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Y aller et retour

Y aller et retour 9 juillet 2007 C’est le même jour ou presque que la presse, dans divers lieux du soi-disant imperium anglo-saxon, nous annonce qu’il faut partir, et que cela ne fut pas si simple d’y aller, contrairement à ce que l’on crut. L’aventure irakienne, plus elle se découvre, plus elle apparaît comme une monstrueuse machinerie accouchant d’une souris dont on ne ferait qu’une bouchée, laquelle souris s’avérant finalement être un monstrueux Frankenstein plus gros que la montagne accoucheuse, et tout le monde ou presque, finalement, craignait qu’il en serait ainsi. Certes, le New York Times recommande, ce 8 juillet, de s’en retourner chez… Y aller et retour

L’extase de la guerre, ou le journalisme-“Extasy”

L’extase de la guerre, ou le journalisme-Extasy Nous avons un problème de civilisation. En fait, nous en avons plusieurs, mais en voici un qui nous importe particulièrement. C’est le problème du journalisme ; c’est le problème du conformisme journalistique de la presse dite MSM qui prétend pompeusement représenter tantôt la liberté d’expression, tantôt la liberté tout court, tantôt le Quatrième Pouvoir ; c’est le problème des journalistes anglo-saxons en général, américanistes précisément, qui n’est pas mieux illustré que par leur attitude professionnelle durant l’attaque de l’Irak en mars-avril 2003. Ces journalistes-là s’élevèrent (ou bien faut-il écrire : sombrèrent ?) dans ce qu’il est bienvenu de… L’extase de la guerre, ou le journalisme-“Extasy”

La note salée pour le (la) prochain(e) président(e)

Pendant ce temps où le patron de Boeing s’inquiète douloureusement et où William S. Lind annonce une révolution anti-RMA, les indices s’accumulent de la situation catastrophique du budget DoD face aux dépenses folles des armées US en campagne (en Irak principalement). Ces dépenses non programmées menacent évidemment les dépenses folles d’ores et déjà programmées dans le budget pour des systèmes d’arme horriblement coûteux et absolument inutiles. La question devrait être débattue pendant la campagne présidentielle, mais elle ne le sera sans doute pas, parce qu’elle sera perdue dans les habituelles procédures démagogiques. Le prochain président (la prochaine présidente) se trouvera donc devant un problème absolument… La note salée pour le (la) prochain(e) président(e)

Irak, la guerre privatisée

Des chiffres inédits récemment obtenus par le Los Angeles Times (LAT) donnent une image radicale de la situation en Irak. Il s’agit du rapport entre les militaires (civils) privés payés par les USA et les militaires officiels déployés par les USA. Le chiffre des contractants civils (180.000) dépasse désormais celui des militaires US (160.000). Un article du LAT du 4 juillet, repris par CommonDreams.org, donne de nombreux détails sur cette situation : «The number of U.S.-paid private contractors in Iraq now exceeds that of American combat troops, newly released figures show, raising fresh questions about the privatization of the war effort and the government’s capacity… Irak, la guerre privatisée

Une surprise de Gordon Brown ?

Dans un peu plus d’une semaine, le Royaume-Uni aura un nouveau Premier ministre et la décennie Blair prendra fin. Gordon Brown héritera d’une situation très difficile, notamment avec l’engagement britannique en Irak et des relations avec les USA à la fois très alignées et très controversées. Il est évident que c’est sur ces dossiers de politique extérieure que le monde politique britannique, et aussi les Européens et les Américains, attendent Gordon Brown. Certaines rumeurs annoncent une surprise, ou des initiatives spectaculaires pour l’arrivée de Brown. Il semble en effet que la chose serait utile, pour tenter de sortir l’équipe britannique du marasme et de l’impopularité… Une surprise de Gordon Brown ?

L’attaque contre l’Iran, — enjeu politique et spasme ultime ?

L’attaque contre l’Iran, enjeu politique et spasme ultime ? 16 juin 2007 Jusqu’ici, la politique du all options are on the table, signifiant en réalité que les USA sont prêts à utiliser la force contre l’Iran et même sur le point de le faire, était considérée comme le signe ultime de ce que la politique US de GW Bush peut envisager de plus extrémiste. Il s’agissait d’une politique considérée comme hors de contrôle, une politique folle, les USA basculant dans la fuite en avant préconisée par les néo-conservateurs et leurs soutiens. Insensiblement, ces dernières semaines, la perception a changé. Cette étrange option est devenue une… L’attaque contre l’Iran, — enjeu politique et spasme ultime ?

Le général Sanchez et la crise de la direction US

Le général Sanchez commanda le théâtre d’opération irakien de l’été 2003 à l’été 2004. Il se retira de l’U.S. Army à l’été 2006 après avoir refusé une quatrième étoile que lui proposait Rumsfeld. Il craignait d’avoir à faire face à un processus de confirmation chaotique et voué à l’échec devant le Sénat, notamment à cause du scandale d’Abou Ghraib (tortures) mis à jour durant son commandement. La dépêche d’AFP du 3 juin qui rend compte des déclarations de Sanchez qui nous intéressent reste assez vague et confuse sur cette circonstance, ce qui implique un aspect polémique évident. Les déclarations de Sanchez sont radicales et concernent… Le général Sanchez et la crise de la direction US

Soyons sérieux… GW nous explique ce qu’il faut comprendre de l’opinion des citoyens

GW Bush continue à montrer un dynamisme roboratif lorsqu’il s’agit de nous expliquer la réalité de la réalité. Il a son interprétation des résultats des élections (de novembre 2006), de la signification des sondages, de ce que veulent dire précisément les citoyens américains lorsqu’ils disent quelque chose sur la guerre. Pour lui, les Américains sont pour la guerre, ils le soutiennent, lui GW, ils en redemandent, etc. Associated Press nous explique la chose, dans une analyse publiée hier, écrite sur un ton assez mordant montrant que même les journalistes commencent à en avoir un peu marre. Goûtez le ton du premier paragraphe, que nous traduisons… Soyons sérieux… GW nous explique ce qu’il faut comprendre de l’opinion des citoyens

Sa Majesté en a vraiment marre

Autre facette des brillantes dix années de pouvoir de Tony Blair : des relations exécrables avec la reine. Le Sunday Telegraph publie ce 27 mai des révélations sur les sentiments très hostiles d’Elizabeth II à l’encontre de son Premier ministre. Voici quelques extraits du rapport du Sunday Telegraph, qui constitue sans aucun doute un reflet fidèle du jugement de la Reine, et qui a été divulgué dans ce sens, d’une façon confidentielle, sur ses instructions : «The Queen has been left exasperated and frustrated at the legacy of Tony Blair’s 10 years in power, friends have disclosed. She has been deeply concerned by many of… Sa Majesté en a vraiment marre

Quand une tragédie nationale devient une tragédie personnelle

Nos lecteurs connaissent Andrew J. Bacevitch, cet ancien officier de l’U.S. Army devenu professeur d’université, spécialiste des questions historico-militaires, ardent critique de la politique extérieure US et de la guerre en Irak. Bacevitch vient de perdre son fils, soldat, tué le 13 mai en Irak. La tragédie nationale devient une tragédie personnelle. Contrairement à Cheney en 1969, lors de la guerre du Vietnam, le fils Bacevitch n’avait pas d’autre priorité que celle de servir son pays, fût-ce pour une cause jugée perverse et mauvaise par son père et par lui-même. Voici (dans le Washington Post du 27 mai) les réflexions du père privé de son… Quand une tragédie nationale devient une tragédie personnelle

Le Congrès se soumet

Le Congrès des Etats-Unis, dirons-nous pompeusement, s’est soumis à l’inéluctabilité de la poursuite de la guerre. En un sens, il a reconnu qu’ils sont tous dans la même galère, Bush, Washington, lui-même (le Congrès) et, sans doute, le futur président. Le Congrès n’a pas les tripes ni la vista pour comprendre qu’en cette occurrence, il lui aurait fallu rompre avec la logique du système pour tenter éventuellement de sauver le système. D’ailleurs, il est évident qu’il (le Congrès) n’imagine pas une seconde toutes ces complications du raisonnement, ni que le système soit en danger. Alors, après une longue bataille, un chipotage juridique épuisant, des déclarations… Le Congrès se soumet

Ave Fabius Maximus, what’s new ?

Parmi les nombreux auteurs intéressants du site très représentatif du mouvement dissident au sein des forces armées US National & Defense Interest, l’auteur anonymus Fabius Maximus est réputé pour ses analyses incisives et sans concession. Dans son article du 22 mai, il s’attaque à une cible désormais favorite : les généraux des forces armées US. Sa thèse est simple : Par rapport à ce qu’ils pourraient faire, les insurgés, résistants, etc., sont particulièrement incompétents et inefficaces. Pourtant, les forces armées US sont dans une situation catastrophique. La cause en est donc l’extraordinaire incompétence du commandement US, précisément les généraux, absolument incapables d’envisager la moindre situation… Ave Fabius Maximus, what’s new ?

L’Irak vaut bien un néologisme : “sociocide”

Grâce soit rendue au site WSWS.org pour son travail en trois articles d’analyse (de Bill Van Auken) et un de commentaire, successivement les 19 mai, 21 mai, 22 mai et 24 mai. C’est un travail magnifique qui documente de façon précise et irréfutable une nouvelle sorte de crime contre l’humanité. WSWS.org s’est cru autorisé à utiliser ce qui est pour nous un néologisme : sociocide, ou le meurtre, la destruction d’une société, les gens, les structures, les murs, les traditions, l’économie, l’environnement, etc. Le forfait accompli par les USA en Irak passe peut-être tous les précédents, dans tous les cas il innove diablement, même si… L’Irak vaut bien un néologisme : “sociocide”

Yo, Sarko”, pourquoi pas l’Irak ?

D’abord, justifier le titre. On sait que l’expression Yo, Blair, jetée par GW à Blair lors d’une conférence où un micro indiscret avait fait son travail, avait jeté la consternation chez les commentateurs britanniques tant elle semblait marquer la piètre considération où le président US tenait le PM britannique. Du côté français et sarkozien, nous voilà devant la perspective d’une confrontation de cette sorte. Simon Tisdall, du Guardian, nous annonce aujourd’hui ce que nous présentions dans nos Liens comme The very habile stratégie of the patate chaude, avec l’option envisagée par l’équipe Blair de refiler l’horrible chose irakienne à l’ONU et à quelques Etats-membres qui… Yo, Sarko”, pourquoi pas l’Irak ?

Peur et fascination de son propre anéantissement

Peur et fascination de son propre anéantissement 22 mai 2007 Il est bon de rappeler régulièrement l’évolution des grandes tendances (surtout psychologiques) de notre monde postmoderne, là où elles se trouvent le plus exposées à notre vision. Ici, il s’agit du virtualisme et il s’agit de l’Irak qui en est le champ d’expérimentation privilégié, et Washington D.C., le système de l’américanisme, avec un pied dans chacun de ces domaines. Le texte de Robert Parry, sur ConsortiumNews.com, du 18 mai, est excellent dans cette mesure où il nous permet d’observer l’évolution du concept virtualiste extraordinaire de la guerre contre la réalité. Parry titre fort justement son… Peur et fascination de son propre anéantissement

Pas d’attaque contre l’Iran pour l’instant

A la bourse des possibilités d’attaque contre l’Iran, les possibilités sont très faibles pour l’instant, nous dit Simon Tisdall, du Guardian, le 16 mai. Tisdall semble donner une interprétation venue de sources modérées washingtoniennes, constatant l’actuelle paralysie du pouvoir, parfois en des termes expéditifs («Although technically George Bush still gives the orders, nobody especially in Baghdad is really listening any more»). Il faut observer que l’épisode de l’U.S. Navy et de l’amiral Fallon donne du crédit à cette interprétation. L’intérêt du texte de Tisdall est le processus implicite qu’il décrit, notamment la descente dans l’impotence complète du pouvoir de GW Bush tandis que des dispositions… Pas d’attaque contre l’Iran pour l’instant

On a trouvé le “czar wars”, et il n’est pas loin d’être anti-war

L’extraordinaire et rocambolesque aventure de dénicher un général qui accepte la fonction de superviser deux guerres perdues d’avance et caractérisées par un foutoir immensément globalisé s’achève par la désignation d’un général trois étoiles notoirement opposé à la stratégie de surge suivie par GW Bush en Irak. Il s’agit du lieutenant-général Douglas Lute. L’article de Robert Parry, sur ConsortiumNews.com le 17 mai, nous restitue l’essentiel de cette affaire, selon une approche enrichissante. Il est manifeste qu’on trouve là, une fois de plus démontrés, la faiblesse du pouvoir civil à Washington et le désordre régnant par conséquent dans la hiérarchie militaire et dans les élites. «How should… On a trouvé le “czar wars”, et il n’est pas loin d’être anti-war

Par conséquent, un G.I. vaut bien entre 3.333,33 et 5.000 Irakiens, et même bien plus que ça

Washington est engagé dans une mission forcenée : retrouver trois soldats US disparus en Irak. Le New York Times nous donne tous les détails sur les 4.000 soldats US engagés dans des missions de recherche. «About 4,000 American ground troops supported by surveillance aircraft, attack helicopters and spy satellites swept towns and farmland south of Baghdad on Sunday, searching for three American soldiers who disappeared on Saturday after their patrol was ambushed, military officials said. »The Islamic State of Iraq, an umbrella insurgent group that includes Al Qaeda in Mesopotamia, asserted that it had captured the three missing Americans and claimed responsibility for the attack,… Par conséquent, un G.I. vaut bien entre 3.333,33 et 5.000 Irakiens, et même bien plus que ça

Qui n’a pas son million de barils de pétrole irakien ?

Un rapport du Government Accountability Office qui doit être publié dans deux semaines, et qui est annoncé dans le New York Times du 12 mai, présente l’étonnante situation de la corruption et du vol dans l’exploitation des pétroles irakiens. Ce sont entre 100.000 et 300.000 barils qui disparaissent chaque jour, sur une production de 2 millions de barils. Si l’on tient compte de l’importance stratégique de la production pétrolière irakienne pour les USA et des moyens énormes de sécurité mis en place pour la contrôler, il s’agit de l’exemple le plus convaincant de l’absence totale de contrôle où se trouve aujourd’hui l’Irak. «Between 100,000 and… Qui n’a pas son million de barils de pétrole irakien ?

Ils commencent à mesurer l’ampleur de la catastrophe, — l’exemple de Holbrooke

Une communication de Richard Holbrooke, le 10 mai lors d’un séminaire américano-turc, est remarquable par la tonalité alarmiste qu’elle montre, et indique que l’establishment washingtonien prend de plus en plus la mesure de l’ampleur de la catastrophe irakienne. (Holbrooke, diplomate d’expérience après plusieurs postes de haut niveau dans l’administration Clinton [Bill], est donné favori comme secrétaire d’Etat d’une autre administration Clinton [Hillary], si Hillary est élue en 2008.) Holbrooke estime que la situation en Irak est pire qu’elle n’était au Vietnam (il y fut en poste comme jeune fonctionnaire). D’ores et déjà, il s’agit d’une guerre civile hors de contrôle («a civil war raging out… Ils commencent à mesurer l’ampleur de la catastrophe, — l’exemple de Holbrooke

On cherche toujours un “Czar war”

Cela fait près de cinq mois que l’administration GW Bush cherche un tsar pour ses guerres en cours. Le Observer fait le point, ce 6 mai, sur cette affaire absolument et totalement surréaliste. On argumente effectivement sur l’intérêt désormais évident d’avoir un coordinateur pour toutes ces guerres, principalement l’Irak et l’Afghanistan, qui durent depuis 3, 4, 5 ans et plus. On se demande pourquoi maintenant un tel personnage, à une telle fonction, est-il nécessaire ? Après tout, les guerres vont bien assez mal sans lui et il suffirait de laisser aller. Mais non, il semble bien qu’une impulsion supplémentaire soit nécessaire pour que les choses… On cherche toujours un “Czar war”

Seul contre tout et contre tous, GW ira jusqu’au bout

Il doit nous apparaître de plus en plus évident que le président GW Bush est déterminé à aller jusqu’au bout dans la guerre en Irak, c’est-à-dire jusqu’au bout de sa présidence, sans plus vraiment s’inquiéter du résultat, des conséquences et des réalités de cette guerre. Un article de commentaire de Joseph L. Galloway, datant du 3 mai et mis en ligne par McClatchy Newspapers, présente l’image d’une extraordinaire détermination chez ce président des Etats-Unis. «The time for bumper-sticker bombast, sound-bite strategizing and gotcha politics as practiced by the politicians who infest the nation’s capital needs to end right now, at least where it intersects with… Seul contre tout et contre tous, GW ira jusqu’au bout

A la gloire de la France

Il est bien entendu bien rare, et plus que rare, de rencontrer tant d’opinions extrêmes, et éventuellement dithyrambiques sur la France, de la part des Anglo-Saxons, en général pour discréditer l’un ou l’autre candidat français, sans que l’on sache pourtant, indeed, si c’est bien de la France dont il s’agit. La dernière pierre à ajouter à cet édifice est celle de Martin Jacques, commentateur régulier dans le Guardian, aujourd’hui même. Le but de Martin Jacques est d’appeler aux armes, citoyens d’Europe, progressistes et libéraux dans le sens politique, contre la menace fasciste, raciste, néo-conservatrice, pro-américaniste, de Nicolas Sarkozy. Ce qui est somme toute intéressant est… A la gloire de la France

Her Majesty” en première ligne

«Her Majesty is beginning to be fed up» commente ironiquement un bookmaker londonien (pour nos amis anglophobes : Sa Majesté commence à en avoir marre). En quelques jours, la Couronne se trouve impliquée, ou annonce son implication, dans deux affaires délicates voire sensibles, consécutives à la politique de Tony Blair. Il y a le scandale des pairies (dons de titres nobiliaires à des donateurs sonnants et trébuchants du parti travailliste, en récompense de leurs loyaux services). Ainsi nous en informe The Observer, hier : «Buckingham Palace is today thrust into the centre of the ‘cash for peerages’ affair as The Observer discloses that the most… Her Majesty” en première ligne