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Legs et mémoires du “chevalier du déclin”

Que nous laissera donc GW Bush? Vous verrez, cet homme insignifiant, qui a semblé ne plus exister durant ces derniers mois à l’ombre puissante de son successeur, sera pourtant l’objet de nombreux débats. Que nous a donc laissé GW? Quel est the Bush’s legacy? Steve Clemons a, nous semble-t-il, trouvé des mots excellents (le 15 janvier 2009 sur son site The Washington Note), dans tous les cas celui-ci, qui nous est suggéré par sa tournure de phrase (flamboyantly hastened America’s global decline): flamboyant; mot excellent puisqu’il est utilisé d’une façon extrêmement paradoxale, par rapport à son sens, pour qualifier une évolution qui ne devrait pourtant… Legs et mémoires du “chevalier du déclin”

Une “guerre” de circonstance

Rigolards, les journalistes russes en poste à Bruxelles ne cessent de clamer que, tiens, comme ça tombe bien, déclencher une attaque le jour où tout le monde a les yeux tournés vers Pékin et les Jeux Olympiques…. Ils parlent des accrochages puis des combats d’hier soir et d’aujourd’hui, entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud, puis avec les Russes probablement, qui se sont aggravés durant toute cette journée du 8 août. L’affrontement devient-il une guerre de circonstance, et la guerre va-t-elle perdre ses guillemets pour devenir un conflit pur et simple? A Moscou, le chef de la commission sur la sécurité de la Douma, Vladimir… Une “guerre” de circonstance

Paris Hilton et la “politique du Rien”

Il est vrai que les événements, ou disons les non-événements s’enchaînent pour conduire la politique vers le domaine qui lui apparaît de plus en plus en naturel: le rien. Le mot vient de l’expression de politique du rien (Politics of Nothing) qu’emploie Arianna Huffington pour désigner la dernière mésaventure entre McCain, citant par dérision, comme référence de la substance de la candidature Barack Obama dans une de ses annonces-télé pour les présidentielles, la célébrité people Paris Hilton. (Peut-on d’ailleurs dire qu’il soit question de dérision dans la démarche de l’équipe de communication de McCain? Savent-ils encore, dans ces milieux qui fabriquent et gèrent les campagnes… Paris Hilton et la “politique du Rien”

D’une crise (systémique) l’autre

D’une crise (systémique) l’autre 3 juin 2008 Nous avons bien du mal à suivre, en fait, nous ne suivons plus… L’Irak, GW, le pétrole, le dollar, le climat, les subprimes En un sens, nous sommes épuisés (intellectuellement ou conceptuellement?) par l’amoncellement des crises systémiques qui pèse sur nos psychologies. Dans un autre sens, à peine divergent du précédent, notre inattention et notre essoufflement ne sont pas vraiment étonnants puisqu’il s’agit, pour le cas qui nous occupe aujourd’hui, de ce que les experts nomment la crise silencieuse, donc crise discrète, furtive (stealthy), qui ne veut pas déranger: «Alors que le changement climatique occupe le haut de… D’une crise (systémique) l’autre

La crise de la politique du monde

La crise de la politique du monde 5 décembre 2007 — La réalité a brutalement fait exploser le monde virtualiste où vit l’Occident depuis le 11 septembre 2001. Non pas que le virtualisme date de 9/11 mais le vrai complot de 9/11 est bien qu’à partir de là, la réalité a été totalement répudiée. Nous en avons des exemples multiples, le dernier pas plus tard qu’hier. Mais la bombe thermonucléaire du domaine de la communication, – le domaine qui tue notre civilisation, – a explosé avec la publication des principales conclusions de la NIE 2007 (National Intelligence Estimate) sur l’Iran, dans des conditions que nous… La crise de la politique du monde

L’“air du temps” ou la fin de l’Empire

L’air du temps ou la fin de l’Empire 22 juillet 2007 Est-ce l’impression que nous laisse le texte de Johann Garlund, notamment par le ton de conviction assurée qu’il communique à ses lecteurs (ses auditeurs) à propos de la certitude de la fin de l’Empire? Est-ce la profusion des textes crépusculaires ou furieux de la presse alternative sur le Web, la seule aujourd’hui à refléter l’essence des choses et l’esprit du temps, plus largement dit, l’air du temps? Par exemple, lorsqu’on lit Patrick J. Buchanan, le 20 juillet, avancer quelques précisions sur l’évolution irakienne et terminer comme ceci : «As for this country, the argument… L’“air du temps” ou la fin de l’Empire

GW et Kim, même triste combat

Après avoir, selon les meilleures sources, frôlé l'apocalypse à plusieurs reprises l'année dernière, la crise nord-coréenne se dégonfle piteusement ou heureusement c'est selon. Les commentateurs MSM se trouvent obligés de mettre GW Bush, président des USA, et Kim Jong Il, dictateur notoire, crasseux et décoiffé, dans la même galère, — celle des batailles ratées et des retraites honteuses. Ainsi l’accord USA-Corée du Nord termine-t-il, temporairement ou pas c’est selon, d’une manière piteuse une crise à répétition, et autant de fois gonflée artificiellement. L’entame de l’article de David E. Sanger sur le sujet, aujourd’hui dans l’International Herald Tribune, donne la mesure de la chute de la… GW et Kim, même triste combat

Rassurez-vous, l’armée US est plus que jamais la meilleure du monde

Audition de quelques généraux US le 24 janvier devant la commission des forces armées de la Chambre. Le Marine Corps et l’U.S. Army sont sur la sellette. Thème du jour : ces deux forces n’ont plus les capacités de mener une guerre conventionnelle de haut niveau. Elles ont besoin d’argent, de beaucoup d’argent (en plus) pour retrouver ces capacités. Rapport de l’AFP du 24 janvier : «What we are developing right now is the best counterinsurgency force in the world, both army and marine, General James Conway, commandant of the marine corps, told lawmakers Tuesday. »But that’s essentially what they’re focused on, Conway added, because… Rassurez-vous, l’armée US est plus que jamais la meilleure du monde

Entre le SFO et BAE, c’est la guerre à l’ombre de Yamamah

Il s’avère de plus en plus difficile, pour BAE (et pour Blair dans la foulée) de sortir indemne de l’affaire de la décision abrupte du Premier ministre britannique, le 14 décembre 2006, d’arrêter l’enquête du Serious Fraud Office (SFO) dans le scandale Yamamah. Une nouvelle enquête est lancée par le SFO contre BAE, cette fois concernant une tractation réalisée en 1999 avec l’Afrique du Sud (le choix par l’Afrique du Sud, contre l’avis de la force aérienne sud-africaine, de l’avion d’entraînement BAE Hawk). Le Guardian, également très impliqué dans l’appréciation critique à l’encontre de la firme BAE, détaille la décision du SFO de se lancer… Entre le SFO et BAE, c’est la guerre à l’ombre de Yamamah

Le viol de la logique par la vertu

Le viol de la logique par la vertu 29 octobre 2006 Il y a une façon de présenter un raisonnement qui, aujourd’hui, est employée systématiquement et nous montre la mort du lien de causalité dans la pensée occidentale dito, rien de moins que la mort de la logique. C’est le résultat d’une idéologisation forcenée de la pensée, avec deux mécanismes: Le premier est de sacrifier la logique, fondement de la raison, sur l’autel de la vertu soi-disant contenue dans l’idéologie occidentaliste version atlantiste, succédané à peine fardé de l’américanisme. Le second est le mécanisme du virtualisme. Il installe dans notre esprit, grâce à une psychologie… Le viol de la logique par la vertu

Abracadabra… La Chine est la troisième superpuissance-partenaire

Abracadabra La Chine est la troisième superpuissance-partenaire 24 octobre 2006 Il y a une sorte de juvénile naïveté dans la présentation des trouvailles de la politique extérieure américaine, couronnée par l’irrésistible effet comique des commentaires des sources officielles US, sérieuses, pompeuses, très business-like, qui vous décrivent le nième changement majeur du monde moitié divine surprise, moitié fruit d’une planification lucide et audacieuse. Aujourd’hui, c’est la Chine. Elle est baptisée, dans une dépêche AFP du 22 octobre : «The Unexpected Star». Elle a, en effet, résolu, du moins temporairement, la crise nord-coréenne dans le sens que Washington tentait vainement d’imposer en faisant rentrer Kim dans le… Abracadabra… La Chine est la troisième superpuissance-partenaire

Les neocons sont infatigables

Vraiment sans la moindre surprise, on observe le déchaînement as usual des néo-conservateurs après l’explosion nucléaire nord-coréenne. On dirait une machine bien huilée, bien programmée, dans laquelle il suffit de glisser une pièce en l’occurrence l’annonce de l’essai nucléaire pour obtenir un torrent de recommandations belliqueuses. Il est bien entendu impensable de recommencer à négocier, à six ou à deux. C’est l’option la plus modérée qui est présentée : abandonner toute négociation et faire pression. Ensuite, toutes les options agressives sont présentées selon les auteurs et leurs humeurs, avec l’idée d’un blocus, celle d’une sélectivité agressive dans l’aide apportée à la population, etc. Surtout, on… Les neocons sont infatigables

Corée du Nord : quoi de neuf ?

Corée du Nord : quoi de neuf ? 11 octobre 2006 «Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait?», demandait hier matin un diplomate de l’ONU. Pour réponse, quelques sourires crispés. A la Commission européenne, un diplomate observait : «Nous n’avons strictement aucune idée de ce qui va se passer.» L’expérimentation de l’arme nucléaire des Nord-Coréens n’apporte rien de nouveau puisqu’il est acquis depuis un certain temps que cet État-voyou dispose de cette arme. Mais quelle différence entre estimation et réalité, entre une appréciation quasiment virtualiste, comme nous avons appris à les faire, et la réalité de la terrible explosion nucléaire. (Laquelle explosion n’est d’ailleurs pas nécessairement un… Corée du Nord : quoi de neuf ?

Le quatrième cavalier de l’Apocalypse

Il y a deux façons de considérer la crise nucléaire nord-coréenne : d’un point de vue stratégique, par rapport à la région où elle se produit, ou d’un point de vue nucléaire, par rapport à l’effet impliqué par la possession de cette arme. Chan Akya, sur atimes.com, choisit la deuxième voie. Dans cette logique, Akya observe et prévoit la constitution d’un arc nucléaire, dont il craint les effets déstabilisateurs : «Three non-Abrahamic powers now possess nuclear weapons (China, India and North Korea). It is very likely that the number will quickly become five (including South Korea and Japan) in the very near future. Thus there… Le quatrième cavalier de l’Apocalypse

Que va faire l’Iran ?

Spécialiste des questions iraniennes travaillant dans les milieux universitaires US, Kaveh L. Afrasiabi estime que l’effet de la crise nucléaire coréenne sur la position de l’Iran élargit nettement les options de ce pays dans la crise qui l’affecte actuellement face à la communauté internationale. Pour Afrasiabi, le cas nord-coréen renforce pour l’immédiat la position de l’Iran. Il devient extrêmement difficile, selon lui, de poursuivre une politique ferme contre les ambitions iraniennes alors que rien d’efficace n’a été fait contre celles de la Corée du Nord. Ainsi note-t-il (sur le site atimes.com, aujourd’hui) : «Geostrategically, the North Korea nuclear crisis benefits Iran in several ways. First,… Que va faire l’Iran ?

L’axe en miettes

L’axe en miettes 11 octobre 2006 Curieuse affaire que cette explosion nucléaire nord-coréenne, surtout si on la place dans ses implications avec la crise iranienne. D’une façon générale, l’Iran réagit d’une façon assez contrastée et son attitude est perçue elle-même comme très contrastée. L’effet psychologique est immédiat : en se confirmant elle-même dans son rôle de vilain irresponsable avec lequel il faut pourtant composer, la Corée du Nord nimbe l’Iran d’une certaine sagesse et d’une certaine retenue. Les deux pays jouent, directement ou indirectement, à leur avantage : La Corée du Nord occupe aujourd’hui une place disproportionnellement importante à cause du test nucléaire, par rapport… L’axe en miettes

L’axe du Bien va mal

L’axe du Bien va mal 17 août 2006 Certes, qu’on nous pardonne le jeu de mot, à la fois facile et tentant. Il est vrai que les avatars s’accumulent. L’état intérieur des trois principaux pays de l’axe du Bien est préoccupant. Il y a une rencontre surprenante entre la dégradation conjoncturelle et peut-être structurelle des systèmes politiques et militaires des trois pays engagés les plus fermement dans la soi-disant guerre contre la terreur. La période est propice à de tels constats. Après des semaines frénétiques (Liban et 8/10), nous sommes entrés dans une phase dépressive (quelques petites semaines sans doute, moins si un accident vient… L’axe du Bien va mal

Où est la crise si ce n’est dans notre pauvre tête malade?

Où est la crise si ce n’est dans notre pauvre tête malade? 10 juillet 2006 Avec les abracadabrantesques Européens dans la roue des washingtoniens en bons porteurs d’eau qu’ils sont, la folie occidentalo-américaniste se poursuit. Chaque jour montre notre acharnement à construire des crises là où il n’y en a pas, à abandonner une crise que nous avons fabriquée pour une autre que nous nous empressons de fabriquer, à comprendre les crises que nous avons fabriquées selon nos seules obsessions alors qu’elles concernent d’autres gens que nous-mêmes, tout cela appuyé sur des fabrications virtualistes lunatiques comme la guerre contre la terreur et sur des conceptions… Où est la crise si ce n’est dans notre pauvre tête malade?

Le Japon au centre du jeu

Perdues au fond d’un long article du Sunday Times de Londres de ce jour, quelques intéressantes réflexions sur l’attitude du Japon à la suite de la crise nord-coréenne. C’est à cette lumière qu’on peut rappeler les observations faites il y a deux jours sur ce même Bloc- Notes, à partir de la thèse du journaliste Donald Kirk. La conclusion à terme est que cette crise nord-coréenne risque surtout d’accélérer l’évolution vers la remilitarisation agressive du Japon et vers un antagonisme entre le Japon et les puissances asiatiques continentales (Corée du Sud voire Corée réunifiée, et Chine). On observera combien l’absurde et vaniteuse politique extérieure des… Le Japon au centre du jeu

Les farces & attrapes du 4 juillet 2006

Les farces & attrapes du 4 juillet 2006 7 juillet 2006 Il est assez intéressant d’observer et d’entendre les Américains nous expliquer que les missiles nord-coréens qui existent ne représentent pas grand’chose, qu’il importe de ne rien dramatiser, et idem avec le nucléaire qui existe également (sept-huit bombes atomiques dans la poche de Kim junior) ; en souvenir, cela, du temps et de l’énergie qu’ils passèrent à tenter de nous convaincre que les terribles armes de destruction massive de Saddam menaçaient les tréfonds de la civilisation occidentale, lesquelles ADM irakiennes, elles, n’existaient pas. Donc, toujours autant de grotesque à côté de l’éventuel tragique. La crise… Les farces & attrapes du 4 juillet 2006

Victoire à-la-Bush

Le site MediaMatters.org signale un contraste saisissant dans les explications données pour justifier ou pour expliquer l’attitude de temporisation et d’apeasment de l’administration GW Bush dans la crise nord-coréenne. Il oppose l’analyse de Newsweek à celle d’un spécialiste des questions nord-coréennes. « In the July 5 article, Wolffe and Bailey offered three reasons for the Bush administration’s mild response: the tests failed, the administration is pushing at an open door regarding sanctions against North Korea, and the administration is content to allow North Korea to commit diplomatic blunders. Wolffe and Bailey cited only unnamed White House officials in offering these reasons for the administration’s response.… Victoire à-la-Bush

Incertitudes coréennes et alentour

La crise des missiles de Corée du Nord, qui mélange le dramatique et le grotesque comme toutes les crises qui concernent les USA et un de ces États-voyous désignés par ces mêmes USA, est particulièrement intéressante dans ses ramifications régionales. Il s’agit notamment de la question des réactions de la Corée du Sud à cette crise. La vue conventionnelle et occidentale, qui tient pour acquises les conceptions habituelles sur les dangers des soi-disant armes de destruction massive, est que la Corée du Sud va se trouver conduite à une attitude plus dure avec la Corée du Nord (implicitement, on conclut que la Corée du Nord… Incertitudes coréennes et alentour

Le dernier truc dont il faut être fier: la défense anti-missiles

Washington, le Pentagone, les médias, les experts, tout le monde est sur les dents. Depuis qu’on reparle du réseau des missiles anti-missiles à cause de la grotesque affaire des menaces d’interception du missile nord-coréen Taepodong-2, le dernier sujet à la mode à Washington est effectivement l’extraordinaire capacité d’interception du réseau BMD (Ballistic Missile Defense), ou plutôt de sa sous-section dite GMD (Ground-Based Midcourse Defense), qui est la seule à avoir réalisé le déploiement d’une poignée de ces braves choses. Victoria Samson et Robert Gard décrivent (pour UPI le 23 juin) ce nouveau sentiment washingtonien, en se demandant sur quel événement il peut bien être basé… Le dernier truc dont il faut être fier: la défense anti-missiles

Au fait, peuvent-ils descendre Taepodong-2?

Depuis qu’il est question d’un essai d’un missile nord-coréen intercontinental Taepodong-2, beaucoup de spéculations autour de la question : peuvent-ils le faire ? (C’est-à-dire : les USA peuvent-ils abattre Taepodong-2 ?) La question n’est pas indifférente. Le concept de défense stratégique anti-missiles (SDI, puis BDM entre divers noms bureaucratiques utilisés) est apparu officiellement avec le discours du 23 mars 1983, composé directement à partir de l’univers intellectuel enfiévré du président Ronald Reagan. Il s’agissait alors de Star War, ou SDI (Strategic Defense Initiative). Plus de deux décennies et quelque chose comme $150-$250 milliards plus tard, se pose toujours la même question : cela marche-t-il ?… Au fait, peuvent-ils descendre Taepodong-2?