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histoire

Notes sur “chevaucher le sphinx”

Notes sur chevaucher le sphinx Depuis dimanche, se succèdent les interprétations du coup d’État interne réalisé par le président Morsi dans de remarquables conditions de surprise, de rapidité et d’efficacité. Diverses étoiles de maréchaux et de généraux se trouvent dispersées, d’autres aussitôt regroupées dans les fonctions ainsi laissées vacantes. Ce coup suit les diverses péripéties des attaques terroristes dans le Sinaï, elles-mêmes soumises à de bien diverses interprétations. Quelques jours après l’événement, alors que le sable soulevé par l’audace de l’acte commence à retomber, à sa place initiale ou dans d’autres selon le vent qui souffle, alors que nombre d’articles et d’analyses ont été publiées… Notes sur “chevaucher le sphinx”

Résistance & autodestruction

Résistance & autodestruction 2 juillet 2012 – Il était tentant d’écrire comme titre, parce que la formule vient naturellement sous la plume, comme une sorte de recette vitale si l’on veut : >Résistance à l’autodestructioncamp< qui n'en est pas un, qui n'a pas besoin de carte de membre, de doctrine, de serment, qui ne se définit que par ce quoi il est contre, qui prétend, en résistant, œuvrer pour la sauvegarde du monde de quelque façon que ce soit, qui est le camp que nous avons déjà qualifié : >antiSystème< (avec la majuscule à sa place et un caractère grammatical invariable puisqu'il n'y a qu'un… Résistance & autodestruction

La Russie, de la méditation au choix

La Russie, de la méditation au choix La Russie continue à détenir les cartes maîtresses en Syrie, mais l’on approche du point où ce jeu d’atout risque de n’être plus suffisant, voire de se retourner contre celui qui l’a en mains, parce que l’un des joueurs (le bloc BAO) n’a toujours pas l’intention, et de moins en moins l’intention, et d’ailleurs pas plus la possibilité dans l’état psychologique où il se trouve, de se conformer aux règles du jeu. D’une façon inéluctablement logique dans ce cas, la situation ne cesse de s’aggraver en Syrie, au point où l’on atteint l’étape où l’ONU peut déclarer que… La Russie, de la méditation au choix

Histoire ou Wiki-histoire ?

L’historienne Kiron K. Skinner se lamente pour CNN.News, et pour l’avenir de l’histoire en tant que science honorable, ce 1er janvier 2011. Tout cela à cause de WikiLeaks et de ce poison épouvantable des Wiki-câbles. «WikiLeaks has introduced a new era in disclosure and other document-revealing sites are following its lead around the globe. They include OpenLeaks, a website planned for this year that would act as a conduit between those who have documents to expose and media organizations that might want to publish them; BalkansLeaks, which reports on political activities in the Balkans; BrusselsLeaks, which focuses on European Union news; and IndoLeaks, which scrutinizes… Histoire ou Wiki-histoire ?

L’Âge sombre

L’Âge sombre 18 août 2010 Il y a une attitude bien différente, entre les USA et le reste, dans l’affrontement et l’appréciation de ce qui est la crise générale (section économie) continuée, éventuellement vers son second paroxysme. Lorsque nous parlons des USA et du reste, nous voulons parler essentiellement des deux ensembles de ce que nous nommons le bloc américaniste-occidentaliste, c’est-à-dire essentiellement les USA et l’Europe. L’Europe a connu un regain de cette crise générale l’automne dernier, lors de la crise grecque et de ce que l’on a nommé plus généralement la crise de l’euro. Ce fut une poussée paroxystique de ce qui reste une… L’Âge sombre

Maître du “persiflage” postmoderniste

Nous nous attachons ici à cette intervention de l’historien anglo-américaniste Nial Ferguson, dont on lit de larges extraits dans Ouverture libre ce 16 juillet 2010, au >Aspen Ideas Festival< qui porte fort bien son nom. Nous nous intéressons autant à la personnalité de Ferguson qu’à l’intervention de Ferguson, les deux se mêlant étroitement, l’une expliquée largement par l’autre. C’est de l’histoire menée par la subjectivité partisane à ciel ouvert, – exactement comme elle est faite aujourd’hui, l'histoire, hors de toute >objectivitémacho< intellectualisant, à la différence d'un BHL qui est d'une intelligence moyenne, d'un arrivisme vraiment trop voyant, sans le moindre humour et d'un sérieux ennuyeux… Maître du “persiflage” postmoderniste

La grâce par la culture

La grâce par la culture 4 mars 2010 — Il est intéressant de revenir (nous l’avons déjà cité le 2 mars 2010) sur cet article de Andrei Fediachine, de Novosti, le 1er mars 2010), intitulé «Les Mistral et la culture», qui commençait de la sorte, parlant d’abord de la culture… «Vive la culture! Sans penchant réciproque pour la culture entre la France et la Russie, les relations entre Moscou et Paris se refroidiraient plus régulièrement qu’on ne peut le supposer. Le président Dimitri Medvedev, arrivé le 1er mars à Paris pour sa première visite d’État, commence aussi, en principe, par la culture, en tout cas… La grâce par la culture

L’Afghanistan et Zbig, et le procès de “leur” histoire

Tout le monde parle de l’Afghanistan, comme tout le monde le sait. En décembre 1979, tout le monde en parlait déjà. Mais quand, en 1979? En décembre 1979, vous dira-t-on, immédiatement après le 24 décembre 1979, lorsque les premiers Spetznats arrivèrent discrètement à Kaboul pour liquider la marionnette de service. (Celle-ci, Taraki, déjà assez pro-soviétique, disons marionnette à 80% mais assez inefficace et avec des velléités d’indépendance; il s’agissait de la remplacer par une nouvelle marionnette, également pro-soviétique mais en plus malléable, à 120%, Babrak Karmal, qui appellerait l’URSS directement à la rescousse et légaliserait l’intervention déjà décidée par Brejnev et le Politburo, contre l’avis… L’Afghanistan et Zbig, et le procès de “leur” histoire

Le G2, et moi, et moi, et moi…

Le G2, et moi, et moi, et moi 19 novembre 2009 Les rencontres de Pékin entre Obama et les dirigeants chinois ne furent ni Tilsit, ni Yalta. En général, les commentateurs soulignent que les Américains n’obtinrent rien de ce qu’ils espéraient s’ils espéraient quelque chose. La chose se traduit par le refus chinois du G2, formule-miracle par le canal de laquelle les USA attendaient effectivement quelques concessions chinoises pour marquer le démarrage de cette coopération. C’est en effet à cette formule du G2 et à la Chine vue au travers de la formule que nous allons nous attacher, et aux réactions extérieures par rapport à… Le G2, et moi, et moi, et moi…

Notes sur la vertu ultime de la nation

Notes sur la vertu ultime de la nation Voici un sujet par essence intemporel malgré l’apparence, ou bien, jugeront certains, un peu trop durable dans le temporel. Il s’agit du thème de la nation, qui est un sujet toujours d’actualité, qui l’est toujours aujourd’hui. L’idée même de nation semble toujours susciter une sorte de passion constante, une rage, un désespoir, une fureur et une haine, un amour jusqu’au sacrifice. (Il m’arrive parfois d’en juger dans mes pérégrinations de chroniqueur, devant telle ou telle réaction, où la chose, la nation, est parfois encombrée d’épithètes définitifs et d’une polémique si excessive et je m’ébahis, devant l’obsolescence de… Notes sur la vertu ultime de la nation

L’ombre de Gorbatchev et du Mur sur notre temps

L’ombre de Gorbatchev et du Mur sur notre temps 2 novembre 2009 — Puisque c’est le mois-anniversaire, allons-y. Jamais événement aussi sensationnel, aussi fécond d’illusions, déclencheur d’espoirs, moteur d’enthousiasmes, aura apporté autant de désillusions, de déceptions, de désespoirs que la chute du Mur de Berlin. Toute la responsabilité, absolument toute la responsabilité de cette triste désorientation d’un tel événement libérateur pèse de tout son poids sur l’Ouest, son américanisme, son occidentalisme, sa suffisance et son arrogance. L’Occident a transformé en une folie déstructurante ce qui était au départ un événement structurant parce qu’il détruisait le foyer de déstructuration qu’était l’univers communiste. Il y a une… L’ombre de Gorbatchev et du Mur sur notre temps

Experts en duplication de stéréotypes

Il est passionnant de suivre les pérégrinations des experts alignés sur la ligne générale du groupe stalinien JPO-LM (JSF Program Office-Lockheed Martin), cela, concernant le JSF, indubitablement. Parmi ces experts, arrêtons-nous à notre ami Loren B. Thompson, du Lexington Institute, ci-devant avocat et conscience de l’USAF, de Lockheed Martin et consort; et Rebecca Grant, directrice du Mitchell Institute, émanation de l’Air Force Association (AFA), elle-même collaboratrice attitrée de Air Force Magazine, publication de l’AFA. On est entre copains. C’en est au point qu’on ne se quitte plus, jusqu’à avoir l’esprit jumeau, jusqu’à avoir le même esprit. Bref, lorsqu’on parle du JSF, et qu’il est question… Experts en duplication de stéréotypes

Marcher sur la glace mince

Marcher sur la glace mince 20 avril 2009 Il y a une belle chronique d’Alexander Cockburn, sur le site de la publication qu’il dirige avec Jeffrey St Clair, CounterPunch. Peut-être avec une tentative de dire la chose poétiquement, ce serait la glace est mince jusqu’où portent les yeux (les 17-20 avril 2009, sur le site). L’image est celle de la glace très mince sur laquelle marche Barack Obama (ce pourrait être le fil de la lame, si l’on veut); et l’image est très appropriée car, effectivement, à chaque pas la glace peut craquer. D’abord Cockburn nous parle de la crise économique et financière, et d’une… Marcher sur la glace mince

Quelques mots crépusculaires, comme par inadvertance

Les rapports des USA avec l’Europe, dans le cadre de l’OTAN, relèvent du sujet sempiternellement rabâché. Dans ces temps si troubles et si incertains, pourtant, le rabâché peut dissimuler des remarques fondamentales, s’introduisant sans crier gare. Les arguments sur, ou plutôt contre l’OTAN, de Patrick J. Buchanan, sur Antiwar.com ce 10 avril 2009, ne sont pas très nouveau, au reste, comment trouver quoi que ce soit de nouveau contre cette vieille chose rouillée, inutile et prenant l’eau par tous ses commandements intégrés et autres, quand on ne s’en tient qu’à elle? Parlons d’autre chose. Buchanan développe une rapide analyse sur le constat que les Européens… Quelques mots crépusculaires, comme par inadvertance

Welcome Home, BHO? Pas si sûr…

Welcome Home, BHO? Pas si sûr 8 avril 2009 L’enthousiasme à propos de Barack Obama est, aujourd’hui, une sorte de lieu commun politique. Cela vaut particulièrement et singulièrement hors des USA, et précisément en Europe. Sa tournée en Europe et au Moyen-Orient (Turquie et surprise irakienne), a plutôt renforcé ce statut, quoi qu’il en soit des résultats divers pour la politique étrangère des USA, en s’attachant uniquement à la personnalité de l’homme. On serait alors tenté de dire que cela devrait renforcer son statut aux USA Nous sommes loin, très loin de souscrire à cette idée. Cet avis n’est pas isolé, certes. Dans son éditorial… Welcome Home, BHO? Pas si sûr…

Patience et sinistres desseins

Patience et sinistres desseins 20 février 2009 L’affaire des anti-missiles en Europe (BMDE) évolue désormais, entre alliés (US et Est-Européens) au niveau de la rhétorique diplomatique arrangeante préparant le retrait, et, du côté des quelques partisans du BMDE restants aux USA, au niveau de la rhétorique dramatique en déroute. Les indications sont désormais claires, selon lesquelles le débat est devenu interne au camp US et appointés, et porte sur la façon dont l’administration Obama peut gérer et contrôler le renversement de sens général qu’elle doit, qu’elle est dans l’obligation d’imposer à la dynamique du BMDE, vers un désengagement progressif. Il est remarquable à cet égard… Patience et sinistres desseins

On the road

On the road 18 février 2009 Obama a appris à agir à pas comptés, qui permettent de marcher, le pied léger, avec une apparence imperturbable dans la tempête. L’Histoire ayant aujourd’hui cette vitesse exceptionnelle qui nous confond, ne craignons pas de parler d’événements subreptices d’une bataille terrible et colossale en quelques semaines comme s’il s’agissait de longs mois, voire d’une année ou deux. D’ailleurs, BHO se fait churchillien, avec une conviction qu’on demande tout de même à peser, lorsqu’il proclame que son plan de stimulation enfin sacralisé en une loi de la Grande République annonce the beginning of the end (précisons aussitôt pour éviter tout… On the road

Actualité de novembre 2012

Puisque la crise va si vite, pourquoi ne pas aller encore plus vite, nous-mêmes? C’est une façon comme une autre de croire qu’on relève le défi de l’Histoire, puisque Histoire il y a et qu’on la voit comme un défi lancé à notre système qui se voudrait anhistorique. Niall Ferguson avait choisi de se placer à la fin 2009 pour évaluer ce qu’avait été l’année 2009, par rapport à 2008. Mais depuis cette audacieuse anticipation (fin décembre 2008), le temps a passé, un président US a été installé, dont on attendait tant de miracle, les réalités ont continué à s’imposer avec toute leur cruauté Autant… Actualité de novembre 2012

La crise, de l’économie à l’Histoire

Le jeu de la sémantique autour de la crise et pour interpréter la dimension de la crise semble accueillir un élément nouveau. Cet aspect sémantique nous paraît très important, comme nous le signalons déjà, aujourd’hui, dans cette même rubrique. La sémantique oriente la perception, d’une façon extrêmement puissante dans une époque fondamentalement définie par la communication. L’élément nouveau est l’Histoire, c’est-à-dire la référence historique qui n’est plus définie par un événement perçue comme essentiellement économique (dito, la Grande Dépression, d’ailleurs perçue à tort comme événement essentiellement économique, à notre sens). C’est Sarkozy qui a ouvert cette dimension en parlant, jeudi dernier, de la pire crise… La crise, de l’économie à l’Histoire

La réponse de l’Histoire au système: la chute des “marchés” et l’ombre de GDII

Tout cela apparaîtrait comme réglé par une mécanique fort bien huilée, effrayante et terrible. Le fait est que le keynésianisme inaugural, même cela, ne marche plus. Le jour où Obama était inauguré, avec un formidable battage de tous les réseaux de communication du système, avec des commentateurs patentés par camions, répétant tous le même catéchisme trempé au miel de nos valeurs postmodernes, commentaires extraordinairement inconsistants et surréalistes pour les circonstances réelles, le marché, le sacro-saint marché enregistrait une chute qu’en d’autres temps on aurait presque qualifiée d’effondrement. C’est une étrange et effrayante occurrence contradictoire de nos espérances générales, comme une réponse terrible de l’Histoire au… La réponse de l’Histoire au système: la chute des “marchés” et l’ombre de GDII

Chronique de l’appointé du système

Revenons sur le texte de Niall Ferguson, dans le Financial Times du 27 décembre, tel que nous le signale Arnaud de Borchgrave le 29 décembre, tel que nous le signalons nous-mêmes ce 30 décembre 2008. Ferguson commence sa Chronicle of a decline foretold par une phrase remarquable par son ambiguïté, et sans doute volontairement ambiguë quand on connaît l’oiseau (Ferguson); puisque, sans annoncer la couleur (ou la règle du jeu puisqu’il prétend écrire en décembre 2009, comme une rétrospective, sa chronique du 27 décembre 2008 sur ce que sera 2009, du point de vue de la prospective), il nous annonce ceci qui pourrait aussi bien… Chronique de l’appointé du système

Fatalité de la Grande Dépression

Fatalité de la Grande Dépression 9 décembre 2008 — Parmi les phénomènes remarquables qui marquent cette année 2008 de grande crise (Robert Reich parle du >Great Crash of 2008L’activité économique US s’effondre à une telle vitesse qu’il est difficile de parvenir à rendre compte à quel point les choses vont de plus en plus mal< («US economic activity is collapsing so fast that it is hard to keep up with just how bad things are»). Baker compare la crise US à la dépression japonaise des années 1990, qu’il a suivie de près, mais fait toute la différence dans la vitesse. A ce point, Baker, qui… Fatalité de la Grande Dépression

L’Histoire et le président-élu

L’Histoire et le président-élu 25 novembre 2008 — Pour CNN.News, Obama a présenté hier son >équipe de crise économique< («Obama names economic crisis team», – titre présentant en première page le texte intérieur). C’est le mot >crisestarts todaymarchés< ont salué dans l’euphorie cette nomination, – non, finalement, il y a erreur, – c’est le >plan de sauvetage< de Citigroup, grotesque à force d’être pharaonique ($305 milliards!), qu’ils saluaient ainsi… Tout cela vous donne un air de pouvoir se croire soudain rassuré. Il y a quelqu’un à la barre, – et quel personnage, quel président! Avant de l’être, président, nul doute qu’il sera exceptionnel. Qu’importe, certes,… L’Histoire et le président-élu

Premiers frémissements significatifs

Premiers frémissements significatifs 10 novembre 2008 On a quelques premières impressions sur l’action du nouveau président des Etats-Unis; Barack Hussein Obama (pourquoi pas BHO, pour faire plaisir à BHL?) pas encore en fonction mais envoyant déjà des indications, y compris par des prises de position qui ont, par la force des choses si l’on veut, un caractère officiel et presque gouvernemental. On sait que nous serions inclinés à penser que l’enjeu n’est pas vraiment de savoir si l’arrivée d’Obama marque l’aube radieuse et gracieuse de la société multiculturelle sur le monde mais si elle suscite des signes avant-coureurs, ou s’il y a absence complète de… Premiers frémissements significatifs