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Wikileaks et l’Irak, ou la preuve par 391.832

En effet, 391.832 c’est le nombre de documents sur la guerre en Irak, secrets ou pas, qu’importe, référencés par le courant de communication interne du Pentagone, que l’organisation Wikileaks vient de divulguer et de diffuser mondialement. Un nombre important de journaux suivent l’opération en diffusant diverses analyses et extraits de ces documents, que Wikileaks a diffusés vers eux en priorité. (Parmi eux, les trois journaux impliqués dans l’opération précédente de juillet 2010 sur l’Afghanistan : le Guardian britannique, le New York Times US, le Spiegel allemand. Le quotidien de Londres est la meilleure référence.) Les sources sont innombrables à cet égard. Outre le Guardian, vous… Wikileaks et l’Irak, ou la preuve par 391.832

La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique

La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique C’est un véritable cataclysme social et psychologique, avec toutes les conséquences économiques, que décrivent les économistes Joseph Stiglitz (Prix Nobel 2000) et Linda Bilmes, professeur à Harvard, dans une conférence de presse avant une audition au Congrès (voir Stars & Stripes du 29 septembre 2010). Leur estimation du coût de la guerre, où peu à peu l’Afghanistan s’intègre à l’Irak, passe, pour l’Irak, de $3.000 milliards à $4.000 à $6.000 milliards, notamment à cause du coût pharamineux des suites humaines et médicales de l’énorme traumatisme infligé aux participants à cette guerre (ces guerres). Dans… La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique

Le “prisonnier de la guerre” vu par Bacevich

Le >prisonnier de la guerre< vu par Bacevich En nous référant à notre Bloc-Notes du 24 septembre 2010 sur les descriptions que fait Bob Woodward des débats au sein de la direction Obama sur la poursuite de la guerre en Afghanistan, nous signalons l’excellent article de Andrew J. Bacevich sur ce même livre de Bob Woodward (Obama’s Wars). (Bacevitch, sur TomDispatch.com, le 26 septembre 2010.) Bacevich a, comme introduction bienvenue, quelques mots assez méprisants pour Woodward, qui conviennent au personnage et à sa production en série : «Once a serious journalist, the Washington Post’s Bob Woodward now makes a very fine living as chief gossip-monger… Le “prisonnier de la guerre” vu par Bacevich

Bon sujet pour l’Europe et ses principes : 5 millions d’orphelins en Irak

Bon sujet pour l’Europe et ses principes : 5 millions d’orphelins en Irak On sait bien que l’Europe est particulièrement occupée, que dis-je ? torturée serait un mot plus juste, par le sort des roms qui, horreurs, rappelle, selon la formule extrêmement originale, les heures les plus noires de la Deuxième Guerre mondiale. On ne tue pas des gens mais on touche aux principes qui rendent notre civilisation désormais exceptionnelle, et on distingue ces gens, horreur trois cents fois horreur, par ethnie. Mais tout de même, si l’Europe voulait bien pencher la vertu de ses principes vers d’autres occurrences qui mettent en cause d’autres victime… Bon sujet pour l’Europe et ses principes : 5 millions d’orphelins en Irak

Maintenant c’est sûr, l’Irak est une démocratie

Maintenant c’est sûr, l’Irak est une démocratie Ils avaient tous raison, Tony Blair d’écrire ses mémoires pour nous l’affirmer, BHO pour nous dire que la page est tournée et qu’elle est démocratique, comme GW Bush l’annonçait il y a sept ans (Mission accomplished, et bien remplie), comme le commente notre grotesque ambassadeur-de-France (il faut le préciser) à Bagdad : «le vrai laboratoire de la démocratie dans le monde arabe […] un modèle politique pour ses voisins.» En effet, nous dit AFP, relayée par Spacewar.com ce 8 septembre 2010, en effet on y rackette, on y rançonne, on y extorque des fonds, exactement comme dans le… Maintenant c’est sûr, l’Irak est une démocratie

Lumières de la civilisation

Lumières de la civilisation Peu après que la France ait réaffirmé par la voix de son photophoresque président sa volonté de porter ses lumières jusqu’en Afghanistan, je tombe par hasard sur un vieil article de Bob Woodward pour le Washington Post, «You’re not accountable, Jack» (lien), qui raconte les détails de la cuisine politique nécessitée par le surge en Irak (la poussée décisive), aux alentours de 2008. On y voit le général Keane, à la retraite et propulsé par l’équipe Bush, se livrer à des opérations de lobbying interne qui se résument à un contournement officialisé de la chaîne de commandement. Aucune révélation fracassante, mais… Lumières de la civilisation

Mission Accomplished”, et comment …

Mission Accomplished, et comment 6 septembre 2010 Cette fois, on peut le dire, on peut le clamer comme le fit de façon élégamment prémonitoire GW Bush le 1er mai 2003 : Irak, Mission Accomplished. En un mot, l’Irak ayant coulé l’Amérique, et bientôt le système général, la mission est effectivement remplie. (Pour plus de sûreté, on en rajoute avec l’Afghanistan, mais ce n’est là qu’un zèle de travailleur consciencieux, pour bien s’assurer que le travail sera mené à son terme.) Il s’agit de Joseph Stiglitz et de sa complice Linda J. Bilmes qui, en mars 2008, annonçaient déjà que la guerre en Irak coûterait aux… Mission Accomplished”, et comment …

Le fardeau irakien

Le fardeau irakien Dans un article du Washington Post du 5 septembre 2010, les économistes Joseph Stiglitz et Linda J. Bilmes fixent le coût de la guerre en Irak à largement plus de $3.000 milliards. RAW Story, qui présente cet article le 4 septembre 2010, met en évidence l’aspect le plus important de l’analyse des deux économistes, qui est l’effet direct de la guerre en Irak sur les crises intérieures qu’ont connues et que connaissent les USA, notamment la crise financière de septembre 2008 et la crise économique. «The financial crisis that rocked the world in 2008 and still reverberates today was due at least… Le fardeau irakien

Tony Blair et la haine tenace

Tony Blair et la haine tenace A partir d’aujourd’hui, semble-t-il, les mémoires de Tony Blair sont en vente. L’ancien Premier ministre n’est pas tendre pour son successeur Gordon Brown. Et l’Irak ? C’est surtout à propos de l’Irak que tout le monde attendait Tony Blair, tout le monde , c’est-à-dire, surtout, ce que John Rentoul nomme the Blair-hating community (désignons cette intraduisible expression comme la communauté de ceux qui haïssent Blair), essentiellement la communauté médiatique, selon le même Rentoul. John Rentoul est le chief political commentator de The Independent on Sunday et également biographe de Tony Blair. Il écrit un commentaire sur cet aspect des… Tony Blair et la haine tenace

La fin du concept de “victoire”

La fin du concept de victoire Le 30 juillet 2010, le professeur (et ancien colonel de l’U.S. Army) Andrew J. Bacevich publie, sur TomDispatch.com, un essai sur la fin du concept de victoire. C’est une variation fondamentale sur le thème qui caractérise notre époque de la fin de la guerre comme moyen utile et efficace de réguler les situations des relations internationales. (Bacevich met cette idée en pendant de la proposition de Francis Fukuyama, en 1989, de la fin de l’Histoire.) (Nous-mêmes avons développé ce thème à plusieurs reprises, voir notamment le 7 janvier 2005) Bacevich observe que cette idée était déjà largement acceptée dès… La fin du concept de “victoire”

Souvenir de Falloujah, – pire qu’Hiroshima

Souvenir de Falloujah, pire qu’Hiroshima Il est bon, de temps en temps, de rappeler ce que furent les débuts, depuis 9/11, de cette phase actuelle et espérons finale de la chevauchée fantastique américaniste et occidentaliste qui nous a conduit dans le marigot de l’effondrement moderniste. Il est bon, de temps en temps, de rappeler quel degré de crétinerie et de cruauté aveugle atteint aujourd’hui l’art de la guerre américaniste consistant à écraser sous la puissance du système du technologisme toute vie et toute structure. Les experts des salons parisiens aviseront. Ce pourquoi il est intéressant de lire l’article de Patrick Cockburn, ce 24 juillet 2010,… Souvenir de Falloujah, – pire qu’Hiroshima

Jouer avec Gulliver, en Irak…

L’agence officielle de presse chinoise Xinhua a diffusé un texte court mais d’un réel intérêt. (Le 20 juillet 2010.) Essentiellement, il s’agit d’une interview de Sabah al-Shiekh, professeur de politique à l’université de Bagdad. Al-Shiekh donne son explication de la flambée de violence en Irak s’exerçant, au gré de divers attentats meurtriers, contre des groupes très divers, comprenant des organismes ou des forces gouvernementales, des forces sunnites constituées, des pèlerins, des civils, etc. Al-Sheikh attribue ces actions à divers groupes sunnites incontrôlés, voire à Al Qaïda, et juge qu’elles ont pour but tactique de montrer l’impuissance du gouvernement, ou de ce qui en fait office,… Jouer avec Gulliver, en Irak…

Va jouer avec ce grain de sable

Va jouer avec ce grain de sable Celle-là, oui, on l’avait ratée, occupés que nous étions à jouer avec cette poussière (référence, nous l’avouons, à Henry de Montherlant: «Va jouer avec cette poussière») Car avec des grains de sable, le jeu est plus drôle. Nous remontons donc au 31 mars 2010 et au New York Times pour apprendre que, parmi les divers matériaux, logistiques, ravitaillements, systèmes, etc., que les USA envoyèrent en Irak pour faire cette guerre fameuse que l’on sait, il y eut du sable. Quel commentaire voudriez-vous ajouter devant cette décision si évidente? Car qu’y a-t-il de plus naturel en Irak que le… Va jouer avec ce grain de sable

Petraeus, “robot providentiel”

Petraeus, robot providentiel 6 avril 2010 Signalons de plus en plus d’articles concernant, plus que le général Petraeus, la gloire du général Petraeus. (Cela, après les remous autour de son intervention au Congrès le 16 mars.) Un article immensément long de Vanity Fair, pleins de révélations comme vous et moi pourrions faire, dont le but et l’effet sont de tracer le portrait d’un homme évidemment exceptionnel, qui a gagné une guerre si ingagnable qu’elle est perdue en réalité, qu’importent ces contradictions, et que le journaliste de service va jusqu’à labelliser à la fois comme professeur, comme artiste de la guerre et comme rebelle du système,… Petraeus, “robot providentiel”

La revanche des special relationships bafouées

Les USA, pardon, l’OTAN peut-elle gagner en Afghanistan? Grave question pour le général McChrystal, de l’U.S. Army et commandant de la coalition occidentaliste et tout de même largement américaniste qui mène en Afghanistan une guerre étrange, parce que difficile à expliquer quant à ses fondements et ses divers attendus. Le Times de Londres nous apprend aujourd’hui que le général McChrystal a engagé secrètement un conseiller spécial et éminent à la fois : Winston Churchill. Ce 30 mars 2010, le Times nous explique que McChrystal passe beaucoup de temps à lire Churchill, qui écrivit beaucoup sur les aventures britanniques, au XIXème siècle, en Afghanistan. «McChrystal is… La revanche des special relationships bafouées

Notes sur “The system is broken

Notes sur The system is broken L’expression favorite à Washington est une rengaine: The system is broken. On l’entend autant employée chez un Biden ou chez une Clinton, qu’à propos du JSF et du Pentagone. Elle désigne essentiellement ce qu’on nommerait le système du pouvoir aux USA (beaucoup plus que le système de gestion qui n’est que l’application du système de pouvoir). L’expression désigne une situation qui s’est peu à peu clarifiée dans ses causes fondamentales, notamment depuis la crise du 15 septembre 2010, plus largement depuis le 11 septembre 2001, historiquement et de façon radicale depuis l’origine de la fondation des USA. En effet,… Notes sur “The system is broken

Friedman (Thomas) “lâche” l’Afghanistan

Thomas Friedman, du New York Times, ne représente aucune opinion originale, aucune pensée de quelque intérêt, mais simplement l’indication utile d’être le porte-voix de certains intérêts («Thomas Friedman is nothing if not a megaphone for the corporate elite», selon Harveey Wasserman, de CommonDreams.org, le 29 octobre 2009). Dans sa colonne du New York Times le 28 octobre 2009, Friedman recommande de ne pas renforcer les contingent US en Afghanistan (plan McChrystal) et, implicitement, de préparer un retrait de ce pays. L’argumentation de Friedman est en général d’une originalité moyenne, pour qui a suivi d’un il critique l’engagement US en Afghanistan. Il se termine par ceci,… Friedman (Thomas) “lâche” l’Afghanistan

Notes sur le désintérêt pour la victoire

Notes sur le désintérêt pour la victoire L’Afghanistan est devenu le centre d’intérêt du monde classique, transatlantique, US et otanien, de la sécurité bref, de ce qui fait la crème de notre civilisation en matière de conflit et de sécurité. Mais ce conflit est en train de dépasser le stade du piège ou du bourbier pour atteindre un stade nouveau, quelque chose d’inconnu jusqu’ici, entre le trou noir d’une opération sans fin et le stade maniaco-dépressif de la politique de sécurité nationale occidentaliste; quelque chose qui est en train de nous dépasser et de nous emporter, bien au-delà du problème des talibans, bien au-delà de… Notes sur le désintérêt pour la victoire

McChrystal, l’ami de l’Iran

Deux commentateurs US, Spencer Ackerman, le 1er octobre 2009 sur The Washington Independent et Stephen M. Walt, le 6 octobre 2009 sur Foreign Policy.com, se relaient pour noter le même passage de l’intervention de général McChrystal (commandant des forces US et de l’OTAN en Afghanistan), à Londres, lors de son discours à l’IISS le 1er octobre 2009. Ce passage fait de McChrystal une sorte de colombe, de partisan de l’apaisement de l’Iran par la nécessité de s’entendre avec ce pays, pour le bien de la situation en Afghanistan. Walt écrit: «As Spencer Ackerman noted a few days ago, U.S. Afghan commander Stanley McChrystal offered this… McChrystal, l’ami de l’Iran

Notes sur le retour (malheureux) de BAE

Notes sur le retour (malheureux) de BAE Depuis le 1er octobre 2009, on sait qu’une deuxième affaire BAE de dimensions majeures est lancée, après la première explosion, en décembre 2006. Les détails sont connus, ainsi que les méandres, les habituelles implications, enfin les perspectives d’affrontement. Les délais d’une probable évolution publique vont de quelques semaines à quelques mois. Actuellement, le ministère de la justice britannique examine la demande du Serious Fraud Office (SFO) d’engager des poursuites. Même s’il n’y avait pas d’autorisation du ministère, le SFO poursuivrait probablement son action, pouvant conduire à des implications de dirigeants de BAE. Le SFO, sérieusement bloqué en décembre… Notes sur le retour (malheureux) de BAE

Destin et psychologie d’un colonel de l’U.S. Army

Andrew Bacevich est l’un des plus brillants historiens et analyste critique du phénomène impérial, ou prétendu tel, de l’américanisme. Son dernier livre est The Limits of Power: The End of American Exceptionalism, une critique profonde de l’exceptionnalisme américaniste. La publication The Christian Century Magazine, qui publie un portrait de Bacevich le 11 août 2009 sur son site, observe à son propos: «Andrew Bacevich, professor of international relations at Boston University, uses strong words to describe what is going on in the U.S. He speaks of a crisis of profligacy, collective recklessness and a dysfunctional country. He says our political system empowers an imperial presidency and… Destin et psychologie d’un colonel de l’U.S. Army

La stratégie des moutons

La stratégie des moutons 7 août 2009 — William S. Lind s’étrangle de fureur. Cette humeur est un peu la nôtre, bien que nos opinions ou nos intérêts peuvent apparaître comme différents en telle ou telle matière; mais cette fureur, Lind la réserve, comme nous la réserverions, à ce comportement qu’on pourrait définir selon toute expression se rapportant au vocabulaire qui décrit, à son tour, le comportement de >suivisme< aveugle de ce mammifère herbivore, connu aussi sous le nom d'ovis aries… (Mais, à vrai dire et en l’occurrence, nous aurions bien plus de sympathie pour le mouton, qui ne prétend pas à être autre chose… La stratégie des moutons

Le mensonge en justice, – ou les limites du système?

C’est un procès d’un intérêt évident qui s’ouvre à Londres aujourd’hui, dont les détails sont notamment répercutées par The Independent ce 5 août 2009, et par The Guardian, le 4 août 2009. Il s’agit d’un officier de relations publiques de l’armée britannique, John Salisbury-Baker, âgé de 62 ans, engagé comme chargé de relations publiques en 1996, puis passé au statut militaire. Son rôle consistait essentiellement à prendre contact avec les familles de militaires tués en Irak, pour les informer de la nouvelle, et les soutenir. Souvent, il les accompagnait très avant dans leurs deuils, participant aux funérailles et multipliant les visites. Salisbury-Baker était conduit à… Le mensonge en justice, – ou les limites du système?

Le sophisme règne

Parmi tous les arguments employés contre le F-22 durant ces derniers jours avant le vote du Sénat des Etats-Unis, puis pour saluer le vote du Sénat du 21 juillet, le plus impressionnant est celui de l’absence d’usage (d’utilité) de l’avion dans les conflits en cours. Il s’agit du plus impressionnant parce que le plus apte à nous démontrer que nous sommes dans un univers virtualiste où la reconstruction du monde emploie le sophisme comme principal matériau. A cet égard, tout vient réellement de Gates, le maçon en chef du domaine, puisque c’est lui qui emploie prioritairement cet argument sophistique et qu’il l’a forgé de toutes… Le sophisme règne