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McChrystal, l’ami de l’Iran

Deux commentateurs US, Spencer Ackerman, le 1er octobre 2009 sur The Washington Independent et Stephen M. Walt, le 6 octobre 2009 sur Foreign Policy.com, se relaient pour noter le même passage de l’intervention de général McChrystal (commandant des forces US et de l’OTAN en Afghanistan), à Londres, lors de son discours à l’IISS le 1er octobre 2009. Ce passage fait de McChrystal une sorte de colombe, de partisan de l’apaisement de l’Iran par la nécessité de s’entendre avec ce pays, pour le bien de la situation en Afghanistan. Walt écrit: «As Spencer Ackerman noted a few days ago, U.S. Afghan commander Stanley McChrystal offered this… McChrystal, l’ami de l’Iran

Notes sur le retour (malheureux) de BAE

Notes sur le retour (malheureux) de BAE Depuis le 1er octobre 2009, on sait qu’une deuxième affaire BAE de dimensions majeures est lancée, après la première explosion, en décembre 2006. Les détails sont connus, ainsi que les méandres, les habituelles implications, enfin les perspectives d’affrontement. Les délais d’une probable évolution publique vont de quelques semaines à quelques mois. Actuellement, le ministère de la justice britannique examine la demande du Serious Fraud Office (SFO) d’engager des poursuites. Même s’il n’y avait pas d’autorisation du ministère, le SFO poursuivrait probablement son action, pouvant conduire à des implications de dirigeants de BAE. Le SFO, sérieusement bloqué en décembre… Notes sur le retour (malheureux) de BAE

Moby Dick à la diète, ou l’empire en déroute?

Nous nous gardons avec une grande prudence, sinon une grande méfiance, des prévisions dépassant le terme des six mois ou de l’année, et encore. Mais il y a, dans les prévisions elles-mêmes, l’indication souvent d’un état d’esprit bien réel, bien présent. C’est de cette façon qu’il nous faut prendre cet avertissement d’un analyste boursier sur les dépenses de défense, reproduit par le Wall Street Journal, ce 7 juin 2009, en lui donnant une importance qui en dit long sur le crédit qui lui est accordé. (Rick Whittington, le consultant cité par le WSJ, est très actif dans les milieux de l’industrie de la défense et… Moby Dick à la diète, ou l’empire en déroute?

Amadouer la Chine?

Amadouer la Chine? 27 mai 2009 — Les Américains se précipitent en Chine. On parle des divers canaux, réseaux, officiels ou moins officiels, c’est-à-dire tout l’appareil d’influence et de représentation politique, lorsque Washington monte une offensive d’accommodement, voire de séduction vers une autre puissance. Comme avec toute initiative US de ce genre, celle-ci est cousue de fil blanc. Il s’agit d’amadouer la Chine pour empêcher que les rapports de puissance entre la Chine et les USA évoluent plus ou moins rapidement en faveur de la première. La visite (25 au 31 mai) d’une puissante délégation parlementaire en Chine, menée par l’élégante Nancy Pelosi (Speaker de… Amadouer la Chine?

La très difficile mission de Barack Obama : “No, we can’t

Tout tourne autour de l’American Dream, qui est une pure délusion (le terme, dont le racine est le latin delusia et deludere pour tromper), dont la mise à nu est le défi essentiel de notre temps. La chronique de Matthew Parris, de ce jour dans le Times, et signalée par ailleurs, donne une excellente description de la réalité américaniste et de la triste, et très difficile mission qui attend Obama: «Yes we can! was an easy sentiment to recommend. No we can’t, will be a far, far harder thing to say.» Parris estime qu’Obama est le président du déclin, celui dont la tâche historique va… La très difficile mission de Barack Obama : “No, we can’t

Quelle fin (rapide) pour le soi disant empire américaniste?

L’idée que la crise financière, le 9/11 financier de ce mois de septembre 2008, est plus qu’un phénomène financier commence à se répandre. Elle rejoint notre analyse selon laquelle le 9/11 financier n’est qu’une crise sectorielle, dépendant d’une crise systémique centrale et, par conséquent, inscrite dans la logique métahistorique d’autres crises sectorielles (son lien avec la crise géopolitique géorgienne, notamment par le biais des conséquences sur la situation européenne), nourrissant d’autres crises sectorielles, voire s’élargissant à elles, comme c’est le cas avec son élargissement à la crise politique washingtonienne. D’où notre intérêt pour cet article de John Gray, auteur de Black Mass: Apocalyptic Religion and… Quelle fin (rapide) pour le soi disant empire américaniste?

Le gouvernement US est-il menacé?

David Walker est un homme sérieux. Directeur du GAO jusqu’en avril dernier, il est notamment fameux pour avoir comparé, dans une intervention en août 2007 les USA à l’empire romain, circa décadence et chute. L’article qu’il publie aujourd’hui dans le Financial Times est d’un particulier intérêt. On retiendra les deux premiers paragraphes de son analyse, parce que cet expert de la comptabilité fiscale et budgétaire, qui ne manque pas de donner une dimension politique à ses appréciations, y pose implicitement la question suprême et que la chose est bien suffisante En un mot, tout est dans son analogie: on disait que AIG, Bear Stearns, Fannie… Le gouvernement US est-il menacé?

La politique anglaise dans la crise géorgienne, jugée par Tocqueville

La politique anglaise dans la crise géorgienne, jugée par Tocqueville Les Britanniques ont été complètement absents dans la première phase de la crise géorgienne. (Pour le rappel des phases, voir notre F&C de ce jour). Puis, lorsque nous fîmes notre entrée dans la phase, deuxième de la série, que nous désignons comme celle du désarroi schizophrénique, où l’anathème à partir d’Evere prit le pas sur la négociation à Moscou et à Tbilissi, les Britanniques intervinrent. Alors, puisqu’il s’agissait de jeter de l’huile sur le feu en paroles, de promettre appui moral et leçon de bonne justice internationale, de proclamer les grands principes, sans autre intention… La politique anglaise dans la crise géorgienne, jugée par Tocqueville

Washington impérial, — ou provincial?

John Brown est un ancien officier du Foreign Service, c’est-à-dire un fonctionnaire du département d’Etat formé à l’école diplomatique US. Il démissionna peu avant l’attaque de l’Irak, pour protester contre cette guerre. Depuis, il observe et commente la scène diplomatique de Washington, avec une précision critique extrêmement fine de la décadence de la diplomatie US. Concernant la guerre en Irak et le comportement de certains des acteurs principaux autour de GW Bush, il écrit, mettant en évidence le caractère fondamentalement et pathétiquement dérisoire de cette aventure, malgré toutes les pompeuses explications qu’on s’empresse de lui donner: «Had Rice and Powell been capable of a global… Washington impérial, — ou provincial?

De l’illégitimité profonde de l’Empire

De l’illégitimité profonde de l’Empire 3 novembre 2007 Les USA sont-ils coupables de crimes de guerre au même titre que le Japon? Une réponse positive est donnée par un historien américain de grand renom, Harold Bix, Prix Pulitzer 2001 pour une biographie critique de l’empereur du Japon Hiro Hito, professeur à l’université de Binghamton, dans l’Etat de New York. Bix cite les attaques US contre l’Afghanistan et l’Irak, les attaques aériennes et les tortures pratiquées dans ces deux pays, comme autant d’actes de référence parmi d’autres de son jugement. Il considère ces actes comme équivalents en illégalité aux actes du Japon expansionniste des années 1930.… De l’illégitimité profonde de l’Empire

La folie dystopique de l’empire

La folie dystopique de l’empire Pour comprendre l’évolution de la situation générale, et notamment l’évolution des USA, il est de plus en plus nécessaire de poser un regard d’historien et un regard de psychologue. William Pfaff, historien avant d’être chroniqueur ou chroniqueur avec un regard d’historien, est parfaitement désigné pour suivre une telle voie d’analyse. Il aborde effectivement l’analyse de l’évolution de l’empire avec une grande attention pour la psychologie. Son dernier article sur «The Impossibility of American Empire», publié le 30 octobre sur son site personnel, est une illustration de cette situation de son analyse. Pfaff dresse un état de la situation des USA… La folie dystopique de l’empire

Les désarrois du professeur Ferguson

Il fut un temps où Niall Ferguson, professeur et historien, était l’espoir de la jeune (?) école néo-impérialiste, voire >néo-impériale< du Royaume-Uni. Cette école soutenait naturellement, c'est-à-dire par nature, aussi bien les ambitions des conservateurs thatchériens que les conceptions des >libéraux interventionnistes< à-la-Blair. Ces conceptions se retrouvent ici et là, par exemple, au niveau européen, chez un Robert Cooper qui travaille dans l'état-major de Solana. Mais il semble que l'esprit de la chose a perdu de sa vigueur. Le dernier commentaire de Ferguson, publié dans le Sunday Telegraph de ce jour, en vérité fait peine à lire. Il faut se rappeler les accents néo-impériaux, tout… Les désarrois du professeur Ferguson

La bataille de la communication

Il y a 10-15 ans, le reste du monde était perçu comme ayant perdu d’avance la bataille de la communication et la bataille du langage au profit des Anglo-Saxons. La réalité est bien différente de ces prévisions. Dans son analyse très complète sur le déclin des USA, signalé par un de nos lecteurs (Miquet, sur le Forum au 21 août) et disponible notamment sur le site Tom Dispatch (à la date du 20 août), l’historien Dilip Hiro fait une place importante à la question de la communication. Il détaille les plus importantes initiatives non-anglo-saxonnes à effets régionaux larges ou à effets universels qui ont été… La bataille de la communication

La référence suprême

La référence suprême 15 août 2007 Il y a 5 ans, alors qu’on préparait l’attaque de l’Irak, ils ne parlaient tous que de Rome. Washington était devenu la nouvelle Rome et les USA l’Empire du Monde, réplique postmoderne du plus grand empire qu’ait connu le monde. C’était l’image favorite des analystes et des neocons. Aujourd’hui, l’image est reprise, mais pour la chute. C’est le 7 août que David Walker, le Comptroller General des USA (il dirige le GAO, ou Government Accounting Office, l’équivalent de la Cour des Comptes), a fait un discours à Chicago: «Transforming Government to Meet the Demands of the 21st Century». Une… La référence suprême

Impasse? Fascinante impasse psychiatrique

Impasse? Fascinante impasse psychiatrique 15 août 2007 «End of Bush’s brain’ will bring down the curtain on lame-duck President» titre hier le Times de Londres à propos du départ de Karl Rove. GW est fini, a lame-duck President sans Rove, a «President in limbo» (titre de la une). Est-ce bien sûr? Ou plutôt: quelle importance? Les règles du jeu, à Washington, ne sont plus celles auxquelles nous étions accoutumés. Le départ de Karl Rove n’a absolument aucune importance et ne changera strictement rien. S’il faut accepter ces expressions classiques du semi-jargon politicien US, nous dirions plutôt que c’est l’establishment washingtonien qui est lame-duck, ou in… Impasse? Fascinante impasse psychiatrique

Chute et circonstances à suivre de la chute — “What Comes After The U.S. Empire?” de Johan Galtung

Quo vadis après la chute de l’Empire? Nous pensons que ce texte de Johann Galtung, dont nous avons déjà parlé, mérite sa place dans notre bibliothèque. Joyeusement écrit, enfourchant sans barguigner l’hypothèse de plus en plus évidente de la fin prochaine de l’Empire, il maîtrise le sujet de main de maître pour nous annnoncer : vous fêterez la chute de l’empire américaniste le 20 octobre 2020, anniversaire de la création de l’ONU et des mes 90 ans On ne résiste pas à de tels arguments. Galtung, jeune homme de 77 ans (d’après nos calculs par rapport à 2020), trace une fresque intéressante de ce destin… Chute et circonstances à suivre de la chute — “What Comes After The U.S. Empire?” de Johan Galtung

L’“air du temps” ou la fin de l’Empire

L’air du temps ou la fin de l’Empire 22 juillet 2007 Est-ce l’impression que nous laisse le texte de Johann Garlund, notamment par le ton de conviction assurée qu’il communique à ses lecteurs (ses auditeurs) à propos de la certitude de la fin de l’Empire? Est-ce la profusion des textes crépusculaires ou furieux de la presse alternative sur le Web, la seule aujourd’hui à refléter l’essence des choses et l’esprit du temps, plus largement dit, l’air du temps? Par exemple, lorsqu’on lit Patrick J. Buchanan, le 20 juillet, avancer quelques précisions sur l’évolution irakienne et terminer comme ceci : «As for this country, the argument… L’“air du temps” ou la fin de l’Empire

L’Empire (US) tombera le 24 octobre 2020, — bon anniversaire, professeur Galtung

Le politologue norvégien Johan Galtung, professeur, spécialiste mondial de la recherche sur la résolution des conflits par des moyens pacifiques et créateur de l’organisation TRANSCEND, a donné une conférence lors d’une rencontre de cette organisation à Vienne le 12 juin 2007. Le thème est bienvenu : «What Comes After The U.S. Empire?». Le site Information Clearing House met en ligne le texte de cette conférence le 20 juillet. Parlant de ce qui succédera à l’Empire US, Galtung nous explique naturellement quand et comment cet empire tombera. Il nous donne la date exacte, le 24 octobre 2020, jour de son 90ème anniversaire, sous forme d’une plaisanterie… L’Empire (US) tombera le 24 octobre 2020, — bon anniversaire, professeur Galtung

La G4G et la fin de la globalisation

La G4G et la fin de la globalisation 14 mai 2007 La Guerre de la 4ème Génération (G4G) continue à entretenir la réflexion et à gagner en vastitude, en diversité et en complexité dans l’extension de sa définition. William S. Lind reste un auteur de référence (mais très américain, sinon américaniste) sur le sujet et c’est un article de lui qui nous arrête ici, à propos d’un autre auteur du domaine et de sa plus récente publication : John Robb et son livre Brave New War: The Next Stage of Terrorism and the End of Globalization. La thèse de Robb, soutenue par Lind, est que… La G4G et la fin de la globalisation

Pauvres vaguelettes, poor Ferguson

Autre signe que les Britanniques ne sont pas vraiment partants pour la thèse de la provocation et du casus belli dans l’affaire des 15 prisonniers pris par les Iraniens, cette chronique de l’historien fameux et néo-impérialiste Niall Ferguson, dans le Sunday Telegraph du même jour. On connaît Ferguson, ses prises de position extrêmement vigoureuses, virulentes, en faveur d’une politique néo-impérialiste anglo-saxonne (l’ anglosphère’). Fiévreusement favorable à la guerre contre l’Irak, Ferguson a rapidement connu une grande déception devant les déboires américanistes en Irak. Il en a tiré la conclusion que les USA n’étaient pas faits pour devenir un empire, celui que Ferguson appelait de ses… Pauvres vaguelettes, poor Ferguson

Chute finale confirmée par le FT

Chute finale confirmée par le FT 16 février 2007 Nous l’avions raté et notre honte est à mesure, difficilement bue. Ce que nous avions raté est ceci : désormais, la chute de l’Empire est actée, indubitable, incontournable. Après Davos (Garton-Ash & compagnie), voici le Financial Times et son oraison funèbre. Il s’agit de l’article America finds its hands tied by new rivals, de Daniel Dombey, publié le 12 février. Le FT nous dit que la perspective est particulièrement alarmante, et même au-delà. Lecteur, laissez toute espérance à cette porte. C’est à l’enterrement de l’empire du monde que vous convie le FT. (L’édition papier va, dans… Chute finale confirmée par le FT

L’Amérique? Terminé, pfffuittt…

L’Amérique ? Terminé, pfffuittt… 25 janvier 2007 — Comme nous nous permettons de l’écrire par ailleurs, d’ailleurs avec des sentiments vrais, >la solitude du président US qui ne sert plus à rien, avec sa ‘Long War‘ qui fait antiquité, nous ferait presque naître un sentiment de compassionle roi est nuI wonder whether the clock has already run out,< Susan Collins, a Republican senator from Maine who opposes the war plans, said yesterday. »Mr Bush has more than 700 days to run in his presidency, but he is beginning to look like history.» Au reste, des nouvelles qui nous viennent de Davos, outre l’absence douloureuse de… L’Amérique? Terminé, pfffuittt…

Une aventure typiquement américaniste

Une aventure typiquement américaniste 20 décembre 2006 Un article de Richard Bernstein, en date du 17 décembre (New York Times et repris dans l’International Herald Tribune), a le mérite de contribuer à la mise au clair de la séquence historique washingtonienne qui conduisit à la guerre. Il contribue par conséquent à nous renforcer dans l’opinion que la perspective recèle bien peu d’espoir d’un changement d’orientation. Bernstein développe avec une certaine aisance, aidé par ce qui devrait être une évidence historique, que la stratégie mise au point par les néo-conservatreurs a été acceptée par l’establishment washingtonien comme telle, en toute conscience. Elle n’a pas été imposée… Une aventure typiquement américaniste

Les 1.347 jours de l’Irak…

Les 1.347 jours de l’Irak… 26 novembre 2006 — Puisque nous sommes au 1347ème jour depuis le 19 (ou le 20) mars 2003, puisque la >guerre d’Irak< dépasse désormais en longueur, à partir de ce jour, la Deuxième Guerre mondiale (version >courtemarche< le mieux et qui est la plus sérieuse), — eh bien parlons-en. Il y a la façon conventionnelle quoique sérieusement informée d’en parler. Le Financial Times a publié le 21 novembre un article là-dessus, abordant l’événement de cette durée sur le thème des >conséquences cachées< de cette guerre pour l'Amérique (Hidden costs wait to surface from Iraq war’s depths). «On Sunday the Iraq… Les 1.347 jours de l’Irak…