Aller au contenu

grande

Humeur dépressive

Humeur dépressive 11 mars 2009 Nous nous installons dans la dépression, économiquement mais aussi psychologiquement, nous dirions, psychologiquement, surtout. Les deux choses, économie et psychologie, sont liées et elles commencent à l’être explicitement sous la plume des commentateurs divers et officiels, et aussi dans le chef des experts qui commentent ce qu’ils n’ont su prévoir. Un point intéressant, ou amusant, et somme toute très révélateur, c’est que ce sont les économistes qui nous parlent de psychologie. La crise n’a pas changé le système, ou pas encore, c’est à voir. Voyons l’économie d’abord. C’est l’analyse de la Banque Mondiale, d’habitude très roborative pour prédire les bonnes… Humeur dépressive

Evaluation apocalyptique

Nous revenons plus en détails sur la déposition elle-même de l’amiral Dennis C. Blair, le nouveau Director of National Intelligence (DNI) nommé par le président Obama. Cette déposition avait lieu le 12 février pour présenter le rapport annuel de la communauté du renseignement US (16 agences et services différents), dont Blair a la charge de la coordination. Nous avons publié un F&C, le 13 février, sur la publication de ce rapport, sur le rapport lui-même et la signification politique qu’il faut lui donner, à notre sens. C’est une publication de WSWS.org, du 14 février, qui donne de larges extraits sélectifs de la déposition de Blair,… Evaluation apocalyptique

La crise, de l’économie à l’Histoire

Le jeu de la sémantique autour de la crise et pour interpréter la dimension de la crise semble accueillir un élément nouveau. Cet aspect sémantique nous paraît très important, comme nous le signalons déjà, aujourd’hui, dans cette même rubrique. La sémantique oriente la perception, d’une façon extrêmement puissante dans une époque fondamentalement définie par la communication. L’élément nouveau est l’Histoire, c’est-à-dire la référence historique qui n’est plus définie par un événement perçue comme essentiellement économique (dito, la Grande Dépression, d’ailleurs perçue à tort comme événement essentiellement économique, à notre sens). C’est Sarkozy qui a ouvert cette dimension en parlant, jeudi dernier, de la pire crise… La crise, de l’économie à l’Histoire

Le peuple, my God! On l’avait oublié, celui-là

Effectivement, la chose pourrait devenir honorable, parmi les événements de la crise; c’est pourquoi, poursuivant notre amende mémorable, nous ne manquons plus de signaler l’extension désormais significative du mécontentement populaire au Royaume-Uni, avec grèves diverses et particulièrement discourtoises, encore mieux ou pire que dans la rétrograde et vulgaire France, au grand dam de Sir Peter Madelson, l’un des plus dignes représentants de l’aristocratie libre-échangiste. Voilà même que les ouvriers parlent de troubles («We’re going to see civil unrest in this country. It’s already started. It will grow unless things are sorted»); de solidarité dans la lutte («Ian Smith, 55, a welder who was on strike… Le peuple, my God! On l’avait oublié, celui-là

Mystère de la situation de la crise et perte de contrôle des autorités

Alors que le nouveau président Obama prêtait serment, Tom Engelhardt, de TomDispatch.com, s’est arrêté, ce même 20 janvier, sur la situation de la crise (la grande crise centrale, la crise financière et économique etc.). Il s’y est arrêté notamment parce qu’il a relevé deux phrases lors de la dernière conférence de presse du président Bush (GW l’a nommée «the ultimate exit interview»), sur ce que l’ancien président savait de la situation économique lorsque la crise a éclaté en septembre 2008. «In fact, our last president in that remarkable final news conference of his (the ultimate exit interview, he called it) in which he swanned around,… Mystère de la situation de la crise et perte de contrôle des autorités

La réponse de l’Histoire au système: la chute des “marchés” et l’ombre de GDII

Tout cela apparaîtrait comme réglé par une mécanique fort bien huilée, effrayante et terrible. Le fait est que le keynésianisme inaugural, même cela, ne marche plus. Le jour où Obama était inauguré, avec un formidable battage de tous les réseaux de communication du système, avec des commentateurs patentés par camions, répétant tous le même catéchisme trempé au miel de nos valeurs postmodernes, commentaires extraordinairement inconsistants et surréalistes pour les circonstances réelles, le marché, le sacro-saint marché enregistrait une chute qu’en d’autres temps on aurait presque qualifiée d’effondrement. C’est une étrange et effrayante occurrence contradictoire de nos espérances générales, comme une réponse terrible de l’Histoire au… La réponse de l’Histoire au système: la chute des “marchés” et l’ombre de GDII

Peur ou optimisme, quelle attitude face la crise?

L’évolution de la crise économique aux USA suit une voie à la fois traditionnelle et pleine d’inconnus effrayants. Si les pressions financières et économiques pures ne cessent pas, le facteur psychologique est de plus en plus évident. Une analyse récente du milliardaire et investisseur US Warren Buffet confirme son image extrêmement juste de la crise comme un Pearl Harbor économique mais y ajoute de plus en plus expressément le facteur psychologique de la peur. Buffet estime que l’état des USA aujourd’hui n’est pas aussi mauvais économiquement que durant la Grande Dépression, mais il est néanmoins extrêmement grave. Buffet montre une très grande confiance dans les… Peur ou optimisme, quelle attitude face la crise?

Anatomie de la dépression

Il est évidemment intéressant de rapporter cette remarque, et mesurant aussitôt sa justesse, qu’il y a un an, le monde des experts débattait avec gravité de savoir si les USA étaient ou non en récession, avec nombre de sceptiques sûrs d’une Amérique assez puissante pour éviter cet avatar, et qu’aujourd’hui on débat de savoir quand il faudra bien admettre que nous sommes entrés dans une dépression. C’est le commentateur de UPI Martin Walker qui, le 11 janvier 2009, fait cette remarque: «This time last year, many economists were still debating whether the United States was entering or already experiencing a recession. That debate is over.… Anatomie de la dépression

Notre temps de la terra incognita

Notre temps de la terra incognita 17 décembre 2008 C’est une avalanche d’articles définitifs et de qualificatifs également définitifs. C’est l’affaire Bernard Madoff. C’est une affaire dont The Independent écrit, comme d’autres sans doute, ce 16 décembre (hier), que « rarely has the world witnessed an exposure quite as traumatic as the collapse of Bernard Madoff’s hedge fund». La traduction n’est pas nécessaire. L’affaire Madoff est trop belle pour être seulement malhonnête. Elle est symbolique, abracadabrantesque, postmoderne, inexplicable et claire comme de l’eau de roche. Les gazettes ne cessent d’ajouter des détails, de rajouter des appréciations, de n’en pas croire leurs encriers. The Independent encore:… Notre temps de la terra incognita

La crise? Du jamais vu…

«The truth is, I’ve never seen such uncertainty …», dit le Premier ministre canadien dans une interview à la station de télévision CTV News de Halifax, au Canada. Le Premier ministre Stephen Harper, en position politique archi-délicate dans son pays, mais ce n’est pas le point qui nous intéresse, est sans doute le premier dirigeant d’importance, à notre connaissance, à avoir admis, concédé en un sens, que l’actuelle crise économique, ou crise systémique générale c’est selon, pourrait conduire à une dépression. La référence des années 1930 est donc désormais une référence admise dans les milieux officiels dirigeants. Reuters rapporte aujourd’hui des extraits de cet entretien,… La crise? Du jamais vu…

Fatalité de la Grande Dépression

Fatalité de la Grande Dépression 9 décembre 2008 — Parmi les phénomènes remarquables qui marquent cette année 2008 de grande crise (Robert Reich parle du >Great Crash of 2008L’activité économique US s’effondre à une telle vitesse qu’il est difficile de parvenir à rendre compte à quel point les choses vont de plus en plus mal< («US economic activity is collapsing so fast that it is hard to keep up with just how bad things are»). Baker compare la crise US à la dépression japonaise des années 1990, qu’il a suivie de près, mais fait toute la différence dans la vitesse. A ce point, Baker, qui… Fatalité de la Grande Dépression

Génie latin et germanisme, de Guglielmo Ferrero, 1917

A propos de notre génie égaré Nous vous avons déjà parlé de Guglielmo Ferrero à plusieurs reprises. Nous tenons ce philosophe de l’Histoire, ce gentilhomme de l’esprit, nourri aux sources de la romanité (il fut d’abord un excellent spécialiste de l’histoire de Rome), comme une des grandes voix européennes du premier tiers du XXème siècle, une de ces voix qui nous alertèrent, qui tentèrent de nous alerter à propos des dangers épouvantables que recélait la modernité pour notre civilisation. Ce n’est pas un hasard si le titre d’un des ouvrages de Ferrero (aux éditions du Sagittaire, en 1924) est: Discours aux sourds. Ferrero fait partie… Génie latin et germanisme, de Guglielmo Ferrero, 1917

La chute infernale dans la dépression

Le chiffre a frappé les milieux dirigeants américanistes autant que le public: 533.000 emplois perdus aux USA en novembre 2008, le pire chiffre enregistré pour un mois depuis plus de 30 ans (depuis décembre 1974). Les indications sont d’une façon générale très inquiétantes particulièrement pour ce qui concerne le rythme de la crise. Le Financial Times du 5 décembre rapporte les commentaires de présentation du rapport mensuel du Bureau des Statistiques de l’Emploi: «This is a dismal jobs report, said Keith Hall, commissioner of the Bureau of Labor Statistics, at a congressional hearing. There’s very little in this report that’s positive. This is maybe one… La chute infernale dans la dépression

L’ombre terrible de la crise

De plus en plus grandit l’ombre terrible de la Grande Dépression, avec l’installation de la crise de 2008 propulsée des arcanes improbables de l’univers de notre finance-bidon jusqu’aux réalités tangibles de l’économie réelle. La puissance de notre machinerie de la communication et les perceptions faussées qu’elle entraîne, prestement transformées en virtualisme par la tendance faussaire constante du système, induit une extrême difficulté à saisir au rythme du quotidien l’ampleur de la tragédie. Certains jours un peu différents dans les événements et les commentaires nous en donnent l’occasion, et ce fut le cas de ce vendredi 21 novembre 2008. Hier donc, le site WSWS.org présentait un… L’ombre terrible de la crise

Notre 11 novembre

Notre 11 novembre 11 novembre 2008 — Nous n’avons ni l’habitude, ni le goût des commémorations. Cette fois, la chose est différente, pour le 90ème anniversaire de la Grande Guerre. Il y a deux raisons à cela. La première, nos lecteurs en ont déjà lu là-dessus,– certains ont eu même l’aimable sagesse, dont nous les remercions, de passer une commande de son objet. Il s’agit du livre d’histoire et album de photos à la fois, Les Âmes de Verdun. Nous vous en avons parlé à plusieurs reprises. • Voyez nos textes à ce propos, directs ou indirects, à propos de Verdun en général et à… Notre 11 novembre

La Grande Guerre et sa mémoire insatisfaite, – pour comprendre notre époque

Commence ce mois de novembre 2008, cette année mois du 90ème anniversaire de la Grande Guerre. Il y aura beaucoup de choses écrites là-dessus, sans aucun doute plus qu’on en attendrait. John Lichfield, dans The Independent de ce 1er novembre 2008, met en évidence au début d’un long texte sur le sujet, combien la mémoire de la Grande Guerre qu’on croyait promise à l’effacement progressif a connu au contraire une résurgence ces dix dernières années. Voyez ces observations, toute britanniques bien entendu «The last poilu the last of 8,410,000 Frenchmen to be mobilised died in March. Astoundingly, there are six British and British Empire veterans,… La Grande Guerre et sa mémoire insatisfaite, – pour comprendre notre époque

Les risques obligés d’Obama

Les risques obligés d’Obama 23 octobre 2008 Impossible de ne pas prendre un ton présidentiel nous dit-on d’Obama, qui vient de parler comme s’il était déjà président. Il ne l’est pas encore nous dit-on également, comme si nous avions tendance à l’oublier, alors qu’un sondage (d’AP) ramène l’avantage d’Obama de 7% à 1%, à 44%-43%; alors qu’existe l’inconnu de l’effet Bradley, c’est-à-dire la dissimulation par un certain nombre de personnes sondées de leur opposition à Obama parce qu’il est Africain-Américain. D’un autre point de vue, qui est celui de l’efficacité et de la responsabilité, Obama doit effectivement prendre cette attitude. Il s’agit, dans sa position… Les risques obligés d’Obama

«Les gens sont vraiment terrifiés»

Les indices et enquêtes s’accumulent pour montrer une humeur complètement catastrophique des Américains. Toutes les enquêtes et sondages mettent en évidence une chute vertigineuse de l’humeur des citoyens vers la panique, la colère et l’angoisse. Des phrases d’analystes de ces sondages telles que: «Les gens sont vraiment terrifiés», nous paraissent complètement significatives. Le 17 octobre, le Financial Times publiait les résultats d’une enquête régulière de l’université du Michigan, commencée en 1978 et produisant des résultats mensuels sous forme d’index de confiance des consommateurs. L’index est tombé de 70,3 en septembre à 57,7 en octobre, le plus bas niveau atteint depuis que cette enquête existe. «US… «Les gens sont vraiment terrifiés»

Finalement, Obama…? Oui, mais un FDR botté et casqué, dit Raimondo

Diable et diantre! A mesure que nous parcourons nos colonnes favorites, s’ajoutent et se multiplient les jugements définitifs et expéditifs, et radicaux, et tous bien argumentés, et tous radicalement différents, et tous d’excellentes plumes, à propos de notre Saint-Obama dont on sait de moins en moins pour quelle paroisse il prêche et dans quelle croisade il nous emmènera. Quoi qu’il en soit, l’atmosphère est bien celle d’un temps historique apocalyptique, qui est en même temps observé comme un phénomène un peu arrangé, en même temps vécu dans toute son intensité. Cette fois, mais pour aujourd’hui également (sur Antiwar.com), il s’agit de Justin Raimondo. Chroniqueur de… Finalement, Obama…? Oui, mais un FDR botté et casqué, dit Raimondo

Finalement, Obama sera-t-il FDR? Non, dit Mike Davis

Nos lecteurs connaissent Mike Davis, un sociologue et un urbaniste extraordinairement original, qui nous a donné des réflexions politiques critiques très profondes sur le phénomène américaniste. Le 15 octobre,Tom Engelhardt le recevait sur son site TomDispatch.com, à propos de la question de la crise et du destin d’Obama, aujourd’hui donné comme très probable futur vainqueur du scrutin du 4 novembre. La réflexion de Davis est très certainement d’un très grand intérêt. Davis commence cette réflexion par une analogie généalogique extrêmement puissante et séduisante, et que nous percevons comme très appropriée dans toute sa dimension physique. La crise est représentée comme le Grand Canyon du Colorado,… Finalement, Obama sera-t-il FDR? Non, dit Mike Davis

Trop peu, trop tard, et le rouge est mis

La dégradation continue, à une allure accélérée, à un rythme significatif. Le premier constat est le changement de discours, après un bref entretemps de 3 jours du côté US, un week-end disons, depuis le vote du plan Paulson, où les commentateurs US et appointés se tournaient vers l’Europe pour la sermonner en donnant les USA en exemple comme ayant pris les mesures nécessaires. Wall Street était hier à 9.447 points, ayant perdu 508 points dans la journée, troisième chute consécutive depuis le vote de la Chambre. Conclusion évidente: quoi qu’il en soit de ce qu’on fera des $700 milliards, le plan n’a produit aucun effet,… Trop peu, trop tard, et le rouge est mis

Le rythme est soutenu

Le rythme est soutenu 7 octobre 2008 Nos lecteurs n’ignorent pas que ce n’est certes pas sur ce site qu’ils trouveront un entraînement particulier pour des prévisions et des analyses économiques et financières. Nos connaissances dans ces domaines sont limitées. Est-ce une cause ou un effet? Notre confiance dans les analyses et les prévisions dans ces domaines est, elle, très limitée, et notre sentiment de l’importance structurelle de ces domaines à mesure. Nous ne dénions pas une seconde l’importance événementielle de ces crises financières et économiques et l’importance de leurs effets; mais nous les voyons, ces crises et leurs effets, comme des courroies de transmission… Le rythme est soutenu

FDR, au secours, – suite et sans fin

Parmi les divers cris de détresse qu’engendre la crise globalisée qu’a déclenchée le système, puisqu’il s’avère ainsi que la globalisation existe, se signalent ceux qui renvoient à notre Saint à tous. Il s’avère également, autre confirmation, que la popularité de Saint-FDR est si grande, presque autant qu’elle le fut aux sombres jours de 1932-1933. Cette fois, c’est un vieux de la vieille du conservatisme libre-échangiste britannique, un pilier du Times, William Rees-Mogg, qui en appelle aux mânes fameuses dans sa chronique du 6 octobre, cette fois pour prier humblement pour que Barack Obama veuillent bien s’en charger et s’en faire l’écho. L’idée de Rees-Mogg est… FDR, au secours, – suite et sans fin

Le mépris désenchanté de Krugman et la question du temps

Le chroniqueur de New York Times et professeur d’économie Paul Krugman nous donne une chronique qui synthétise bien la crise financière en lui donnant la dimension qui lui sied, qui est sa dimension politique par défaut, par l’absence de pouvoir, d’autorité. Son titre est «A leadership vacuum» (le 3 octobre dans l’International Herald Tribune), et il dit déjà beaucoup du propos. Le ton est celui du mépris désenchanté, pour cette direction politique impuissante, médiocre, impréparée en tout, qui n’a rien vu venir et qui a improvisé avec des bouts de ficelles et des centaines de $milliards un plan mirobolant dont nul ne sait comment il… Le mépris désenchanté de Krugman et la question du temps