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Avec des marionnettes comme ça, pas besoin d’Iraniens

En deux jours, d’étranges nouvelles nous viennent du front des marionnettes de Washington, les gouvernements irakien et afghan installés dans leurs pays respectifs avec la bénédiction de Washington. On savait l’Orient compliqué mais la mentalité yankee en a rajouté une couche. Il y a d’abord l’accord passé, le 12 août, entre l’Irak et l’Iran, pour la construction d’un oléoduc entre les deux pays, permettant la circulation plus aisée des 100.000 barils/jour de pétrole irakien que l’Iran s’est engagé à raffiner en 2006, avec retour en Irak. La nouvelle, publiée par World Tribune le 13 août, signale que cet accord tend à institutionnaliser un partenariat majeur… Avec des marionnettes comme ça, pas besoin d’Iraniens

Impasse? Fascinante impasse psychiatrique

Impasse? Fascinante impasse psychiatrique 15 août 2007 «End of Bush’s brain’ will bring down the curtain on lame-duck President» titre hier le Times de Londres à propos du départ de Karl Rove. GW est fini, a lame-duck President sans Rove, a «President in limbo» (titre de la une). Est-ce bien sûr? Ou plutôt: quelle importance? Les règles du jeu, à Washington, ne sont plus celles auxquelles nous étions accoutumés. Le départ de Karl Rove n’a absolument aucune importance et ne changera strictement rien. S’il faut accepter ces expressions classiques du semi-jargon politicien US, nous dirions plutôt que c’est l’establishment washingtonien qui est lame-duck, ou in… Impasse? Fascinante impasse psychiatrique

Le départ de Rove : l’Irak plus que jamais

Il y a quatre ou cinq ans, le départ de Karl Rove, le conseiller de GW, l’homme qui a fait le président US, aurait été un événement d’une importance considérable. Aujourd’hui, c’est tout juste un facteur qui confirme et renforce la tendance en cours, l’impasse actuelle qui passe essentiellement par l’engagement en Irak. Le départ de Rove confirme son échec d’assurer une solide base électorale républicaine après GW Bush, espoir qui a littéralement été volatilisé par les élections de novembre 2006. Les dernières mesures intérieures tentant de ralentir cet effondrement s’abîment elle aussi dans le chaos washingtonien, comme l’échec de la loi sur l’immigration. En… Le départ de Rove : l’Irak plus que jamais

Et voici le temps des “Pudding-eating surrender monkeys”

Et voici le temps des Pudding-eating surrender monkeys 10 août 2007 La guerre de tranchées entre Bush et Brown, ou plutôt de Bush contre Brown, a commencé. Elle durera bien au-delà de Bush, à mesure (au moins) de la durée des conflits irakien et afghan qui ne sont pas prêts de se terminer, et même à mesure de la Long War ou guerre sans fin contre la terreur, qui n’a pas de fin, comme chacun sait. Ces questions irakienne et afghane ne sont que l’occasion d’exprimer ce conflit qui est celui de l’exigence insatisfaite et qui ne pourra être satisfaite d’une psychologie américaniste dont le… Et voici le temps des “Pudding-eating surrender monkeys”

Le général Petraeus marche-t-il sur l’eau?

Lorsque le général Petraeus était passé à l’OTAN, au printemps dernier, l’une des questions que se posaient les uns et les autres était de savoir si cet homme de 55 ans n’avait pas subi un traitement comme il en existe parfois tant son apparence physique est peu ordinaire pour un homme de son âge: «C’est tout juste si on lui donnerait entre 35 et 40 ans», confiait une source sans doute spécialisée dans les problèmes de maintien en bonne forme des forces. Aujourd’hui, Petraeus est comme une bouée de sauvetage pour GW Bush. Le 15 juillet dernier, l’homme du Pentagone (à tous égards: spécialiste et… Le général Petraeus marche-t-il sur l’eau?

Selon la RAND, le retrait US d’Irak est inévitable si les pertes civiles se poursuivent à ce rythme

Certainement le plus prestigieux think tank technique US, la RAND Corporation vient de prendre position sur la situation en Irak avec un rapport sur la situation. Le rapport est ambigu mais la conclusion, notre conclusion est inévitable. Le rapport dit plusieurs choses parfois contradictoires, souvent des enfoncements de portes ouvertes mais qui prennent des allures originales dans le contexte actuel à Washington : La réduction des violences entre civils devrait être le but principal de l’action des forces armées US dans le pays. Si cette violence pouvait être réduite il y aurait une raison majeure pour le maintien des forces US dans le pays et… Selon la RAND, le retrait US d’Irak est inévitable si les pertes civiles se poursuivent à ce rythme

L’Irak au Pays des Merveilles

L’Irak au Pays des Merveilles 8 août 2007 Tout avait commencé sur Fox News le 12 juillet, le jour, où parlait William Kristoll. Ou bien n’est-ce pas dans le train entre New York et Washington, où se trouvait Arianna Huffington, dans le siège derrière celui de Kristoll, après un article flamboyant du même Kristoll dans le Washington Post (le 15 juillet)? (Ah oui, le sujet de l’article, comme des bavardages sur Fox News : Kristoll annonçait la victoire en Irak.) Puis la rumeur a enflé : on va ga-gner. La consigne a été diffusée notamment par la grâce d’un article sensationnel de Michael O’Hanlon et… L’Irak au Pays des Merveilles

L’étrange et immensément improbable duel Hillary-Ron Paul

Nous proposons ce commentaire hors de la situation des sondages institutionnalisés et de leurs variations parfois bien étranges, ou de leurs tendances parfois bien suspectes (la disparité entre la position officielle de Ron Paul dans les sondages et sa popularité sur Internet est une de ces tendances suspectes). Si l’on considère la situation US pré-électorale, il existe une correspondance antinomique très inhabituelle entre la candidate quasi-certaine du parti démocrate, Hillary Clinton, et le non-candidat quasi-certain du parti républican, Ron Paul. Malgré la position de Barack Obama et en fonction des réserves grandissantes qui se développent sur son inexpérience et certaines de ses prises de position… L’étrange et immensément improbable duel Hillary-Ron Paul

Obama a la conscience libérale et les Clinton ne sont pas en reste

Depuis cinq jours, le candidat à la désignation démocrate Barack Obama se débat dans les suites de son intervention où il recommandait d’attaquer le Pakistan. Obama a même réussi à amener des protestations officielles de la direction pakistanaise, ainsi que quelques manifestations anti-US éparses au Pakistan, comme un président vrai de vrai, un président en fonction. Pourtant, à notre humble avis, le meilleur de ses interventions de ces derniers jours concerne ce qu’il a dit sur le nucléaire. Obama n’a guère d’expérience en matière de politique extérieure. Alors, il s’en remet à son instinct de libéral, de démocrate et d’homme de gauche dans le système… Obama a la conscience libérale et les Clinton ne sont pas en reste

Le Parlement irakien part en vacances sans avoir voté la “loi scélérate” sur le pétrole irakien

Décidément, les gestionnaires de l’entreprise d’investissement du monde par les USA, les guignols déguisés en président, vice-président, etc., sont de la dernière médiocrité possible, comme nous le remarquions hier en citant précisément un exemple. Il s’agit de la loi scélérate que Washington voudrait voir voter par le Parlement irakien, qui assurerait par des procédures diverses concernant l’exploitation des pétroles par des compagnies étrangères, et par les circonstances qui placent les USA au centre du jeu, une exclusivité d’exploitation de facto des pétroles irakiens par les compagnies US. Un excellent article de Jonathan Steele, dans le Guardian d’aujourd’hui, expose que le Parlement irakien s’en va en… Le Parlement irakien part en vacances sans avoir voté la “loi scélérate” sur le pétrole irakien

Une guerre complètement privatisée, ou la barbarie en marche à grandes enjambées

On connaît divers élélments sur la privatisantion de la guerre en Irak. On sait que ce phénomène a pris des dimensions considérables. Le Guardian publie aujourd’hui un article d’un particulier intérêt sur le sujet, de Jeremy Scahill, particulièrement bien informé et nous faisant comprendre l’ampleur de la dmension de ce phénomène. («There are now 630 companies working in Iraq on contract for the US government, with personnel from more than 100 countries offering services ranging from cooking and driving to the protection of high-ranking army officers. Their 180,000 employees now outnumber America’s 160,000 official troops. The precise number of mercenaries is unclear, but last year,… Une guerre complètement privatisée, ou la barbarie en marche à grandes enjambées

La déclaration d’indépendance de Gordon Brown

La déclaration d’indépendance de Gordon Brown 31 juillet 2007 La rencontre entre George Bush et Gordon Brown n’a pas été chaleureuse. Elle a confirmé combien le nouveau Premier ministre britannique est différent de son prédécesseur ; elle a encore plus nettement confirmé combien l’alliance presque mystique (mystique de pacotille mais mystique tout de même pour ces esprits enfiévrés) établie entre Bush et Blair sur l’image apocalyptique de l’attaque du 11 septembre 2001 tenait d’abord aux deux hommes ; combien elle fut maintenue grâce à la volonté des deux hommes ; combien elle se trouve maintenant à son terme puisque l’un des deux manque à l’appel… La déclaration d’indépendance de Gordon Brown

Sous nos yeux d’aveugles en vacances

Rappellez-vous ce que furent nos larmes, nos exclamations d’horreur, nos incantations furieuses, nos anathèmes scandalisés devant le spectacle des réfugiés, des déplacements de population, des massacres de civils (sans rectification quand la réalité était plus tard découverte), en ex-Yougoslavie et, surtout, lors de nos bombardements humanitaires (dixit Vaclav Havel, avril 1999) du Kosovo. Tout l’appareil officiel de virtualisation du monde tournait à plein régime et l’Ouest se sentait si bien dans sa morale donneuse de leçon, dans cette certitude presque joyeuse de pouvoir lancer des bombes en se disant que c’était pour punir le méchant et pour aider les opprimés gentils (sans rectification quand la… Sous nos yeux d’aveugles en vacances

Rice, Gates et les armes

Le voyage conjoint de Rice et de Gates à Riad étant sans guère de précédent (voir un secrétaire d’Etat et un secrétaire à la défense faire une visite ponctuelle hors de tout cadre collectif d’importance), il importe de tenter d’explorer son sens du point de vue de la politique washingtonienne. Rice et Gates sont les modérés de l’administration GW, à la fois partisans d’un retrait d’Irak progressif d’Irak et d’un arrangement avec l’Iran. L’importance de leur visite doit donc également être considérée à la lumière du gros marché d’armement qu’ils apportent dans leur musette. Dans ce cadre général, leur visite pourrait être interprétée selon la… Rice, Gates et les armes

Qui perd gagne?

Qui perd gagne? 27 juillet 2007 Le conflit irakien, conflit typique de la guerre de la quatrième génération (G4G) suscite un long commentaire d’un des principaux spécialistes US du phénomène, William S. Lind. Appliquant les enseignements de la G4G, Lind s’interroge : peut-on gagner en Irak? Ce qui devient : comment les USA peuvent-ils gagner en Irak? Avec une réponse apparemment paradoxale : en perdant complètement. Voici le raisonnement de Lind, tel qu’exposé dans le numéro du 30 juillet du magazine (paléo-conservateur, fondé par Patrick J. Buchanan) The American Conservative. La première chose est d’abandonner la guerre actuelle, qui est devenue une guerre tactique sans… Qui perd gagne?

Effectivement, “Hollywood goes to war

Sans doute la gloire de Hollywood est-elle prudente et tardive par rapport à ce que nous observons du conflit mais il faut signaler qu’elle semble se lever effectivement, et dans des conditions nouvelles. Nous parlons de la gloire toute morale de se pencher enfin avec gravité et alacrité sur ce conflit irakien qui n’en finit pas et dont les conditions de sauvagerie, connues de tout observateur un tant soit peu informé, sont absolument extraordinaires, sans précédent par l’étalage qui en est fait et le systématisme glacé qui les gouverne. La sauvagerie US en Irak, qui est la cause première du reste et donc la responsabilité… Effectivement, “Hollywood goes to war

La politique de la morale — Rubrique Analyse, Volume 22 n°18 & 19 des 10 et 25 juin 2007

La politique de la morale Ces deux rubriques Analyse de notre Lettre d’Analyse dedefensa & eurostratégie (dd&e), des 10 et 25 juin 2007, offrent une définition générale, dans la perspective historique comme dans la situation politique présente, de ce que nous désignons comme la politique de la morale. Il s’agit de la politique suprématiste que l’Ouest, sous l’impulsion américaniste, a développée entre 1917-1919 (uniquement les USA) et à partir de 1989-1991 (les USA entraînant les autres) Suprématiste, à notre sens, ce mot résume tout. Il comprend à la fois la fausseté de la perception du monde, la perversion d’une conception des relations internationales basée sur… La politique de la morale — Rubrique Analyse, Volume 22 n°18 & 19 des 10 et 25 juin 2007

Tony Blair décidant du sort du monde, avec Murdoch au bout du fil

En apprendre de nouvelles sur les liens entre Tony Blair et Rupert Murdoch n’a rien pour nous surprendre. On savait que TB était l’homme de Murdoch, et Murdoch le 24ème membre du cabinet de TB. Mais les détails sur cette relation si intime sont toujours intéressants; les circonstances où ils sont dévoilés également. L’article de The Independent sur le sujet nous apporte des détails notamment sur les trois coups de téléphone entre TB et Murdoch à la veille de la guerre contre l’Irak. «In 2003, Mr Blair phoned the owner of The Times and The Sun on 11 and 13 March, and on 19 March,… Tony Blair décidant du sort du monde, avec Murdoch au bout du fil

Cet Ouest-là qui est l’anarchie du monde n’est plus le nôtre

Cet Ouest-là qui est l’anarchie du monde n’est plus le nôtre 17 juillet 2007 Il y eut une vogue des scénarii apocalyptiques à partir du début des années 1990, concernant ces zones et pays de non-droit qui allaient éclater en autant d’horribles pandémies d’anarchie chaotique. Le plus fameux de ces écrits est l’article (février 1992, dans Atlantic monthly) devenu livre de Robert D. Kaplan, The Coming Anarchy. (Plus tard, ce livre publié en 1997 devint un des livres de chevet de GW Bush.) L’argument était que les causes et les fautifs de ces terribles troubles à venir étaient les peuples de l’En-Dehors, Etats-voyous ou dans… Cet Ouest-là qui est l’anarchie du monde n’est plus le nôtre

Et en Irak? Le véritable ennemi extérieur (des US) est l’Arabie, pas l’Iran…

Une autre information, bien entendu intéressante par elle-même, a de plus l’avantage d’accentuer la lumière portée sur l’attitude étrange, pour ne pas dire bizarre, pour ne pas employer d’autres termes, de l’Arabie Saoudite ; étrange, bizarre, et d’autres termes, voilà qui décrit également fort bien l’alliance anglo-saxonne avec l’Arabie et, par conséquent, justifie les remarques qu’on fait dans la précédente nouvelle sur les menaces de représailles saoudiennes dans l’affaire BAE-Yamamah. D’autre part, cette nouvelle ridiculise les accusations US sur l’implication iranienne en Irak, puisqu’elle nous dit qu’une part importante, voire majoritaire des interventions étrangères en Irak (anti-US notamment), par le biais de l’implication de terroristes… Et en Irak? Le véritable ennemi extérieur (des US) est l’Arabie, pas l’Iran…

Retour à 9/11, le désarroi et la déroute en plus

On perçoit aujourd’hui la montée d’un sentiment général de déroute de l’esprit, dans un conflit qui, dès l’origine, fut pourtant sans le moindre esprit sinon celui d’une construction grotesque de mensonges et de tromperies. La guerre en Irak, la catastrophe irakienne est d’abord un tribut rendu à une époque qui a décidé, appelez cela virtualisme si vous voulez, de soumettre la réalité à sa propre volonté. Aussi est-il bien difficile d’accepter comme réel un débat sur la volonté de vaincre que l’Amérique serait en train de perdre puisqu’il n’y eut que la volonté du faussaire. Peut-on parler de volonté de vaincre à propos d’une guerre… Retour à 9/11, le désarroi et la déroute en plus

La stratégie de Kristol : victoire en Irak (c’est quasiment fait), on attaque le Pakistan (notamment)

Jamais, jamais au grand jamais, on ne sera autorisé à dénier aux neocons US le très grand souffle de coureur de très grand fond, sorte de long distance warmongers, jamais découragés, toujours au four et au fourneau, toujours à l’affût d’une nouvelle attaque et d’une nouvelle catastrophe, transformant d’un coup de baguette sublime le vil plomb (la réalité) en or scintillant (la victoire en chantant). Admirez ces artistes des temps postmodernes. D’ailleurs, tout le monde continue à les écouter d’une oreille religieuse et d’un il attentif. Tout cela pour vous dire que William Kristol, l’un des chefs de la bande, éditeur du Weekly Standard, nous… La stratégie de Kristol : victoire en Irak (c’est quasiment fait), on attaque le Pakistan (notamment)

Malheureusement, à côté de la lucidité de Kristol il y a les besogneux de la réalité en Irak

Il faut bien les citer, on parle de ceux qui parlent de la réalité. On parle de la réalité en Irak. A côté du brio, de la vision transcendantale, de la perception magique de Kristol, il faut avouer qu’ils font un peu tâcherons, ces besogneux avec leurs images toutes faites de morts, de blessés, de carcasses qui brûlent, tout ce stuff, stuff hapens disait immortellement Rumsfeld. Bref, il y en a qui n’ont pas la même façon de voir que Kristol, ni la même façon de lire le rapport officiel qui nous est venu d’Irak, ni la même façon d’entendre les bruits de la guerre… Malheureusement, à côté de la lucidité de Kristol il y a les besogneux de la réalité en Irak

Une guerre d’un genre complètement nouveau, — «Un Irakien mort est juste un Irakien mort de plus.. Et alors?»

Derrière les explications et les analyses rationnelles, même les plus pessimistes, la guerre en Irak reste pour l’instant un mystère. Il se dégage de cette guerre une telle inhumanité, une telle sauvagerie, une telle froideur humaine malgré le feu et le sang, une sorte de haine indifférente, presque abstraite, presque mécanique et sans motifs humains profonds sinon des sentiments primaires et enfantins qu’on peut effectivement la juger comme un événement exceptionnel que la notion traditionnelle de guerre n’englobe pas. De même, ce jugement approximatif permet d’envisager que cette guerre, malgré ses proportions réduites par rapport aux conflits possibles, est néanmoins une guerre avec toutes les… Une guerre d’un genre complètement nouveau, — «Un Irakien mort est juste un Irakien mort de plus.. Et alors?»