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Une autre leçon (une de plus) de la Grande Dépression

On le sait maintenant, et nous nous inscrivons complètement dans cette appréciation, l’importance de la référence de la Grande Dépression des années 1930 pour accompagner notre appréciation de la crise. La hantise, plutôt que la mémoire, en est la marque essentielle; les titres des textes qui rappellent la grande catastrophe des années 1930 font grand usage du mot. C’est le cas d’un universitaire britannique, de l’université du Sussex, Clive Webb, qui nous fait une description très intéressante de la Grande Dépression, sous le titre «Haunted by History», dans le Guardian d’aujourd’hui. Il y a de nombreux passages et détails intéressants dans ce texte, y compris… Une autre leçon (une de plus) de la Grande Dépression

A propos du spectre qui les hante

A propos du spectre qui les hante 1er octobre 2008 Nous ne cessons de nous référer au facteur psychologique et à l’événement de la Grande Dépression. Par ailleurs, nous y sommes aidés, si pas invités. C’est le cas avec ce Faits & Commentaires. Nous prenons comme référence un commentaire du 1er octobre de Gerard Baker, du Times. Répétons une fois de plus que, comme nos lecteurs le savent, nous connaissons ce commentateur, qu’il est intéressant parce qu’il est fort représentatif d’un courant très classique (libre-échangiste, pro-américaniste, privilégiant l’explication économiste). Son commentaire du jour sur la crise actuelle concerne une crise passée et il est par… A propos du spectre qui les hante

La colère ou la peur?

La colère ou la peur? 25 septembre 2008 Relevons ces divers échanges entre Paulson, Bernanke & compagnie devant le Congrès, mercredi après-midi, leur impuissance à convaincre les parlementaires sur l’instant, la bataille qui se livre entre des appréciations divergentes mais toutes entières structurées autour de l’attitude psychologique du citoyen des USA, également électeur, précisément dans cette année des élections présidentielles et de renouvellement d’une partie du Congrès. (Les gros bras savent parfaitement de quoi ils retournent, comme nous en informe un lecteur ce 25 septembre sur le Forum, citant Bernanke qui répond à une question sur des formules alternatives du plan Paulson, par exemple son… La colère ou la peur?

Verdun, ou la répétition générale

[…] Avec la bataille de Verdun, en vérité, ils entrèrent, secoués par un fracas épouvantable, accablés de souffrances indescriptibles, dans le vrai conflit de nos temps historiques et modernistes. Est-ce donc cela, cette bataille qui n’a pas de sens ? Paul Valéry, dans son discours de réception du maréchal Pétain à l’Académie française, en 1931, marqua son extrême compréhension de ce que fut la bataille, lorsqu’il parla d’«une guerre toute entière insérée dans la Grande Guerre». En avril 1919, il avait conceptualisé par avance son propos, dans sa Crise de l’esprit, que tous nous retenons pour sa première phrase fameuse («Nous, civilisations, nous savons maintenant… Verdun, ou la répétition générale

Précisions sur FDR et la Grande Dépression

D’une façon qui confirme le grand intérêt porté actuellement à FDR et à son action durant la Grande Dépression, le site WSWS.org répond (le 19 septembre) sur un ton extrêmement offensif à une chronique du journaliste libéral (progressiste selon le sens US) Bob Herbert dans le New York Times du 9 septembre. Herbert se lamentait à propos de cette situation où les libéraux (progressistes) US ne parviennent pas à développer leurs arguments politiques et à faire suivre la politique concernée contre l’esprit dominant de l’ultra-conservatisme aux USA. Des éléments de l’histoire économique US, particulièrement la grande Dépression et l’action de Franklin Delano Roosevelt (FDR), sont… Précisions sur FDR et la Grande Dépression

FDR, au secours

FDR, au secours 18 septembre 2008 Roger Cohen est un dur de dur de la plume, dans les colonnes de l’International Herald Tribune, un pur guerrier de l’américanisme qui ne déteste pas de faire la leçon à tout le monde, aux autres, à la France rétrograde, à la Russie non-démocratique. Aujourd’hui, le temps n’est plus aux leçons à faire aux autres mais, paraît-il, aux leçons pour soi-même. Ainsi en est-il de son article du 17 septembre intitulé «The king is dead». Certes, le roi est mort, et nous lisons d’abord son oraison funèbre D’abord, appel au groupe Coldplay, britannique (cela sauve l’esprit anglo-saxon, non?) et… FDR, au secours

De 1929 à 2008, l’antagonisme psychologique

De 1929 à 2008, l’antagonisme psychologique 16 septembre 2008 Cette fois, après un nombre déjà respectable de journées noires depuis 25 mois, l’analogie est unanime. Ce qui s’est passé hier est bien l’équivalent historique d’octobre 1929, si l’on s’en tient bien à l’événement lui-même. Nous citons un texte qui exprime bien ce sentiment, l’éditorial du Guardian de ce jour. C’est autour de cette analogie qu’est construit ce texte, qui emploie pour titre une de ces images («Maelstrom in the markets») dont les commentateurs du monde financier sont friands. Citons l’entame de l’éditorial. «It is a moment Karl Marx would have relished. From every angle financial… De 1929 à 2008, l’antagonisme psychologique

Un lundi vert de gris

Un lundi vert de gris 15 septembre 2008 — Reculant devant l’analogie épouvantable du >Lundi noir< (>Black MondayEquilibreun signe d’équilibre< d'une certaine façon, – cela doit vous donner confiance dans son destin de noyé bien cravaté. Pourtant, nous nous demandons si la >confiance< est vraiment partie comme quelque chose se casse, avec le choc que cela suppose. Nous vivons une tragédie financière et pourtant rien ne se passe comme au cœur d'une tragédie. Le >lundi vert de grismardi noir< d'octobre 1929 et ce qui suit. Notre esprit est tellement cloisonné, la représentation des communications si puissante, qu'on ne parvient pas à réaliser l'ampleur de la… Un lundi vert de gris

Bon anniversaire, monsieur Rees-Mogg

Le vénérable et très fameux chroniqueur du Times, William Rees-Mogg, nous annonce qu’il fête aujourd’hui ses 80 ans, dans sa chronique du 14 juillet évidemmen puisqu’il est né le 14 juillet 1928. C’était peu avant que sonnent les trois coups de la Grande Dépression. Il avoue ne pas se souvenir des bruits du grand Crash de Wall Street, et on lui en voudra pas parce qu’à un an on n’a pas encore l’oreille fine. Mais il garde des échos des terribles années 1930, suffisamment pour nous rappeler que si la Grande Dépression reste fameuse dans nos mémoires pour sa terrible dévastation aux USA, elle frappa… Bon anniversaire, monsieur Rees-Mogg

Récession économique ou “récession nerveuse”?

Récession économique ou récession nerveuse? 11 juillet 2008 Une petite polémique de plus dans la campagne électorale US, mais une polémique qui nous paraît sur le fond bien révélatrice, qui permet de mettre en évidence une spécificité américaniste. Il s’agit au départ de déclarations de Phil Gramm, ancien sénateur (Texas) de la droite du parti républicain, actuellement vice-président de la banque suisse UBS et conseiller économique de John McCain. Ces déclarations, qui font désordre, ont été exploitées par Obama et condamnées par McCain lui-même, qui, du coup, n’a plus l’air de connaître son conseiller économique. Les déclarations de Gramm, dans le Washington Times du 9… Récession économique ou “récession nerveuse”?

Une Grande Dépression rampante, comme la première…

L’observation à la mode dans la caste des dirigeants financiers du monde, surtout les institutionnels dont on nous assure qu’ils sont responsables, c’est ceci: la crise est en train de toucher l’économie réelle. C’est ce que dit, par exemple, Dominique Strauss-Kahn, socialiste français parfaitement globalisé made in IMF, dans le documentaire, diffusé sur Arte le 1er juillet, sur la crise financière. Et cela est dit, la crise est en train d’atteindre l’économie réelle, comme si la nouvelle était rassurante, sinon encourageante, rejoignant la remarque du même Strauss-Kahn selon lequel le pire de la crise financière est derrière nous. (Encore qu’on puisse se demander à quelle… Une Grande Dépression rampante, comme la première…

L&#39;histoire retrouvée..

L’histoire retrouvée Le texte de William S. Lind, que nous commentions le 17 juin, fait largement référence à Robert A. Doughty, général de l’U.S. Army et chef des services historiques de l’U.S. Army lorsqu’il quitta le service actif en 2005. Doughty a été et reste le maître d’oeuvre d’un courant historique révisionniste fondamental aux USA, qui remet en question la vision traditionnelle de la Première Guerre mondiale, – >vision traditionnelle< aux USA, totalement influencée par la propagande anglo-saxonne (britannique), qui fait de la France un second rôle dans ce conflit, perpétuant ainsi l'une des grandes machinations de la tromperie historique du XXème siècle. De ce… L&#39;histoire retrouvée..

Un rappel bienvenu (sur l’influence et le statut historique de la France)

Dans sa dernière chronique pour UPI, reprise dans SpaceWar.com le 13 juin, William S. Lind, théoricien de la guerre de quatrième génération, commente un livre déjà ancien (publié en 2005), Pyrrhic Victory: French Strategy and Operations in the Great War, de Robert A. Doughty. (Doughty est général de l’U.S. Army, à la retraite depuis 2005. Il quitta l’U.S. Army alors qu’il était professeur d’histoire militaire et dirigeait le service historique de l’U.S. Army.) Le texte de Lind est intéressant dans la mesure où son commentaire offre deux perspectives, l’une, pour le présent, l’autre, historique et révisionniste. La première perspective concerne la situation actuelle de la… Un rappel bienvenu (sur l’influence et le statut historique de la France)

La globalisation, un siècle plus tôt

La globalisation, un siècle plus tôt 9 mai 2008 — Nous enchaînons sur notre >F&C< du 6 mai, développé à partir du texte de Fareed Zakaria, apprécié essentiellement comme une ode à la gloire, à l'efficacité et au bonheur de la globalisation. Nous avons tenté de montrer combien la description que fait Zakaria de la globalisation distille un optimisme structurel, malgré quelques broutilles sûrement jugées comme >conjoncturelles< que concède Zakaria. Nous observons évidemment combien cette analyse contraste avec celle que nous faisons, avec d'autres, à partir d'une appréciation catastrophique de la situation de notre temps historique, de la situation du monde dans sa dynamique de… La globalisation, un siècle plus tôt

Le désespoir de la volonté

Le désespoir de la volonté 14 avril 2008 — Dieu s’intéresse-t-il encore à l’Amérique? s’interroge, implicitement ou explicitement c’est selon, Bob Herbert, l’un des columnist du New York Times (le 12 avril). Dieu semble avoir mis sur la route de l’Amérique un énorme obstacle, infranchissable, comme pour lui signifier la fin de l’aventure. «The U.S. seems almost paralyzed, mesmerized by Iraq and unable to generate the energy or the will to handle the myriad problems festering at home. […] The war in Iraq stands like a boulder in the road, blocking so many progress on other important issues that are crucial to our viability as… Le désespoir de la volonté

La rue commence à parler

La rue commence à parler 1er avril 2008 L’image est, aujourd’hui, maîtresse de la perception de la situation du monde. Sa force est d’autant plus forte si, en plus d’être un reflet, plus ou moins approximativement juste (plutôt qu’exact), de cette situation, elle rappelle également une référence historique. The Independent de ce matin synthétise un événement de la rue aux USA qui restitue une image effectivement très forte, et effectivement réminiscente de la référence cauchemardesque de l’histoire américaniste. Elle synthétise la version actuelle du phénomène de la soupe populaire de la Grande Dépression, le titre de l’article va d’ailleurs dans le sens de cette image:… La rue commence à parler

FDR, le retour (à moitié)

FDR, le retour (à moitié) 28 mars 2008 Notre thèse historique centrale est que la Grande Dépression est le grand événement du XXème siècle. La cause en est que la Grande Dépression est sans aucun doute le grand événement américaniste (de l’histoire américaniste) du XXème siècle, et peut-être de l’Histoire américaniste tout court, c’est-à-dire sur toute sa longueur. (Nous exposons cela plus en détails, par ailleurs sur ce site.) Comme nous sommes, depuis 1918, dans un monde en voie d’américanisation accélérée, et, depuis 1945, dans un monde américanisée et dans une conception américanisée du monde, notre événement central du XXème siècle est nécessairement devenu la…  FDR, le retour (à moitié)

L’Histoire sous nos yeux

L’Histoire sous nos yeux 26 mars 2008 — Nous commençons à regarder autour de nous, et à nous regarder nous-mêmes dans les décombres de nos illusions. L’unanimité est en train de se faire sur l’importance historique et symbolique de ce 14 mars 2008, ce jour où, selon Martin Wolf, «the dream of global free-market capitalism died». (Martin Wolf encore, avec ces mots de contrition, dont il faut mesurer le poids, – un commentateur de ce calibre n’écrit pas cela, dans le Financial Times en plus, à la légère: «Once upon a time, I had hoped that securitisation would shift a substantial part of the risk-bearing… L’Histoire sous nos yeux

Petite leçon d’histoire par le professeur Krugman : nous ne sommes pas en 1929

Pour comprendre le véritable sens de la crise actuelle, pour la dégager de sa gangue d’économisme qui en limite le sens justement, il est nécessaire de se référer à l’histoire plus qu’à l’économie. C’est ce que fait Paul Krugman, le 21 mars, dans l’International Herald Tribune. En un mot: nous ne sommes pas en 1929, contrairement aux images qui viennent trop rapidement sous la plume du commentateurs. «If Ben Bernanke manages to save the U.S. financial system from collapse he will rightly be praised for his heroic efforts. »But what we Americans should be asking is: How did we get here? »Why does the financial… Petite leçon d’histoire par le professeur Krugman : nous ne sommes pas en 1929

Pauvre GW Hoover

L’analogie commence à faire des ravages, celle de GW Bush et de Herbert Hoover. Le second est le président de la Grande Dépression, comme chacun sait, et le souvenir qu’il a laissé est à la fois piteux et désespérant. Herbert Hoover reste, dans l’histoire des USA, et peut-être avec une certaine injustice car il ne faisait que représenter un courant dominant de son temps, comme le dirigeant absolument incapable de percevoir, de mesurer, d’appréhender la puissances des événements qui secouaient son pays. Nous-mêmes n’avons pas résisté à cette comparaison, à l’occasion des dernières déclarations de GW Bush placé devant l’ouragan de la crise. Cette comparaison… Pauvre GW Hoover

Le “pacte faustien”: les investisseurs étrangers et la crise financière US

Dans la myriade de problèmes qui entourent et pressent la crise financière US, on trouve celui du rôle des considérables des avoirs étrangers aux USA. L’effondrement du dollar et la situation aux USA constituent un motif urgent pour eux de considérer leur position aux USA et le maintien ou non de cette position. Le problème est esssentiel à cause du mélange direct de sa dimension financière et de sa dimension politique, puisque ces investissements constituent indirectement une reconnaissance et un soutien de la puissance des USA (et du dollar, cela va de soi). Ces étrangers détiennent (chiffres de juin 2007) 66% de la dette fédérale… Le “pacte faustien”: les investisseurs étrangers et la crise financière US

La porte est fermée

La porte est fermée 17 mars 2008 La Grande Peur s’est installée à Wall Street, avec le D’ word selon le langage médiatique, ou le GD’ word tant l’expression Great Depression semble, dans la pychologie américaniste, ne faire qu’un seul mot pour définir cette Grande Peur. La Grande Dépression est l’événement catastrophique par excellence de l’histoire de l’Amérique, même s’il est concurrencé, voire battu en importance historique pour la plupart des historiens conformistes par la Guerre Civile (Guerre de Sécession pour nous). Psychologiquement, c’est l’événement catastrophique par excellence parce qu’il est destructeur fondamentalement du système alors que la Guerre Civile est perçue dans le conformisme… La porte est fermée

La pensée paralysée

La crise financière et par conséquent économique a accéléré encore la semaine dernière avec les annonces de nouveaux effondrements financiers (Carlyle, Bear Stearns). Les analystes financiers parlent désormais de risques de «Depression-era crash» (voir WSWS.org du 15 mars: «Fed rescue of Bear Stearns raises specter of Depression-era crash»). La psychologie est désormais celle qu’on peut définir comme une psychologie de situation renvoyant à la Grande Dépression. C’est effectivement le vocabulaire et la psychologie de l’époque de la Grande Dépression aux USA qui sont en train de se répandre, jusques et y compris dans les références des mesures d’urgence prises par la Federal Reserve. «The Federal… La pensée paralysée

Aux USA, la plus grave des crises: la crise de confiance

Deux indices successifs concernant le sentiment des Américains vis-à-vis de la situation économique montrent une aggravation du sentiment, une inquiétude qui ne cesse de croître. La chute de la confiance commence à ressembler à un effondrement. Le 14 février, le PEW Center Research for the People & the Press publiait une étude statistique sur l’évolution du sentiment de la population concernant l’économie. Les chiffres extrêmes de l’étude sont significatifs, avec les optimistes qui passent de 26% à 17% et les plus pessimistes de 28% à 45%. «Public views of the U.S. economy, already quite negative, have plummeted since January. Just 17% currently rate the nation’s… Aux USA, la plus grave des crises: la crise de confiance