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La crise de l’USAF: confirmation de l’affrontement bureaucratique

On avance de plus en plus nettement dans la confirmation que la crise de l’USAF, avec la décapitation du service (le secrétaire à l’Air Force et le chef d’état-major forcés à la démission), répond beaucoup plus au conflit bureaucratique avec le secrétaire à la défense Gates qu’à la raison affichée officiellement des négligences en matière de manipulation de systèmes nucléaires. (On retrouve des éléments de cette explication dans nos précédents Bloc-Notes du 6 juin et du 9 juin.) C’est une note de l’Air Force Association, dans sa rubrique de commentaire épisodique Get in Formation, publié hier sous la plume du rédacteur en chef d’Air Force… La crise de l’USAF: confirmation de l’affrontement bureaucratique

Gates versus l’USAF, – à fond

La mise à pied (démissions forcées) dans une même charrette du chef d’état-major de l’USAF et de l’adjoint au secrétaire à la défense qui le représente dans la hiérarchie du pouvoir civil n’est pas une chose courante à Washington. Au contraire, il s’agit d’un événement inédit, qui mesure la force de la tension à Washington. C’est donc ce qui s’est passé hier, à l’instigation du secrétaire à la défense Robert Gates et de son adjoint direct Gordon England. England s’est chargé, lors d’un entretien confidentiel suscité sans avertissement, d’expliquer au secrétaire à l’Air Force Michael W. Wynne qu’il était préférable pour lui qu’il s’en aille.… Gates versus l’USAF, – à fond

Parler ou ne pas parler avec “Hitler”

Parler ou ne pas parler avec Hitler 19 mai 2008 Avouons-le, une fois mis en ligne notre Bloc-Notes du 16 mai sur Gates annonçant qu’il faut parler avec les Iraniens, et sur GW annonçant que quiconque parle avec les Iraniens ne vaut pas mieux que tel immonde personnage qui parla ou aurait voulu parler avec Hitler, nous n’avons plus suivi l’affaire. Sur le site MediaMatters.org, le 16 mai, Jamison Foser, lui, s’est chargé de faire rapport sur la façon dont les médias US ont rapporté cette amusante rencontre d’avis si divergents Mais non, rien de tout cela. Les médias US sont restés extraordinairement étrangers à… Parler ou ne pas parler avec “Hitler”

Gates-Chamberlain versus GW-Churchill

C’est un contraste étonnant illustrant l’étrange autonomie des différents pouvoirs aux USA (la présidence étant considérée comme un pouvoir comme les autres). Le secrétaire à la défense Robert Gates déclare qu’il faut envisager de parler avec les Iraniens (le 14 mai) quasiment en même temps que GW Bush déclare à Tel-Aviv (le 15 mai) qu’une telle démarche équivaut à celle, absolument condamnable, des gens qui cherchèrent à apaiser Hitler à la veille de la Deuxième Guerre mondiale. Un extrait de la déclaration de GW Bush parlant de ces contacts que certains voudraient établir avec l’Iran, selon le Guardian d’aujourd’hui: «Bush said it was a foolish… Gates-Chamberlain versus GW-Churchill

Menaces de défense…

Menaces de défense 1er mai 2008 Depuis quelques semaines, une avalanche de menaces d’attaques (US) contre l’Iran peut être observée, suivie et entendue. Une avalanche, ou un choeur, ou un déferlement, ou un torrent d’accusations et de menaces, que nous rapporte notamment, ce 1er mai, le site WSWS.org. Citons ce paragraphe, entre beaucoup d’autres détaillant ce phénomène: «There has been a growing chorus of US accusations and threats against Iran over everything from meddling in Iraq and its supposed nuclear weapons program to Tehran’s ties with groups such as the Lebanese Shiite organisation Hezbollah and the Palestinian group Hamas, which are branded by Washington as… Menaces de défense…

Discours pour un temps de crise

Discours pour un temps de crise 23 avril 2008 Le discours de Robert Gates à l’Air War College, Air University, à Maxwell-Gunter Air Force Base, en Alabama, le 21 avril, pourrait constituer une étape importante dans la crise du Pentagone. Qu’il ait été prononcé dans un établissement de l’USAF fait aussitôt penser qu’il s’adressait plus spécifiquement à l’USAF. Cela a été interprété dans ce sens par Associated Press, qui a publié, le même 21 avril, un compte-rendu du discours. Cette interprétation a aussitôt été dénoncée par le Daily Report de l’Air Force Association, le 22 avril: «An Associated Press report picked up by news media… Discours pour un temps de crise

La référence Boyd

Nous nous attachons à un aspect particulier du discours du 21 avril du secrétaire à la défense US Robert Gates, dont nous parlons par ailleurs aujourd’hui dans notre rubrique F&C. Il y a certaines originalités dans ce discours de Gates, et la référence au colonel John Boyd est certainement la plus remarquable. Boyd est le réformiste par excellence, un réformiste radical, ennemi de la bureaucratie et dont la carrière fut compromise par ses engagements réformistes. Boyd est cité neuf fois dans le discours, comme «[the] maverick thinker», avec un éloge appuyé et constant: «For the kinds of challenges America will face, the Armed Forces will… La référence Boyd

Un article trop loin

Un article trop loin 12 mars 2008 Le départ de l’amiral Fallon de son poste de commandant de Central Command suit évidemment la publication de l’article du 5 mars dans Esquire. (Le site d’Esquire a rafraîchi la présentation de son article au 11 mars en y ajoutant l’annonce de la démission de Fallon. Mais l’article date du 5 mars.) Plus encore, elle suit le moment où l’article d’Esquire a commecé à recevoir un écho public important. C’est ce que remarque le Nelson Report cité par Steve Clemons sur son site The Washington Note, hier soir: «Interestingly, in this time of instant world-wide communication, it took… Un article trop loin

Gates, le Pacifique (l’Australie et le Japon), les intrigues du Pentagone et le F-22 (sans le JSF)

En voyage en Australie, le secrétaire à la défense Robert Gates entend beaucoup parler du F-22. L’affaire le met dans une situation délicate, et l’on dirait même, après tout, étrangement délicate. Le gouvernement australien, à l’occasion des rencontres du ministre de la défense australien avec Gates, a officiellement demandé au gouvernement US (Gates) la possibilité d’examiner l’achat de Lockheed Martin F-22 Raptor. Les diverses explications, notablement embarrassées, de Gates, sont notamment rapportées dans une dépêche AFP du 24 février. «US Defence Secretary Robert Gates said Washington was unable to sell F-22s to Australia because exports of the hi-tech aircraft were banned under a bill introduced… Gates, le Pacifique (l’Australie et le Japon), les intrigues du Pentagone et le F-22 (sans le JSF)

Gates, le Pacifique (l’Australie et le Japon), les intrigues du Pentagone et le F-22 (avec le JSF)

Le cas australien avec la demande de l’Australie d’acheter le F-22, soulevé lors de la visite du secrétaire à la défense Robert Gates en Australie, est intéressant, peut-être plus encore que le cas japonais. Les Australiens avancent cette demande parce que le nouveau gouvernement travailliste a fait siennes les critiques contre l’achat du JSF qui se sont développées durant ces deux dernières années, au profit du F-22. Les critiques australiennes contre le JSF portent essentiellement sur les capacités opérationnelles de l’avion: pas assez de capacités de supériorité aérienne et (surtout) pas assez d’autonomie pour un pays qui a besoin de capacités de frappe à très… Gates, le Pacifique (l’Australie et le Japon), les intrigues du Pentagone et le F-22 (avec le JSF)

Extrêmement plus dure sera la chute

La notion que les USA font ce qu’ils veulent, où ils veulent, comme ils veulent, est largement renvoyée dans le rayon des accessoires, du côté des dodo bird (« seems largely to have gone the way of the dodo bird»), nous dit Jim Lobe, dans une chronique du jour, sur Antiwar.com et sur IPS. Jim Lobe nous donne cette chronique sur le déclin de la puissance US, mettant en évidence qu’aujourd’hui le principal problème est de savoir comment Washington va gérer ce déclin, faire en sorte qu’il ne soit pas trop brutal, trop dévastateur, etc. Lisez ce passage de cette chronique, où Lobe rappelle les… Extrêmement plus dure sera la chute

A la conquête de l’Europe (refrain)

A la conquête de l’Europe (refrain) 15 février 2008 Les interventions de Robert Gates à Vilnius (réunion des ministres de la défense de l’OTAN) puis à Munich (séminaire de la Wehrkunde) ont été diversement interprétées. C’est-à-dire qu’elles ont été interprétées dans un sens exactement contraire par deux écoles d’interprétation, confirmant que la montée aux extrêmes, aussi bien dans la spéculation et l’interprétation, est la règle d’or de ce temps historique. Après avoir signalé le premier aspect, que nous qualifierions d’évident, nous nous attachons à l’interprétation sombre en nous référant à un texte de WDSWS.org du 13 février. Ce texte a le mérite, d’une part d’exposer…  A la conquête de l’Europe (refrain)

La déroute de la volonté

La déroute de la volonté 13 février 2008 Le budget FY2009 du Pentagone élargit le paradoxe désormais courant caractérisant le budget du Pentagone en général. Du point de vue de la gestion et de la productivité, il s’agit d’un paradoxe catastrophique et apocalyptique. Ce budget énorme, avec ses $515,4 milliards formant le budget de base et des ajouts multiples plus ou moins dissimulés conduisant jusqu’à une somme réelle autour de $1.000 milliards, constitue un budget de crise, non pas un budget pour faire face à une crise extérieure mais un budget reflétant la crise profonde du système. L’hebdomadaire Aviation Week & Space Technology (AW&ST) restitue… La déroute de la volonté

Le tournant de Gates: l’Irak aux orties pour sauver l’Afghanistan

Dans l’administration Bush, le secrétaire à la défense Gates reste sans aucun doute l’homme du changement. Sa dernière intervention, en marge et dans le cours du séminaire annuel de la Wehrkunde de Munich, constitue un pas qui n’est pas loin d’être révolutionnaire par rapport au catéchisme en cours dans l’administration GW Bush. Pour plaider en faveur d’un engagement en Afghanistan des Européens, Gates est prêt à jeter l’Irak aux orties. Le New York Times du 9 février détaille cet aspect de l’intervention de Robert Gates: «Defense Secretary Robert M. Gates said Friday that many Europeans were confused about NATO’s security mission in Afghanistan, and that… Le tournant de Gates: l’Irak aux orties pour sauver l’Afghanistan

De l’Afghanistan à Münich: où est la plus rude bataille?

Ce week-end avait lieu le fameux séminaire annuel de la Wehrkunde. Il est toujours réjouissant de constater combien tous ces alliés qui jurent être liés par les valeurs et les liens les plus sacrés ne cessent de rabacher leurs désaccords, leurs incompréhensions, leurs critiques vaches et ainsi de suite, tout en continuant à se réjouir d’être alliés. L’Occident transatlantique qui n’arrête pas de parler beaucoup trop ne cesse d’étaler ses divisions comme signe incontestable de la justesse, de la logique et de la nécessité de l’alliance atlantique. Cette année, il fut question de la dernière catastrophe en date, qui se nomme Afghanistan. On put entendre… De l’Afghanistan à Münich: où est la plus rude bataille?

Les Français, l’OTAN et l’Afghanistan: le suspens à pas minutieusement comptés

Autour de la réunion de Vilnius des ministres de la défense de l’OTAN, de la situation catastrophique en Afghanistan, de la crise-qui-n’est-pas-une-crise de l’OTAN (selon Robert Gates), de l’envoi de renforts alliés dans la zone sud de l’Afghanistan dont on ne devait pas parler à Vilnius, une question insinuante et fuyante parmi d’autres: les Français vont-ils envoyer des soldats pour aider les Canadiens dans la région de Kandahar? Du côté français, les promesses restent affirmées mais vagues. Le sujet ne passionne pas la presse parisienne ni les dîners en ville. Ni, sans doute, le président français et ses acolytes, sauf s’il s’avère qu’un conseiller ou… Les Français, l’OTAN et l’Afghanistan: le suspens à pas minutieusement comptés

La métamorphose de Robert Gates

En mars dernier, le Haut Représentant de l’UE Javier Solana, retour de Washington, mentionnait «la merveilleuse surprise» qu’avait été pour lui la rencontre du nouveau secrétaire à la défense Robert Gates. Effectivement, venant après Rumsfeld et sa brutalité légendaire, l’affabilité et le calme de Robert Gates paraissaient promettre des oasis de bonne entente et de compréhension dans les rapports transatlantiques. Les interventions de Gates, dans le cours de ce mois de janvier, signifient-elles que Solana a été un peu vite en jugement? Que ce soit son interview au Los Angeles Times ou sa lettre envoyée aux Allemands, qualifiée d’outrageante par des sources au ministère allemand… La métamorphose de Robert Gates

Afghanistan, calvaire de l’Ouest

Afghanistan, calvaire de l’Ouest 28 janvier 2008 — L’Afghanistan divise la communauté transatlantique, ou l’OTAN pour faire bref, comme rarement un problème aura fait à la fois en intensité et en durée. Le sentiment général, – fondé ou pas, c’est à voir, – que le sort de l’OTAN est en jeu s’ajoute à la disparité des engagements, à l’ambiguïté des objectifs, au déséquilibre des commandements, aux contradictions des tactiques, pour former un énorme nœud de frustration transatlantique. Plusieurs remarques peuvent être faites à ce sujet, accentuant le sentiment d’un antagonisme grandissant entre les USA et le reste de l’OTAN sur la question afghane. • On… Afghanistan, calvaire de l’Ouest

Plus ça change… Ce que cherchent les Américains en Afghanistan

Pour comprendre la situation des USA vis-à-vis de l’Afghanistan et vis-à-vis de leurs alliés (l’OTAN), il faut d’abord bien avoir à l’esprit deux points : Les Américains sont persuadés d’avoir complètement retournés la situation en Irak. Certains Européens peuvent le croire eux aussi, cela leur occupe l’esprit. Les mêmes Américains sont persuadés d’avoir retourné cette situation notamment mais sans doute décisivement grâce à l’emploi de leur force aérienne se substituant pour partie aux interventions terrestres de leurs propres forces. (Les interventions de l’armée irakienne que ces mêmes Américains jugent désormais sûre, le jugement tombe à pic, et les accords sonnants et trébuchants passés avec les… Plus ça change… Ce que cherchent les Américains en Afghanistan

L’année des réalistes et l’homme de l’année pour un “pouvoir multipolaire” à Washington

Pour Jim Lobe, l’année 2007 restera aux USA comme l’année de la bataille ultime et de la victoire des réalistes sur les faucons (des neocons à Cheney-Rumsfeld). Un homme domine cette victoire: Robert Gates, le secrétaire à la défense qui remplaça Rumsfeld à cette fonction le 9 novembre 2006. Jim Lobe fait, aujourd’hui sur Antiwar.com, une excellente analyse de cette ultime bataille des réalistes, après une guerre commencée selon lui en 2004. Lobe reconnaît que les réalistes ont été puissamment aidés par les catastrophiques résultats de la politique des faucons. («That shift, which could still be reversed by events or actors not subject to Washington’s… L’année des réalistes et l’homme de l’année pour un “pouvoir multipolaire” à Washington

Défaite de la guerre, – victoire du désordre?

Défaite de la guerre, victoire du désordre? 26 décembre 2007 Nous avons été conduits, par notre incrédulité coutumière, à méditer ce passage d’un article du Christian Science Monitor du 24 décembre, présenté avec ce titre et ce sous-titre déjà révélateur: «War strain in Iraq may speed troop cuts To ease the Army’s burden, Gates said Friday he hopes 10 brigades could leave Iraq by the end of 2008» Puis ces passages, qui ont particulièrement retenu notre attention et excité notre méditation. (Paradoxe, voire oxymore, cette idée d’exciter la méditation; la méditation étant un état d’apaisement, et qu’on en arrive à exciter l’esprit pour le conduire… Défaite de la guerre, – victoire du désordre?

Gates et le nucléaire au Moyen-Orient, et les rires des amis arabes

Après l’effet tonitruant, aux USA et dans les diverses régions et diplomaties intéressées par la crise iranienne, de la publication de la NIE 2007 sur le nucléaire iranien, le secrétaire à la défense US Robert Gates a fait une rapide visite au Moyen-Orient pour une mission de damage control paradoxale. Le paradoxe est dans ce que, d’une part Gates a favorisé la publication de la NIE, faite notamment pour désamorcer la possibilité d’une attaque de l’Iran à laquelle il s’oppose; et que, d’autre part, il a du ensuite mettre en évidence la menace iranienne pour éviter une démobilisation des alliés arabes des USA, ou/et une… Gates et le nucléaire au Moyen-Orient, et les rires des amis arabes

Détente sur le “front iranien”

Jim Lobe signale ce qu’il juge être une détente sur le front des imprécations et menaces contre l’Iran. Voir son texte du 6 novembre, sur son site LobeLog.com Lobe signale plusieurs points allant dans ce sens, qui suivent la débauche de menaces et de discours furieux (Bush, Cheney & compagnie) de la fin octobre. Lobe signale comme particulièrement significatifs l’intervention de Hagel, des 29 sénateurs démocrates, et le cheminement de la lettre de Hagel jusqu’à l’amiral Fallon, avec approbation de Fallon, tout cela passant peut-être, sans doute, par l’approbation de Gates. «Rear Adm. Gregory Smith, director of the Multi-National Force-Iraq’s communications division told reporters that… Détente sur le “front iranien”

Cerise sur le gâteau BMDE : divergences entre GW (dur) et Gates (un peu moins dur)

Les chroniqueurs se sont donc mis à l’uvre pour scruter ce qu’on peut retirer d’assuré dans la position US dans la question des anti-missiles BMDE. Au lieu d’y trouver une clarification, ils ont plutôt constaté une complication de plus. Bien entendu, il s’agit de la situation intérieure US, au cur de l’administration GW. Le Washington Post du 24 octobre nous instruit de la chose, sous le titre plein de promesse de «Administration Diverges on Missile Defense»: »President Bush said yesterday that a missile defense system is urgently needed in Europe to guard against a possible attack on U.S. allies by Iran, while Defense Secretary Robert… Cerise sur le gâteau BMDE : divergences entre GW (dur) et Gates (un peu moins dur)