Aller au contenu

indiens

Tocqueville et la fin du voyage (en Amérique)

Tocqueville et la fin du voyage (en Amérique) « A mesure que nous avancions, le but de notre voyage semblait fuir devant nous.» Tocqueville n’a pas fait que de l’analyse en voyageant en Amérique ; il a aussi fait du tourisme avec son ami Beaumont et son bref journal de voyage est un des plus beaux et plus durs qui soient ; car le style incomparable de notre artiste romantique se heurte au mur de briques du puritain américain qui va détruire le monde. Chercher la nature façon Thomas Cole et Alfred Bierstadt (découvrez l’école de Hudson) est déjà dur ; en effet : Les… Tocqueville et la fin du voyage (en Amérique)

Ukrisis-6 : “Un avis équilibré”

Ukrisis-6 : >Un avis équilibrégagne< ou >perd< ; parce que, comme je l'ai dit : pour nous, ce n'est qu'un film de cinéma, un >passe-tempsRienopinion équilibrée< que l'on nous a appris à toujours rechercher comme une marque des >valeurs occidentales< ? Comment sommes-nous censés atteindre ce juste milieu, si nous ne sommes même pas autorisés à former une opinion qui s'écarte des thèmes distribués par le 'Corporate Power‘, en tant que >valeurs partagéesLiberté d'expression

Tocqueville dans les déserts américains

Tocqueville dans les déserts américains Splendeur méconnue, Quinze jours dans le désert. Le texte est bref, disponible sur archive.org, profitez-en. Je l’ai redécouvert par une lectrice qui m’en a envoyé un extrait. Notre auteur décrit sa confrontation avec les déserts américains, dans la région de Détroit qui n’est pas la plus belle de ce paradis encore presque intact. Il voyage avec Beaumont et oppose le paradis présent au futur développé. On l’écoute qui révèle ici sa prodigieuse sensibilité et son fatalisme inquiet. On pensera une autre fois à l’école de peinture de Hudson, à Thomas Cole, à l’allemand Bierstadt qui devait s’illustrer un peu plus… Tocqueville dans les déserts américains

Le président Grant et le messianisme mondialiste en 1873

Le président Grant et le messianisme mondialiste en 1873 On parle souvent de Pike et de Mazzini pour expliquer le pseudo-nouvel ordre mondial actuel. Or le nouvel ordre mondial commercial et britannique est déjà célébré par Voltaire dans son poème scolaire Le Mondain. L’unification planétaire est une vieille lune. On va voir avec un autre exemple prestigieux. On connaît le président Ulysse S. Grant grâce aux feuilletons télé (les Mystères de l’Ouest, qui constituaient une réflexion sur les agences secrètes), à la guerre de Sécession et à la Conquête de l’ouest. Mais ce qu’on ne sait pas c’est que, comme Dostoïevski (voyez Les Possédés), le… Le président Grant et le messianisme mondialiste en 1873

James Fenimore Cooper et le grand patriarche indien

James Fenimore Cooper et le grand patriarche indien La dimension initiatique, chevaleresque et médiévale de Fenimore Cooper est évidente. Parfois on croit aussi lire du Tolkien. Lançons-nous quand le grand auteur présente un vieux chef à la Merlin ou à la Gandalf : « Le costume de ce patriarche, car son âge, le nombre de ses descendants et l'influence dont il jouissait dans sa peuplade permettent qu'on lui donne ce nom, était riche et imposant. Son manteau était fait des plus belles peaux ; mais on en avait fait tomber le poil, pour y tracer une représentation hiéroglyphique des exploits guerriers par lesquels il s'était… James Fenimore Cooper et le grand patriarche indien

De Thoreau à Koyaanisqatsi : la civilisation comme apocalypse

De Thoreau à Koyaanisqatsi : la civilisation comme apocalypse Koyaanisqatsi est un documentaire de 1983, produit par Coppola, sur la fin du monde. Il s’inspire d’une parole Hopi qui exprime ces notions de fin, de destruction, de transformation (quelle transformation ? Car on aimerait bien la connaître enfin). Il montre que ce qui est arrivé aux indiens nous arrive à tous et au monde : la destruction de tout par le moule capitaliste. Certains en sont encore contents et parlent de croissance. L’apocalypse est donc de culture indienne ou peau-rouge aux temps postmodernes. C »est pourquoi nous écrivons ce livre. La dimension apocalyptique du monde est… De Thoreau à Koyaanisqatsi : la civilisation comme apocalypse

Frithjof Schuon et la grandeur des indiens

Frithjof Schuon et la grandeur des indiens « Sa tête rasée de très près n’offrait d’autres cheveux que cette touffeque l’esprit chevaleresque des Indiens conserve sur le sommet de la tête, comme pour narguer l’ennemi qui voudrait le scalper… » (Le dernier des Mohicans). Pour mieux apprécier les références à Frithjof Schuon, on se reportera au film d’Elliott Silverstein, un homme nommé cheval ; à celui de mon regretté ami Irvin Kershner, la revanche d’un homme nommé cheval. Au Dernier des mohicans de Michael Mann (scénario tarabiscoté mais fantastique partition de Trevor Jones), mais aussi à la version de 1936 avec Randolph Scott dans le… Frithjof Schuon et la grandeur des indiens

Nietzsche et l’avènement de la barbarie américaine

Nietzsche et l’avènement de la barbarie américaine La Hyre m’envoie ce texte riche et serein, dense et frétillant de Nietzsche sur le mal américain – l’or et la quête de l’or. Il n’y aura plus de temps libre, plus d’amour, d’art, de liberté, plus rien que la course au gros dollar et des hommes pressés : Il y a une sauvagerie tout indienne, particulière au sang des Peaux-Rouges, dans la façon dont les Américains aspirent à l'or ; et leur hâte au travail qui va jusqu'à l'essoufflement – le véritable vice du nouveau monde – commence déjà, par contagion, à barbariser la vieille Europe et… Nietzsche et l’avènement de la barbarie américaine

Tocqueville et la destruction des Indiens en Amérique

Tocqueville et la destruction des Indiens en Amérique Sur ce sujet essentiel on observe un silence prudent de nos jours. Pourtant Tocqueville s’en est mêlé ; et voici ce que l’auteur de De la démocratie en Amérique écrit à ce sujet, que l’on peut appliquer au monde entier colonisé par la sous-culture américaine imposée : « En affaiblissant parmi les Indiens de l'Amérique du Nord le sentiment de la patrie, en dispersant leurs familles, en obscurcissant leurs traditions, en interrompant la chaîne des souvenirs, en changeant toutes leurs habitudes, et en accroissant outre mesure leurs besoins, la tyrannie américaine les a rendus plus désordonnés et… Tocqueville et la destruction des Indiens en Amérique

De Sherman à Wounded Knee

De Sherman à Wounded Knee 31 décembre 2016 – Puisqu’il a été question, de façon tout à fait marginale, du général nordiste William Tucumseh Sherman, j’y reviens, mais cela en m’attachant directement au personnage. Il est vrai que j’ai toujours été fasciné par cette photo universellement fameuse et reprise par Infowars.com en y collant le visage d’Obama… Sherman y paraît hargneux et renfrogné, avec une dureté terrible et une intransigeance du puritain, paraissant manquer de cette beauté de l’âme qui nourrit l’élégance du caractère et la fraîcheur de l’esprit, semblant étranger à lui-même tant l’impureté des actes qu’il fut amené à commettre semble habiter ses… De Sherman à Wounded Knee

Dom Pernety et le génie abruti des Américains en 1777

Dom Pernety et le génie abruti des Américains en 1777 Je fais sourire Philippe Grasset avec mes références (que Gallica BNF et archive.org enflent vos lectures). Parmi celles-ci, Dom Pernety, auteur du Dictionnaire mytho-hermétique et des Etudes sur les Fables grecques et égyptiennes. Je recommande en particulier son étude sur les pluies d'or. Ce grand esprit voyage avec Bougainville, descend aux Malouines (rendez-les nous, mais notre roi d'abord), devient bibliothécaire du Grand Frédéric, poursuivi par l'Inquisition. Il écrit aussi, en esprit détaché de la démagogie des Lumières, un bouquin féroce sur les Amériques. Il titre même un de ses chapîtres : du génie abruti des… Dom Pernety et le génie abruti des Américains en 1777

De Tocqueville à Orlando

De Tocqueville à Orlando On a toujours raison d'évoquer Tocqueville ; car il n'est pas un problème eschatologique que ce génie n'ait abordé dans son royal essai. J'y pense en revoyant le western Un homme nommé cheval qui narre le remplacement du monde sioux par la civilisation la plus laide du monde – l'américaine… Son pessimisme et son fatalisme aristocratiques portent Tocqueville à distinguer deux voies dans la disparition de l’originalité culturelle et de la volonté de vivre d’une « race » : la voie noire et la voie indienne (1). La voie noire concerne la grande masse de la civilisation des loisirs, qui détruit… De Tocqueville à Orlando

“La ‘Liberté’ est devenue notre prison”

La Liberté’ est devenue notre prison 12 octobre 2007 James Carroll, qui est connu de nos lecteurs, a écrit un texte qui apparaîtra ambigu (Boston Globe du 10 octobre, repris le 12 octobre 2007 dans l’International Herald Tribune); le terme extrême de cette ambiguïté concerne in fine le problème évidemment fondamental du sort/de la fin de l’Amérique. Nous disons in fine car la chose est plutôt évoquée d’une manière presque secondaire mais assez claire, secondaire parce que sans être explicitée après avoir été mentionnée. Le titre n’est pas sensationnel mais dramatique. Sa signification profonde est bouleversante: «A troubling turn in American history.» Carroll commence par… “La ‘Liberté’ est devenue notre prison”

Divine Strake : perplexité partagée

Nous avions dit combien nous étions intrigués par le nom de >Divine StrakeNatives Americansréserve< desquels l'expérimentation va avoir lieu, s’étonnent également (outre d’engager une action juridique pour interdire cet essai). Le territoire choisi a pour eux une valeur sacrée qui semble avoir échappé à la bureaucratie américaniste. Les Shoshones se demandent peut-être si le qualificatif de >divin< donné à une telle expérimentation ne dénote pas une étrange psychologie, caractérisée par une sorte de perversité pathologique, du type >le Bien c’est le Mal< et inversement. Écoutons la voix de l'immémoriale sagesse : « The test has been named ‘Divine Strake,’ adding to the outrage felt by… Divine Strake : perplexité partagée