Aller au contenu

guerre

OTAN, soupirs & gémissements

OTAN, soupirs & gémissements 30 mars 2009 Il y a quelques années, disons en 2002, Rumsfeld regnante, ou bien en 1993, Clinton éclatant de rire, la question vous émoustillait encore. L’OTAN sert-elle à quelque chose?, c’était la question à 64.000 dollars. Aujourd’hui, avouons-le piteusement, c’est la question à deux balles; c’est-à-dire que tout le monde s’en fiche plus ou moins ouvertement, la chose étant tranchée depuis belle lurette. (Il n’y a que les Français pour y croire encore. Malins, ils rejoignent l’OTAN en clignant de l’il, mais avec une certaine rougeur de confusion au front qu’ils ont si vaste. Nous reviendrons sur la question le… OTAN, soupirs & gémissements

Les tambours de la bataille

Les tambours de la bataille 13 mars 2009 Il y a indiscutablement des marques d’une mobilisation contre Obama par tous les moyens, du côté républicain et de centres idéologiques ou de puissance d’argent proches des républicains, et, d’autre part, une radicalisation générale des positions en fonction de ces tensions antagonistes. C’est notamment ce que signale, d’une façon générale, Anatole Kaletsky, tel que nous le citons aujourd’hui sur notre Bloc-Notes. (Mais il s’attache, lui, aux effets de l’affrontement sur la situation au département du trésor.): «American politicians simply don’t seem to understand the existential threat that their economy is now facing. Instead of uniting to deal… Les tambours de la bataille

Le serment des guerriers du Pentagone contre Moby Dick

A la fin des années 1940 et au début des années 1950, sous la pression du mouvement d’influence et de pression idéologiques qu’on connaîtrait plus tard sous le nom de maccarthysme (lorsque le sénateur du Wisconsin serait devenu célèbre, au sein de sa commission sénatoriale à partir de 1950), l’administration Truman avait établi une procédure d’engagement sous serment des fonctionnaires des départements sensibles, notamment le département d’Etat. Il s’agissait de la vague bien connue d’anticommunisme aux USA, et la procédure portait sur cette question. Ce mouvement de censure et de contrôle des autorités sur les fonctionnaires du système est resté comme un stéréotype des situations… Le serment des guerriers du Pentagone contre Moby Dick

Séjour à Washington

Les parlementaires hollandais continuent leur ballade internationale pour obtenir des données précises sur le coût des avions en compétition pour le remplacement des F-16 hollandais. Après une visite en Suède il y a une dizaine de jours, pour obtenir des informations sur la proposition SAAB/Gripen NG (avec effectivement des chiffres extrêmement intéressants pour les Hollandais), la délégation poursuit par un séjour aux USA. Le but est de visiter Lockheed Martin (LM) pour obtenir des précisions sur les propositions JSF et F-16 Block 60, les deux propositions LM pour la compétition. Tout cela (la compétition) était perçue jusqu’il y a peu comme de pure forme, considérant… Séjour à Washington

Protectionnisme et hypocrisie

Qui oserait prononcer ce mot sinon pour le maudire? Tout le monde le maudit, tout le monde y pense, tout le monde le pratique, un peu, beaucoup, hypocritement. Cette suite de deux phrases, dans le Figaro du 14 février, à propos du sommet du G7, résume le problème de la cohabitation du protectionnisme et de l’hypocrisie. «Les ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays [] s’engagent également à ne pas céder au protectionnisme, alors que la crise s’aggrave. Les Etats-Unis, à cause de la clause Buy American [] contenue un temps dans le plan de relance, et la France, pour ses aides… Protectionnisme et hypocrisie

La crise nous révèle et nous contraint

La crise nous révèle et nous contraint 15 janvier 2009 Sans nul doute, au niveau du symbole et de la communication dont on sait l’importance dans l’élaboration de la politique aujourd’hui, l’intervention du secrétaire au Foreign Office britannique David Miliband a une réelle importance. On ne manquera pas, dans son aspect révisionniste de la politique générale occidentale suivie depuis 2001-2002, de la mettre en parallèle avec l’évolution constatée par ailleurs, ce même jour, dans les relations de l’UE avec l’Europe de l’Est activiste et anti-russe. Il s’agit d’une révision, ou plutôt d’une dynamique de répudiation générale des concepts qui ont guidé l’action de l’Occident depuis… La crise nous révèle et nous contraint

Première rencontre extérieure de BHO: le voisin du Sud

C’est une tradition nous assure Barack Obama, dit BHO. Quoi qu’il en soit, le premier dirigeant étranger que le President-elect rencontre de façon tout à fait officielle, aujourd’hui même, une semaine avant son inauguration, est bien le président mexicain Felipe Calderon. Reuters nous présente, ce jour, la rencontre qui aura lieu dans quelques heures. Il n’est nullement dissimulé, bien entendu, que sera prioritairement abordée la question de la guerre de la drogue, ou de la guerre intérieure mexicaine qui déborde évidemment sur les USA, telle que nous l’avons évoquée le 10 janvier 2009. «U.S. President-elect Barack Obama will discuss the drug war and trade issues… Première rencontre extérieure de BHO: le voisin du Sud

Israël et les crimes de guerre

Un facteur qui pourrait prendre de l’importance en connexion directe avec l’attaque contre Gaza est la possibilité d’un ensemble d’actions légales internationales et nationales (en Israël) qui pourraient être lancées contre des dirigeants israéliens. Il y a désormais de nombreux éléments précis montrant à la fois les intentions d’actions très brutales et des actions très brutales contre des civils qui peuvent être assimilées à des crimes de guerre, selon les définitions légales en cours. Cette brutalité délibérée est notamment présentée par certains chefs militaires, y compris lors d’entretiens télévisés, comme destinée à limiter le plus possible les pertes humaines de l’IDF (les lourdes pertes israéliennes… Israël et les crimes de guerre

La guerre dépassée

La guerre dépassée 7 janvier 2009 A l’été 2006, contre le Hezbollah, les conditions stratégiques étaient différentes, si différentes. Nous avons déjà parlé de profondeurs stratégiques différentes, grandes et ouvertes dans le cas du Liban, étriquées et fermées dans le cas de Gaza. Dans le premier cas, il y avait les conditions géographiques et politiques (géopolitiques) d’une guerre dans le sens classique du terme, avec même la possibilité d’une extension (vers la Syrie et l’Iran) en cas de rythme victorieux des Israéliens; dans le second, les conditions enferment le conflit dans les caractéristiques d’une opération de police, fût-elle massive et très violente, avec l’impasse géographique… La guerre dépassée

Des USA aux DSA, l'hypothèse finale

Des USA aux DSA, l'hypothèse finale 3 janvier 2009 — Voilà un remarquable article en ceci qu’il est significatif d’un état d’esprit qui pourrait bien naître, qui pourrait bien être en train de naître. Il s’agit de «Coming Soon: The Disunited States?», de Doug Bandow, sur Antwar.com le 2 janvier 2009. Bandow est chroniqueur, auteur, analyste politique, etc.; il a la distinction d’être Robert A. Taft Fellow au sein de l’American Conservative Defense Alliance. Il a été assistant spécial du président Reagan, après avoir été analyste politique dans la campagne électorale de 1980 du même Reagan. Membre éminent du Cato Institute jusqu’en 2005, Bandow dut… Des USA aux DSA, l'hypothèse finale

“Dislocation stratégique”…

>Dislocation stratégiqueStrategic Shocks< in Defense Strategy Development, de Nathan Freier, un lieutenant-colonel qui a récemment quitté l’U.S. Army et actuellement professeur à l’U.S. Army War College, dont dépend le SSI. Le rapport de Freier, accessible sur le site du SSI, envisage la problématique du cas de la >surprise stratégiquewargame< réalisée par le SSI, s'attache notablement à la situation US, particulièrement à la lumière de la situation créée par la crise économique. «A report that appeared in a magazine published by the US Army War College last month, just weeks after the election, indicates that the Pentagon is preparing its own >transition,< a process that is… “Dislocation stratégique”…

Une Guerre de Sécession postmoderne?

Une Guerre de Sécession postmoderne? 15 décembre 2008 L’Amérique étant la terre de tous les possibles, c’est bien connu, nous aurons également cette surprise extraordinaire : comment la Guerre de Sécession, Civil War pour la catéchisme américaniste, revient parmi nous par le biais de la crise US en général et de la crise de l’industrie automobile US en particulier. Le rejet par le Sénat du plan de sauvetage des Big Three ($15 milliards pour General Motors, Ford et Chrysler, à Detroit, dans le Michigan, Etat industriel du Nord), essentiellement à cause de l’opposition de sénateurs républicains du Sud, fait effectivement renaître, dans l’amertume de la… Une Guerre de Sécession postmoderne?

Génie latin et germanisme, de Guglielmo Ferrero, 1917

A propos de notre génie égaré Nous vous avons déjà parlé de Guglielmo Ferrero à plusieurs reprises. Nous tenons ce philosophe de l’Histoire, ce gentilhomme de l’esprit, nourri aux sources de la romanité (il fut d’abord un excellent spécialiste de l’histoire de Rome), comme une des grandes voix européennes du premier tiers du XXème siècle, une de ces voix qui nous alertèrent, qui tentèrent de nous alerter à propos des dangers épouvantables que recélait la modernité pour notre civilisation. Ce n’est pas un hasard si le titre d’un des ouvrages de Ferrero (aux éditions du Sagittaire, en 1924) est: Discours aux sourds. Ferrero fait partie… Génie latin et germanisme, de Guglielmo Ferrero, 1917

Gorbatchev ou Eltsine? D’abord, la guerre contre la Dépression

Si l’on veut poursuivre la question que soulèvent le comportement du President-elect qui-est-déjà-président, de ses choix pour constituer une équipe qui semble nous rajeunir de 15 ans (Clinton, circa 1993), d’une politique possible/probable qui ne serait qu’une duplication adaptée aux circonstances de crise de la politique catastrophique qui conduisit à ces circonstances de crise, il y aussi à considérer l’hypothèse de la guerre totale, ou, plutôt, l’évidence de la guerre totale. Dans ce cas, prisonnier ou complice de l’establishment, qu’importe, Obama n’aurait fait que choisir ce qu’il juge être dans l’immédiat les seuls capables de réagir à une guerre féroce à laquelle les USA se… Gorbatchev ou Eltsine? D’abord, la guerre contre la Dépression

Notre 11 novembre

Notre 11 novembre 11 novembre 2008 — Nous n’avons ni l’habitude, ni le goût des commémorations. Cette fois, la chose est différente, pour le 90ème anniversaire de la Grande Guerre. Il y a deux raisons à cela. La première, nos lecteurs en ont déjà lu là-dessus,– certains ont eu même l’aimable sagesse, dont nous les remercions, de passer une commande de son objet. Il s’agit du livre d’histoire et album de photos à la fois, Les Âmes de Verdun. Nous vous en avons parlé à plusieurs reprises. • Voyez nos textes à ce propos, directs ou indirects, à propos de Verdun en général et à… Notre 11 novembre

La Grande Guerre et sa mémoire insatisfaite, – pour comprendre notre époque

Commence ce mois de novembre 2008, cette année mois du 90ème anniversaire de la Grande Guerre. Il y aura beaucoup de choses écrites là-dessus, sans aucun doute plus qu’on en attendrait. John Lichfield, dans The Independent de ce 1er novembre 2008, met en évidence au début d’un long texte sur le sujet, combien la mémoire de la Grande Guerre qu’on croyait promise à l’effacement progressif a connu au contraire une résurgence ces dix dernières années. Voyez ces observations, toute britanniques bien entendu «The last poilu the last of 8,410,000 Frenchmen to be mobilised died in March. Astoundingly, there are six British and British Empire veterans,… La Grande Guerre et sa mémoire insatisfaite, – pour comprendre notre époque

Une autre leçon (une de plus) de la Grande Dépression

On le sait maintenant, et nous nous inscrivons complètement dans cette appréciation, l’importance de la référence de la Grande Dépression des années 1930 pour accompagner notre appréciation de la crise. La hantise, plutôt que la mémoire, en est la marque essentielle; les titres des textes qui rappellent la grande catastrophe des années 1930 font grand usage du mot. C’est le cas d’un universitaire britannique, de l’université du Sussex, Clive Webb, qui nous fait une description très intéressante de la Grande Dépression, sous le titre «Haunted by History», dans le Guardian d’aujourd’hui. Il y a de nombreux passages et détails intéressants dans ce texte, y compris… Une autre leçon (une de plus) de la Grande Dépression

Verdun, ou la répétition générale

[…] Avec la bataille de Verdun, en vérité, ils entrèrent, secoués par un fracas épouvantable, accablés de souffrances indescriptibles, dans le vrai conflit de nos temps historiques et modernistes. Est-ce donc cela, cette bataille qui n’a pas de sens ? Paul Valéry, dans son discours de réception du maréchal Pétain à l’Académie française, en 1931, marqua son extrême compréhension de ce que fut la bataille, lorsqu’il parla d’«une guerre toute entière insérée dans la Grande Guerre». En avril 1919, il avait conceptualisé par avance son propos, dans sa Crise de l’esprit, que tous nous retenons pour sa première phrase fameuse («Nous, civilisations, nous savons maintenant… Verdun, ou la répétition générale

La Géorgie agite déjà nos théoriciens et nos experts de l’armement

On dit dans les milieux proches de l’OTAN que la réunion des ministres de la défense des pays de l’OTAN, les 18 et 19 septembre à Londres, devrait prendre une orientation nouvelle par rapport aux prévisions initiales qui cantonnaient cette réunion à un débat d’idées. La crise géorgienne et l’intervention russe sont passées par là. L’évolution possible serait qu’on pourrait plutôt commencer à se tourner, ou en tout cas débattre de la possibilité de se tourner vers un travail de defense planning, un nouvel effort de planification portant sur l’évolution des forces dans les pays de l’OTAN dans la perspective de développer une infrastructure de… La Géorgie agite déjà nos théoriciens et nos experts de l’armement

Pensées et programme du CMI à propos de la crise

Un éditorial assez court d’Aviation Week & Space Technology du 1er septembre 2008 (accès payant) nous donne la vision la plus claire et la plus succincte, pensées réduite à l’essentiel, de la perception de l’hebdomadaire de la crise géorgienne. Si l’on s’en tenait là, l’événement ne serait que mineur. Mais, en raison de la notoriété de AW&ST, des liens qu’il entretient avec le complexe militaro-industriel (CMI), des circonstances pressantes qui justifient ce texte autant que des arguments qu’il déploie et que la conclusion qu’il propose, on peut le prendre pour une fiche-programme, une feuille de route du CMI face à la crise géorgienne. La narrative… Pensées et programme du CMI à propos de la crise

L’énigme, suite fortissimo

L’énigme, suite fortissimo 30 août 2008 Pourquoi la Russie a-t-elle reconnu l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud? La décision a surpris considérablement les autres acteurs de la crise et n’a pas eu encore d’explication complète et satisfaisante, tant s’en faut. Les hypothèses s’échangent donc avec vivacité. Ce ne sont pas elles précisément qui nous intéressent, mais le prolongement de la réflexion qui les accompagneraient éventuellement. Dans ce cas, nous demandons à nos lecteurs de placer cette réflexion intuitive, ou post-intuitive dans la logique, ou dans le prolongement de notre texte du 26 août. Ce texte mentionnait la reconnaissance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, mais… L’énigme, suite fortissimo

Leçon essentielle de la courte guerre: la centralisation en échec

Le très court conflit entre la Russie et la Géorgie est déjà l’objet de nombreuses analyses. On veut savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. La leçon militaire à grand effet politique est évidente et n’a nul besoin d’être soumis à la verve déstructurante des experts: la puissance militaire russe, si effrayante lorsqu’elle était soviétique et complètement désintégré dans les années 1990, est à nouveau active et efficace. Sur le plan technique, comme toujours dans le cas de l’évaluation d’une guerre, l’affaire est plus complexe. Nous avons choisi de chercher ce qui nous paraît l’essentiel et nous pensons l’avoir trouvé dans… Leçon essentielle de la courte guerre: la centralisation en échec

La guerre d’Afghanistan emprisonne le futur président

Ainsi s’avère-t-il de plus en plus évident que Barack Obama, quasi-d’ores et déjà président, ou McCain, sans doute président si l’occasion se présentait, va s’engager sur la voie du changement de champ de bataille prioritaire, passant de l’Irak à l’Afghanistan. Par conséquent, cette évolution en train de se faire intéresse les commentateurs, qui s’interrogent pour savoir de quelle guerre il s’agit, pourquoi elle est faite, à quoi elle sert et ainsi de suite. Les questions qui tuent, en un sens, puisqu’elles conduisent à s’interroger pour savoir si cette guerre a un sens. Nous retenons deux de ces commentateurs, pour présenter par leur intermédiaire deux axes… La guerre d’Afghanistan emprisonne le futur président

Bourbiers pour un “camé”

Bourbiers pour un camé 28 juillet 2008 Une guerre chasse l’autre, comme on dit un clou chasse l’autre. Mais l’esprit reste le même, signe que l’esprit bushiste dépassera l’administration de la même qualification, et que GW, idiot du village global et de l’américanisme, est en même temps complètement significatif de son époque. Nous sommes dans une époque bushiste et GW en est l’emblème; on mesure le cloaque où nous sommes, sans doute uvre du dernier homme que Nietzsche nous annonçait, qui nous fait un décor adéquat pour saluer le crépuscule saltimbanque de cette civilisation si contente d’elle-même. Ce qui signifie, concrètement que, si les neocons… Bourbiers pour un “camé”