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L’ombre de la crise de la globalisation sur la Commission et sur la présidence française de l’UE

Nombre de journalistes et de commentateurs français continuent à nous présenter l’idée de l’impuissance des hommes politiques face au fait de la globalisation. Ils n’ont sans doute pas noté quelques événements qui se sont déroulés ces derniers mois. «Ces dernières années, à la Commission, le sentiment général était: La globalisation n’est pas un débat, c’est un fait, et là-dessus commençait la discussion pour déterminer comment s’adapter au mieux à ce fait, observe une source à la Commission européenne. Aujourd’hui, c’est fini, c’est l’incertitude qui règne autour de ce qui est perçu nettement comme la crise de la globalisation. La grande lecture à la Commission, aujourd’hui,… L’ombre de la crise de la globalisation sur la Commission et sur la présidence française de l’UE

Les faits sont têtus, même pour la Commission Européenne

Les faits sont têtus, même pour la Commission Européenne 22 mars 2008 Ce fut la nième tempête financière à Wall Street, et sa violence a encore plus alimenté une psychologie de situation nouvelle, dans laquelle s’est insinuée la terrible image de la Grande Dépression. On a vu leur désarroi, celui des croyants dans le système, soudain désemparés («A Goldman Sachs trader in New York said: Everyone is in a total state of shock, aghast at what is happening. No one wants to talk, let alone deal; we’re just standing by waiting. Everyone is nervous about what is going to emerge when trading starts tomorrow.») Quelles… Les faits sont têtus, même pour la Commission Européenne

La Chine, en remerciement à la globalisation et à nos “valeurs”

Les critiques contre la Chine, l’invasion de ses produits dans le monde occidental, devraient paraître comme un signe indubitable de la paranoïa occidentale. C’est l’Occident qui a voulu cette évolution chinoise depuis la fin du maoïsme et le règne de Deng Tsiao Ping, au début des années 1980. La Chine a suivi les préceptes de la globalisation, nous avons donc la Chine dans le grand marché de la concurrence. Mais, plus encore, nous avons la Chine de plus en plus socialement dévastée, exactement de cette même manière conforme aux effets déstructurants de la globalisation. C’est ce qu’illustre une rapide dépêche d’AFP du 5 décembre: «The… La Chine, en remerciement à la globalisation et à nos “valeurs”

La crise et la spécificité britannique

D’autre part et quoi qu’il en soit, il n’est pas indifférent que l’un des pays les plus frappés par la crise venue de nulle part, c’est-à-dire des USA, soit, conformément aux normes des special relationships, le Royaume-Uni. Depuis vendredi, le royaume vit au rythme effréné du chaos de la banque Northern Rock, «Britain’s fifth biggest mortgage lender and the former darling of the financial markets» (souligné sardoniquement en gras par nous), selon un Will Hutton furieux, dans The Observer d’aujourd’hui. C’est la panique dans les rues, pour aller retirer son argent de cette banque aussi solide que le rocher de Gibraltar, «a full-blown run on… La crise et la spécificité britannique

La crise s’allonge et prendra son temps parce que, voyez-vous, nous sommes globalisés

Au plus le temps passe, au plus la crise financière d’août et ses suites transforment la prévision et le sentiment général. L’humeur ne cesse de s’assombrir. Dans le Financial Times du 11 septembre, Alan Wolf fait un constat impeccable quoique classique : la bourse tient l’économie en otage. Les fous du marché boursier menacent les équilibres économiques et ce sont les petits qui sont touchés. Alors, faut-il aider les fous de la bourse pour éviter aux petits de trinquer? Toute la logique du système est exposée à nu, pour la nième fois, mais cette fois dans un cadre impressionnant d’ampleur. «The financial markets have taken… La crise s’allonge et prendra son temps parce que, voyez-vous, nous sommes globalisés

Haro sur la globalisation

Le Financial Times est à la fois très inquiet et extrêmement désolé. Il a devant les yeux les résultats d’un sondage multinational (Allemagne, Espagne, France, Italie, UK, USA) qu’il a fait effectuer par l’Institut Louis Harris. Il en présente les résultats, puis il les commente La chose semble une terrible révélation pour le FT. Les peuples du monde développé, matrice de la globalisation, sont en majorité contre la globalisation. «Citizens of rich countries feel insecure. They see globalisation as damaging to their interests, they worry about rising inequalities, they are unimpressed by those running their largest companies and want politicians to make the world more… Haro sur la globalisation

Le paradoxe néo-protectionniste

Le paradoxe néo-protectionniste 20 juillet 2007 Plusieurs nouvelles, ces derniers jours, montrent le renforcement du courant néo-protectionniste, principalement dans la sphère occidentale et transatlantique (en Europe). Le paradoxe est que cette poussée vient du cur du système qui se prétend en état d’aversion complète et permanente à l’encontre de tout mécanisme institutionnalisé sérieux de régulation et de protection. Cette poussée néo-protectionniste accompagne un autre phénomène, ou est accompagnée d’un autre phénomène avec des rapports de cause à effet complexes, qui est la réapparition massive de la force politique. La question du rôle et des ambitions des Etats (gouvernements) nationaux n’est pas résolue (par leur disparition,… Le paradoxe néo-protectionniste

Ce que BAE-Yamamah (-MoD) nous révèle

Le dernier épisode ou dernier rebondissement du scandale BAE-Yamamah éclaire peu à peu les dégâts causés par cette affaire, et cela dans un processus qui remonte à son origine (1985) et donne toute son ampleur historique à la chose. Deux articles, aujourd’hui dans le Guardian nous donnent la clef de ce nouveau constat. Le premier décrit la bataille du ministère de la défense (MoD) pour empêcher une quelconque réouverture de l’enquête ou une enquête nouvelle sur la question. Le MoD écarte absolument toute indication sur la réalité et l’actualité des paiements faits à Prince Bandar, par lui-même, avec cette explication étrange, ou lumineuse, et en… Ce que BAE-Yamamah (-MoD) nous révèle

«Good bye to naivety»

«Good bye to naivety» 24 mai 2007 Inutile de traduire le titre, n’est-ce pas? Pour être sérieux, face à la désolante et courante médiocrité de l’analyse de la presse MSM française, rien ne vaut de piquer une tête chez les meilleurs représentants de la partie adverse. Le Financial Times (FT) fait l’affaire, tellement plus fin et subtil que les grossiers godillots de Fox.News qui croient avoir gagné la guerre avec l’élection de Sarkozy parce que leur jugement s’arrange de l’image de Sarkozy qu’ils ont eux-mêmes tracée. Le FT nous dit à peu près le contraire. Le rapport du journal anglo-saxon, libre-échangiste et transatlantique, sur la… «Good bye to naivety»

La G4G et la fin de la globalisation

La G4G et la fin de la globalisation 14 mai 2007 La Guerre de la 4ème Génération (G4G) continue à entretenir la réflexion et à gagner en vastitude, en diversité et en complexité dans l’extension de sa définition. William S. Lind reste un auteur de référence (mais très américain, sinon américaniste) sur le sujet et c’est un article de lui qui nous arrête ici, à propos d’un autre auteur du domaine et de sa plus récente publication : John Robb et son livre Brave New War: The Next Stage of Terrorism and the End of Globalization. La thèse de Robb, soutenue par Lind, est que… La G4G et la fin de la globalisation

BAE et les éclairantes contradictions de la globalisation

BAE et les éclairantes contradictions de la globalisation 28 avril 2007 Le Financial Times publie la nouvelle selon laquelle l’affaire BAE-Yamamah a été l’objet d’une démarche officielle US auprès du Royaume-Uni. (Comme on le sait, l’affaire vient de connaître de nouveaux développements dans le cadre de l’enquête menée au sein de l’OCDE. Effectivement, le cas paraît de plus en plus sérieux, d’autant que personne ne semble prédisposé à céder, que les Britanniques se conduisent sans égard pour personne et que personne à l’OCDE, y compris les amis US, ne veut faire le moindre cadeau aux Britanniques.) Le FT nous annonce donc que l’ambassade des USA… BAE et les éclairantes contradictions de la globalisation

De la globalisation à la nation, France la scandaleuse

De la globalisation à la nation, France la scandaleuse 3 avril 2007 Les non-Français s’aperçoivent de quelque chose. Subrepticement, sans crier gare, la campagne présidentielle française a complètement basculé. Conçue au départ pour tancer la France et la préparer (enfin) à s’adapter à la globalisation, elle débouche sur une exaltation générale de l’identité nationale et de la nation, la structure la plus fondamentalement antagoniste de la globalisation. On s’énerve. («The main issue facing France today is how we deal with globalization, said Nicolas Baverez, a political commentator and author. Will we embrace globalization or will we keep pretending it doesn’t exist for another five years?»,… De la globalisation à la nation, France la scandaleuse

La crise de la globalisation montrée par l’interrogation à propos de la guerre

La crise de la globalisation se trouve d’abord, dans cette époque absolument conditionnée par la communication de l’information et ses effets sur la psychologie, au niveau de la perception de ce concept. Le concept de globalisation est formidablement soutenu par le conformisme qui conditionne la politique mondiale et l’idéologie qui la soutient. Parmi l’arsenal moralisant (donc impératif) de ce conformisme pour fixer les bornes impératives qui fixent la description de la globalisation, il y a la notion d’exclusion de la guerre. Le conformisme de la définition de la globalisation dit que la globalisation empêche la guerre. C’est avec cela à l’esprit qu’il faut apprécier comme… La crise de la globalisation montrée par l’interrogation à propos de la guerre

Horizon Project”, ou le patriotisme économique à l’américaine

Il est aujourd’hui admis, quoique encore assez peu connu, que le nouveau Congrès à majorité démocrate est largement méfiant, voire hostile au libre-échange déchaîné tel que la globalisation actuelle l’implique. Robert Kuttner, de l’Economic Policy Institute, nous donne les dernières nouvelles à cet égard, dans un article du Boston Globe (repris le 3 février sur CommonDreams.org) Kuttner écrit que les nouveaux parlementaires (freshmen) sont dans une écrasante majorité des fair-traders (partisans du fair-trade de préférence au free-trade : un libre-échange contrôlé d’une main ferme par les autorités du pays qui le pratique) : «Thirty-nine of the 42 freshman Democrats in the House recently sent a… Horizon Project”, ou le patriotisme économique à l’américaine

Davos, Sharon Stone et le climat

Davos, Sharon Stone et le climat 25 janvier 2007 — Qui se plaindra que la crise climatique soit prise au sérieux si elle est sérieuse? Notre conviction est qu’elle est sérieuse, donc nous ne nous plaindrons pas, — et vive Sir Nicholas, goddammit! Nous y sommes… Vive Madame Janet Martinson, commentatrice du Guardian, pour son article du 24 janvier, qui nous permet d’embrasser exactement la mesure des choses dans notre époque, rien de moins. L’importance exceptionnelle du conformisme de la pensée, l’importance exceptionnelle de la crise climatique. Donc, exit Bono et Sharon Stone (dommage pour Stone, qui n’est pas mal)… «Move over Sharon Stone and… Davos, Sharon Stone et le climat

2007 et l’ombre de la guerre des protectionnismes

Il faudra peut-être oublier les soi-disant bruits de botte du Japon vers le continent asiatique, particulièrement audibles par des pays comme la Corée du Sud et la Chine bien qu’ils sembleraient destinés d’une façon prioritaire à un pays tel que la Corée du Nord. Certains analystes voient des développements complètement différents, notamment et précisément pour 2007. La réalité, disent ces analystes, est que, derrière une apparente hostilité naissante, le Japon est engagé dans des négociations secrètes avec la Chine et la Corée du Sud pour se préparer à ce qui serait appréhendé comme l’événement essentiel de 2007 : une guerre économique passant nécessairement par un… 2007 et l’ombre de la guerre des protectionnismes

Un conseil : n’espérez pas trop des démocrates sur le commerce et la crise climatique

Le chef des services économiques du Guardian, Larry Elliott, publie un article des plus intéressants dans les éditions de ce jour du quotidien. Elliott s’élève contre les espoirs soulevés en Europe par l’arrivée d’une majorité démocrate au Congrès, notamment dans deux domaines : Le commerce, et notamment les négociations multilatérales du Doha Round. On espérerait que l’arrivée des démocrates débloquerait indirectement et a contrario (en convainquant Bush de faire immédiatement des concessions pour aboutir à un accord, avant l’installation du nouveau Congrès) ces négociations, ce qui empêcherait le blocage de la globalisation. Les démocrates seraient perçus comme beaucoup plus favorables à la protection de l’environnement… Un conseil : n’espérez pas trop des démocrates sur le commerce et la crise climatique

Sarkozy, le discours de Saint-Etienne et le problème des présidentielles de 2007

Il y a étrangement une certaine similitude entre les présidentielles françaises de 2007 et les présidentielles de 2008 Etrangement, non ; logiquement plutôt. Et, pour cette fois et contrairement à la légende tenace, les Français sont en avance sur les Américains. Cette similitude est dans la contradiction évoquée plus haut pour les Américains. La contradiction n’a rien d’original puisqu’elle oppose électeurs et candidats sur un sujet fondamental. L’originalité est dans la clarté de l’exposé du problème, avec cette opposition clairement identifiable et placée au centre de la tactique électorale. Le discours de Saint-Etienne de Nicolas Sarkozy, le 9 novembre, illustre cette situation. Selon la recension… Sarkozy, le discours de Saint-Etienne et le problème des présidentielles de 2007

Attendez-vous à un feu d’artifice de Mandelson, contre la globalisation

Des sources européennes nous disent que le Commissaire européen au commerce Peter Mandelson peaufine l’annonce d’une série d’initiatives dans le domaine d’accords commerciaux bilatéraux. (La même orientation est attendue du côté du Commissariat européen au transport.) Ces accords bilatéraux, dont les Américains eux-mêmes font de plus en plus leur politique officielle (mais dans un but beaucoup plus prédateur que les Européens, comme à l’habitude), représentent une version très sophistiquée, quasiment postmoderne, du protectionnisme contrôlé, protectionnisme à deux ou à plusieurs partenaires commerciaux, qui trouvent leurs intérêts ponctuels dans de tels accords. Pour parler bref, c’est le contraire de l’esprit de la globalisation. On trouve ainsi… Attendez-vous à un feu d’artifice de Mandelson, contre la globalisation

Homo Sapiens Adrift, par le professeur Rik Coolsaet

Homo Sapiens Adrift Quest for Certainty and Security in Today’s World By Prof. Rik Coolsaet, Royal Institute for International Relations (Brussels) & Ghent University (Belgium) Given to Europäisches Forum Alpbach, Alpbach, 17 August 2006 The world is nót flat. The world is caught up in a white water rafting race. Some of the passengers fall overboard. Others row with all their might. Many close their eyes and grope for something to hold on to. History is a long, slow-moving river. But sometimes sudden rapids appear. Fifteen years ago we were thrust into a maelstrom. The world suddenly invaded our homes and turned into a global… Homo Sapiens Adrift, par le professeur Rik Coolsaet

La Nouvelle Orléans, comme l’Irak et l’Afghanistan

La Nouvelle Orléans, comme l’Irak et l’Afghanistan 20 août 2006 Un an après Katrina, il est frappant de constater combien le destin de La Nouvelle Orléans est parfaitement tracé selon le schéma destructeur et prédateur que le capitalisme américaniste porte au fond de lui-même. Les mêmes méthodes, les mêmes effets qu’en Irak et en Afghanistan ; la même destruction acharnée de ce qui est déjà détruit, achevant le travail de l’impréparation devant l’ouragan par une démarche de caricature morbide de reconstruction qui achève d’ôter son âme à la ville. Il y a là la confirmation qu’on se trouve devant un schéma général similaire. Le pillage… La Nouvelle Orléans, comme l’Irak et l’Afghanistan

Poursuite des longues funérailles de la globalisation

Poursuite des longues funérailles de la globalisation 26 juillet 2006 Le pire étant possible, nous avons eu le pire. C’est aujourd’hui la rengaine de la marche des relations internationales. Ici, il s’agit de l’échec du Doha round, des négociations multilatérales pour la libéralisation des échanges. Le destin du Doha round confirme le déclin rapide, jusqu’à faire parler d’un effacement, à l’image du soi-disant empire soviétique en 1985-91, du processus de globalisation. Le site WSWS.org nous donne aujourd’hui un bon rapport sur cet échec. Dans l’extrait ci-dessous, le rapport nous présente ce qui est finalement la mise à jour de l’absence d’un esprit. L’échec est moins… Poursuite des longues funérailles de la globalisation

BAE: vivement la quille! (Qu’on devienne US)

Le patron de BAE, Mike Turner, donne une longue interview à Aviation Week (accès payant), pour le numéro spécial (17 juillet) du Salon de Farnborough. Le patron britannique explique que plus vite il ne sera plus britannique, mieux il se portera. Toute l’interview, avec ces précisions comme point d’orgue, constitue une profession de foi résolument économiste, où les questions de défense (d’industrie de défense) n’ont plus rien à voir ni avec la politique, ni avec la souveraineté, ni avec la nationalité (voir la dernière question de l’extrait ci-dessous) ; c’est de la pure globalisation. L’envie de Mike Turner de devenir US n’a qu’un seul motif,… BAE: vivement la quille! (Qu’on devienne US)

That’s Globalization

Tout le monde nous le dit qu’il faut globaliser, mais d’abord les Anglo-Saxons, et les Britanniques en premier, et Tony Blair, et la City, et BAE, enfin, qui s’est globalisé jusqu’à s’américaniser BAE, qui a besoin de cash pour accentuer sa globalisation-américanisation (en rachetant l’une ou l’autre lucrative babiole US de l’industrie de la défense et en faisant de plantureux et vertueux bénéfices) ; BAE qui compte bien sur la vente de ses 20% d’Airbus pour en disposer. Enfin, qui comptait. Pas de chance. Airbus-EADS s’est globalisé de son côté. Tous ces bijoux de l’aéronautique ne sont plus français mais européens avec tendance globalisante-américanisée (EADS… That’s Globalization