Aller au contenu

géorgie

En Mer Noire, Mullen à la barre

Des déclarations de l’amiral Mullen, le président du Joint Chiefs of Staff, évidemment directement proche de l’U.S. Navy de par son origine, confirment que, comme à l’accoutumé de ces dernières années, les militaires US sont extrêmement prudents. Cette prise de position concerne la situation dans la Mer Noire, où la Navy est impliquée au premier chef. Une dépêche Reuters du 28 août rapporte des déclarations de Mullen. D’abord, pour ce qui concerne la situation en Mer Noire : «Adm. Mike Mullen, chairman of the Joint Chiefs of Staff, also said Russian and U.S. military officials were working carefully to coordinate the movements of their navies… En Mer Noire, Mullen à la barre

Qui est isolé, et comment?

Qui est isolé, et comment? 28 août 2008 Un des enjeux de la crise géorgienne semble être, dans l’esprit des divers acteurs, le facteur de l’isolement. Qui est isolé? L’Ouest ou la Russie? L’Ouest, dans tous les cas ses diverses directions politiques, agit comme à l’accoutumée; il se congratule lui-même en observant son apparente unité d’appréciation de la crise, il se baptise communauté internationale, il juge qu’il exprime l’indignation internationale et conclut évidemment que la Russie est isolée. La Russie argumente d’une façon plus nuancée: d’une part, elle affirme qu’elle ne craindrait pas un isolement éventuel, de la même façon qu’elle affirme ne pas craindre… Qui est isolé, et comment?

La barbarie en Géorgie, les incidents afghans et l’indignation internationale

Dans un article publié après une visite en Géorgie pour constater les dégâts causés par l’attaque russe, le journaliste Borzou Daragahi du Los Angeles Times, décrivait le 19 août une situation assez modérément catastrophique par rapport aux exclamations de l’indignation internationale: «the 19 international journalists on a daylong tour found just a few signs of Russian destruction, not very evident amid the sleepy resort towns of the Black Sea coast and the lush inland valleys. Just as Russians are suspected of having exaggerated the number of casualties and damage in the initial Georgian offensive that sparked the war in Georgia’s breakaway region of South Ossetia,… La barbarie en Géorgie, les incidents afghans et l’indignation internationale

L’énigme russe

L’énigme russe 26 août 2008 Que font les Russes en Géorgie? Ils se sont retirés, mais pas vraiment complètement puisqu’ils semblent devoir conserver une présence dans la zone du port de Poti, point stratégique naval (la Flotte de la Mer Noire y avait des droits d’escale jusqu’en 1998); l’on débat sur l’ampleur des diverses zones de sécurité ou autres. Il a semblé et continue à sembler, depuis les deux semaines qui nous séparent de l’acceptation du cessez-le-feu, que les Russes s’accommodent assez bien de provoquer des réactions hostiles du côté occidental (Europe et USA), voire même qu’ils n’hésitent pas une seconde à les susciter. Poursuivent-ils… L’énigme russe

Du Sud au Nord, la crise bascule

Du Sud au Nord, la crise bascule 25 août 2008 Décidément, l’affaire géorgienne apparaît d’une importance considérable. Rien ni personne dans le monde des autorités politiques, notamment en Occident, ne semble capable d’en prendre la mesure, a fortiori d’envisager une initiative ou l’autre qui puisse relancer la marche des choses vers une matière plus constructive. Effectivement, comme l’écrivait d’une plume angoissé le Britannique Michael Binyon du Times (le 16 août), la crise n’évolue nullement comme font d’habitude les crises lorsqu’on est parvenu à les contenir sur le terrain et sa tension reste plus que jamais active et proliférante («This conflict threatens to trigger a struggle… Du Sud au Nord, la crise bascule

Pourquoi n’ont-ils pas écrit cet article en 2001? Ou bien en 1991?

Les Américains, ou disons les citoyens américanistes, sont gens surprenants. Ils suscitent, poursuivent, accélèrent avec enthousiasme et sans le moindre frein ni scrupule une politique qu’ils savent pertinemment être déstabilisante, pour soudain s’apercevoir lorsqu’une réaction sérieuse et évidemment prévisible est déclenchée par elle, tout ce qu’ils ont à perdre avec elle. Cela fait donc huit ans, non, mieux, ou pire, cela fait 16 ou 17 ans qu’ils poursuivent la même politique de pression et d’investissement d’influence, de propagande et d’actions de subversion dont les révolutions de couleur sont les meilleurs exemples, contre la Russie. Et puis, aujourd’hui, ou plutôt hier dans cet article de l’International… Pourquoi n’ont-ils pas écrit cet article en 2001? Ou bien en 1991?

La mèche est-elle allumée?

La mèche est-elle allumée? 22 août 2008 La fureur russe, l’excitation polonaise avec les illusions qui vont avec, l’indifférence bovine des messagers de l’américanisme (oui nous insistons: indifférence, le qualificatif bovine étant pour l’agrément), voilà ce qui caractérise la signature de l’accord du déploiement des anti-missiles en Pologne, dans le cadre du système BMDE. Ajoutons-y l’inattention en général des Européens divers, suffisamment désorientés par la tournure des événements, mais aussi, chez quelques autres plus attentifs, une sourde inquiétude. Le déploiement du système BMDE, dans l’esprit où il s’annonce désormais, c’est-à-dire complètement anti-russe, est porteur d’une déstabilisation majeure, voire de la déstabilisation suprême. Cette fois, les… La mèche est-elle allumée?

Leçon essentielle de la courte guerre: la centralisation en échec

Le très court conflit entre la Russie et la Géorgie est déjà l’objet de nombreuses analyses. On veut savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. La leçon militaire à grand effet politique est évidente et n’a nul besoin d’être soumis à la verve déstructurante des experts: la puissance militaire russe, si effrayante lorsqu’elle était soviétique et complètement désintégré dans les années 1990, est à nouveau active et efficace. Sur le plan technique, comme toujours dans le cas de l’évaluation d’une guerre, l’affaire est plus complexe. Nous avons choisi de chercher ce qui nous paraît l’essentiel et nous pensons l’avoir trouvé dans… Leçon essentielle de la courte guerre: la centralisation en échec

Lire et relire Pfaff, de toute urgence

Il est trop rare de découvrir un texte court, percutant, irradiant la culture et la connaissance de l’histoire du monde, pour résister au plaisir de revenir à celui de William Pfaff, du 19 août, déjà cité hier dans notre texte sur l’OTAN, combien de divisions ?. Il est si rare de trouver en si peu de lignes, magnifiquement présenté en allant au cur de la chose, avec les références historiques imparables qui importent, une présentation aussi juste de la dérisoire et considérable catastrophe qu’est la crise géorgienne pour la politique occidentale. Pfaff fait un historique impeccable, d’une part de l’attitude de l’Ouest vis-à-vis de la… Lire et relire Pfaff, de toute urgence

Condi et les Tu-95 qui menacent l’Ouest et ses valeurs

Il y a quelque chose de complètement robotisé dans le discours convenu, conformisme passé à la moulinette du virtualisme, de nos dirigeants. Parmi les robotisés, Condi Rice est un grand format, une sorte de robot qui aurait été lobotomisé après avoir été habillé dans les boutiques chics de la 5ème Avenue. Cela tient essentiellement, outre son discours totalement vide comme tout le monde, au fait qu’elle assume une fonction prestigieuse qui n’a plus aucune signification. Le département d’Etat sous son règne est réduit à entériner les exigences du Pentagone et les lubies désormais poignantes, vu la proximité de la retraite, de GW. Cela écrit, il… Condi et les Tu-95 qui menacent l’Ouest et ses valeurs

L'OTAN, combien de divisions?

L’OTAN, combien de divisions? 20 août 2008 — Selon des sources bienveillantes, le sommet de mardi de l’OTAN fut un succès. L’abondance fut sans aucun doute médiatique, avec près de 300 journalistes >du monde entier>. On trouva une unité de bon aloi et les échanges furent courtois et consensuels, y compris en session à huis clos. Les délégations étaient réduites, montrant qu’il s’agissait de dire vite des choses tonitruantes mais sans conséquences considérables malgré les apparences du communiqué. Pour la première fois depuis très, très longtemps, il n’y avait pas de représentant européen, qui est normalement le Haut Représentant Solana. Plus qu’une intrigue anti-européenne, nous… L'OTAN, combien de divisions?

Les néo-neocons

Les néo-neocons 19 août 2008 Un point intéressant que nous a révélés la crise géorgienne, c’est la position qu’on qualifierait d’opérationnelle, c’est-à-dire une position devant les faits politiques eux-mêmes, dans ce cas devant une crise pressante, d’une partie influente du parti démocrate, en l’occurrence certains experts et stratèges en matière de politique de sécurité nationale. Cette tendance s’est exprimée de façon fracassante, les 11 et 12 août notamment, par des interventions de Zbigniew Brzezinski et Richard Holbrooke. Les deux hommes ont du poids: Brzezinski est souvent désigné comme le conseiller de sécurité nationale le plus écouté d’Obama; Holbrooke est souvent cité comme le secrétaire d’Etat… Les néo-neocons

La singulière position de la Turquie

Après tout, la Turquie est proche des épicentres de violence et de déstabilisation: proche de l’Irak, proche de l’Iran, pas si loin de la Géorgie et de la Russie… Proche des Etats-Unis, par le portefeuille sinon par le cœur et, après tout, membre de l’OTAN autant que candidate controversée à l’entrée dans l’UE. Pour compléter ce tableau objectif plein d’ambiguïté, il y a la position de la Turquie durant cette crise de la Géorgie. • Le 13 août, alors que la crise russo-géorgienne entrait dans sa phase d’élargissement, le Premier ministre Erdogan était en visite à Moscou et prodiguait à la direction russe des paroles… La singulière position de la Turquie

L’aide militaire US et les forces géorgiennes

La présence militaire US en Géorgie est forte et constante depuis quelques années. Des liens spéciaux ont été établis, spécifiquement avec le Pentagone qui considère la Géorgie comme un relais particulièrement précieux sur les frontières de la Russie. Comme nous l’avons déjà observé, la Géorgie a une place particulière dans le dispositif du Pentagone, qui diffère des liens établis avec d’autres pays de la région autour de la Russie («la Géorgie tient une place privilégiée dans la dynamique du Pentagone; ce n’est certes pas à la hauteur de la position d’Israël pour le Moyen-Orient mais c’est le même principe: constituer un foyer de puissance déstabilisatrice… L’aide militaire US et les forces géorgiennes

Analyse de la culpabilité US dans la crise géorgienne

C’est également aux USA qu’on trouve, comme autant de traces précieuses, les analyses les plus complètes et les plus rigoureuses de la culpabilité US dans l’actuelle crise géorgienne. Culpabilité US, c’est le titre de l’analyse, excellente en tous points, que donne Steve Clemons le 9 août sur son site The Washington Note. Il lie justement cette crise à l’affaire de l’indépendance du Kosovo, et à la façon dont certaines propositions russes de compromis furent écartées sans le moindre ménagement par la partie US: «Georgia-Russia Clash: American Culpability and the Kosovo Connection» La parole à Steve Clemons, qui nous donne une note d’analyse dont pourraient s’inspirer… Analyse de la culpabilité US dans la crise géorgienne

L’“Ouest” en déroute

L’Ouest en déroute 10 août 2008 Les Occidentaux s’agitent, mais un peu dans tous les sens, en observant certaines limites, en alternant des semi-condamnations et des offres pressantes de médiation, ceci et cela mesurant leur impuissance. Depuis le 8 août l’Ouest observe avec stupéfaction ce monstre qu’est la guerre géorgienne, accouché par 17 années d’une politique (occidentale) qui semblerait avoir été conçue exactement pour susciter de tels points d’affrontement. Désormais, la question que se posent les Occidentaux est de savoir où s’arrêteront les Russes. A première vue, il semble que la Russie n’est pas exactement inclinée aux concessions ou à la modération. Cette perspective était… L’“Ouest” en déroute

L’ombre du Kosovo

La société d’analyse US Stratfor est intéressante à suivre dans la question du conflit d’Ossétie du Sud. Alors que son orientation est en général clairement américaniste, que son outil d’analyse est essentiellement géopolitique, Stratfor a aussi une appréciation originale par rapport au courant de la pensée US de l’importance de l’esprit national. On a lu l’analyse que George Friedman fait du rôle de Soljenitsyne, qui est extrêmement originale et subtile pour une psychologie américaniste. Vis-à-vis de la Russie, Stratfor a depuis longtemps une appréciation historique: la Russie est une vieille nation et une grande puissance, et ceci expliquant en partie cela; elle ne peut accepter… L’ombre du Kosovo

Entre “sympathie” et “frustration”, un dilemme à la mesure de la politique occidentaliste

Parmi les experts consultés, l’avis de Jonathan Eyal, directeur des études au Royal United Services Institute (RUSI), est intéressant dans la mesure où il résume bien la position dominante à l’Ouest, fortement influencée par les Anglo-Saxons. Il s’agit de la position dominante simplement par absence d’alternative, parce qu’aucune alternative ne s’est révélée à l’Ouest. La France et l’Allemagne sont principalement fautives à cet égard, qui sont les deux seuls pays qui auraient pu, ces dernières années, formuler et appliquer effectivement une telle alternative politique. Même le couple Chirac-Schroëder (avant Chirac-Merkel et Sarkozy-Merkel) n’a pas pu établir cette alternative, s’il a prétendu suivre une politique recherchant… Entre “sympathie” et “frustration”, un dilemme à la mesure de la politique occidentaliste

La souris du mois d’août

La souris du mois d’août 9 août 2008 D’une façon générale, il ne fait guère de doute, dans les appréciations des uns et des autres, que la Géorgie a déclenché le conflit en Ossétie du Sud. Cette reconnaissance, à l’Ouest, est contrainte ou gênée, parfois furieuse ou simplement réaliste, mais elle est surtout inévitable. Qui plus est, l’appréciation de l’action géorgienne n’est pas vraiment laudative, du point de vue froidement réaliste. On donne ici l’analyse du Times, ce jour, parce qu’elle nous semble bien révélatrice. Le Times est loin d’être défavorable à la Géorgie, sa ligne éditoriale est animée d’une hargne anti-russe exemplaire pour les… La souris du mois d’août

Une “guerre” de circonstance

Rigolards, les journalistes russes en poste à Bruxelles ne cessent de clamer que, tiens, comme ça tombe bien, déclencher une attaque le jour où tout le monde a les yeux tournés vers Pékin et les Jeux Olympiques…. Ils parlent des accrochages puis des combats d’hier soir et d’aujourd’hui, entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud, puis avec les Russes probablement, qui se sont aggravés durant toute cette journée du 8 août. L’affrontement devient-il une guerre de circonstance, et la guerre va-t-elle perdre ses guillemets pour devenir un conflit pur et simple? A Moscou, le chef de la commission sur la sécurité de la Douma, Vladimir… Une “guerre” de circonstance

La non-escale de Bruxelles

On l’a vu et on l’a dit, le voyage de Barack Obama dans le reste du monde (ROW) n’était pas vraiment calibré pour des projets d’information et de délibération politiques. Une appréciation politique de ce voyage inspire donc diverses critiques. Ce fut le cas le 16 juillet, lorsque Steve Clemons, de The Washington Note, s’étonnait que Obama n’ait pas songé à faire une escale à Bruxelles. «I’m worried. While some have become distracted by a silly discussion inside Germany on whether Obama should speak at the Brandenburg Gate in Berlin and whether he should defer to Angela Merkel, most seem to have forgotten that Obama’s… La non-escale de Bruxelles

La Géorgie ne cesse de nous inquiéter…

Dans les chancelleries occidentales mais également américanistes, il ne fait aucun doute que l’inquiétude devant l’évolution de la situation entre la Géorgie et la Russie ne cesse de grandir. «Il y a une crainte générale qu’un conflit éclate cet été, les Russes sont terriblement sérieux dans cette affaire et ils considèrent qu’on atteint le seuil de l’inacceptable», dit-on et ne cesse-t-on de répéter dans des milieux européens de haut niveau. Du côté US, on n’en est pas moins inquiet de la situation en Géorgie, ce qui est une chose relativement nouvelle. Les sources européennes en question rappellent la déclaration de l’ambassadrice US à l’OTAN Victoria… La Géorgie ne cesse de nous inquiéter…

Déstructuration et restructuration?

Déstructuration et restructuration? 19 juillet 2008 Depuis le discours de Medvedev de Berlin, le 5 juin dernier, l’ensemble occidental, l’Europe en particulier, est placé devant une situation nouvelle. Le président russe réitère régulièrement le thème de ce discours originel, en général ou en détails, selon les occasions. L’idée russe d’un grand traité de sécurité européenne, amorçant in fine une nouvelle structure de sécurité européenne et euro-atlantique, est devenue l’axe principal de la diplomatie russe. Après avoir renouvelé cette proposition le 15 juillet, dans son discours au corps diplomatique, Medvedev l’a encore développé le 16 juillet, lors de sa rencontre avec le président de la république… Déstructuration et restructuration?

Le débat sur la sécurité européenne, le “triple langage” et l’absence des USA

Prenons le cas de la Géorgie. La situation entre la Russie et la Géorgie est aujourd’hui décrite dans les milieux européens institutionnalisés, comme «très intense, au bord de la confrontation. C’est un des plus graves points de crise aujourd’hui en Europe, qui peut conduire à une confrontation au niveau européen et de l’OTAN». L’analyse faite en interne de cette crise dans ces milieux est à deux niveaux, correspondants au phénomène du triple langage que nous avons tenté de définir, c’est-à-dire, à côté du langage de la réalité (premier langage), en plus d’une censure du conformisme totalitaire de la bureaucratie et de l’establishment vers le public… Le débat sur la sécurité européenne, le “triple langage” et l’absence des USA