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Iran

Les dessous de la NIE 2007 (et des motifs iraniens)

Quels sont les dessous de la désormais fameuse NIE 2007? Quels sont les analystes qui ont développé cette nouvelle analyse de la situation iranienne? Le Guardian d’aujourd’hui consacre un long texte à cet aspect de la question, mettant en lumière des noms d’analystes jusqu’alors inconnus. «But pivotal to the US investigation into Iran’s suspect nuclear weapons programme was the work of a little-known intelligence specialist, Thomas Fingar. He was the principal author of an intelligence report published on Monday that concluded Iran, contrary to previous US claims, had halted its covert programme four years ago and had not restarted it. Almost single-handedly he has stopped… Les dessous de la NIE 2007 (et des motifs iraniens)

Iran nucléaire ou pas, NIE 2007 et unité transatlantique, – et fureur de Solana au bout du compte

Il s’est joué une drôle de pièce transatlantique ces derniers jours. Mercredi 28 novembre, les autorités américanistes (Bush, Cheney, Rice, Gates) étaient mises au courant du contenu de la NIE 2007. Vendredi 30 novembre, Solana rencontrait les négociateurs iraniens. «La séance fut particulièrement dure, rapporte une source européenne. Solana s’est montré très ferme, parlant hautement de ce programme du nucléaire militaire que développaient les Iraniens, les Iraniens ripostaient. Une séance vraiment très dure.» Lundi 3 décembre Tiens, oui, lundi 3 décembre: la presse est pleine des détails de la NIE 2007. Le cabinet Solana, l’équipe Solana, Solana lui-même sautent au plafond! Ils découvrent, par la… Iran nucléaire ou pas, NIE 2007 et unité transatlantique, – et fureur de Solana au bout du compte

Les Européens avaient raison contre les USA

Parmi les multiples retombées de la divulgation de la NIE 2007, il y a la réflexion a posteriori sur la validité de la politique européenne (Allemagne, France, UK) entreprise en octobre 2003, et aussitôt suivie selon cette même NIE de la décision iranienne d’arrêter le programme nucléaire militaire. Nous notions la chose hier et l’historien Gareth Porter développe l’argument aujourd’hui sur Antiwar.com. «Despite the White House spin that the new National Intelligence Estimate (NIE) supports its policy of increasing pressure on Iran, the estimate not only directly contradicts the George W. Bush administration's line on Iranian intentions regarding nuclear weapons, but points to a link… Les Européens avaient raison contre les USA

Pas d’attaque? Pas sûr

La divulgation de la NIE 2007 sur la situation nucléaire de l’Iran a déclenché une série de commentaires observant que cette divulgation rendait quasiment impossible une attaque contre l’Iran. Mais cette opinion n’est pas unanime. Du côté des neocons et autres hystériques, pas de surprise. Plus intéressante est l’opinion d’un anti-guerre notoire comme Justin Raimundo. Dans sa chronique d’aujourd’hui sur Antiwar.com, Raimundo avertit qu’à son avis, le danger d’une attaque contre l’Iran n’est pas écartée. Raimundo détaille, avec un plaisir qu’il ne dissimule pas une seconde, les extraordinaires contorsions dialectiques des divers bellicistes et hystériques pour montrer que la NIE 2007, après tout, n’est pas… Pas d’attaque? Pas sûr

La crise de la politique du monde

La crise de la politique du monde 5 décembre 2007 — La réalité a brutalement fait exploser le monde virtualiste où vit l’Occident depuis le 11 septembre 2001. Non pas que le virtualisme date de 9/11 mais le vrai complot de 9/11 est bien qu’à partir de là, la réalité a été totalement répudiée. Nous en avons des exemples multiples, le dernier pas plus tard qu’hier. Mais la bombe thermonucléaire du domaine de la communication, – le domaine qui tue notre civilisation, – a explosé avec la publication des principales conclusions de la NIE 2007 (National Intelligence Estimate) sur l’Iran, dans des conditions que nous… La crise de la politique du monde

Une débâcle sans nécessité de guerre

Une débâcle sans nécessité de guerre L’évaluation générale du renseignement US que vient de donner le bureau du DCI (Director of Central Intelligence) sur les capacités nucléaires militaires de l’Iran constitue un événement important par ses implications diverses. La NIE 2007 (ou National Intelligence Estimate) met en évidence que l’Iran avait arrêté son programme de développement d’armes nucléaires en 2003, et, qu’au mieux (en cas où il reprendrait un tel programme) il ne disposerait pas d’assez d’uranium enrichi pour commencer à le mener à bien avant au moins 2015. Parmi beaucoup d’autres, le Guardian d’aujourd’hui juge aussitôt que c’est un très rude coup pour l’administration… Une débâcle sans nécessité de guerre

Un “coup d’Etat” Congrès-CIA?

Il est nécessaire de mettre en évidence certaines précisions sur les circonstances de la divulgation de la NIE 2007, telle qu’évoquée précédemment. Les démocrates du Congrès ne cachent pas qu’ils ont insisté auprès des services de renseignement US pour obtenir la NIE 2007 qui bouleverse la vie politique washingtonienne dans le cadre de la crise iranienne. Ils insistent évidemment pour observer que ce document doit conduire l’administration à abandonner ses projets d’attaque de l’Iran. Cela est explicitement dit par le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid: «Nous avons demandé cette évaluation pour que l’administration ne puisse pas entraîner ce Congrès et ce… Un “coup d’Etat” Congrès-CIA?

Euro contre dollar: un décompte

Il y a un an et demi, il y eut beaucoup de divers bruits autour de l’intention de l’Iran de passer du dollar à l’euro pour la vente de son pétrole. (Il s’agissait de la fameuse Iranian Oil Bourse.) Puis les bruits se sont apaisés, emportés par d’autres (les habituelles rengaines sur l’attaque par surprise et sans avertissement des USA contre l’Iran). Il y a quelques jours, le site WSWS.org a commencé la publication d’une longue analyse en trois parties sous le titre «Why does Bush invoke the threat of World War III?», comme le président US l’a fait en octobre dernier. L’analyse détaille l’imbroglio… Euro contre dollar: un décompte

L’hypothèse de Lind: le calme en Irak avant la tempête par l’Iran

Certains milieux et experts occidentaux restent persuadés qu’il y aura une attaque US contre l’Iran avant la fin du mandat GW Bush. (C’est le cas notamment des Français et de Sarkozy, selon des sources européennes impliquées dans les négociations avec l’Iran, très intenses en ce moment. Ce serait une explication de la politique française, dont le maximalisme serait tactique et aurait pour but de pousser les Iraniens aux concessions pour éviter le plus possible tout prétexte d’attaque US. Les Français considèrent cette perspective d’une attaque US comme catastrophique et il est hors de question qu’ils y participent.) William S. Lind est de ceux qui penchent… L’hypothèse de Lind: le calme en Irak avant la tempête par l’Iran

Ah oui, tiens, pourquoi pas le Pakistan?

C’est vrai, l’Iran commence à faire vieux rance. Depuis deux ans et demi qu’on prépare l’attaque par surprise et sans avertissement et qu’elle ne vient toujours pas, on fatigue un peu. Et soudain, Justin Raimundo a réalisé la chose et il en a fait le sujet de son commentaire du jour: «Iran seems to be the Hitler du jour, with all the usual suspects clamoring for a strike at Tehran, and others pointing to Lebanon, Syria, and Somalia as new frontiers in the push to establish an American empire of the Middle East. »I wrote about this last Monday, in Wars to Watch Out For,… Ah oui, tiens, pourquoi pas le Pakistan?

Fallon en porte-à-faux

L’exercice biannuel Bright Star a lieu tous les deux ans en Egypte et coordonne dans des manoeuvres grandioses l’action des forces de pays arabes amis (principalement l’Egypte) et les forces US de Central Command. L’amiral Fallon, désormais une star lui-même, dirigeait les manuvres. Il a fait des déclarations politiques caractérisées cette fois, au contraire de son habitude, par une fermeté très affirmée à l’encontre de l’Iran. Il a dénoncé le comportement de l’Iran et a exprimé l’idée, particulièrement révélatrice, que cette attitude n’était pas d’une grande aide pour la réduction des tensions dans la région. Extraits de armytimes.com, dépêche AP du 19 novembre «Speaking at… Fallon en porte-à-faux

Musharraf, comme le Shah? – c’est si tentant

C’est à nouveau, c’est toujours le temps des analogies, comme si l’Histoire recommençait sans que nous en ayons rien appris après tout. Aux premières lueurs de la crise pakistanaise entrée dans son paroxysme, nous nous sommes rappelés de l’arc de crise cher à Brzezinski dans les années 1978-1980. Une nouvelle analogie fait florès, de la même époque, subsidiaire à la précédente mais bien plus précise, et bien peu encourageante pour le brav’ général Musharraf et pour la politique occidentale/américaniste: l’analogie du Shah. Deux auteurs choisissent cette analogie, pour commenter la situation pakistanaise et, surtout, pour caractériser l’aveuglement extraordinairement persistant de la politique extérieure US. Le… Musharraf, comme le Shah? – c’est si tentant

Fallon choisit le Financial Times

Fallon choisit le Financial Times L’amiral Fallon, chef de Central Command, est en passe de devenir une star médiatique. On se demandera bientôt s’il n’est pas en passe de détrôner son commandant en chef, GW, pour ce qui est de l’accès aux médias, et plus encore pour exprimer une opinion qui ne s'accorde guère avec celle de l'administration. La situation extraordinaire d'une telle liberté prise par des officiers généraux dans l'expression de leur opinion est illustrée aujourd’hui par une interview de Fallon au Financial Times. L'amiral y développe ses thèses habituelles, où il dénonce ces gens qui lancent inconsidérément des plans et des scénarios de… Fallon choisit le Financial Times

Retour à l’“arc de crise”, — mais il ne nous a jamais quittés

Qui est assez vénérable pour avoir été actif dans l’attention pour les affaires du monde se souviendra de l’expression favorite de Zbigniew Brzezinski des années 1978-1980: arc de crise. C’est ce croissant des terres bordant l’Océan Indien, de la Somalie à la frontière avec l’Inde, de l’Afrique australe au sous-continent indien. C’était, en Iran en 1978, la révolution khomeyniste (de l’ayatollah Khomeiny, au nom duquel le Shah avait été renversé), que l’amiral Turner, patron de la CIA, n’avait pas vu venir parce que l’ayatollah Khomeiny était un monsieur âgé; l’aggravation incessante de la situation en Afghanistan, avec un régime communiste et une rébellion islamiste en… Retour à l’“arc de crise”, — mais il ne nous a jamais quittés

Détente sur le “front iranien”

Jim Lobe signale ce qu’il juge être une détente sur le front des imprécations et menaces contre l’Iran. Voir son texte du 6 novembre, sur son site LobeLog.com Lobe signale plusieurs points allant dans ce sens, qui suivent la débauche de menaces et de discours furieux (Bush, Cheney & compagnie) de la fin octobre. Lobe signale comme particulièrement significatifs l’intervention de Hagel, des 29 sénateurs démocrates, et le cheminement de la lettre de Hagel jusqu’à l’amiral Fallon, avec approbation de Fallon, tout cela passant peut-être, sans doute, par l’approbation de Gates. «Rear Adm. Gregory Smith, director of the Multi-National Force-Iraq’s communications division told reporters that… Détente sur le “front iranien”

Le poids de la mauvaise réputation du cow-boy nucléaire

La question de l’utilisation de l’arme nucléaire, éventuellement en mode préemptif, pèse lourdement sur la réputation des USA et contribue à dégrader constamment leur statut international. Le même texte cité dans notre précédent Bloc-Notes renvoie lui-même à un texte du Washington Post du 1er novembre rapportant les avatars des USA à une conférence des Nations Unies chargée de contrôler si les différents pays signataires du traité de non-prolifération remplissent leurs obligations. Les USA y ont été mis en accusation avec l’affirmation qu’ils ne réduisent pas leur posture d’alerte pour leurs armes nucléaires: «They also come on the eve of a U.N. General Assembly vote on… Le poids de la mauvaise réputation du cow-boy nucléaire

Une évolution israélienne sur l’Iran?

Un lecteur que nous remercions, J.P. Basquiat, nous signalait en commentaire d’un de nos textes Bloc-Notes, par une intervention en date du 2 novembre, un article de l’expert de l’université hébraïque de Jerusalem, Martin Van Creveld. L’article, sur l’Iran et le nucléaire, a été publié le 2 novembre dans Le Monde. C’est un article curieusement construit. L’essentiel du texte nous montre qu’une attaque contre l’Iran peut se faire sans le moindre problème pour les attaquants (l’hypothèse général désignant évidemment les Américains ou/et les Israéliens comme attaquants), ce qui constituerait un encouragement à effectuer cette attaque. Mais la chute et la conclusion de l’article tendent au… Une évolution israélienne sur l’Iran?

On commence à paniquer à Washington: après Hagel, les démocrates avertissent GW à propos d’une attaque contre l’Iran

Il est assez juste d’observer que, ces dernières semaines, le débat pré-électoral s’est déplacé de l’Irak vers l’Iran. Citant divers événements de ces mêmes dernières semaines, y compris les spéculations autour de la très, très grosse bombe MOP, Jim Lobe écrivait hier (souligné en gras par nous): «All of these moves, as well as the administration’s issuance last week of new regulations that gave it the authority to impose sweeping financial sanctions against foreign companies and banks doing business with the IRGC, which itself owns a large economic empire in Iran, have propelled Iran to the center of the 2008 presidential race.» Hier encore, nous… On commence à paniquer à Washington: après Hagel, les démocrates avertissent GW à propos d’une attaque contre l’Iran

MOP, ou comment nous apprendrons à aimer la Bombe

MOP, ou comment nous apprendrons à aimer la Bombe 1er novembre 2007 Sait-on ce que signifie MOP? Nous ne parlons pas du groupe de hip hop décrit comme hardcore (puisque nous avons découvert l’existence de Mash-Out Posse lors de nos vaticinations sur Google). MOP, ignorants que nous sommes, est l’espoir enfin concrétisé des partisans d’une attaque contre l’Iran. C’est une bombe conventionnelle monstrueuse de 14 tonnes (à peu près, 30.000 livres), désignée par l’USAF Massive Ordnance Penetrator (MOP) parce que sa fonction première est de pénétrer dans le sol pour y exploser. Le 26 octobre, le chroniqueur du Times Gerard Baker, pro-américaniste, néo-conservateur britannique, pro-guerre… MOP, ou comment nous apprendrons à aimer la Bombe

Le chef de l’opposition à l’attaque contre l’Iran : le sénateur républicain Hagel

Le chef de l’opposition à l’attaque contre l’Iran : le sénateur républicain Hagel Il est intéressant de rappeler, pour fixer les idées, que des sénateurs républicains comme Hagel, Lugar et Warner ont voté contre la résolution Lieberman-Kyl désignant la Garde Islamiste iranienne (IGRC) comme une organisation terroriste et donnant ainsi, dans l’interprétation de certains, une sorte d’éventuel blanc-seing à une possible attaque contre l’Iran. (Que de précautions de langage nécessaires, traduisant la complexité de la situation washingtonienne.) Cela permet de mieux faire comprendre le rôle du sénateur Hagel, qui s’impose comme le chef de l’opposition à une guerre contre l’Iran aux USA. Aujourd’hui, sur Antiwar.com,… Le chef de l’opposition à l’attaque contre l’Iran : le sénateur républicain Hagel

Ouf, la “legacy” de Bush est en marche, et cela passe par l’attaque de l’Iran

La presse Murdoch présente le cas le plus révélateur de compromission d’un groupe de presse aux conceptions bellicistes de l’homme d’argent qui le contrôle. Que des journaux comme le Times se soient effectivement transformés à mesure donne une bonne indication de ce qu’il faut penser des antiques vertus de la presse et de sa liberté, surtout dans le modèle anglo-saxon où l’on sait la place que tient cette vertu dans leur bonne réputation. La transformation de la presse anglo-saxonne durant ces dix dernières années la met à un degré en-dessous de la presse communiste, dont l’aspect de propagande volontairement affichée contenait une sorte d’avertissement implicite… Ouf, la “legacy” de Bush est en marche, et cela passe par l’attaque de l’Iran

Et la “legacy” de John Bolton? Drôle d’évolution…

Dans toute cette foire anglo-saxonne et washingtonienne (avec sa composante londonienne), se glissent parfois d’étranges évolutions dont on pourrait croire qu’elles sont autant de couacs . Ainsi, dans le même texte du Times du 28 octobre dont nous rendons compte par ailleurs, deux détails concernant John Bolton, traditionnellement archi-hawk, rendent un son inhabituel. Dans les deux cas, Bolton se montre à la fois pessimiste et sarcastique quant à la détermination et aux capacités washingtoniennes à la fois de bombarder l’Iran et de mettre en place le nouvel ordre moyen-oriental dont le projet nous est révélé. C’est une étrange circonstance, assez inattendue, de voir ces avis… Et la “legacy” de John Bolton? Drôle d’évolution…

Les Américains croient-ils à la menace iranienne? Et les Russes croient-ils que les Américains croient…?

Les points confus, obscurs ou incontrôlables ne manquent pas dans la crise de la BMDE. Un éditorialiste de Novosti en offre un de plus, dans un texte publié le 24 octobre (texte repris par UPI, puis par Spacewar.com). Il s’agit d’une appréciation optimiste de la situation. Pyotr Goncharov estime qu’un arrangement est possible entre Russes et Américains sur la question de la BMDE. Nous ne discutons pas directement ce jugement implicite mais nous le mettons en question par le biais de la méthodologie qu’il utilise. Nous citons plutôt ce passage, où Goncharov parle de la proposition présentée à l’OTAN par le secrétaire d’Etat adjoint aux… Les Américains croient-ils à la menace iranienne? Et les Russes croient-ils que les Américains croient…?

Contrastes, USA…

Il est difficile de trouver coïncidence (?) plus appropriée, qu’entre le discours d’un Cheney quasiment hallucinée, dimanche, et l’interview du président du comité des chefs d’état-major (Joint Chief of Staff), l’amiral Mullen qui vient de prendre ses fonctions. Cheney, qu’on pourrait décrire avec des éclairs dans les yeux, semble effectivement sur le bord de l’apoplexie à l’idée de pouvoir attaquer l’Iran. Mullen, lui, freine comme font tous les gens au Pentagone, du secrétaire à la défense Gates aux divers amiraux et généraux. Jim Lobe rapporte et décrit, aujourd’hui, l’intervention de Cheney, qui représente un sommet de l’offensive rhétorique de l’administration (It’s rhetoric, stupid, selon GW).… Contrastes, USA…