Aller au contenu

guerre

La possible transmutation de la crise BMDE

L’hypothèse de la possible transmutation de la crise BMDE 28 novembre 2007 Nous élargissons notre propos à partir de plusieurs notes de notre rubrique Bloc-Notes concernant la crise du système BMDE (déploiement de systèmes anti-missiles US en Europe). Le 7 novembre, une note sur l’européanisation de la crise des BMDE en Europe, avec les intentions proclamées du nouveau Premier ministre polonais de travailler désormais en coopération avec les autres acteurs européens, notamment avec l’UE. « Tusk étend l’argument général à l’UE: We don’t have a rigid doctrine on this issue. We are open to arguments for and against [the shield]. If the missile shield is… La possible transmutation de la crise BMDE

Airbus est-il un casus belli?

Désormais, l’alarme ne connaît plus aucune nuance parce que l’affaire est une question de vie ou de mort. Les déclarations de Tom Enders, patron d’Airbus, reprise aujourd’hui notamment par le Financial Times, sont sans la moindre nuance: Airbus est menacé de mort, par qui? Par le dollar, bien entendu. On appréciera l’amertume du sel de la situation, qui met en évidence l’absurdité de cette même situation. Le système international est tout entier organisé autour de la piraterie de l’hégémonie US (la position arbitraire du dollar), laquelle menace ce que l’Europe a sans doute de plus puissant par le fait même de son propre affaiblissement dramatique.… Airbus est-il un casus belli?

The warlords of Washington…

The warlords of Washington 21 novembre 2007 Nous avouons bien volontiers avoir été arrêtés par cette expression qu’emploie Justin Raimundo en entame de sa chronique de ce 21 novembre: «The warlords of Washington» («The warlords of Washington don’t care about international public opinion, and that goes double for what Americans think») Souvent, un mot éclaire plus qu’un long discours une situation que vous sentez confusément sans parvenir à la décrire précisément. Un mot porte son sens et le grandit, parfois avec un poids redoutable. C’est le cas ici. Warlord (chef de guerre) a une signification très forte, et une actualité très grande puisqu’il est employé… The warlords of Washington…

La guerre-vertigo

Savoir si la guerre en Irak se poursuit, si c’est une victoire à la Petraeus, une cessation des combats fautes de combattants, une défaite par le vide, une guerre dissimulée derrière l’absence d’activité des journalistes les plus libres du monde, qui peut savoir et qui s’y intéresse encore? La guerre en Irak semble s’être enfouie dans le grand trou noir qu’elle était devenue, comme une poche qu’on retourne. La bataille se poursuit sur d’autres terrains et d’autres champs. Désormais, il y a notamment le front du coût de la guerre. Trois semaines après que le CBO ait annoncé $2.400 milliards pour 2016 pour la guerre… La guerre-vertigo

Précisions sur Gorbatchev et la fin de la Guerre froide

Un nouveau livre sur la fin de la Guerre froide vient d’être publié : Arsenals of Folly : The Making of the Nuclear Arms Race, de Richard Rhodes (qui a gagné la Triple Crown des prix littéraires US avec The Making of the Atomic Bomb : Pulitzer Prize, National Book Award and National Book Critics Circle Award). Une recension du livre a été publiée, le 4 novembre, par Charles Matthews dans le quotidien régional US San Jose Mercury News. L’intérêt de ce livre est qu’il donne une appréciation des tenants et aboutissants de la fin de la Guerre froide et complète certains aspects des positions… Précisions sur Gorbatchev et la fin de la Guerre froide

Sarko est-il venu leur annoncer la “guerre économique”?

Considérant la visite de Sarkozy à Washington, la presse britannique s’attache essentiellement au climat économique dans lequel elle s’est faite, climat de crise, bien sûr. On cite ici le Times et le Financial Times, qui centrent leurs commentaires sur les avertissements de Sarkozy à propos de la politique US, ou la non-politique US, concernant le dollar. Le Times d’aujourd’hui écrit : «President Sarkozy of France inflamed transatlantic tensions over the slumping dollar yesterday as the latest steep falls in the US currency fuelled fears over its destabilising impact on the global economy. »As the dollar sank to new record lows, propelling the pound to levels… Sarko est-il venu leur annoncer la “guerre économique”?

Le Pentagone a planifié une guerre nucléaire pour la “guerre contre la terreur”

Des documents obtenus par la Federation of American Scientists grâce au Freedom of Information Act mettent en évidence que le Pentagone a planifié une guerre nucléaire adaptée à la guerre contre la terreur, contre les rogue states soupçonnés de développer des armes de destruction massive (sont cités quelques usual suspects: Irak, Iran, Syrie, Libye). C’est le site TPMmuckracker.com qui développe une analyse de cette révélation, le 5 novembre. «Despite years of denials, a secret planning document issued by the U.S. military’s nuclear-weapons command in 2003 ordered preparations for nuclear strikes on countries seeking to acquire weapons of mass destruction, including Iran, Saddam Hussein-era Iraq, Libya… Le Pentagone a planifié une guerre nucléaire pour la “guerre contre la terreur”

L’extrémisme démocratique, ou la “seconde guerre civile” de la particratie américaniste

Un livre paru aux USA, The Second Civil War de Ronald Brownstein, envisage comme une situation de quasi-guerre civile l’enfermement de la vie publique dans la polarisation politique aux USA. Le Los Angeles Times du 4 novembre propose une recension du livre par Art Winslow. La thèse exposée, qui prend corps avec les élections de novembre 1994 (victoire du parti républicain rassemblé sur les thèses extrémistes de Newt Gingrich) et qui ne cesse de s’affirmer dans les événements électoraux depuis 9/11 et la seconde élection du GW Bush, est extrêmement intéressante. Elle décrit les mécanismes de communication, de relations publiques, de politique électorale, qui conduisent… L’extrémisme démocratique, ou la “seconde guerre civile” de la particratie américaniste

De l’illégitimité profonde de l’Empire

De l’illégitimité profonde de l’Empire 3 novembre 2007 Les USA sont-ils coupables de crimes de guerre au même titre que le Japon? Une réponse positive est donnée par un historien américain de grand renom, Harold Bix, Prix Pulitzer 2001 pour une biographie critique de l’empereur du Japon Hiro Hito, professeur à l’université de Binghamton, dans l’Etat de New York. Bix cite les attaques US contre l’Afghanistan et l’Irak, les attaques aériennes et les tortures pratiquées dans ces deux pays, comme autant d’actes de référence parmi d’autres de son jugement. Il considère ces actes comme équivalents en illégalité aux actes du Japon expansionniste des années 1930.… De l’illégitimité profonde de l’Empire

Le climat c’est la guerre

Des événements menaçants ou violents en cours montrent, par les commentaires qui les accompagnent, que la crise climatique devient dans la perception générale synonyme d’une cause majeure de conflits, – conflits de survivance sous toute leur forme. On ne cherche pas ici à montrer qu’il y a effectivement une évolution concrète mais que la perception va fortement dans ce sens. Dans différents événements conflictuels ou violents, même naturels, parmi les différents facteurs qui entrent dans l’évolution de ces événements c’est de plus en plus la référence directe à la crise climatique qui est privilégiée. Deux exemples pour ces deux derniers jours. • Le ministre allemand… Le climat c’est la guerre

Et six ans après, la catastrophe continue…

Tout de même, lire cet avis dit par le général britannique qui fut en charge de la préparation et de la planification de l’après-guerre en Irak, en coordination constante avec les Américains :«There is still no coherent national campaign plan for the so-called global war on terror which is, after all, where this all started, nor seemingly sufficient resources overall to have any real effect.» Cela nous est dit aujourd’hui, 21 octobre 2007, alors que cette guerre, leur guerre, la Longue Guerre, le choc des civilisations est commencée depuis six ans. Ils n’ont toujours pas de plan pour cette guerre. Ils n’ont pas assez de… Et six ans après, la catastrophe continue…

Fallon à découvert

Dans le jeu à la fois subtil et truqué qui caractérise la >guerre de la communication< à l'intérieur du monde occidental sur la possibilité d'une guerre contre l'Iran, l’amiral Fallon (commandant Central Command) a franchi un pas important. Il a déclaré, d’une façon publique et irréfutable, qu’il était contre la guerre et qu’il considérait toutes les supputations concernant une attaque US comme très dommageables et très contestables. C’est une attaque directe et violente contre le >War Party< occidental, qu'on peut juger concentré notamment à la Maison-Blanche (essentiellement Cheney et ses soutiens néo-conservateurs). C'est aussi un signe de plus de la parcellisation du pouvoir US. (Cela… Fallon à découvert

Vous vous inquiétez du coût de la guerre ($500.000 par minute)?

Encore une évaluation du coût de la guerre en Irak, à nouveau selon le Prix Nobel d’économie Joseph E. Stiglitz et la conférencière de Harvard Linda J. Bilmes (ils avaient déjà donné une évaluation générale de la guerre en janvier 2006). Leur trouvaille est que la guerre coûte $720 millions par jour ($500.000 par minute) somme qui permettrait d’acheter 6.500 maisons, ou d’assurer les soins de santé pour 423.529 enfants, ou d’équiper en électricité 1.27 million de maisons. Tout cela est détaillé dans un article du Washington Post publié ce jour. (Il y a un an et demi, en février 2006, l’évaluation du coût de… Vous vous inquiétez du coût de la guerre ($500.000 par minute)?

$50 milliards de plus, le “rapport” Petraeus, la colère populaire et tout ce qui va avec…

GW Bush va demander $50 milliards de plus pour sa folie irakienne, le Congrès va signer des deux mains et les yeux fermés, en pensant à autre chose. Tout le monde applaudira le rapport Petraeus dont tout le monde sait qu’il a été rédigé par les services de la communication de la Maison-Blanche. L’opposition entre Petraeus, surnommé désormais le Cesar des neocons, et sa hiérarchie depuis qu’on sait que le général Pace (président sortant du Joint Chief of Staff) est partisan de commencer le retrait des forces US d’Irak, a installé une situation stupéfiante et inédite au sein des forces armées et un rapport (étrange)… $50 milliards de plus, le “rapport” Petraeus, la colère populaire et tout ce qui va avec…

La guerre civile fait rage, — à Washington, pas à Bagdad

Qui commande ? Plus personne. GW Bush a fait du désordre qu’il a laissé s’instituer, ou qu’il n’a pu faire autrement que de laisser s’instituer, un facteur important sinon le facteur fondamental de la vie politique washingtonienne. Cela ne lui est pas désavantageux et peut-être l’a-t-il laissé s’instituer avec le secret et inconscient espoir qu’il en serait renforcé. C’est une réussite. Lui étant dans une position si isolée, ce désordre sert surtout à empêcher le regroupement d’une éventuelle opposition structurée. Sur le fond et même si le résultat est là, ce n’est pas à l’origine un calcul de sa part, c’est un aspect naturel du… La guerre civile fait rage, — à Washington, pas à Bagdad

Anti-missiles US en Europe : on prépare la rentrée

Premiers échanges notables depuis plusieurs semaines sur la crise des anti-missiles US à installer en Europe. Surprise: ils ont opposé les Autrichiens aux Américains, à partir de déclarations extrêmement vives du ministre autrichien des affaires étrangères déclenchant une riposte US. Selon AFP, relayée hier par Defense News : «The United States on Aug. 23 urged Austria to move beyond Cold War thinking after Vienna charged that Washington’s plans to deploy a missile defense shield in Central Europe against Russia’s wishes were a provocation. »We view the Cold War as being over. Such comments are not helpful and we now face a new strategic environment that… Anti-missiles US en Europe : on prépare la rentrée

Poutine, le bombardier démodé entre les dents

Les Britanniques sont touchants dans leur entêtement à reconstruire inlassablement un monde virtualiste conforme à leurs erreurs transformées en choix judicieux grâce à ce coup de baguette magique (le vitualisme). Ainsi en est-il de leur affrontement avec la Russie. Ils sont à peu près les seuls, avec la Commission européenne et les hystériques des pays de l’Est de l’UE, compagnies significatives, à poursuivre, depuis plusieurs mois avec une obstination très britannique cette politique de résurrection de la Guerre froide. Cette obsession britannique a l’avantage (?) de tenter de justifier le choix blairiste de l’alignement aveugle sur les USA, dont on voit par ailleurs le prix… Poutine, le bombardier démodé entre les dents

Conclusion : tout le monde est partisan de la guerre et de sa poursuite…

Il s’agit d’une situation extraordinaire, après tant d’années de déboires, de défaites, de mises en évidence de la catastrophe irakienne et de ses conséquences horriblement destructrices. A la lumière de l’enquête de Glenn Greenwald sur la tromperie complète que constitue l’intervention de la paire O’Hanlon-Pollack, et sur la façon dont tout l’establishment washingtonien l’acueillit avec enthousiasme comme l’expression d’une vérité soudain révélée, David Bromwich expose sur le site HuffingtonPost.com sa conviction qui est en réalité une vérité objective que tout le monde, aujourd’hui à Washington, favorise la poursuite de cette guerre catastrophique. L’article de Browmich, très court, très incisif, met les choses abslument à nu… Conclusion : tout le monde est partisan de la guerre et de sa poursuite…

Les neocons entre marteau et enclume, — ou, disons, entre la poire et le fromage

Les grandes aventures guerrières, lorsque l’on reste le cul posé dans un confortable fauteuil d’une suite luxueuse d’une belle avenue de Washington DC où se trouve le siège de l’American Enterprise Institute qui est la matrice de la pensée neocon, ces grandes aventures ne sont pas si simples qu’on croit. Ce préambule nous permet paradoxalement d’aborder un autre problème que celui des grandes aventures guerrières, qui est celui des sanctions commerciales qui devraient être appliquées à l’Iran sur proposition du Congrès, et qui toucheraient directement et sévèrement des entreprises européennes. Le 3 août, le Financial Times publie un article sur cette question. En fait, il… Les neocons entre marteau et enclume, — ou, disons, entre la poire et le fromage

Iran : la guerre commerciale plutôt que les porte-avions?

Iran : la guerre commerciale plutôt que les porte-avions? 21 juillet 2007 Une évolution désormais identifiable à Washington pourrait introduire un facteur nouveau et important dans la crise iranienne. Il s’agit du rôle du Congrès, brusquement affirmé dans cette crise, et, tout aussi brusquement mais pas de façon illogique, dans la direction d’une guerre des sanctions pouvant toucher aussi bien l’UE que l’Iran. Rien n’est encore fait dans ce sens mais tout est désormais possible, principalement une rupture d’une politique exclusivement fixée dans sa finalité sur une intervention militaire. Les nouvelles les plus récentes concernent un durcissement du Congrès à l’encontre, principalement, de sociétés européennes… Iran : la guerre commerciale plutôt que les porte-avions?

Le très haut prix de la très Longue Guerre

De nouvelles évaluations et estimations ont été faites sur le coût direct des opérations faites depuis le 11 septembre 2001 dans le cadre de ce que Washington nomme la Longue Guerre (the Long War), ou la Grande Guerre contre la Terreur (GWOT). Il s’agit d’évaluations faites par un organisme officiel, le Congressional Research Service, dans un rapport daté du 28 juin et dont l’existence et le contenu sont révélés sur le site Danger Room le 6 juillet. Comme on peut s’y attendre, les coûts ont notablement augmenté, passant pour la seule guerre en Irak de $8,7 milliards à $12 milliards par mois entre 2006 et… Le très haut prix de la très Longue Guerre

Irak, la guerre privatisée

Des chiffres inédits récemment obtenus par le Los Angeles Times (LAT) donnent une image radicale de la situation en Irak. Il s’agit du rapport entre les militaires (civils) privés payés par les USA et les militaires officiels déployés par les USA. Le chiffre des contractants civils (180.000) dépasse désormais celui des militaires US (160.000). Un article du LAT du 4 juillet, repris par CommonDreams.org, donne de nombreux détails sur cette situation : «The number of U.S.-paid private contractors in Iraq now exceeds that of American combat troops, newly released figures show, raising fresh questions about the privatization of the war effort and the government’s capacity… Irak, la guerre privatisée

Darfour, première “guerre” de la crise climatique

L’ONU vient de publier un rapport sur le conflit du Darfour en le présentant explicitement comme presque entièrement conditionné par les dégradations de l’environnement, dans ses origines comme dans les moyens d’y remédier ou d’y mettre fin. Le terrain avait été préparé par des décennies de troubles mais la phase actuelle est fondamentalement liée à une lutte pour les ressources naturelles. Ainsi peut-on parler de conflit de la crise climatique impliquant la dégradation de l’environnement, avec les guillemets nécessaires pour définir ce qui est plus une longue suite de désordres avec des pertes civiles évidemment considérables qu’un conflit classique avec des buts politiques affirmés. Une… Darfour, première “guerre” de la crise climatique

Aux USA, la guerre du JSF bat son plein

Le programme JSF est désormais l’objet d’une véritable guerre de désinformation aux USA même, entre services partisans (en fait, un seul) et adversaires de l’avion. Un long article du 18 juin de Defense News, décrit l’offensive en cours du U.S. Marine Corps contre l’avion Boeing F-18E/F de l’U.S. Navy. L’aspect politique de l’affaire est justement décrit tandis que l’U.S. Navy repousse avec vigueur tous les aspects techniques des attaques portées contre son avion. L’histoire est assez simple. Voici sa version officieuse/officielle : «Inside Naval Air Systems Command headquarters at this southern Maryland base, U.S. Navy program officials for the F/A-18 Super Hornet strike fighter program… Aux USA, la guerre du JSF bat son plein