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hezbollah

Cela va sans dire mais comme c’est mieux en le disant : Washington, meilleur allié du Hezbollah…

Il paraît qu’à Washington, on n’ose pas vraiment le dire tout haut, selon cet article de Tom Lasseter, de McClatchy Newspapers et de State.com, site d’un quotidien de Californie du Sud. Cela nous paraissait aller sans dire. Il semble qu’à Beyrouth on le dise sans vergogne et qu’à Washington on le chuchote. Le soutien US à Israël a considérablement renforcé le Hezbollah, pour deux raisons, dans l’ordre : Ce soutien n’a pas du tout permis à Israël de l’emporter, donc de réduire le Hezbollah, mais Israël a au contraire été battu. Cela renforce le Hezbollah. Les attaques d’Israël ont également eu pour conséquence d’affaiblir le… Cela va sans dire mais comme c’est mieux en le disant : Washington, meilleur allié du Hezbollah…

Rumsfeld après ou avant Bagdad ?

Rumsfeld après ou avant Bagdad ? 20 octobre 2006 Deux nouvelles en apparence contradictoires et en réalité complémentaires viennent d’être publiées. Elles sont bien sûr à considérer à la lumière des nouvelles alarmantes concernant l’Irak, et Bagdad précisément. La première vient du Washington Post, où Rumsfeld est présenté comme le parfait bouc-émissaire de la défaite qui se précise chaque jour davantage en Irak et qu’il en a assez, et qu’il prépare son départ pour se reconvertir (savourez l’ironie même présente dans les destins tragiques) dans le charity business ou l’humanitarisme. La seconde est un soutien inattendu de certains généraux de la hiérarchie, qui ont publiquement… Rumsfeld après ou avant Bagdad ?

Comment le Hezbollah a gagné bien plus que la guerre

Nous vous recommandons trois articles successivement parus sur atimes.com, qui forment en fait les trois parties d’une étude générale sur le conflit entre Israël et le Hezbollah en juillet-août, sur le thème de «How Hezbollah defeated Israel». Successivement : La guerre du renseignement, le 12 octobre ; La guerre terrestre, le 13 octobre ; La guerre politique, le 14 octobre. Il s’agit de l’ensemble d’analyses et d’exposés de faits et situations le plus riche et le plus complet publié jusqu’à ce jour sur le conflit. Les deux auteurs sont honorablement connus et connus comme des spécialistes confirmés et indépendants, avec de nombreuses connexions et réseaux… Comment le Hezbollah a gagné bien plus que la guerre

La filière Prodi

Des sources proches de l’entourage du Premier ministre italien Romano Prodi indiquent que son rôle personnel auprès de Jacques Chirac fut prépondérant, en juillet-août, pour décider de l’intervention, à la fois de la France et de l’Italie dans la force d’interposition entre Israël et le Hezbollah. Ces sources disent que «Prodi a longuement insisté auprès de Chirac pour qu’il y ait un engagement militaire sérieux de la France et de l’Italie (comme il y a finalement eu). Pour lui, il s’agissait d’une occasion en or pour que des puissances européennes interviennent sur ce théâtre et en changent les conditions, et cela ne pouvait se faire… La filière Prodi

La grande Histoire est plus simple que nos petits experts

La grande Histoire est plus simple que nos petits experts 28 août 2006 Toutes les autorités et leurs cohortes suiveuses de journalistes MSM nous mettent en garde contre les théories complotistes’. Lorsqu’il s’agit de 9/11, on comprend ce souci de rationalisation ; nos autorités et nos cohortes MSM ont, dans ce cas, l’arrière-pensée claire comme de l’eau de roche. Lorsqu’il s’agit du Liban, de l’Iran et du Hezbollah et de la crise de juillet-août, on pourrait leur retourner le compliment. Les théories n’ont pas manqué à cet égard, des plans provocateurs du Hezbollah aux projets de conquête quasiment napoléoniens (ou alexandrins ?) de Tsahal. Tout,… La grande Histoire est plus simple que nos petits experts

Nasrallah sur le rôle du Hezbollah dans l’origine de la crise libanaise

Dans sa seconde interview télévisée depuis le cessez-le-feu, le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah donne des précisions sur l’attitude du Hezbollah vis-à-vis du conflit qui éclata le 12 juillet, notamment sur les prévisions et les intentions du Hezbollah. Ces précisions sont très intéressantes et nous devrions revenir dessus très rapidement. D’ores et déjà, nous en donnons la substance au travers de l’article que le Guardian leur consacre. « Hizbullah last night admitted it would not have captured the two Israeli soldiers last month had it known a war would follow. » The leader of the militia said that talks were going on to return the… Nasrallah sur le rôle du Hezbollah dans l’origine de la crise libanaise

Deux perspectives pour interpréter la position de la France à l’ONU

Deux textes de natures et de thèmes différents nous suggèrent deux façons d’apprécier la position de la France à l’ONU, après son évolution récente, son rôle central dans l’élaboration de la résolution 1701 sur le cessez-le-feu ; sa position sur sa participation au contingent de l’ONU, d’abord perçue comme une participation très importante (3.000 hommes), puis sa proposition formelle d’un contingent réduit de 200 hommes (en addition des 200 hommes déjà déployés). Dans le New York Times de ce jour, dans un texte dont le sujet central est la question des sanctions contre l’Iran, la position actuelle de la France dans la question libabnaise est… Deux perspectives pour interpréter la position de la France à l’ONU

Une leçon d’histoire d’Edward Luttwak : 1973 versus 2006

Une leçon d’histoire d’Edward Luttwak : 1973 versus 2006 22 août 2006 L’histoire est aujourd’hui lue par des spécialistes des matières et des intérêts présents dont la mission est de réhabiliter le présent à la lumière d’un passé arrangé pour la circonstance. Ces historiens assermentés obéissent complètement aux consignes du présent, en toute logique. C’est le cas d’Edward Luttwak, qui est un personnage habile ayant réussi à se faire passer pour un original capable d’interpréter avec brio mais sans jamais les trahir les consignes du Pentagone. (Luttwak est depuis un quart de siècle consultant du Pentagone, de l’U.S. Army. Tout le monde est content.) Le… Une leçon d’histoire d’Edward Luttwak : 1973 versus 2006

L’inquiétude de Rumsfeld : les sources se recoupent

La question de la position du secrétaire à la défense Rumsfeld vis-à-vis de la crise Israël-Hezbollah et, par conséquent, de la question d’une attaque contre l’Iran, apparaît particulièrement vive et ouverte. Dans un commentaire du 14 août, Juan Cole, citant notamment Hersh et le confirmant, appuie cette thèse d’un Rumsfeld de plus en plus inquiet, et d’une politique spécifique du secrétaire à la défense. « Any US attack on Iran could well lead to the US and British troops in Iraq being cut off from fuel and massacred by enraged Shiites. Shiite irregulars could easily engage in pipeline and fuel convoy sabotage of the sort… L’inquiétude de Rumsfeld : les sources se recoupent

Iran, Next Stop

Israël a perdu, Washington et GW Bush ont perdu. Mais on dira : une fois de plus, dans ce long défilé d’erreurs calamiteuses. C’est l’argument imparable qui nous fait penser que cela va continuer. C’est aussi l’avis de Patrick J. Buchanan (aujourd’hui, sur Antiwar.com), qui désigne avec horreur la prochaine étape. Puisque rien n’a marché dans la préparation de la guerre contre l’Iran qu’était cette attaque du Hezbollah par Israël, c’est donc qu’il faut lancer la guerre contre l’Iran. Leur logique, comme leur position politique est effectivement dans cette impasse de l’absurde. Buchanan développe cet argument d’un développement complètement catastrophique avec le désenchantement, le dégoût… Iran, Next Stop

Ce n’est qu’un début, continuons la défaite…

Ce n’est qu’un début, continuons la défaite 14 août 2006 On peut dire que nous sommes proches de l’unanimité dans les jugements, du côté des commentateurs indépendants. Quel que soit le sort du cessez-le-feu, la date du 14 août 2006 est une étape importante et une étape qui est clairement une défaite pour Israël (et pour les USA, par conséquent). Entre de nombreux autres, Justin Raimundo montre bien cela, notamment en détaillant les modalités de la résolution de l’ONU. Sur le terrain, quoi qu’il se passe dans les jours qui viennent, Tsahal est, par rapport à ses ambitions, dans une position très inconfortable. Elle a… Ce n’est qu’un début, continuons la défaite…

De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite

De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite Les analyses commencent à se répandre. S’agit-il d’une nouvelle forme de guerre ? On le dit. Un article du 6 août, de Matthew B. Stannard du San Francisco Chronicle, annonce : « Hezbollah wages new generation of warfare ». Bien entendu, il est question de la fameuse >guerre de quatrième générationG4Gguerre< de notre temps, doit reproduire le grand enjeu politique de notre temps. Quel grand enjeu? Celui d'une bataille entre la légitimité, l'identité et la souveraineté contre les pressions déstructurantes d'un mouvement général qui ne dissimule même pas cette ambition. (La Maison-Blanche veut un >New… De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite

Les surprises de la G4G et les nécessités d’une redéfinition

Les Israéliens vont, avec le Hezbollah, de surprise en surprise. La découverte de l’équipement et de l’usage de systèmes et de techniques de hautes technologies par leurs adversaires n’est pas la moindre. Un court article du Guardian, aujourd’hui, apporte des précisions très intéressantes. On y remarque également l’apparition du désarroi des Israéliens au niveau des chefs, avec cette remarque du général Ido Nehushtan: « We have to recognise that we will be dealing with new definitions of victory. There will be no white flags being raised on this battlefield. » Voici quelques extraits du texte signalé : « Israeli forces have been astonished at the… Les surprises de la G4G et les nécessités d’une redéfinition

Tsahal et les relations publiques

Après quelques semaines d’opérations militaires incertaines, la campagne militaire de Tsahal au Liban est désormais l’objet de diverses spéculations. Certains auteurs et certaines révélations tendent à apprécier l’étonnante lenteur de Tsahal, ou certaines de ses faiblesses opérationnelles, comme des tactiques délibérées. Il faut considérer ces diverses appréciations à la fois d’un esprit ouvert et avec un il critique (ce n’est pas des plus simples). Elles peuvent aussi bien faire partie du constat d’une complication très réelle du conflit que d’une campagne de désinformation, la première explication pouvant d’ailleurs englober la seconde Une affirmation de cette sorte vient du journaliste Thomas Ricks, du Washington Post, un… Tsahal et les relations publiques

La “scène diplomatique” : une odeur de carnage

Très intéressant article de Mark Perry and Alastair Crooke sur le site Atimes.com, en date du 8 août, sur l’évolution de la situation diplomatique à l’ONU, entre la France et les USA. Le titre nous indique le climat : « The loser in Lebanon: The Atlantic alliance », non pas l’OTAN perdante par rapport à son rôle ou son absence de rôle dans une force multinationale au Liban, mais par rapport à la cohésion entre Européens et Américains. Ce que nous disent Perry-Crooke, c’est que la résolution en cours de discussion est une sorte de demi mesure faite pour contenir les désaccords, ou plutôt les… La “scène diplomatique” : une odeur de carnage

La scène diplomatique de crise

La crise israélo-libanaise se développe aujourd’hui (depuis vendredi) sur un deuxième théâtre, celui de la diplomatie à l’ONU. C’est pour l’instant un constat bien plus qu’une promesse ou un espoir, tant la résolution envisagée est loin de rencontrer l’accord des parties. Le Liban (soutenu par les pays arabes) est le plus virulent, qui repousse justement une résolution qui ne prévoit pas de retrait israélien. Dans cette occurrence, le Liban est perçu par le fait même comme le représentant de la partie qui comprend essentiellement, sur le théâtre des opérations, le Hezbollah. Cette évolution tend à donner une certaine légitimité au Hezbollah, dans tous les cas… La scène diplomatique de crise

Le Merkava vulnérable

Le char lourd israélien Merkava est un des chars les plus puissants du monde, avec l’accent mis sur la protection et le blindage. L’une des nombreuses surprises désagréables de Tsahal dans la campagne en cours au Liban est sa vulnérabilité. Les bilans sont très difficiles à établir pour l’instant mais il semble qu’au moins trois d’entre eux ont été détruits ou gravement endommagés dans les deux derniers jours. Parallèlement, et ceci expliquant cela bien sûr, il apparaît que l’équipement anti-chars du Hezbollah dans les combats rapprochés est extrêmement efficace. Il s’agit d’engins anti-chars Metis-M (russes) et Milan (Euromissiles). Associated Press, par le San Diego Union-Tribune,… Le Merkava vulnérable

Le journalisme US et son professionnalisme patriotique

Le journalisme US et son professionnalisme patriotique Lorsque nous parlions de la presse MSM dans notre F&C du 25 juillet, d’une façon qui était après tout façon de lui rendre hommage, nous écrivions : « La presse MSM l’est avec eux, grotesque et pathétique. Elle affabule et fait de la propagande, puis revient à la réalité, puis retombe dans le virtualisme, etc. Ces hauts et ces bas rendent eux-mêmes une impression de grotesque et de pathétique lorsqu’on les met à jour après les avoir suivis à la trace. On aurait tort de dénoncer simplement une presse aux ordres, sacrifiant à la propagande. Parfois, la presse… Le journalisme US et son professionnalisme patriotique

Israël, tête baissée?

Israël, tête baissée? 2 août 2006 — Le texte que publie Atimes.com, en date du 3 août, signé de Syed Saleem Shahzad, correspondant de l’agence au Pakistan actuellement au Sud Liban, est d’un particulier intérêt. Il rencontre des informations parcellaires et des hypothèses déjà soulevées. Il est assorti de détails et de témoignages qui renforcent le crédit général qu’on peut accorder à la vision générale qui en découle. L’intérêt principal du texte est qu’il prend en compte deux éléments nouveaux essentiels : • Comment l’Irak a changé le visage et l’action des mouvements anti-US et anti-israéliens pour la simple et évidente raison que l’Irak a… Israël, tête baissée?

La grande offensive d’Israël : pompe et circonstances

Israël est embarqué dans une grande offensive terrestre après de très nombreux changements de cap depuis le 12 juillet : une offensive aérienne générale qui devait suffire à liquider le Hezbollah et aboutit à l’affaire de Cana ; diverses incursions terrestres présentées comme très limitées, souvent à partir d’un très mauvais renseignement et réalisées dans des conditions souvent délicates ; l’assurance plusieurs fois répétée qu’il n’était pas question de cette grande offensive qui semble désormais en cours, ce qui a retardé la mobilisation des réserves de deux semaines. La planification de Tsahal est pour le moins hésitante. Quel est le but de l’offensive terrestre ?… La grande offensive d’Israël : pompe et circonstances

Chhchuttt, le Pentagone pense

S’étant aperçu qu’une crise-guerre était en cours, le Pentagone et sa bureaucratie se penchent sur les enseignements à en tirer déjà. Cela nous vaut un article succulent de Thom Shanker, du New York Times. Le thème est celui-ci : voilà du nouveau, et nous allons apprendre. C’est surtout l’occasion pour que nous, nous en apprenions de bonnes. Voir et entendre le Pentagone penser, grâce aux services délicats d’une plume amie, constitue toujours un spectacle réjouissant. On trouve quelques perles intéressantes. • Parmi les avantages du Hezbollah (par rapport aux armées conventionnelles évidemment les meilleures du monde, US et Israël), il y a ceci : «… Chhchuttt, le Pentagone pense

Leur nouvelle tactique postmoderne : terre brûlée et nettoyage ethnique

Pressée par les réactions internationales et par son échec militaire face au Hezbollah, Tsahal commence à paniquer et applique des formules totalitaires pour tenter de résoudre le problème du Liban Sud en ne perdant pas trop la face, ni son statut national, sur la scène politique israélienne. Tsahal est devenue un parfait système bureaucratique à l’image du Pentagone et toute son action reflète les préoccupations naturelles de cette situation. Sur le terrain, il en résulte des mesures d’urgence et d’une brutalité inouïe. Tsahal abandonne toute idée d’implantation, évacue sans gloire la place-forte de Bint Jbeil, où elle a essuyé une défaite mercredi dernier, et s’en… Leur nouvelle tactique postmoderne : terre brûlée et nettoyage ethnique

La G4G et la légitimité

La G4G et la légitimité 30 juillet 2006 — On a déjà fait grand cas de la crise israélo-libanaise, ou Israël-Hezbollah, comme une démonstration convaincante de la puissance du nouveau courant de >guerre de la quatrième génération< ('4thGW' en anglo-américain, dont nous proposons l'abréviation française équivalente de G4G). La crise mérite cet honneur. En fait, elle mérite bien plus parce qu'elle permet d'élargir de façon très instructive le concept de >guerre de la quatrième générationFabius Maximus< (dont on sait qu’on peut soupçonner qu’ils sont un seul et même auteur agissant sous des noms différents). Lind relève (le 29 juillet, sur Antiwar.com) que l’action opérationnelle du… La G4G et la légitimité

Une guerre très, très coûteuse

Des sources militaires européennes indiquent que le Hezbollah a très largement développé une technique déjà utilisée par les Serbes durant la guerre du Kosovo : la technique du leurre pour les armes de haute précision. Les Serbes étaient les premiers à exploiter d’une façon systématique la particularité de ces armes d’être également des armes de ratage de haute précision. Les Serbes avaient notamment développé l’art des leurres (en bois) figurant des chars, et identifiés comme chars par les systèmes de reconnaissance optique. L’OTAN termina la guerre en affirmant avoir détruit au Kosovo plus de 150 chars serbes. Finalement, on retrouve 13 carcasses de chars. Les… Une guerre très, très coûteuse