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euromissiles-ii

Qui t’a fait roi ?

Qui t’a fait roi ? • On s’attache à des perspectives diverses de possibilités de négociations à propos de la guerre en Ukraine, sans y croire beaucoup. • Ce qui nous intéresse essentiellement, ce sont les intentions réelles des Russes : une « victoire » en Ukraine, à leurs conditions, leur suffirait-elle ? • Nous sommes clairement tentés de répondre par la négative, notamment parce que, justement, l’une des conditions de cette « victoire » est quelque chose qui a à voir avec largement plus que l’Ukraine. • Ce que veut la Russie, c’est la peau de l’OTAN telle qu’elle est aujourd’hui. _________________________ On a vu hier un constat… Qui t’a fait roi ?

Les jumeaux commencent à faire peur: sont-ils des “Bush européens”?

On commence à s’inquiéter, au sein des structures bureaucratiques européennes, du comportement, des facéties, voire des sombres (?) projets des jumeaux. On parle bien entendu des Président et Premier ministre polonais, Lech et Jaroslaw Kaczynski. Certes, la dernière des jumeaux au niveau européen (refus d’une journée contre la peine de mort, dont les 26 autres membres de l’UE avaient accepté le principe) est pour beaucoup dans cette mauvaise humeur, mais plutôt comme la fameuse goutte d’eau. Et puis, il y a les nouvelles de cette nuit, telles que nous les rapporte ce matin le Guardian: le vote du Parlement polonais pour de nouvelles élections en… Les jumeaux commencent à faire peur: sont-ils des “Bush européens”?

Une drôle d’idée (comme on disait “drôle de guerre”) mais amusante pour le Pentagone-OTAN : des anti-missiles russes en Serbie

Reconnaissons que, dans la crise des anti-missiles US en Europe, les Russes ne manquent pas d’idées. La dernière est du type drôle d’idée, selon le terme employé dans le mode sibyllin comme dans drôle de guerre (phoney war et non funny war, disent les Anglais), mais aussi bien dans le sens direct, avec un peu d’ironie (funny idea). Il s’agirait de proposer aux Serbes d’installer des bases anti-missiles russes sur leur territoire. Cela s’appelle d’une pierre deux coups: riposte aux anti-missiles US en Tchéquie et en Pologne et très mauvaise humeur affirmée du couple Serbie-Russie devant l’évolution du Kosovo vers l’indépendance. C’est l’agence Novosti qui,… Une drôle d’idée (comme on disait “drôle de guerre”) mais amusante pour le Pentagone-OTAN : des anti-missiles russes en Serbie

Ivanov en remet une couche: pourquoi pas un système ABM global en 2020?

Ce qui est le plus étonnant dans les appréciations occidentales sur l’attitude russe dans l’affaire euromissiles-II (anti-missiles US en Europe), ce sont les spéculations sur le durcissement de l’attitude russe, ou sur la recherche d’un compromis par les Russes. Durcissement lorsqu’un Russe parle de reprogrammer les objectifs de certaines des forces russes (missiles en général) vers les emplacements des bases US projetées en Europe, compromis lorsqu’une nouvelle proposition russe est faite. En fait, les Russes font de la tactique classique, type-carotte et bâton, puisque la stupidité monolithique et bureaucratique de la politique militariste US permet effectivement cette sorte de manuvre. Par conséquent, la nouvelle proposition… Ivanov en remet une couche: pourquoi pas un système ABM global en 2020?

Relance “as usual” de la crise euromissiles-II

Relance >as usual< de la crise euromissiles-II 5 juillet 2007 — Quel que soit le destin du réseau anti-missiles que les Américains veulent déployer en Europe, cette affaire est devenue une crise dont, notamment mais surtout, les Russes se servent avec opiniâtreté. Leur attitude ne cesse de surprendre les Américains, pourtant les concepteurs de l’initiative. Depuis le sommet du G8, qui a introduit la crise sur l’agenda des grandes questions pendantes et des crises en cours, les USA ont été surpris à trois reprises. • Au G8 même, les Russes ont fait une proposition (une base-radar commune USA-OTAN-Russie en Azerbaïdjan) qui a pris les USA… Relance “as usual” de la crise euromissiles-II

Une sacrément drôle de crise

Une sacrément drôle de crise 12 juin 2007 — Expert réputé et original, Joseph Cirincione, du Center for American Progress, répond à des questions de Katrina vanden Heuvel, de The Nation, le 7 juin, sur l’affaire, la crise des anti-missiles US en Europe. Ecoutez-le : «Welcome to what Joseph Cirincione — senior fellow at the Center for American Progress and author of the new book, Bomb Scare — calls, >This week's episode of President Bush in Fantasyland.President Bush is rushing to deploy a technology that does not work against a threat that does not exist,< Cirincione says. >Iran is at least 5 to 10 years… Une sacrément drôle de crise

Contre-pied à la russe

L’entretien Bush-Poutine au G8 semblait fait surtout pour tenter de dissiper une mauvaise humeur générale et les divers bruits de tension, essentiellement à propos du réseau anti-missiles US en Europe. Il a été beaucoup plus loin à cause des Russes, qui ont fait une proposition-surprise qui, comme c’est sa fonction, a surpris la partie américaniste. Le Financial Times de ce jour constate simplement : «Vladimir Putin on Thursday seized the initiative in the dispute over US plans to site anti-missile defences in central Europe» Le journal développe ensuite la proposition de Poutine, qui est de regrouper le complexe de défense anti-missiles destiné à l’Europe Centrale… Contre-pied à la russe

Un peu d’humour G8, que diable

L’atmosphère entourant l’ouverture de ce sommet du G8, sur les bords vacanciers de la Baltique, dans la station charmante quoique un peu spartiate (ou prussienne ?) d’Heiligendamm, l’atmosphère est à couper au couteau. Le site WSWS.org fait une excellente description, ce jour, des conditions qui attendent nos excellences, en soulignant l’exceptionnalité de l’édition 2007 : «There has been no comparable summit in terms of the conflicts between the major powers since the launching of the annual meeting of world leaders 32 years ago.» Mais épinglons ce paragraphe, parce qu’il nous a fait bien rire par l’évocation qu’il suggère, et qu’il est frappé au coin du… Un peu d’humour G8, que diable

Les petits référendums subreptices de la Tchéquie des anti-missiles

On le sait, GW Bush voyage actuellement chez les amis de la New Europe, précisément ceux qui attendent avec délice les missiles anti-missiles qui vont les protéger des hordes historiques de l’Est. Un article du Chicago Tribune du 4 juin, repris par CommonDreams.org, donne des précisions sur les référendums locaux qui se multiplient en Tchéquie, à propos de l’installation de la station-radar du système anti-missiles US à venir. Les résultats sont naturellement éloquents. «The outcome of Saturday’s referendum was never in doubt. Residents of this postcard village (Zajecov) in the forested hills of central Bohemia voted 728-10 in favor of a resolution that directs the… Les petits référendums subreptices de la Tchéquie des anti-missiles

G8 : Berlin tente de limiter les dégâts

Il y a des signes convaincants d’un réel désarroi chez les dirigeants allemands devant les perspectives du sommet du G-8, qui commence demain à Heiligendamm, sur la Baltique. Il y a leur volonté affichée, presque explicitée en la matière, de réduire les espérances des résultats de cette réunion. Au moins trois dossiers spectaculaires posent de graves problèmes et compromettent le sommet en termes médiatiques. (Mais il y a d’autres points de désaccord ou de tension, comme le contrôle de la circulation des fonds de pension.) : La question de la lutte contre le réchauffement climatique, avec le désaccord général entre les USA d’une part, et… G8 : Berlin tente de limiter les dégâts

A l’aide, nous crie la Lituanie

La Lituanie s’estime menacée et demande l’aide de l’OTAN/des USA. C’est-à-dire que le petit pays balte veut une base anti-missiles à l’image, ou à l’instar de ses compagnons tchèques et polonais. Il se trouve que la petite Lituanie s’est découverte brutalement fort menacée, et fort démunie face à cette menace, par ces drôles de pays dans lesquels nul ne peut avoir confiance, dans tous les cette menace pour dans quelques années, mais il faut bien prendre ses précautions n’est-ce pas, menace, certes, venue de l’avenir menaçant des instable countries, ci-devant rogue states. Bref, voici ce dont il est question, pas plus tard qu’hier, selon AFP.… A l’aide, nous crie la Lituanie

Le rôle du Iskander dans “euromissiles-II” se précise

Les Russes sont lancés dans la mise au point de nouveaux systèmes d’arme, ou de systèmes d’arme modernisés, qui vont jouer un rôle grandissant dans la crise dite >euromissiles-II< (système anti-missile US déployé en Tchéquie et en Pologne). Il se confirme que, notamment, le missile sol-sol tactique SS-26 Iskander va jouer un rôle important dans les plans russes. Hier, il a été fait grand bruit à propos de l’essai réussi d’un missiles stratégique Topol-M (RS-24), dans sa nouvelle version à têtes multiples. Parallèlement, il y a eu l’essai réussi, dont on a moins parlé mais qui est d’une importance politique incontestable, d’une nouvelle version du… Le rôle du Iskander dans “euromissiles-II” se précise

Pourquoi ne pas parler de “euromissiles-II” au G-8 ?

La question des anti-missiles US en Europe, ce que nous nommons euromissiles-II, est toujours un sujet sensible dans les relations transatlantiques, particulièrement pour les Allemands. Une chronique du président du SPD Kurt Beck dans l’International Herald Tribune du 28 mai revient sur le cas pour deux propositions implicites : On devrait parler de cette question lors du prochain G-8 de la fin de la semaine prochaine en Allemagne. On ne devrait pas craindre d’envisager l’abandon du programme si des consultations mènent à cette recommandation. Le président du SPD, partenaire de l’actuelle majorité au pouvoir à Berlin, explique ainsi cette hypothèse de l’abandon du programme :… Pourquoi ne pas parler de “euromissiles-II” au G-8 ?

Antimissiles US (en Europe) : le Congrès entre dans la danse

Le casting de l’affaire des antimissiles (BMD) US en Europe se complète. Un des acteurs principaux, jusqu’ici l’esprit ailleurs, intervient dans le débat. C’est le Congrès des Etats-Unis, dominé par les démocrates. Une décision (qui peut être annulée dans le processus budgétaire très complexe) a été prise le 2 mai par la sous-commission des forces stratégiques de la Chambre, de réduire de $160 les $310 millions demandés par l’administration pour le développement d’une tête explosive du programme, et de $764 millions le budget général de $8,9 milliards du programme de missiles antimissiles. Les explications données par les parlementaires sont à la fois techniques (budgétaires) et… Antimissiles US (en Europe) : le Congrès entre dans la danse

Antimissiles US et Russie : la Commission européenne égale à elle-même

Des sources citées par le journal moscovite Kommersant rapportent plusieurs prolongements dans la question des antimissiles US en Europe. «Russia should not interfere in negotiations on the installation of a ballistic missile defense system in Eastern Europe, European Commission President Jose Manuel Barroso stated. Any sovereign state of the European Union has the right to establish security arrangements with others, he said. »Barroso also expressed disappointment at Russia’s plans to place a moratorium on implementation of the Conventional Forces Treaty. Russian President Vladimir Putin announced that moratorium during his annual address to the Federal Assembly on April 26. He said the moratorium would remain in… Antimissiles US et Russie : la Commission européenne égale à elle-même

Les Russes se durcissent un peu plus face à l’Ouest, — bien plus divisé sur les antimissiles US qu’on n’écrit

L’annonce par Poutine que la Russie envisage un retrait du traité CFE (moratoire sur les forces conventionnelles en Europe) n’a pas grande importance stratégique. Le traité CFE n’apporte guère de contraintes ou bien il n’est guère respecté ; dans tous les cas, ce traité de la fin de la Guerre froide n’a guère d’importance dans la situation stratégique actuelle. Selon le Guardian du 26 avril : «Under the treaty signed by the former Soviet leader Mikhail Gorbachev in 1990, Russia agreed to scrap much of its military hardware in Europe, and limit the number of troops stationed on its northern and southern flanks. »Today analysts… Les Russes se durcissent un peu plus face à l’Ouest, — bien plus divisé sur les antimissiles US qu’on n’écrit

Effectivement, c’est “Euromissiles-II”

Effectivement, c’est >Euromissiles-IIcrise< dont on peut parler, et le surnom que nous lui avons donné de >euromissiles-II< fait l'affaire. Nous sommes sur la voie de suivre le même déroulement que la première crise des euromissiles, celle de 1977-1987. Hier, à l’OTAN, on a parlé des antimissiles US entre membres de l’Organisation (le matin) puis l’OTAN a dialogué avec les Russes l’après-midi. Un brin philosophe, une source de l’OTAN, qui a suivi cette réunion, observait : «C’était étrange. En fait, seuls les Américains et, bien entendu, les Russes, ont vraiment dit quelque chose. Il était question de la sécurité de l’Europe. Ainsi, on avait l’impression que… Effectivement, c’est “Euromissiles-II”

Une tactique russe dans l’affaire euromissiles-II : saturer les Américains de possibilités de riposte “asymétrique” ?

Un article de Novosti du 16 avril, de Nikolai Khorunzhiy, repris le même jour par Spacewar.com, développe diverses possibilités de riposte russe au déploiement d’antimissiles par les USA. Ce rappel historique assorti de conséquences sur de possibles développements actuels, et qui concerne les rapports de la Russie avec le traité INF/FNI, est intéressant : »In 2001, when Russia discussed its asymmetrical response to the United States’ withdrawal from the ABM Treaty (which followed in 2002), Lt. Gen. Vyacheslav Romanov, head of the Russian general staff’s center for nuclear security, declared that Russia would respond to the American deployment of a national ABM system by redeploying… Une tactique russe dans l’affaire euromissiles-II : saturer les Américains de possibilités de riposte “asymétrique” ?

L’ami ukrainien de Washington dit non aux antimissiles US

Surprise, pas surprise ? Semi-surprise, disons. Le président ukrainien Ioutchenko, ami de Washington, soutenu par Washington pendant la révolution orange, dit un non catégorique aux antimissiles américanistes sur le territoire de l’Ukraine. La phrase aimable, chaleureuse et si fameuse des années 1950, de Dean Acheson peut-être, ou d’un ambassadeur US en Amérique Latine à propos d’un dirigeant du cru acquis aux intérêts US («It is a son of a bitch but it is our son of a bitch»), cette phrase n’a peut-être plus vraiment cours. Expliquons-nous. Ioutchenko est en grande bagarre avec son premier ministre pro-russe. Il a décrété des élections législatives anticipées. Le Premier… L’ami ukrainien de Washington dit non aux antimissiles US

A propos du Iskander (SS-26)

Nous signalions l’article du Guardian consacré à l’attitude russe dans la crise euromissiles-II, dans un Bloc-Notes d’hier. Parmi les observations qu’on peut lire figure celle qui concerne les contre-mesures militaires des Russes, face au déploiement US d’antimissiles. Nous rappelons notre commentaire, avec les citations adéquates : «Moscou prépare des mesures militaires pour contrer les plans du Pentagone. Ces mesures sont pour l’instant modérées et n’impliquent rien de fondamentalement dramatique. The Kremlin has not publicly spelt out its plans. But defence experts said its response is likely to include upgrading its nuclear missile arsenal so that it is harder to shoot down, putting more missiles on… A propos du Iskander (SS-26)

La Russie précise sa position sur les antimissiles

Les Russes ne veulent surtout pas laisser enterrer la question des antimissiles tandis que la poussée de bulldozer du Pentagone, continue très bureaucratiquement à faire avancer son initiative. Dans le Guardian d’aujourd’hui, ils développent (par la voix de Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin) la position russe après un premier round d’observation, entre le discours du 10 février de Poutine (à Munich) et la fin mars, avec les offres US de coopération qu’ils ont rejetées. On peut rapidement mentionner trois axes dans la position russe, qui permettent de développer côte à côte une position structurelle (stratégique) très ferme et très dure et une position conjoncturelle très… La Russie précise sa position sur les antimissiles

L’analyse tendancieuse mais avisée de The Economist sur les antimissiles

Il est toujours du plus grand intérêt de considérer les aspects instructifs d’une forme de pensée qu’on ne partage pas. Un de nos lecteurs (ZedroS sur notre Forum le 30 mars 2007) nous signale une analyse de The Economist de l’édition imprimée de lhebdomadaire, en date du 29 mars, sur la crise des antimissiles en Europe, dite euromissiles-II. C’est en effet, pour qui nous connaît, dire l’évidence que dire que nous ne partageons pas le sens et le ton de l’analyse, et notamment son refus catégorique de considérer d’une manière un tant soit peu critique la démarche américaniste. Par contre, l’analyse est assez éclairée et… L’analyse tendancieuse mais avisée de The Economist sur les antimissiles

Le Congrès et les anti-missiles : les Européens aux petits oignons

Ce n’est pas pour ça qu’on ne s’occupe plus des anti-missiles (BMD, ou Ballistic Missile Defense) Pendant que vous vous préparez aux vacances de Pâques, le Congrès poursuit ses auditions et quelques officiels du Pentagone chargés d’ors et d’idées originales viennent notamment parler de leurs projets pour l’Europe. Ici (le 26 mars), dans le rapport qu’en fait Kris Osborn dans Defense News, il s’agit notamment de Brian Green, Deputy Assistant Secretary of Defense for Strategic Capabilities, et du général Obering, directeur de la Defense Missile Agency (DMA). Extraits : «Green testified that pending negotiations with Polish and Czech officials would pave the way forward. »There… Le Congrès et les anti-missiles : les Européens aux petits oignons

L’Allemagne nous intéresse…

L’Allemagne nous intéresse 26 mars 2007 L’Allemagne nous intéresse, c’est-à-dire que nous la percevons brusquement, à cause de cette désormais fameuse crise des euromissiles-II, comme un porteur essentiel (quoique temporaire) d’un courant fondamental de déstabilisation en Europe (déstabilisation de cette Europe qui fait partie du système américaniste). Nous disons bien : porteur (comme on dit : porteur d’eau) et non acteur. Les dirigeants allemands n’ont plus présentement assez de force structurante pour être autre chose que des portefaix occasionnels du destin de la grande Histoire, des temporaires ; certains diront : tant mieux et on peut les comprendre ; tant mieux, dans tous les cas,… L’Allemagne nous intéresse…