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La modération de Gates devient une politique exprimant les contradictions du CMI

Le secrétaire à la défense Robert Gates est décidément un étonnant oiseau dans le contexte de l’administration GW Bush et de la radicalisation systématique, au niveau dialectique, qu’on observe dans cette administration et dans l’establishment washingtonien en général, par ailleurs, cette radicalisation signe convaincant de la paralysie de l’action des USA qu’on observe également. Gates a, on le sait, déjà fait des siennes à propos de l’Iran. Il s’avère à cet égard, selon des sources US de la communauté de sécurité nationale particulièrement dignes de foi, que son intervention, en même temps que celle de l’amiral Mullen, président du JCS, a été décisive pour casser… La modération de Gates devient une politique exprimant les contradictions du CMI

Une perception prudentissime de l’Article 5

Le secrétaire à la défense Gates est en voyage. Après l’Irak et l’Afghanistan, il s’est rendu à Londres pour une réunion des ministres de la défense de l’OTAN. En Afghanistan, avant son départ, il a dit quelques mots à des journalistes, dont le New York Times du 19 septembre se fait l’écho. On retrouve dans les interventions de Gates, notamment sur la Russie et la crise géorgienne, sa modération désormais légendaire. Pour notre propos précisément, un passage nous intéresse particulièrement, venu d’un contact du journaliste Thom Shanker avec un >officiel du département de la défense< durant ces rencontres et déplacements. Cela concerne l'Article 5 de… Une perception prudentissime de l’Article 5

Le sénateur Hagel avait averti Rice des dangers de l’indépendance du Kosovo – jamais eu de réponse

Le sénateur républicain Chuck Hagel est l’un des rares parlementaires US connu pour son honorabilité et sa compétence en matière de politique extérieure. Le 6 février 2008, Hagel avait pris la plume et officiellement écrit à Rice, avec copie pour les directeurs du NSC et de la CIA. Il y disait ses très graves inquiétudes pour l’indépendance sur le point d’être donnée au Kosovo, pour les conséquences de cet acte sur les relations avec la Russie, pour les crises qui pourraient en résulter. In fine, c’était annoncer la crise géorgienne. Dans The Steve Washington Note, Steve Clemons, proche de Hagel, publie le 18 septembre un… Le sénateur Hagel avait averti Rice des dangers de l’indépendance du Kosovo – jamais eu de réponse

Comment expliquer la “politique” britannique dans la crise géorgienne?

Nous cultivons une particulière attention à la position britannique pour la crise géorgienne, essentiellement à cause de son caractère inattendu et peu explicable. On s’en est aperçu, notamment à l’occasion d’un Bloc-Notes, où nous convoquions même Tocqueville pour avoir une meilleure appréciation des caractères généraux de la politique britannique. Nous avons eu l’esprit éveillé par la conclusion d’un texte de Mark Ames (auteur de Going Postal: Rage, Murder and Rebellion From Reagan’s Workplaces, de Clinton’s Columbine and Beyond (Soft Skull), de The eXile: Sex, Drugs and Libel in the New Russia), publié dans The Nation, en date du 15 septembre 2008. L’article concerne la position… Comment expliquer la “politique” britannique dans la crise géorgienne?

Rumeurs polonaises, ou un écho de la non-Guerre froide

Il y a beaucoup de réunions en ce moment dans les pays autour du front, c’est-à-dire les pays directement concernés par la crise géorgienne. C’est notamment le cas en Pologne. Les réunions, séminaires, etc., réunissent souvent des gens qu’on n’imagineraient pas voir ensemble selon les normes impliquées par nos vitupérations sur la nouvelle Guerre froide, en l’absence d’autres qu’on imaginerait au contraire très présents si l’on s’en tenait à la logique de ces mêmes vitupérations dont ils sont coutumiers. A partir de certaines confidences, plus chaleureuses que secrètes d’ailleurs puisque ces réunions ne charrient guère de secrets d’Etat, nous mentionnons quelques points sur les attitudes,… Rumeurs polonaises, ou un écho de la non-Guerre froide

Finalement, le verdict est assez simple : la Géorgie n’entrera pas dans l’OTAN

Il est bon que la réflexion puisse parfois prendre du champ pour retrouver des pensées simples et fortes, et fortes parce que simples. L’article de William Pfaff du 16 septembre pourrait être décrit comme un coup de poing sur la table. Il s’adresse à l’OTAN, après la comédie effectivement grotesque de la réunion de l’OTAN à Tbilissi du début de la semaine. Il demande à l’OTAN de cesser de jouer cette comédie d’une alliance rouleuse d’épaules, qui hausse le menton, qui prend des allures martiales et fronce les sourcils en désignant les Russes du doigt et en serrant contre elle l’excellent et héroïque Saakachvili. Une… Finalement, le verdict est assez simple : la Géorgie n’entrera pas dans l’OTAN

Le “oui MAIS” de l’OTAN à la Géorgie, et l’attaque (de l’OTAN) contre l’UE

L’OTAN a fait son show grandiloquent à Tbilissi, avec une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord dans la capitale géorgienne. L’OTAN prend donc la posture offensive qui sied à une alliance responsable, mais dans le champ médiatique. C’est moins imprudent que les chars avec leurs chenilles qui cliquètent. Le secrétaire général de l’OTAN a marqué l’intention (théorique) de l’Alliance de poursuivre, de concert avec la Géorgie, dans la voie menant vers une adhésion de la Géorgie mais il a observé également que la route est longue, d’autant qu’on découvre certains obstacles inattendus. C’est ainsi qu’un fort grand cas est fait désormais de la posture nettement… Le “oui MAIS” de l’OTAN à la Géorgie, et l’attaque (de l’OTAN) contre l’UE

L’Ouest commence à douter

Des indications commencent à se manifester sur des doutes sérieux qui apparaissent à l’Ouest vis-à-vis de Saakachvili et de sa version de la courte guerre de Géorgie, avec les conséquences inévitables sur le crédit qu’on peut accorder au personnage. Le Spiegel a publié, le 15 septembre, une longue analyse des circonstances de la guerre telles qu’elles commencent à être révisées, en défaveur de la version que Saakachvili ne cesse de répéter. Dans cette perspective, la confirmation, le 15 septembre, du vu de l’UE d’une enquête internationale indépendante sur les circonstances de la guerre va évidemment dans ce sens, dans la mesure où elle indique un… L’Ouest commence à douter

Medvedev existe, il a rencontré son 9/11

Medvedev existe, il a rencontré son 9/11 13 septembre 2008 — Nous nous concentrions hier sur les déclarations de Medvedev (et de Poutine) concernant les préoccupations de la Russie pour la dégradation des relations internationales et la recherche de ce qu’on pourrait désigner comme un >nouvel ordre mondialnouvelle Russie< post-soviétique, ne reculera pas. Nous ferions bien d'en tenir compte, car c'est une information extrêmement importante sur la situation. Poutine n'a jamais dit cette chose incroyablement dure que dit Medvedev: si la Géorgie avait été membre de l'OTAN, il aurait tout de même ordonné la riposte. Quelle détermination et quelle conviction, toutes choses qui manquent désespérément… Medvedev existe, il a rencontré son 9/11

“Victoire mineure” mais la cacophonie est plus ample

Victoire mineure mais la cacophonie est plus ample 10 septembre 2008 Nous avons pris le temps de reprendre notre souffle. Quatre heures de négociation, cela fatigue. Un journaliste, français et attentif, observait que Sarko donnait, en évoquant son interlocuteur à la conférence de presse, du président Medvedev, après tout, très gaullien, non? Medvedev, assez badin, presque ironique, plutôt souriant, tout cela qui est un comble pour un personnage qui nous avait semblé jusqu’alors balader une allure de mannequin engoncé et plastronné dans des costard à ne pas croire, Medvedev parlait lestement de Nicolas. En général, les commentaires médiatiques ont été discrets, du type bout des… “Victoire mineure” mais la cacophonie est plus ample

La Géorgie après l’Ukraine

Vouloir faire entrer l’Ukraine et la Géorgie dans l’OTAN, c’est bien (et l’on continue à hurler dans les colonnes médiatiques qui vont bien que cela est plus que jamais nécessaire). Faut-il encore qu’il existe une direction et une stabilité politique qui aillent dans ce sens, dans les pays concernés, au moins pour avoir une signature au moment idoine. Ce n’est plus le cas avec l’Ukraine. Cela pourrait vite ne plus être le cas avec la Géorgie. La première attaque politique violente a été lancée contre Saakachvili, avec une exigence implicite que ce président en vienne à la conclusion qu’il doit quitter sa fonction. L’opposition géorgienne,… La Géorgie après l’Ukraine

Les massacres “as usual” deviennent un problème politique

Les massacres as usual deviennent un problème politique 9 septembre 2008 Le 28 août, la Russie pressée de toutes parts pour les massacres perpétrés en Géorgie, proposait une résolution à l’ONU pour condamner l’attaque US en Afghanistan qui, par erreur, avait coûté le 22 août la vie à 90 civils dont 60 enfants dans un village afghan. Selon le Daily Times du Pakistan de ce même 28 août, la proposition était sèchement accueillie, comme une basse manuvre de diversion, assez grossière et indigne, sans doute l’uvre de semi-barbares: «I think the Russians want to divert attention from Georgia and annoy the Americans, said one diplomat.»… Les massacres “as usual” deviennent un problème politique

Notes autour de la crise

Notes autour de la crise Ce texte a une forme inhabituelle. C’est plutôt une sorte de bric-à-brac qu’une Analyse mais il a sans aucun doute un fil conducteur, peut-être mêmes plusieurs, ce qui montre peut-être une ubiquité sympathique. Il est bien entendu relié à la grande crise qui remplit nos ondes depuis le 7 août d’une part, il est suscité ou inspiré dans certaines de ses parties par certaines réactions de nos lecteurs d’autre part. Nous ne voulons pas être systématique, c’est-à-dire nous lier à une formule qui pourrait devenir une obligation ou une prison, ou bien une prison parce qu’une obligation. Aussi gardons-nous toute… Notes autour de la crise

La crise se précise

La crise se précise 8 septembre 2008 — Depuis le sommet de Bruxelles, la crise a changé de forme. On a noté (Bloc Notes, le 5 septembre) l’activisme soudain des pays-membres de l’UE qui ont soutenu le plus fermement la tendance majoritaire affirmée par ce sommet de la recherche d’une entente avec la Russie. L’Italie et l’Autriche, la Belgique, même la Pologne ont été mentionnés, et bien entendu la France qui est à la tête de l’UE pour la période. Cet activisme est une marque certaine de l’engagement des diverses diplomaties concernées pour la recherche d’une entente avec la Russie. Les signes sont suffisamment nombreux… La crise se précise

Cheney en balade et le paradoxal isolement US dans la crise

Les premiers échos du voyage de Cheney dans la région de crise (Caucase, avec visite en Azerbaïdjan, Ukraine et Géorgie) sembleraient résumer cette sortie à une simple tournée de relations publiques. C’est ce qu’expose notamment Jim Lobe, en général très bien informé sur la situation de l’administration pour les affaires extérieures, dans un article (ce 6 septembre sur Antiwar.com) qui met en évidence la prudence des USA, nous dirions l’impuissance, quand on considère l’enjeu pour l’administration Bush, même dans le seul domaine d’action qui lui reste, qui est celui de la subversion et de la provocation. Lobe rapporte ceci, dans son article, à propos du… Cheney en balade et le paradoxal isolement US dans la crise

Retombées et opportunités du sommet de Bruxelles

Le sommet de Bruxelles a introduit, pour nombre de participants, un esprit différent correspondant à la troisième phase de la crise que nous décrivions dans notre F&C du 2 septembre. Il s’agit de la sortie de la phase de la rhétorique d’affrontement qui a présidé à la politique (ou la non-politique) occidentale dans la crise géorgienne à partir du 17-18 août. Le sommet de Bruxelles a montré qu’une large majorité des pays de l’UE approuvait une politique tendant à tenter de relancer une politique de concertation et de négociation avec la Russie. Parmi ces pays, on trouve notamment l’Italie et l’Autriche. Ces deux pays ont… Retombées et opportunités du sommet de Bruxelles

L’“Ouest”, combien de vieux chars démodés?

Les leçons militaires du conflit de la Géorgie sont diverses et incertaines, tant il est difficile de parfaitement ajuster le facteur de la qualité et de l’efficacité des forces militaires à l’autre facteur des résultats politiques obtenus, tant aussi il apparaît que la crise de Géorgie, qui a commencé par une guerre avec toutes ses caractéristiques, est effectivement d’abord une crise dont l’un des composants est une guerre, chronologiquement le premier de ses composants mais ni le plus important, ni le plus décisif. Par contre, cette guerre a permis de fixer certaines références nouvelles. Ce qu’a montré avant toute chose la guerre de Géorgie, ce… L’“Ouest”, combien de vieux chars démodés?

Borchgrave nous dit qu’Israël a (avait?) des bases en Géorgie pour attaquer l’Iran

Arnaud de Borchgrave a déjà été souvent mentionné sur notre site, notamment pour des vues inhabituelles (par rapport à l’establishment médiatique US) sur les crises extérieures en cours, et parfois pour des révélations de type sensationnel. En général, Borchgrave est bien renseigné et ses interventions, si elles ne s’avèrent pas toujours à 100% exactes, mentionnent souvent certains faits inédits intéressants. En voici une de plus, de révélation, qui concerne Israël, la Géorgie et l’Iran, et lie les deux crises de l’Iran et de la Géorgie. Borchgrave donne ses informations-révélations dans un texte de UPI repris ce 3 septembre sur le site Middele East Times. Arnaud… Borchgrave nous dit qu’Israël a (avait?) des bases en Géorgie pour attaquer l’Iran

Une incertitude de plus: les rapports entre l’armée russe et le Kremlin

La situation en Géorgie, du point de vue militaire russe, dépend également d’un facteur extrêmement important et qui apparaît selon diverses informations plutôt incertain: les relations entre l’armée russe et la direction politique à Moscou. Un article du Financial Times du 1er septembre donne des indications sur une situation qui serait loin d’être claire à cet égard. Brièvement dit, il apparaîtrait possible que l’armée russe ait sa propre politique, plus dure que les consignes du pouvoir politique, ou, dans tous les cas, l’ait eu par instant, notamment au moment de l’annonce du cessez-le-feu (le 12 août). Cette circonstance expliquerait évidemment, au moins en partie, la… Une incertitude de plus: les rapports entre l’armée russe et le Kremlin

Crise, troisième phase

Crise, troisième phase 2 septembre 2008 L’Europe s’est réunie hier à Bruxelles et cette réunion ne fut pas inutile. L’Europe s’y est montrée à la fois suffisamment divisée et suffisamment contrainte à un arrangement entre ses membres pour nous signaler que la situation est grave et qu’on commence à mesurer la chose. L’espèce d’unité qu’a montrée l’Europe hier n’est pas un signe de santé mais un signe de l’extrême gravité de la situation, telle qu’elle est de plus en plus nettement perçue par les Européens. Le désarroi schizophrénique a laissé place à une anxiété sous-jacente qui est la mesure de cette situation. Cette rencontre marque… Crise, troisième phase

La Géorgie agite déjà nos théoriciens et nos experts de l’armement

On dit dans les milieux proches de l’OTAN que la réunion des ministres de la défense des pays de l’OTAN, les 18 et 19 septembre à Londres, devrait prendre une orientation nouvelle par rapport aux prévisions initiales qui cantonnaient cette réunion à un débat d’idées. La crise géorgienne et l’intervention russe sont passées par là. L’évolution possible serait qu’on pourrait plutôt commencer à se tourner, ou en tout cas débattre de la possibilité de se tourner vers un travail de defense planning, un nouvel effort de planification portant sur l’évolution des forces dans les pays de l’OTAN dans la perspective de développer une infrastructure de… La Géorgie agite déjà nos théoriciens et nos experts de l’armement

La contre-attaque médiatique de la Russie

Au milieu de la semaine dernière, une source à l’OTAN nous disait son étonnement: «C’est fascinant, c’est complètement nouveau Les Russes sont désormais partout dans les médias occidentaux, Medvedev, Poutine, Rogozine, à toutes les TV, sur CNN, sur la BBC, sur la chaîne ARD allemande. L’armée russe a même institué une conférence de presse quotidienne et son porte-parole est très bon, très sérieux, très ouvert. C’est vraiment une nouveauté.» La chose est vraiment apparue de manière éclatante avec la longue interview de Poutine à la CNN, réalisée le 27 août (texte en ligne le 29 août) au cours de laquelle il a accusé les Américains… La contre-attaque médiatique de la Russie

Pensées et programme du CMI à propos de la crise

Un éditorial assez court d’Aviation Week & Space Technology du 1er septembre 2008 (accès payant) nous donne la vision la plus claire et la plus succincte, pensées réduite à l’essentiel, de la perception de l’hebdomadaire de la crise géorgienne. Si l’on s’en tenait là, l’événement ne serait que mineur. Mais, en raison de la notoriété de AW&ST, des liens qu’il entretient avec le complexe militaro-industriel (CMI), des circonstances pressantes qui justifient ce texte autant que des arguments qu’il déploie et que la conclusion qu’il propose, on peut le prendre pour une fiche-programme, une feuille de route du CMI face à la crise géorgienne. La narrative… Pensées et programme du CMI à propos de la crise

L’énigme, suite fortissimo

L’énigme, suite fortissimo 30 août 2008 Pourquoi la Russie a-t-elle reconnu l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud? La décision a surpris considérablement les autres acteurs de la crise et n’a pas eu encore d’explication complète et satisfaisante, tant s’en faut. Les hypothèses s’échangent donc avec vivacité. Ce ne sont pas elles précisément qui nous intéressent, mais le prolongement de la réflexion qui les accompagneraient éventuellement. Dans ce cas, nous demandons à nos lecteurs de placer cette réflexion intuitive, ou post-intuitive dans la logique, ou dans le prolongement de notre texte du 26 août. Ce texte mentionnait la reconnaissance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, mais… L’énigme, suite fortissimo