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économie

Vent de panique et de fureur

Vent de panique et de fureur Les commentateurs et économistes les plus huppés du camp démocrate, aux USA, ont été particulièrement frappés par les dernières nouvelles sur l’emploi et l’image générale qui est en train de se dégager de l’évolution de l’Amérique. Leur préoccupation concerne pour le court terme les élections de novembre, pour le presque aussi court terme l’Amérique elle-même. Leur appréciation critique, implicite et explicite, va à l’administration Obama, pour ce qui semble être sa complète absence d’appréciation de la situation. Le 8 août 2010, Paul Krugman signe un commentaire crépusculaire dans le New York Times (le titre pourrait se traduire par L’Amérique… Vent de panique et de fureur

Une horrible journée de plus dans la vie de la crise

Une horrible journée de plus dans la vie de la crise Le 16 juillet 2010 fut un très mauvais jour dans la vie de la crise générale, section USA, sous-section économie et finance. Un analyste de Guggeheim Partners, Tom di Galoma, déclara : «L’indice de satisfaction des consommateurs ce matin dans le Michigan est catastrophique. Ce qui se passe est que les gens sont en train de se préparer à un nouvel effondrement économique. Les statistiques que nous voyons ce matin sont absolument ceux d’une récession.» Le site WSWS.org fait un bon compte-rendu d’une horrible journée de la situation économique aux USA, ce 17 juillet… Une horrible journée de plus dans la vie de la crise

Niall Ferguson et l’effondrement conditionnel

Niall Ferguson et l’effondrement conditionnel L’historien britannique Niall Ferguson, reconverti américaniste à 120% et défini par lui-même comme un historien financier par la pratique, est un spécialiste des annonces grandioses, sensationnelles et catastrophiques qui doivent tout de même toujours laisser une lueur d’espoir à son auditoire américaniste. A Aspen, dans le Colorado, à un des séminaires chics du système nommé Aspen Ideas Festival, il a parlé du futur de l’économie des USA, c’est-à-dire de l’avenir de l’hégémonie des USA sur le reste du monde. Malgré toute sa bonne volonté, visible dans sa conclusion, son pronostic est assez sombre (Sur RealClearPolitics.com, le 8 juillet 2010.) «I’m… Niall Ferguson et l’effondrement conditionnel

Economie : l’échec d’Obama

Economie : l’échec d’Obama L’état d’esprit général aux USA est aujourd’hui d’un constat de l’échec du président Obama à redresser la situation économique suite à la crise de l’automne 2008. Robert Scheer, de Truthdig.com, le 6 juillet, demande qu’Obama agisse en conséquence en se débarrassant de ses deux principaux responsables de l’échec, Geithner et Summers, sinon il le paiera aux élections de novemvre prochain. (Lien : http://www.truthdig.com/report/item/who_obama_should_fire_next_20100706/.) «It’s not working. Time for the president to concede that the economy is at best stagnating and at worst about to take another steep nose dive. I don’t know if we are headed for another Great Depression, as… Economie : l’échec d’Obama

Le déficit des fous

Le déficit des fous 6 février 2010 Peut-on à la fois cumuler une dette colossale représentée dans sa partie dynamique par un budget fédéral avec un déficit à mesure ($1.600 milliards cette années, $1.300 milliards l’année prochaine, $8.500 milliards pour les 10 années cumulées à venir, selon les projections qui peuvent et tendront sans doute à s’aggraver) et des dépenses de défense à mesure, également colossale ($708 milliards pour l’année FY2011 en réalité, plus de $1.000 milliards avec les divers postes annexes et dissimulés)? C’est le dilemme qui commence à devenir un des problèmes centraux de l’administration Obama, des experts de défense, de la politique… Le déficit des fous

L’économie libérale et les emplois publics

L’économie libérale et les emplois publics La vertu singulière du libéralisme, surtout dans ses versions neo-est des mettre l’Etat dans la posture minimale correspondant à peine à la gestion des affaires courantes, l’argument étant double : l’Etat ne crée pas de richesse et de progrès et lorsqu’il pourrait en créer (ou les préserver via une notion comme le bien public), il procède avec de telles gaspillages qu’il est impératif de le réduire au maximum. Les chiffres récents (ô ! les chiffres) indiquent pourtant pour ce qui concerne les Etats-Unis une évolution dont on ne se vante pas : sur la période qui va de 1949… L’économie libérale et les emplois publics

L’ennemi de l’ultra-capitalisme et l’ennemi de l’économie, ou presque

L’ennemi de l’ultra-capitalisme et l’ennemi de l’économie, ou presque Alain de Benoist et Michel Aglieta n’ont pas grand’chose en commun, si ce n’est leur hostilité à l’économisme. Le premier relève d’une droite à la réputation sulfureuse, le second ressemble plus a un hétérodoxe de gauche, qui n’a évidemment pas l’audience d’un Baverez, mais n’a jamais subi le feu roulant des médias. À noter du premier l’article «Contre Hayek» (http://www.alaindebenoist.com/pdf/contre_hayek.pdf) texte à la fois soutenu et d’un format supportable sur écran, qui montre en particulier un Hayek déguisant en tradition la subversion ultra-capitaliste. Ceci peut intéresser les lecteurs d’un site qui oppose parfois la tradition à… L’ennemi de l’ultra-capitalisme et l’ennemi de l’économie, ou presque

La City KO pendant 24 heures, la réalité laissée à notre appréciation

Le 23 octobre 2009, la City de Londres a reçu un direct en pleine face, totalement inattendu, qui l’a étendue pour le compte avant qu’elle ne se relève, furieuse. Toutes les prévisions des économistes du système et de l’industrie financière donnaient enfin la sortie de récession avec une augmentation du PIB de 0,2% pour le trimestre juillet-septembre. Ainsi le Times décrit-il, le 24 octobre 2009, ce qui se passa ce 23 octobre: «At 9.30am yesterday, news hit the screens that the UK economy contracted by 0.4 per cent between July and September, shattering hopes that Britain had pulled out of recession and signalling the country’s… La City KO pendant 24 heures, la réalité laissée à notre appréciation

Ni U ni V, – mais X

On suppose que c’est d’Aix-en-Provence que Robert Reich ramène cet état d’esprit plutôt crépusculaire, ou plutôt la confirmation de son état d’esprit crépusculaire. (Sur le séminaire d’Aix-en-Provence du 4-6 juillet, voir les notes de Frédéric Lemaître, selon notre F&C du 8 juillet 2009, où Reich est cité comme l’un des intervenants.) La conviction de Robert Reich, sur son site le 9 juillet 2009 et sur CommenDreams.org le 10 juillet 2009, est fortement affirmée. Il n’y aura ni reprise en V (reprise immédiate une fois le fond de la crise atteint, comme un plongeur se propulse vers la surface une fois touché le fond, avec retour… Ni U ni V, – mais X

La marche de la déraison dans l’inconnu

Le FMI a publié son rapport biannuel sur les perspectives économiques mondiales (WEO, ou World Economic Outlook). La marque en est un pessimisme accentué, après une troisième révision en baisse, pour sa prospective pour l’année 2009. Le révisionnisme semble être la marque de la prévision économique. L’AFP, via RAW Story, donne une analyse succincte de l’Outlook du FMI, ce 22 avril 2009. «The International Monetary Fund Wednesday forecast the global economy will contract a punishing 1.3 percent this year because the financial crisis is proving more entrenched than expected. The global economy is in a severe recession inflicted by a massive financial crisis and acute… La marche de la déraison dans l’inconnu

La crise, de l’économie à l’Histoire

Le jeu de la sémantique autour de la crise et pour interpréter la dimension de la crise semble accueillir un élément nouveau. Cet aspect sémantique nous paraît très important, comme nous le signalons déjà, aujourd’hui, dans cette même rubrique. La sémantique oriente la perception, d’une façon extrêmement puissante dans une époque fondamentalement définie par la communication. L’élément nouveau est l’Histoire, c’est-à-dire la référence historique qui n’est plus définie par un événement perçue comme essentiellement économique (dito, la Grande Dépression, d’ailleurs perçue à tort comme événement essentiellement économique, à notre sens). C’est Sarkozy qui a ouvert cette dimension en parlant, jeudi dernier, de la pire crise… La crise, de l’économie à l’Histoire

It’s the Economy, stupid

Qui sera l’élu(e) ce soir, cette nuit, demain? Sans aucun doute, l’économie. C’est elle qui a dominé la campagne présidentielle, c’est elle qui a déterminé l’élection présidentielle. C’est un avis qu’on trouve d’une façon très générale et très répandue, qu’on retrouve également dans le reportage statistique qu’a fait The Independent, en interrogeant quatre citoyens US représentatifs de l’électorat: Laura DeBusk (LD), une ménagère démocrate de 38 ans, de Virginie; Joe McManus (JM), un avocat républicain de 62 ans, de Washington DC; MaryBeth Ray (MR), une avocate républicaine de 48 ans, de Washington DC; Renee Van Vechten (RV), une professeur démocrate de 39 ans, de Californie.… It’s the Economy, stupid

Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

C’est vrai qu’il y avait un an hier, le Dow Jones était à plus de 14.000 points et l’on sait ce qui lui est arrivé, hier encore, une fois de plus, comme chaque jours depuis sept jours consécutifs. («During the past seven sessions, the Dow has lost 2,271 points, or 20.1 percent. Since hitting an all-time high of 14,164.53 one year ago Thursday, the Dow has lost 39.4 percent».) Maggie Lake, la spécialiste boursière de CNN.News, était, ce jour-là à Wall Street, dans un état d’esprit bien particulier. Car enfin, pourquoi, oui pourquoi cet effondrement continue? On a toujours envie d’avoir de nouvelles explications. Sur… Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

La situation économique russe : l’analyse de Sapir

L’économiste et historien français Jacques Sapir donne son appréciation de l’état et des perspectives de l’économie russe dans le contexte de la crise financière. Jusqu’à la phase actuelle, le circuit financier russe avait été peu touché par les soubresauts en cours depuis août 2007 ; la situation a changé depuis deux mois. D’une façon générale, Sapir estime que «la Russie est certainement l’économie la mieux placée pour résister à la tempête financière actuelle» L’analyse est publiée par l’agence Novosti, le 29 septembre. «La croissance de la Russie ne dépend pas des marchés financiers internationaux. Le système bancaire russe n’a pas été impliqué dans la spéculation… La situation économique russe : l’analyse de Sapir

De 1929 à 2008, l’antagonisme psychologique

De 1929 à 2008, l’antagonisme psychologique 16 septembre 2008 Cette fois, après un nombre déjà respectable de journées noires depuis 25 mois, l’analogie est unanime. Ce qui s’est passé hier est bien l’équivalent historique d’octobre 1929, si l’on s’en tient bien à l’événement lui-même. Nous citons un texte qui exprime bien ce sentiment, l’éditorial du Guardian de ce jour. C’est autour de cette analogie qu’est construit ce texte, qui emploie pour titre une de ces images («Maelstrom in the markets») dont les commentateurs du monde financier sont friands. Citons l’entame de l’éditorial. «It is a moment Karl Marx would have relished. From every angle financial… De 1929 à 2008, l’antagonisme psychologique

Mi-temps de réflexion

Mi-temps de réflexion 21 juillet 2008 Le week end fut moins agité que le précédent (tempête autour de Fannie Mae et Freddie Mac). Ce fut aussi une sorte de mi-temps de réflexion, pour tenter de tirer quelques enseignements plus détachés des tempêtes qui se succèdent. Détachés, certes, pour la distance prise avec l’événement, mais certes pas du tout pour l’état de l’esprit. On choisit au moins trois textes nourrissant cette appréciation et reflétant cet état de l’esprit, de différentes façons et de différents points de vue. Un texte de The Independent du 20 juillet sur la crise de Fannie Mae et Freddie Mac, les terribles… Mi-temps de réflexion

Aux USA, l’économie a chassé l’Irak

A côté des variations presque quotidiennes de l’évaluation des préoccupations populaires, souvent associées à des variations de perception où les manipulations de communication jouent leur rôle, il semble qu’on puisse envisager comme un fait politique majeur et durable désormais le basculement des priorités du public US, de l’Irak vers l’économie. C’est une analyse qu’on rencontre désormais d’une façon courante chez les statisticiens spécialisés dans les enquêtes d’opinion. C’est le constat que fait l’agence McClatchy Newspaper, ce 16 juillet, dans une analyse appuyée notamment sur le travail de John Zogby, qui dirige un des instituts de sondage parmi les plus souvent désignés aux USA pour ses… Aux USA, l’économie a chassé l’Irak

Récession économique ou “récession nerveuse”?

Récession économique ou récession nerveuse? 11 juillet 2008 Une petite polémique de plus dans la campagne électorale US, mais une polémique qui nous paraît sur le fond bien révélatrice, qui permet de mettre en évidence une spécificité américaniste. Il s’agit au départ de déclarations de Phil Gramm, ancien sénateur (Texas) de la droite du parti républicain, actuellement vice-président de la banque suisse UBS et conseiller économique de John McCain. Ces déclarations, qui font désordre, ont été exploitées par Obama et condamnées par McCain lui-même, qui, du coup, n’a plus l’air de connaître son conseiller économique. Les déclarations de Gramm, dans le Washington Times du 9… Récession économique ou “récession nerveuse”?

Le naufrage sans fin de l’American Dream

La fameuse notion d’American Dream n’est pas seulement un mythe au pouvoir de fascination important, mais au contenu assez vague comme le sont en général les mythes. C’est aussi une notion que le monde sociologique et universitaire US a voulu apprécier d’une manière scientifique, comme un état social spécifique. D’une façon générale pour ce point de vue, l’American Dream implique le développement et le triomphe d’une classe moyenne américaniste, signifiant que le système a apporté à des citoyens très démunis au départ, en général les immigrants ou les pauvres du système capitaliste, un standard de vie significatif. L’American Dream, de ce point de vue, se… Le naufrage sans fin de l’American Dream

Un American Dream cousu de fil blanc

Le modèle américain, ou American Dream pour les intimes, est du type mythique avec comme thème fondamental l’économie (le bonheur économique, ou bonheur par l’économie). Le succès constant de l’économie US est l’argument fondamental de la promotion universelle de la vertu américaniste, l’argument impératif de la plaidoirie constamment exposée de sa supériorité. Parfois, l’on se doute de quelque chose et des réserves sont émises. Le cas n’est pas toujours assez bien documenté et il est combattu par la polémique où le principal moteur est la passion idéologique, et le principal aliment une fascination sans borne qu’on subit ou qu’on dénonce. Ainsi est-il du plus grand… Un American Dream cousu de fil blanc

Questions sur une guerre à $3.000 milliards

Nous avons développé un intérêt particulier pour le lien négatif établi par Joseph Stiglitz et Linda Bilmes dans leur livre The Three Trillion Dollar War entre le coût de la guerre en Irak et la situation économique (crise) aux USA. Le site de McClatchy Newspapers a installé une rubrique Ask a Question entre le 1er et le 15 avril, ouverte à ses lecteurs pour des questions adressées à Stiglitz-Bilmes. Cette rubrique permet d’obtenir d’intéressantes précisions sur divers aspects du travail des deux économistes sur le coût de la guerre. Nous avons choisi trois questions et leurs réponses, en date du 4 avril, portant spécifiquement sur… Questions sur une guerre à $3.000 milliards

Aux USA, la plus grave des crises: la crise de confiance

Deux indices successifs concernant le sentiment des Américains vis-à-vis de la situation économique montrent une aggravation du sentiment, une inquiétude qui ne cesse de croître. La chute de la confiance commence à ressembler à un effondrement. Le 14 février, le PEW Center Research for the People & the Press publiait une étude statistique sur l’évolution du sentiment de la population concernant l’économie. Les chiffres extrêmes de l’étude sont significatifs, avec les optimistes qui passent de 26% à 17% et les plus pessimistes de 28% à 45%. «Public views of the U.S. economy, already quite negative, have plummeted since January. Just 17% currently rate the nation’s… Aux USA, la plus grave des crises: la crise de confiance

Londres et le “modèle français”

Mr. Martin Weale, Director du National Institute of Economic and Social Research du Royaume-Uni dit que c’est un cataclysme politique et économique pour son pays. Quoi? Une nouvelle banque qui s’effondre? La City qui est rachetée à 150% par les talibans? Allons, on ne plaisante pas. Il s’agit de l’annonce que l’économie française a dépassé en poids l’économie britannique, pour la première fois depuis 1999. Le Financial Times nous l’annonce avec des pincettes, dans un bref entrefilet du 11 janvier, bref entrefilet, pléonasme pour ménager nos curs fatigués. «The size of the British economy has slipped below that of France for the first time since… Londres et le “modèle français”

Terreur ou économie?

La campagne électorale US est, au niveau des thèmes généraux que suivent ou imposent les candidats et le public, c’est selon, une étrange bataille. Au premier constat, après le déroulement des premières campagnes des primaires, on pouvait juger qu’il y avait eu un affrontement entre les thèmes choisis, entre la réalité (les questions économiques et d’insécurité économique) et la situation virtualiste créée par l’administration Bush (la Grande Peur du terrorisme, de la terreur, etc.), et que la situation virtualiste s’était effacée devant la réalité. Mais cela n’est qu’une appréciation initiale qui pourrait devoir être revue. Les enquêtes statistiques montrent que ces deux préoccupations se retrouvent… Terreur ou économie?