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Iran

BHO, le BMDE et l’Iran

Lors de sa conférence à la Nouvelle Ecole de Science Economique de Moscou, le 7 juillet 2009, Obama est allé un peu plus loin sur la question de BMDE que l’appréciation discrète signée par les deux présidents (Obama et Medvedev) le jour précédent. Cette fois, il a repris les termes du marché contenu dans la lettre officieuse-officielle qu’il a peut-être/peut-être pas envoyée (en février) à Medvedev: une aide de la Russie dans la crise iranienne, pour neutraliser le nucléaire en formation, contre le BMDE, qui n’aurait alors plus aucun intérêt, qui serait alors abandonné corps et boulons. C’est le Times, qui parvient à faire de… BHO, le BMDE et l’Iran

Feu vert ou faux pas?

L’affaire de la déclaration du vice-président US Joe Biden, interprétée d’abord comme un feu vert à une attaque israélienne de l’Iran, lors de son interview à ABC.News par George Staphanopoulos, le 5 juillet 2009, a déclenché une succession d’interventions diverses, bref une sans doute brève tempête diplomatique que d’autres qualifierait de tempête dans un verre d’au médiatique. Nous en parlions hier 7 juillet 2009. La chose mérite une clarification technique, ou une tentative de clarification technique. Voici d’abord, restitué tel qu’ABC.News l’a communiquée, la transcription du passage incriminé. «STEPHANOPOULOS: And meanwhile, Prime Minister Netanyahu has made it pretty clear that he agreed with President Obama… Feu vert ou faux pas?

Ah non! Pas “Bomb, bomb, bomb Iran!

Dimanche dernier, le vice-président Biden avait laissé entendre à qui voulait bien l’entendre de cette oreille qu’après tout, Israël pouvait faire ce qu’il voulait, notamment attaquer l’Iran. (Antiwar.com donne un résumé de cette intervention et de diverses réactions, avec les liens adéquats, le 5 juillet 2009). La chose, pourtant assez sollicitée si l’on considère les déclarations de Biden, qui a été un peu forcé dans ses retranchements, a été largement répercutée et l’on s’est cru revenant aux temps pas si lointains de la politique de l’idéologie et de l’instinct, avec la veille dans l’attente de l’attaque-surprise annoncée avec régularité à l’avance, pour que la surprise… Ah non! Pas “Bomb, bomb, bomb Iran!

Le poids du mythe dans le poids des armes: l’exemple du S-300

On se demande ce que les experts de la plus grande civilisation technologique et rationaliste de l’histoire du monde feraient, pour nourrir leurs analyses, sans les mythes. La méthodologie des armements en est fournie. Le dernier en date est celui du système de missiles sol-air russe S-300 Favorit (ou S-300PMU/PMU-2 dans la version considérée dans l’historiette qui nous intéresse, qui est un développement très avancée du S-300 initial, dit SA-10 Grumble selon le code-OTAN, devenu SA-20B dans ce cas du PMU/PMU-2). Une dépêche de UPI, via Spacewar.com, du 1er juillet 2009, nous détaille les récentes péripéties extraordinaires des S-300 qu’aurait commandés l’Iran, que n’aurait pas… Le poids du mythe dans le poids des armes: l’exemple du S-300

Enfin, ils ont conquis “les cœurs et les esprits”

Entamant un texte sur l’Iran où il nous dit que les événements récents ont humanisé l’Iran et rendu impossible, par le choc psychologique, toute attaque de sang-froid de ce pays comme l’Occident envisage de la faire en général entre la poire et le fromage de ses diplomates, Jonathan Freedland ne peut s’empêcher de commencer son texte en parlant de l’Irak où eut lieu effectivement cette attaque de sang-froid. Il faut dire que la circonstance y invite, puisque nous assistons au commencement de quelque chose qu’on pourrait nommer, pour faire bref et sans illusions, la libération de l’Irak du joug américaniste. Freedland publie son texte ce… Enfin, ils ont conquis “les cœurs et les esprits”

BHO et l’Iran: comment sortir du piège?

L’excellent commentateur, l’ancien diplomate indien M K Bhadrakumar, s’intéresse à la sortie de crise de la crise iranienne. Il juge qu’elle sera rude pour les Occidentaux, et particulièrement pour l’administration Obama. Dans son analyse du 1er juillet 2009, sur le site Atimes.com, M K Bhadrakumar constate d’abord que le régime iranien resserre les rangs pour assurer sa survie, et il estime que cela conduira à un certain durcissement vis-à-vis de l’extérieur, particulièrement les Anglo-Saxons, à qui ce régime reproche avec véhémence d’avoir joué un rôle dans l’exacerbation de la contestation, sinon dans sa préparation. Les Britanniques, d’abord, sont concernés: «At any rate, Tehran is going… BHO et l’Iran: comment sortir du piège?

De l’Iran, de Michael Jackson et de la vertu décrite par l’écho médiatique

La mort de Michael Jackson, outre d’être ce qu’elle est selon les réflexions nombreuses et fort diverses à ce propos, est effectivement un immense événement médiatique qui a monopolisé toute l’attention des canaux de la presse, de la presse officielle aux autres. Un effet de ce basculement médiatique fut de supplanter toutes les autres nouvelles. Ainsi, les téléspectateurs américains ont-ils vu disparaître de leurs écrans, comme le texte ci-dessous y fait allusion, les avatars de l’affaire Mark Sanford (une aventure sexuelle du gouverneur de la Caroline du Sud, qui bouleverse bien des petites âmes américanistes) Et, bien entendu, ainsi en est-il également de l’Iran. Le… De l’Iran, de Michael Jackson et de la vertu décrite par l’écho médiatique

Les limites de la méthode

Quels que soient les jugements que l’on porte sur la ligne suivie dans sa politique vis-à-vis de la crise iranienne, on connait notre position à ce sujet, il faut observer que le président Obama semble arriver aux limites de l’exercice. Cela a bien semblé apparaître lors d’une conférence de presse qu’il a donnée hier, dont une présentation accompagnée d’autres nouvelles est faite par AFP ce 24 juin 2009. «President Barack Obama staked out his toughest stance yet on Iran Tuesday [] Obama, speaking at a White House news conference, also for the first time appeared to suggest that his strategy of offering negotiations with longtime… Les limites de la méthode

Le visage de l’“Ennemi”

Effectivement, nous sommes particulièrement intéressés par la question de l’impact psychologique de la crise iranienne, de la crise iranienne perçue comme un «processus de probation, de vérification d’une évolution [psychologique] brutale et radicale» que nous aurions subie ces neuf derniers mois, comme nous l’écrivions dans notre F&C du 24 juin 2009. Pour cette raison, nous signalons ce texte d’un professeur de littérature de Yale, David Bromwich, sur Huffington.post, ce même 24 juin 2009. (Certes, il nous importe beaucoup que Bromwich soit professeur de littérature, plutôt que professeur de relations internationales ou professeur de droit international; la matière, ici, confirme l’esprit et suggère la forme d’esprit… Le visage de l’“Ennemi”

Les réalités proposent, la psychologie dispose

Les réalités proposent, la psychologie dispose 24 juin 2009 Une des caractéristiques de la crise iranienne les plus remarquables, ou sympathiques c’est selon, se trouve dans le désarroi des néoconservateurs US, ou neocons, et leurs associés dans la perception du vaste monde et de cette crise. Quelques textes récents confirment la chose à suffisance, en même temps qu’ils invitent à aller plus loin sur la voie de la réflexion. On peut lire par ailleurs, ce 24 juin 2009, une note sur John McCain, sa psychologie et les attitudes qui en découlent, et la psychologie absolument neocon, au point où l’on doit se demander si le… Les réalités proposent, la psychologie dispose

Psychologie de “Bomb, bomb, bomb” McCain

In illo tempore, John McCain se rendit célèbre en interprétant l’air des Beach Boys sur l’air des lampions, avec bien entendu l’Iran pour cible (Bomb, bomb, bomb Iran). Il se préparait déjà aux présidentielles, fut effectivement candidat, puis battu par vous-savez-qui (en fait, battu par la crise, comme l’on sait en vérité, car un McCain épaulé d’une Palin sans la crise financière aurait eu bien des charmes pour l’Américain moyen). John McCain confirme, à l’occasion de la crise iranienne, son caractère fantasque, ce qui conduirait de mauvais esprits à se demander, eût-il été élu le 4 novembre 2008, quelle politique il eût choisi dans cette… Psychologie de “Bomb, bomb, bomb” McCain

La question de la légitimité

Nous serions tentés d’avancer que la question posée par William S. Lind sur le sort de la légitimité du régime iranien nous paraît infiniment plus importante que celle de la querelle sans fin sur le décompte des voix, sur la fraude ou non, massive ou pas, du scrutin, voire sur les actions de contestation-répression qui ont suivi. C’est la force de la question objective contre l’incertitude de la démarche partisane. Le problème est bien entendu que cette mesure de la légitimité du régime, ou ce qu’il en reste, et s’il en reste, repose pour l’instant sur ces divers facteurs (élections, fraude, etc.) dans la mesure… La question de la légitimité

La France, incontestable leader de la sottise européenne face à l’Iran

L’UE face à l’Iran est à l’égale de ce qu’elle est: vaine, irresponsable, arrogante et profondément stupide jusqu’à la sottise écervelée d’un people de salon. Sans aucun doute, c’est l’exception française qui domine le tout. La politique française face à l’Iran est un mélange assez justement équilibrée, ce qui montre une certaine recherche, d’un édito de Libération et d’une vocifération jacteuse et énervée d’un Cohn-Bendit. La synthèse se nomme Sarko, qui établit un singulier précédent dans le domaine de l’insignifiance par la vitupération, ou de la vitupération par l’insignifiance. EUObserver, du 22 juin 2009 nous instruit là-dessus, et nous nous en tiendrons aux quelques observations… La France, incontestable leader de la sottise européenne face à l’Iran

BHO isolé à l’Ouest?

BHO isolé à l’Ouest? 20 juin 2009 La situation iranienne est-elle ce que certains (le vice-président Biden alors qu’il faisait campagne avec Obama) annonçaient comme l’inévitable test d’une crise de politique extérieure que les adversaires des USA réservent à tout nouveau président US jeune et inexpérimenté? Mais quels adversaires, précisément? Sans aucun doute, Biden ne songeait pas à l’Iran, et à la situation iranienne présente, lorsqu’il fit cette remarque, et surtout pas au désordre iranien, comme l’adversaire qui ferait passer son test au président. D’une façon générale, on ne songeait pas non plus qu’en l’occurrence, BHO paraîtrait comme l’un des plus expérimentés. Un article du… BHO isolé à l’Ouest?

BHO a au moins un admirateur: Ron Paul

Comme à l’habitude, les parlementaires US se sont aussitôt dressés contre l’infamie. (On vous parle de l’Iran, of course.) Aussi vite fait, des résolutions ont été votées, avec des majorité type Politburo. On ne transige pas avec la liberté. La Chambre a ainsi voté à plus de 400 voix en faveur de la résolution qui soulage d’autant le peuple opprimé. Cela nous permet d’entendre une voix discordante, un peu toujours la même, qui est celle, sans surprise, de Ron Paul. Le voici qui explique, dans un discours à la Chambre, pourquoi il vote contre la résolution. Nous nous référons à des extraits du discours, notamment… BHO a au moins un admirateur: Ron Paul

La crise iranienne sème le désordre chez les neocons

La crise iranienne sème le désordre chez les neocons La crise iranienne, effectivement crise en bonne et due forme, avec toutes les hypothèses de manipulation qui vont avec et qui se développent comme d’habitude en bon ordre, a d’intéressantes conséquences sur la cohésion des forces occidentalistes et américanistes qui, en temps ordinaire, activent ce type de crise et applaudissent bruyamment à son extension. On aura reconnu bien entendu les néo-conservateurs US et leurs alliés de la droite interventionniste, et, parallèlement, les Israéliens. Daniel Luban, spécialiste avec Jim Lobe des situations dans les courants extrémistes interventionnistes US, nous donnent diverses indications sur cette situation ce 19… La crise iranienne sème le désordre chez les neocons

L’Iran post-12 juin et son nucléaire

Le mouvement de protestation en Iran s’avérant être beaucoup plus qu’un feu de paille et ayant déjà des effets politiques dans la position internationale de ce pays, les spéculations sur l’avenir des négociations sur le développement du nucléaire iranien évoluent d’une façon désormais plus ouverte. Lorsque l’hypothèse prévalait que cette contestation cesserait rapidement, la conclusion était que la position de l’Iran ne changerait pas. Et maintenant? Dans Huffington.Post, ce 17 juin 2009, le président du Ploughshares Fund, Joe Cirincione, développe l’idée que la situation est différente et que l’Iran va devenir beaucoup plus accommodante, voire pourrait finir par abandonner son programme parce que son pouvoir… L’Iran post-12 juin et son nucléaire

Monde et contre-monde

Monde et contre-monde 18 juin 2009 —L’Occident halète, bouleversé, mobilisé, devant cette crise terrible. La formule >droits de l’homme-démocratie< claque comme un étendard, rythmant la perception que nous avons des manifestations dans les rues de Téhéran. Le nirvana occidentaliste répand son fumet venimeux et dégénéré, et la ferveur nous habite. Nous nous interrogeons, comme autant de midinettes en virée nocturne: pourquoi pas eux, les Iraniens, pourquoi ne bénéficieraient-ils pas de notre faveur royale en suivant nos consignes qui dispensent le bonheur et la liberté du monde? Qu’importe que le >réformiste< iranien ne le soit pas plus que vous et moi. L'essentiel est que les mots… Monde et contre-monde

L’apport iranien à notre crise de civilisation

L’apport iranien à notre crise de civilisation 17 juin 2009 Les temps ont changé, vous dit-on. La crise iranienne n’est pas à prendre avec des pincettes, et elle n’est pas prise avec des pincettes. On ne parle certainement pas des commentaires européens, français-parisiens surtout, qui sont embourbés dans un vaste espace de mélasse vertueuse parcourue d’une longue houle charriant les pensées sur les droits de l’homme, démocratie et port du tchador; il y a là le cas d’une pensée, nous parlons surtout de l’intelligence parisienne, saisie de quelque chose qui serait le vertige épileptique de la paralysie achevée, une sorte d’éjaculation permanente du verbe paralysé… L’apport iranien à notre crise de civilisation

Patriot: alors, on se décide?

Nous n’irions pas jusqu’à dire que la similitude de la forme des titres est le seul produit de la sécheresse de notre imagination. Il y a une singulière proximité entre le «BMDE: alors, on se décide?» des Russes aux Américains, commenté par nous le 9 juin 2009 et le «Patriot: alors, on se décide?» d’aujourd’hui, qui introduit cette note effectivement, qui concerne cette fois les Polonais s’adressant aux Américains. Autant les Russes s’irritent et montrent quelque agacement, autant les Polonais s’agacent et montrent quelque irritation. Les USA se trouvent pris entre les deux, subissant des pressions contradictoires qui les embarrassent dans cette question du réseau… Patriot: alors, on se décide?

L’Iran et nous

L’Iran et nous 15 juin 2009 Il y a quatre ans, trois ans, et même encore deux ans, les nouvelles de Téhéran et des troubles pour réclamer une évolution démocratique à l’occasion de cette élection présidentielle nous eussent plongés, nous parlons de la presse officielle du système, dans l’extase la plus complète, sans restriction ni arrière-pensée. Après tout, c’était le temps où les néoconservateurs ne rêvaient que plaies et bosses avec cette vedette de l’axe du Mal, ou bien, comme seule alternative acceptable, une aventure de regime change, notamment avec troubles et confusion en Iran, pour préparer l’avènement de la démocratie tant désirée et éventuellement… L’Iran et nous

BMDE: alors, on se décide?

D’un côté, les négociations START (réduction des armes stratégiques nucléaires) marchent bien, entre Russie et USA, pour un nouveau traité START-II à la fin de l’année; d’un autre côté, elles ne marchent pas si bien, et l’on sent poindre un certain agacement du côté russe Toujours le même problème: les anti-missiles US en Europe (BMDE), dont la problématique est nécessairement liée à celle des START, à cause des interférences des anti-missiles dans les paramètres opérationnels des engins nucléaires stratégiques offensifs. L’agacement russe porte sur un seul point, cette demande de plus en plus pressante aux USA: alors, est-ce que vous décidez? BMDE ou pas BMDE?… BMDE: alors, on se décide?

Obama et la chute de Mossadegh en 1953

Obama et la chute de Mossadegh en 1953 On peut toujours arguer qu’il s’agit de deception dans le sens qu’affectionnent les esprits qui en savent plus (deception pour dissimulation, dans le sens des opérations de renseignement psychologique, ou bien le terme russe maskirovska qui convient); de la même façon, certains argumentent toujours, sans crainte de démenti du Ciel, que Gorbatchev était un complot monté par le KGB de deception, c'est-à-dire de maskirovska, contre l’Ouest (argument toujours valable aujourd’hui, qui continue à être proposé, – la preuve: Gorbatchev a réussi à faire croire à certains naïfs à la disparition de l'URSS et de la menace soviétique… Obama et la chute de Mossadegh en 1953

Les à-côtés de BHO

Les à-côtés de BHO 4 juin 2009 Barack Obama, en voyage dans la région, parle au Caire. Il s’agit d’un grand discours du président des USA destiné au monde musulman; un connaisseur, BHO, avec son deuxième prénom (Barack Hussein Obama) et sa paternité musulmane. Ce qui nous importe à cet égard, c’est le très grand débat politique derrière ce discours et ce voyage, débat encore assez discret, la grande presse-Pravda préférant les vaticinations essentielles sur les droits de l’homme place Tienanmen, il y a vingt ans. On a les occupations qu’on peut, et le passé ripoliné comme il se doit est une option intéressante pour… Les à-côtés de BHO