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inculpabilité

George Bush nous en dit beaucoup sur George Bush (et sur l’Amérique)

D’abord il y a ceci, qui nous en dit long: «Bush said he was surprised by the audience’s criticism of his son.» Cela se passait hier à Abou Dhabi, chez les amis du Golfe. George Bush the elder, 82 ans, donnait une conférence amicale, chez des vieux amis, chez ceux qu’il considère comme des vieux amis, entre pétroliers, entre Texans et hommes du Golfe, entre Américains et Arabes modérés, entre vieux complices Un texte d’AP sur cette conférence est notamment repris par le San Francisco Chronicle et l’International Herald Tribune: «The oil-rich Persian Gulf used to be safe territory for former President Bush, who brought… George Bush nous en dit beaucoup sur George Bush (et sur l’Amérique)

Les élections comme l’Irak

La psychologie de GW et de son administration, voire de sa génération américaniste, est marquée par l’extrême de l’inculpabilité : comme il ne peut y avoir de culpabilité américaniste, il ne peut y avoir de défaite américaniste. La chose fonctionne également pour la situation électorale: comme il ne peut y avoir de défaite américaniste, il ne peut y avoir de défaite républicaine aux élections. Ainsi les élections mid-term (7 novembre) sont-elles envisagées exactement comme pour l’Irak. Le président et son équipe n’ont pas de stratégie pour après les élections (relations avec le Congrès) et, par conséquent, ils n’ont pas de stratégie en cas de défaite.… Les élections comme l’Irak

L’inculpabilité et la saison des quatre vérités

Lundi à Berlin, alors qu’on célébrait partout l’anniversaire qu’on sait, un haut fonctionnaire des Etats-Unis nous a dit les quatre vérités de son pays pour ce qui concerne l’Iran. La chose a sans aucun doute la vertu de la vérité, version américaniste, qui mérite un examen particulier. Le haut fonctionnaire est Richard Boucher, assistant de la Secrétaire d’Etat pour les affaires d’Asie centrale et du Sud. Il visite le ministre allemand des affaires étrangères dont on sait qu’il est mal à l’aise à cause des rapports (nucléaires) entre Washington et la Nouvelle Delhi. Un journaliste objecte effectivement à Boucher, sur la question de l’Iran, que… L’inculpabilité et la saison des quatre vérités

Les “neo-cons”, ou l’exultation du désespoir

Les neo-cons, ou l’exultation du désespoir 15 juillet 2006 Cela va sans dire, et cela va encore mieux en l’écrivant : « It’s Our War », titre de l’éditorial de William Kristoll, dans le Weekly Standard daté du 24 juillet et qui vient d’être mis en ligne. Les néo-conservateurs exultent unanimement. L’essentiel politique du numéro est consacré à la gloire de la guerre finale (c’est-à-dire l’attaque israélienne contre le Liban, prestement identifiée comme la nième guerre israélo-arabe, mais très différente des précédentes, là est justement sa vertu quasiment démocratique et sa différence.). Voici comment William Kristoll salue la divine surprise que constitue l’attaque d’Israël contre… Les “neo-cons”, ou l’exultation du désespoir

L’homme qui supervise Guantanamo va commander l’OTAN

L’OTAN a annoncé hier que le général Bantz Craddock (U.S. Army), actuel commandant en chef du Southern Command, va remplacer le général James Jones, du Corps des Marines, dans la fonction de SACEUR (commandant en chef suprême des forces alliées en Europe). Le changement se ferait à la fin de l’année. Détail intéressant, que les commentateurs ont aussitôt relevé : dans sa fonction de chef du Southern Command (quartier-général basé à Miami), Craddock a sous son commandement la base de Guantanamo et la prison fameuse du même nom. Il en est donc le chef hiérarchique et le responsable opérationnel suprême. Cette nomination est-elle si habile,… L’homme qui supervise Guantanamo va commander l’OTAN

Une sacrée bonne question…

Les trois suicides de Guantanamo sont pour l’instant passés au second plan des préoccupations officielles. Dans son texte sur le cas, le site WSWS.org affirme que le choc psychologique sera pourtant extrêmement profond. Cela nous paraît effectivement évident, surtout dans la mesure où cet événement qui illustre de façon tragique l’existence et les méthodes du système carcéral américaniste dans son actuelle entreprise expansionniste a été accueilli et commenté d’une façon inique et surréaliste par les élites du système, notamment dans la presse. Cette schizophrénie orwellienne nous préoccupe beaucoup, notamment pour ce qu’elle nous dit du comportement actuel de nos amis américanistes. WSWS.org regroupe certains commentaires… Une sacrée bonne question…

Un tournant psychologique?

Un tournant psychologique? 12 juin 2006 Les trois suicides de Guantanamo vont peut-être constituer une date importante dans la perception que l’on a du phénomène américaniste. Plus important que la tragédie des trois suicides, on l’a vu à deux reprises dans nos colonnes, nous parlons des réactions américanistes qui les accompagnent, les commentent et en donnent la signification pour Washington. Quelques rappels et indications : • D’abord, déjà abondamment cité, le commentaire du commandant de la base de Guantanamo, l’amiral Harris, parlant des trois suicidés : « They are smart. They are creative, they are committed. They have no regard for life, either ours or… Un tournant psychologique?

A propos du SIB, alias SOB

A propos du SIB, alias SOB 11 juin 2006 Le langage est la structure fondamentale où s’élaborent aujourd’hui la perversité humaine et la subversion méta-politique. Il est aussi, pour certains transcendantalistes, le phénomène qui fait la spécificité de l’être habité, qui fait qu’un être humain peut être aussi perçu comme le medium d’une Parole qui lui est extérieure, et donc la manifestation du sacré qu’il y a en lui. (Georges Steiner nomme ces transcendantalistes des logocrates et il désigne le premier d’entre eux : Joseph de Maistre.) Aujourd’hui, avec les logocrates et les subversifs méta-politiques, c’est-à-dire la transcription dans le langage des forces structurantes et… A propos du SIB, alias SOB

Chronique de l’inculpabilité courante

Pour entretenir la verve et la réflexion de nos lecteurs, nous citons ci-après deux exemples de comportement suggérés par la particularité psychologique américaniste que nous avons baptisée du néologisme d’inculpabilité. • Du député ukrainien Georgy Kryuchkov, président de la Fondation Europe-Ukraine Libre, dans un article (« Why is Kiev breaking up with Russia? ») qu’il a publié sur le site de Regnum, le 8 juin (la phrase désignant le caractère même d’inculpabilité soulignée par nous en gras) : « While commenting on the report of the Council on Foreign Relations (Russia’s Wrong Direction: What the US Can and Should Do), well-known American politician Stephen Cohen… Chronique de l’inculpabilité courante

L'“inculpabilité” et la psychologie américaniste

L'>inculpabilité< et la psychologie américaniste 6 mai 2006 — A première lecture, ce devrait être un déluge d’épithètes d’une ironie lasse ou furieuse, d’écoeurements divers, de moqueries et ainsi de suite… Nous pensons qu’il faut tenter d’aller au-delà avec l’effort de penser la psychologie américaniste comme quelque chose de différent. D’abord la nouvelle. La référence est classique: un article (publié le 1er mai) bien documenté et sans l’ombre d’un commentaire de surprise, d’incompréhension, d’indignation, etc., du New York Times, repris par l’International Herald Tribune le 30 avril. Laissons parler ces gens : « A long-running effort by the Bush administration to send home many of… L&#39;“inculpabilité” et la psychologie américaniste

En Irak, le piège se referme (II) : les pertes civiles

En Irak, le piège se referme (II) : les pertes civiles 3 décembre 2004 Le deuxième aspect (après celui des opérations, envisagé ce jour) qui nous montre les Américains pris dans le piège irakien est leur indifférence aux pertes civiles que leurs forces causent, pertes qui sont considérables. Nous définissons cette attitude comme les Américains pris dans le piège irakien, dans la mesure où cette attitude conduit l’opinion publique US à ignorer complètement la réalité du conflit irakien, favorisant du fait de l’absence de frein le domaine d’expansion des erreurs, des actes d’imprudence et d’inconscience de l’administration GW Bush, un domaine qui paraît désormais illimité.… En Irak, le piège se referme (II) : les pertes civiles

US Novlangue?

US Novlangue ? 5 octobre 2002 Nous revenons sur cet article du Sidney Morning Herald du 3 octobre. Il reprend le compte-rendu de conférences de Richard Butler dans le circuit universitaire australien et illustre involontairement une extraordinaire caractéristique, non seulement de la crise actuelle, mais, plus important, de la psychologie américaine. (L’article est reproduit ci-dessous, pour mémoire.) • Butler d’abord, homme au-dessus de tout soupçon. Cet ancien patron de l’UNSCOM (c’est lui qui dirigeait l’ex-Marine Scott Ridder, devenu depuis l’un des opposants les plus en vue de la guerre en Irak). Butler s’est signalé pendant son temps à l’ONU comme très proche des USA, jusqu’à… US Novlangue?