chroniqueur Gareth Porter dispose de sources privilégiées au Pentagone, notamment proches de l’U.S. Navy et des positions assez dissidentes de cette arme, notamment enfin de l’entourage de l’amiral Fallon. Il y a donc des arguments pour accepter la relation qu’il fait des rapports entre Fallon (commandant de Central Command) et Petraeus (commandant en Irak, dépendant de Fallon), dans Antiwar.com aujourd’hui. Si c’est le cas, c’est explosif. La première rencontre entre Fallon dans sa nouvelle fonction et Petraeus fut effectivement peu commune, puisqu’illustrée et accompagnée par des termes aussi lestes… L’attaque de l’Iran inutile, nous avons Fallon versus Petraeus
Depuis une à deux semaines, l’alerte générale étant sonnée pour une attaque contre l’Iran que l’on proclame une fois de plus inévitable, les plans d’attaque, obtenus de toutes les sources possibles, ne cessent de se multiplier dans la presse, les déclarations, etc. La publication de plans d’attaque contre l’Iran est devenue une activité lucrative du journalisme anglo-saxon, correspondant à la campagne d’intimidation récurrente de la Maison-Blanche, qui retrouve ses relais habituels. Le Sunday Times présente le sien aujourd’hui, sous l’appellation de «three-day blitz plan for Iran». Une fois de plus, on en revient aux plans d’attaque massifs, après des hypothèses ayant couru sur la possibilité… La saison des plans d’attaque : la bureaucratie en marche
A Washington, il est de plus en plus question d’une attaque contre l’Iran. On parle de septembre, voire du 11 septembre (jour où Petraeus doit témoigner devant le Congrès), et la tactique évoquée pourrait être plutôt des raids de représailles contre l’ICGR, ou cette sorte de manœuvres. Mais, contrairement à des occurences précédentes (fausses alertes d’attaque contre l’Iran, attaque contre l’Irak), le climat semble plus résolu contre cette attaque. Une chronique comme celle de Justin Raimundo, aujourd'hui sur Antiwar.com, semble le montrer. Particulièrement significatif, également, le texte de Ray McGovern, dont on a déjà parlé comme membre du VIPS, cette sorte de >CIA dissidente< regroupant… Un appel à l’insubordination des chefs militaires US
Il est extrêmement important d’admettre que lorsque les deux interventions sur l’Iran, celle de Sarkozy et celle de Bush sont mises en parallèle, les intentions et les possibilités de guerre qui sont évoquées ont toutes les chances d’être très différentes. Sur le premier cas, celui des intentions, il y a ce commentaire d’Arnaud de Borchgrave, en général très bien informé et venu d’une position d’extrême droite à une position assez indépendante dans le monde politique washingtonien. Dans un commentaire pour UPI du 29 août, Borchgrave interprète l’intervention de Sarkozy comme relevant beaucoup plus d’une tentative pour faire avancer l’issue diplomatique et tenter d’écarter l’alternative qu’il… De quelle guerre s’agit-il?
GW Bush parle, une fois de plus, d’une attaque contre l’Iran, dans un nouveau discours de politique étrangère, ou de politique agressive si l’on préfère, devant l’American Legion, à Reno, dans le Nevada. Le problème est de savoir à quelle situation ont trait ces menaces d’attaque. Deux réactions de deux médias très différent montrent bien les différences, l’ambiguïté et l’entretien de cette ambiguïté qu’impliquent les différences d’interprétation. Le Times de Londres (article ce jour) suit la ligne résolument alarmiste qui rencontre les conceptions néo-conservatrices, en tentant de rameuter le plus de monde autour de l’idée de l’inévitabilité d’une attaque de l’Iran à cause de son… Bush parle d’“holocauste nucléaire” à propos de l’Iran
Gareth Porter, historien et collaborateur des sites IPS et Antiwar.com rapporte des révélations intéressantes (sur Antiwar.com, ce jour) sur les origines de la guerre contre l’Irak. Il tient ces révélations de Lawrence Wilkerson, ancien chef de cabinet de Collin Powell au département d’Etat. Wilkerson détaille la position hostile d’Israël vis-à-vis des projets US d’attaque de l’Irak, en 2001-2003. Les Israéliens étaient partisans d’une attaque contre l’Iran et considéraient l’Irak comme un objectif accessoire, sinon inutile. Le message des Israéliens aux Américains était particulièrement abrupt, selon Wilkerson : Si vous voulez déstabiliser le rapport des forces au Moyen-Orient, faites-le contre le principal ennemi, l’Iran. «Israeli officials… En 2001-2003, Israël voulait une attaque contre l’Iran, pas contre l’Irak
Dilemme, paradoxe, quiproquo, ambiguïté… 28 août 2007 — Sarko peut-il traiter les problèmes structurels de la civilisation en place de la même façon lorsque ces problèmes se trouvent au cœur d’une crise et lorsqu’ils se trouvent à sa marge? Lorsqu’ils se trouvent bien distingués et lorsqu’ils se trouvent indistincts? Il a l’air de croire que oui, ce qui est une position de tacticien persuadé que la question stratégique est résolue. D’où sa position d’annonce très dure sur la crise iranienne, et non pas nécessairement et plus que précédemment contre l’Iran, — c’est-à-dire un ton contrastant avec le ton chiraquien d’effacement, — et nous parlons bien… Dilemme, paradoxe, quiproquo, ambiguïté…
On sait que les Britanniques suivent Sarkozy de près ; parce qu’ils n’aimaient pas Chirac et que Sarkozy leur a fait espérer une direction française plus malléable ; parce qu’ils ont >interprété< Sarkozy à la lumière de cette espérance ; parce que, depuis l'élection, ils auraient tendance à flairer le coup fourré à-la-française, surtout depuis Bruxelles à la fin juin. Les commentaires britanniques sur le discours de Sarkozy étaient intéressants à lire. Ils sont étonnants dans leur diversité parfois exotique, parfois très fine, parfois aveuglée. Cete diversité reflète bien l’extraordinaire passion et la débauche d’interprétations contradictoire que suscite Sarkozy, — pour l’instant, personnage bien plus… Presse UK & Sarko : l’arc en ciel des émotions diverses
L’impasse des marionnettes 24 août 2007 — Que ceux qui se souviennent rassemblent leurs souvenirs. Nous sommes, disons, en 1969. Les Américains sont au Vietnam mais ils songent à s’en retirer, infortune faite. Nixon n’a qu’un mot à la bouche : >vietnamisationun homme de Washingtonmarionnettehistoire-fiction< et imaginez cette situation de 1969 dans des prolongements différents. Imaginez que Thieu aille à Moscou voir Brejnev, à Pékin voir Mao, rencontrer à Hanoï l'>oncle Ho< mourant et, surtout, ses successeurs. Imaginez la tempête, la stupéfaction, l'incompréhension, la fureur de Washington, sans doute l'élimination de Thieu en deux ou trois semaines, — ou bien, Thieu, lors d'une de ses… L’impasse des marionnettes
Il existe une sorte de CIA dissidente, l’association VIPS (Veteran Intelligence Professionals for Sanity) regroupant depuis 2002 d’anciens officiers de la CIA, en général démissionnaires à la suite de la politisation et des pressions politiques exercées sur l’Agence. Les VIPS ne se contentent pas de se réunir par se rappeler ensemble le bon vieux temps, ils restent très actifs et tentent de redresser et de contrer les mensonges divers de l’administration et des services de renseignement pénétrés par divers intérêts corrupteurs, notamment privés. Un membre des VIPS, Ray McGovern, analyste à la CIA pendant 27 ans, publie un article dans Consortiumnews.com, le 21 août, où… La “CIA dissidente” confirme : l’affaire de l’IRGC peut mener à la guerre
La guerre par sommation vertueuse? 21 août 2007 A en croire nombre de commentaires, depuis la semaine dernière les USA sont, une fois de plus, sur la voie d’un affrontement avec l’Iran. Cette fois, il ne s’agit pas d’un décompte de porte-avions mais d’une mesure administrative de l’administration, la décision annoncée de classer l’organisation iranienne des Gardiens de la Révolution Islamique (IRGC, ou Islamic Revolution Guard Corps en anglais) comme organisation terroriste. Les implications sont immédiates et considérables dans la mesure ou l’IRGC (125.000 hommes) forme le cur de l’armée iranienne, qu’il existe depuis l’origine de l’actuelle république islamique iranienne, qu’il est une organisation tout… La guerre par sommation vertueuse?
En deux jours, d’étranges nouvelles nous viennent du front des marionnettes de Washington, les gouvernements irakien et afghan installés dans leurs pays respectifs avec la bénédiction de Washington. On savait l’Orient compliqué mais la mentalité yankee en a rajouté une couche. Il y a d’abord l’accord passé, le 12 août, entre l’Irak et l’Iran, pour la construction d’un oléoduc entre les deux pays, permettant la circulation plus aisée des 100.000 barils/jour de pétrole irakien que l’Iran s’est engagé à raffiner en 2006, avec retour en Irak. La nouvelle, publiée par World Tribune le 13 août, signale que cet accord tend à institutionnaliser un partenariat majeur… Avec des marionnettes comme ça, pas besoin d’Iraniens
Enchaînant sur l’hypothèse de l’option nucléaire évoquée par la Chine contre le dollar (voir sur notre Forum, l’article du Daily Telegraph de Ambrose Evans-Pritchard signalé par notre lecteur Tu Quoque), Paul Craig Roberts, qui s’intéresse beaucoup aux activités chinoises, évoque les moyens de pression dont les Chinois disposent désormais sur la politique extérieure US. Pour Craig Roberts, l’option nucléaire doit notamment permettre à la Chine d’exercer une réelle menace de priver l’administration GW Bush des moyens de poursuivre ses entreprises guerrières, et, encore plus, d’espérer en entreprendre de nouvelles, comme une attaque contre l’Iran. Craig Roberts imagine donc qu’il existe un lien indirect mais précis… Pour suivre l’“option nucléaire” : comment la Chine ne veut pas d’attaque contre l’Iran
Les grandes aventures guerrières, lorsque l’on reste le cul posé dans un confortable fauteuil d’une suite luxueuse d’une belle avenue de Washington DC où se trouve le siège de l’American Enterprise Institute qui est la matrice de la pensée neocon, ces grandes aventures ne sont pas si simples qu’on croit. Ce préambule nous permet paradoxalement d’aborder un autre problème que celui des grandes aventures guerrières, qui est celui des sanctions commerciales qui devraient être appliquées à l’Iran sur proposition du Congrès, et qui toucheraient directement et sévèrement des entreprises européennes. Le 3 août, le Financial Times publie un article sur cette question. En fait, il… Les neocons entre marteau et enclume, — ou, disons, entre la poire et le fromage