Aller au contenu

irak

La tragédie des vétérans

La tragédie des vétérans 19 novembre 2007 Hier 18 novembre, dans The Observer, on trouve la très longue et édifiante histoire du Marine James Blake Miller, Lance Corporal au 8ème bataillon, 1er régiment de Marines, engagé dans la bataille de Falloujah en novembre 2004. L’

“Non, rien de rien…”, il ne regrette rien

Tony Blair n’est pas un poodle (un caniche), comme on l’accuse d’être vis-à-vis des USA. Tony Blair n’est pas un pro-américaniste servile. Cet homme a cru, il croit et il croira, et son alliance avec l’Amérique fut une alliance entre croisés postmodernes où la foi commune écarte toute idée de calcul et de servilité. Sur les écrans où d’aventure on brancherait la BBC, on verra une série consacré aux Années Blair (The Blair Years, premier épisode sur BBC-1, dimanche à 22H15). L’on sera convaincu de cette psychologie de Tony Blair. Le Times a recueilli les bonnes paroles, comme on dit les bonnes feuilles, de ces… “Non, rien de rien…”, il ne regrette rien

Voici la “victoire à la Petraeus”

Voici la victoire à la Petraeus 16 novembre 2007 Le jeu de mot est tentant, à cause d’une certaine similitude des noms: à l’antique victoire à la Pyrrhus correspond aujourd’hui la postmoderne victoire à la Petraeus. Nous avons fait des progrès très très nombreux et somptueusement postmodernes car la victoire à la Petraeus vaut largement l’autre, elle la dépasse, elle la pulvérise dans sa signification et dans ses effets. Le surge de janvier 2007 semble réussir, non, il réussit!, clament tous les partisans humanistes, néo-conservateurs et américanistes de la guerre à outrance. Et de citer les résultats des pertes et des incidents de ces derniers… Voici la “victoire à la Petraeus”

La guerre-vertigo

Savoir si la guerre en Irak se poursuit, si c’est une victoire à la Petraeus, une cessation des combats fautes de combattants, une défaite par le vide, une guerre dissimulée derrière l’absence d’activité des journalistes les plus libres du monde, qui peut savoir et qui s’y intéresse encore? La guerre en Irak semble s’être enfouie dans le grand trou noir qu’elle était devenue, comme une poche qu’on retourne. La bataille se poursuit sur d’autres terrains et d’autres champs. Désormais, il y a notamment le front du coût de la guerre. Trois semaines après que le CBO ait annoncé $2.400 milliards pour 2016 pour la guerre… La guerre-vertigo

Pour saluer Sarko, — Lafayette, les voici

Pour saluer Sarko, Lafayette, les voici Pour saluer la visite du président de la République en goguette du côté de Washington D.C. mardi et mercredi derniers (6 et 7 novembre), nous lui offrons ce texte de Justin Raimundo, libertarien, dissident du système, rédacteur en chef du site Antiwar.com. Il date du 21 février 2003. Il est en anglais mais il a pour titre «Vive la France», puisqu’il y a des occasions où les Américains sont capables d’user avec bonheur de la langue française. Il salue l’intervention française fameuse au Conseil de Sécurité, avant l’attaque contre l’Irak. Il est caractérisé par un sens profond et substantiel.… Pour saluer Sarko, — Lafayette, les voici

De Bagdad à Malibu

De Bagdad à Malibu 26 octobre 2007 Les incendies en Californie du Sud ont d’ores et déjà une dimension épique. L’évacuation a touché entre 500.000 et un million de personnes. Bush a décrété l’état d’urgence nationale pour la région considérée. Le gouverneur Schwarzenegger est sur la brèche 24 heures sur 24. La catastrophe a pris des dimensions nationales et est en train d’entrer dans la problématique et la mythologie nationales aux côtés de l’ouragan Katrina, il y a deux ans. (Pour la mythologie américaniste, voyez l’étrange comparaison faite entre l’espace brûlé en Californie et l’espace ravagé par la bombe atomique d’Hiroshima.) La calamité californienne a… De Bagdad à Malibu

$2.400 milliards : «Le chiffre est si haut, l’esprit chancelle»

Nous avons traduit un peu poétiquement l’exclamation du député US Rahm Emanuel («The number is so big, it boggles the mind» «Le chiffre est si haut, l’esprit chancelle») devant la dernière estimation semi-officielle, puisque venant du Congressional Budget Office (CBO), sur le coût des deux guerres d’Afghanistan et d’Irak jusqu’en 2017. L’estimation tient compte d’une prospective selon laquelle 75.000 hommes resteront déployés dans les deux pays à cette date, dont 50.000 en Irak. Il reprend une précédente estimation en y ajoutant les intérêts puisqu’il s’agit d’argent qui entre dans la dette du budget fédéral. Cette estimation est donc de $2.400 millions, dont $1.900 milliards pour… $2.400 milliards : «Le chiffre est si haut, l’esprit chancelle»

Et six ans après, la catastrophe continue…

Tout de même, lire cet avis dit par le général britannique qui fut en charge de la préparation et de la planification de l’après-guerre en Irak, en coordination constante avec les Américains :«There is still no coherent national campaign plan for the so-called global war on terror which is, after all, where this all started, nor seemingly sufficient resources overall to have any real effect.» Cela nous est dit aujourd’hui, 21 octobre 2007, alors que cette guerre, leur guerre, la Longue Guerre, le choc des civilisations est commencée depuis six ans. Ils n’ont toujours pas de plan pour cette guerre. Ils n’ont pas assez de… Et six ans après, la catastrophe continue…

Ça grogne dans les rangs et l’on parle de coup d’Etat à Fort Leavenworth

Le malaise des militaires US est aujourd’hui une rubrique majeure de la crise générale de l’américanisme. On ne s’en cache plus et le virus touche désormais les rangs intermédiaires du corps des officiers de l’U.S. Army. Ainsi en apparaît-il à la lecture d’un excellent article du New York Times du 14 octobre. Il s’agit d’une visite à Fort Leavenworth, où se trouve l’Ecole du Corps des Officiers de l’U.S. Army. Si tout est intéressant dans cet article, on s’arrêtera surtout à ce fait prodigieux pour qui connaît l’état d’esprit formaliste de l’armée US d’une discussion à propos de la possibilité pour les généraux de bloquer… Ça grogne dans les rangs et l’on parle de coup d’Etat à Fort Leavenworth

Mon Dieu, mon Dieu, que faire, que faire de notre victoire de destruction massive?

Plaignez donc les pauvres généraux US en Irak, et aussi les services de communication de la Maison-Blanche et tout le reste, America the Beautiful, Wall Street et American Dream, Hollywood et John Wayne. Bon, c’est sûr, la victoire est acquise en Irak; étourdissante, achevée, complète Al Qaida est volatilisé (quoique, certains pondèrent la chose, incroyablement modestes et réalistes: non non, Al Qaida est démoli à 60%-70%, n’exagérons rien, ah, les braves gens, ce souci de la précision, cette humilité dans le décompte). C’est ce que nous raconte, parce que nous avons été bien sages, le Daily Telegraph du jour, dans un contexte qui décrit les… Mon Dieu, mon Dieu, que faire, que faire de notre victoire de destruction massive?

L’Irak, ce “cauchemar sans fin”

Le général Sanchez commanda en Irak de la mi-2003 à la mi-2004. Son changement d’affectation (il devint commandant du V Corps, U.S. Army, en Allemagne) fut accompagné de certaines rumeurs selon lesquelles on préférait écarter le général assurant le commandement en Irak au moment du scandale des tortures d’Abou Ghraib. Sanchez a toujours affirmé qu’il n’était pas au courant de ces pratiques, sinon d’une manière formelle et sans réelle documentation. Sanchez a quitté l’U.S. Army début 2006, après avoir refusé une quatrième étoile, ou bien est-ce qu’on a préféré ne pas lui offrir cette quatrième étoile. Dans les deux cas, la raison avancée, soit du… L’Irak, ce “cauchemar sans fin”

La leçon bien apprise, ou le philosophe-robot

Il faut noter, lire et apprécier un article du philosophe français André Glucksman, dans l’International Herald Tribune du 5 octobre. Le sujet, c’est bien sûr l’Iran, ou plutôt, la guerre contre l’Iran qui ne saurait tarder, espérons-le. Le contenu, c’est la leçon bien apprise, de tout ce que vous voulez (néo-conservateurs US? Les grands courants de pensée Rive-Gauche? Le Pentagone? Les réseaux du ministre Kouchner? Bof, le choix est si vaste). La cause de l’article, c’est que Kouchner se sent un peu seulet en ce moment, et qu’il a besoin du soutien des amis. Dont acte. Passons à l’accessoire Quelques morceaux de choix divers dans… La leçon bien apprise, ou le philosophe-robot

Les mercenaires de l’Empire et une sacrée bonne question

Puisque la question des mercenaires US de firmes privées comme Blackwater est devenue d’actualité pressante après la tuerie du 16 septembre (de 8 à 28 Irakiens civils tués à Bagdad par des mercenaires de Blackwater sans provocation), on se penche avec intérêt sur le phénomène. Le site WSWS.org donnait hier des indications précises sur leur situation. Les chiffres sont impressionnants, comme par exemple d’apprendre que 40% des dépenses US pour la guerre en Irak ($2 milliards par semaine) va au secteur privé ; et qu’il y a 180.000 contractants US venus du secteur privé (sécurité et le reste) pour 160.000 soldats US alors que le… Les mercenaires de l’Empire et une sacrée bonne question

Ce qu’il faut craindre, c’est leur folie

Ce qu’il faut craindre, c’est leur folie 26 septembre 2007 Les Français se déchirent à propos de la politique extérieure de la présidence Sarkozy, notamment la politique iranienne. Ils parlent d’alignement sur les USA. Le débat est compréhensible, il est même nécessaire et essentiel, mais il est peut-être un peu prématuré (l’alignement, on verra) et il se pourrait surtout qu’il avérât dépassé avant même d’avoir été sérieusement lancé. On peut craindre, aux derniers échos de Washington, qu’un problème autrement plus grave nous sera posé dans les 12-18 mois qui viennent. Rappelons d’abord la note publiée le 23 septembre sur ce site, concernant le candidat (favori)… Ce qu’il faut craindre, c’est leur folie

Vous vous inquiétez du coût de la guerre ($500.000 par minute)?

Encore une évaluation du coût de la guerre en Irak, à nouveau selon le Prix Nobel d’économie Joseph E. Stiglitz et la conférencière de Harvard Linda J. Bilmes (ils avaient déjà donné une évaluation générale de la guerre en janvier 2006). Leur trouvaille est que la guerre coûte $720 millions par jour ($500.000 par minute) somme qui permettrait d’acheter 6.500 maisons, ou d’assurer les soins de santé pour 423.529 enfants, ou d’équiper en électricité 1.27 million de maisons. Tout cela est détaillé dans un article du Washington Post publié ce jour. (Il y a un an et demi, en février 2006, l’évaluation du coût de… Vous vous inquiétez du coût de la guerre ($500.000 par minute)?

Les 700.000 morts de ElBaradei

Nous avons ici à offrir des excuses pour une erreur que nous avons commise et quelques réflexions sur cette erreur et cette rectification de l’erreur. Dans notre article du 19 septembre sur la crise iranienne, nous avions primitivement inclus dans le texte, dans le paragraphe Position autonome des institutions internationales, la remarque suivante, entre parenthèses : «Les 70.000 tués civils en Irak cités par ElBaradei dans l’extrait ci-après sont une estimation extrêmement modérée. Pendant qu’il y est, ElBaradei devrait mettre en avant des chiffres plus vraisemblables [voir le décompte de l’institut britannique ORB]. Cela rappellerait les vrais effets de la politique occidentaliste/américaniste.» Un lecteur, Miquet,… Les 700.000 morts de ElBaradei

Gates “ne sait pas” (si la guerre en Irak valait le coup…)

La lassitude générale faisant ses effets, on en surprend de plus en plus qui, par inadvertance, vous disent la vérité. C’est le cas du secrétaire à la défense Robert Gates, dont on peut se demander par ailleurs si sa candeur n’est pas un peu calculée. Quoi qu’il en soit, Gates nous interprète un excellent numéro, tout en retenue, sur le thème classique du si j’aurais su j’aurais pas venu Cela, lors d’une interview pour le New Yorl Times, dont ABC.News nous restitue la substantifique moëlle ce 19 septembre: «Defense Secretary Robert Gates’ stunningly candid answer came in an interview with New York Times columnist David… Gates “ne sait pas” (si la guerre en Irak valait le coup…)

L’attaque contre l’Histoire

L’attaque contre l’Histoire 17 septembre 2007 Il est important de rapprocher l’article de Robert Fisk de ce jour dans The Independent de la nouvelle mise en ligne sur notre site le 15 septembre concernant le véritable coût humain de la guerre en Irak et son aspect désormais génocidaire. Les deux points de vue sur la guerre se complètent. Ils composent une appréciation catastrophique et radicale de l’événement. Cette appréciation est expliquée dans son mécanisme, par Noami Klein, selon l’interprétation qu’en fait Kimberly Phillips-Fein, professeur à l’université de New York, comme «a political project driven by neoliberal ideology and economic interest a natural extension of the… L’attaque contre l’Histoire

L'Irak-2005 pire que le Rouanda-1994

L'Irak-2005 pire que le Rouanda-1994 Une enquête bien documentée, techniquement sans faille et qui présente toutes les apparences de la respectabilité conclut que plus d’un million d’Irakiens (1,2 million) sont morts en Irak depuis 2003, de >morts violentes< pouvant être considérées comme des conséquences de l'invasion US du pays. Le site WSWS.org rapporte cette nouvelle hier, précisant que les résultats de cette enquête atteignent le rythme d’un génocide selon la définition la plus récente puisque le rythme des assassinats dépasse désormais celui du génocide du Rouanda (800.000 assassinats en 1994). Les précisions qui sont données sur l’enquête et sur l’organisation qui l’a réalisée sont pleinement… L&#39;Irak-2005 pire que le Rouanda-1994

L’allié sunnite de Bush en Irak assassiné, — à cause de la publicité US autour de cette alliance?

A l’heure où le président US présentait à la TV ses plans pour l’engagement US en Irak, persévérer et persévérer encore puisque le surge est un succès, son principal et nouvel allié sunnite dans la province d’Anbar était assassiné. Abdul-Sattar Abu Risha était l’homme qui avait décidé de s’allier, sans doute temporairement, aux USA contre Al Qaïda dans la province sunnite d’Anbar. Sa position et l’évolution dans la province étaient le principal argument du succès du surge présenté par le général Petraeus. Son assassinat montre la fragilité de toute situation en Irak, surtout une situation de rapprochement des USA. La concentration de la propagande US… L’allié sunnite de Bush en Irak assassiné, — à cause de la publicité US autour de cette alliance?

L’exploration sans fin de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par Washington

Effectivement, c’est une chronique sans fin que celle de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par les Américains. Sir David Manning, qui quitte son poste d’ambassadeur britannique à Washington ce mois-ci et qui fut le chef des conseillers de politique extérieure de Blair, en dit beaucoup là-dessus au New Stateman. Ses confidences sont reprises aujourd’hui par le Guardian et le Times notamment. Manning développe divers aspects, notamment les sempiternelles remarques sur les erreurs d’évaluation des uns et des autres (Blair comme les autres et pire que les autres), sur les croyances extraordinaires d’un Irak devenant démocratique et pro-anglo-saxon par la grâce de l’invasion… L’exploration sans fin de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par Washington

Réflexion d’un 11 septembre: l’Irak vaut le Darfour

Il est significatif et bienvenu à la fois que le même jour où le général Petraeus vendait sa salade à un Congrès acquis d’avance, l’ONU décrivait la situation en termes généraux en faisant l’équivalence entre la situation humanitaire de l’Irak à celle du Darfour. Les termes de la comparaison autant que la signification de la comparaison elle-même sont clairs. Le Darfour est aujourd’hui le point du monde représentant, selon notre catéchisme moralisateur, l’horreur humanitaire du monde sans l’Occident (dito, sans l’intervention occidentale). L’Irak est aujourd’hui le point du monde représentant, en importance, en effort, en volume, en attention de communication, en forces militaires et en… Réflexion d’un 11 septembre: l’Irak vaut le Darfour

9/11 en Irak

9/11 en Irak 11 septembre 2007 — C’est un truc de relations publiques, un truc virtualiste dans un univers qui n’est plus que virtualisme ; un truc dont ils ont imaginé qu’il serait l’habileté même… C’est le général Petraeus témoignant devant le Congrès un 11 septembre (son audition commencée hier s’est poursuivie aujourd’hui). Surprise, ce général n’a rien de flamboyant ni de particulièrement sexy. Finalement, il est aussi commun que son patron, GW, car on fit rarement mieux en fait d’humanité commune pour cette fonction d’exception, qu’avec ce président-là, avec sa psychologie sommaire bornée par une seule idée. La gloire centrale de l’américanisme, — le… 9/11 en Irak

Brand Petraeus” en action

Le général Petraeus est la nouvelle star du système, l’homme-clef de la guerre, l’homme-miracle de le victoire, le prestidigitateur de la crise. Il existe également en vrai, puisqu’il va parler en chair et en os devant le Congrès. S’il existe, c’est qu’il y a également une réalité du général Petraeus. On se renseigne donc peu à peu. Leonard Doyle et Raymond Whitaker, de The Independent, nous transmettaient hier d’intéressants rappels sur la carrière de Petraeus, notamment en citant l’auteur Glenn Greenwald. Petraeus a toute sa carrière guerrière consacrée à l’Irak ppuisque, avant l’invasion de 2003, il n’avait participé à aucun combat. «Greenwald, author of How… Brand Petraeus” en action