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Diplomatie, communication & schizophrénie

Diplomatie, communication & schizophrénie 8 juillet 2010 En quelques jours, nous venons d’assister à une démonstration convaincante de l’état de la diplomatie made in USA, version BHO. Il s’agit principalement de deux événements, ou série d’événements, l’un étant la rencontre entre Obama et Netanyahou, l’autre le voyage d’Hillary Clinton dans les pays de cette zone que le Moscou post-URSS avait pris l’habitude de désigner comme la pays de l’extérieur proche (Near Abroad, c’est-à-dire une proximité générant nécessairement ce qu’on nomme une zone d’influence, active ou passive). La rencontre entre Obama et Netanyahou peut être excellemment résumé, dans le vide complet qui la caractérise, par cette… Diplomatie, communication & schizophrénie

Occupée par le trou noir de notre diplomatie, Lady Ashton ne répond pas

Nous sommes donc au bord de l’événement fondamental du vote de sanctions à l’ONU contre l’Iran, dont certains vous disent, par ailleurs, qu’elles ne changeront pas grand’chose en réalité, autant pour l’événement fondamental. Durant ces derniers jours, on s’est beaucoup agité du côté iranien ; voire du côté turc, notamment auprès de l’Union européenne, pour rappeler qu’il y avait eu un accord entre trois pays, nommons-les, malgré les restrictions des matières hautement secrètes et les craintes d’infection de la pensée : Turquie, Brésil et Iran Que dit Lady Ashton ? Une source quelque peu amère quoique fort amène pour notre propos, proche des milieux européens,… Occupée par le trou noir de notre diplomatie, Lady Ashton ne répond pas

Une diplomatie “bipolaire”…

Deux cas officiellement constatés et actés, le même jour, éclairent d’une lumière étrange ou surréaliste, c’est selon, la politique extérieure US. Dans les deux cas, les USA approuvent un fait de politique extérieure et le condamnent quasiment en même temps et dans les termes les plus explicites. Dans le fameux cas de l’accord Iran-Brésil-Turquie, les Brésiliens ont publié le 27 mai 2010 la lettre que Barack Obama a envoyé le 20 avril 2010 au président Lula. Cette lettre explique que les USA encouragent la recherche d’un accord avec l’Iran par le Brésil, selon les termes que les USA avaient proposés à l’Iran en octobre dernier.… Une diplomatie “bipolaire”…

Le chaos de la diplomatie européenne-JSF menace le traité

Il y a désormais, des scénarios-catastrophes qui courent dans les couloirs des bâtiments, fort nombreux, des institutions européennes. Ils s’appuient tous sur une effrayante hypothèse: et si tout n’était pas prêt pour avril prochain? La grâce du traité de Lisbonne, c’est notamment et particulièrement l’établissement d’un système de politique extérieure, avec un réseau diplomatique à mesure, qui doit simplifier les procédures, les affiner, leur donner une efficacité à mesure, qui constituerait la structure et l’outil d’une véritable diplomatie européenne. (On a vu à plusieurs reprises les caractères divers de cette nouvelle diplomatie européenne : voir notamment le 13 novembre 2009 et le 26 novembre 2009.)… Le chaos de la diplomatie européenne-JSF menace le traité

L’étoile de Gates pâlit

L’étoile de Gates pâlit 9 novembre 2009 Le secrétaire à la défense Robert Gates devient un cas important de possible contestation au sein de l’administration Obama. Il avait été maintenu à son poste (où il se trouve depuis novembre 2006) avec la réputation flatteuse d’une continuité modérée de la politique du Pentagone sous GW Bush, nuancée encore plus dans le sens de la modération par une attitude politique qui lui avait fait effectivement tenir un rôle de modérateur décisif de la politique de l’idéologie et de l’instinct marquant la période triomphante de l’époque Bush (de 9/11 à novembre 2006). Brusquement, on devrait commencer à percevoir… L’étoile de Gates pâlit

Le Soleil Levant tient ferme

Les Japonais ont gardé un assez mauvais souvenir de la visite de Robert Gates à Tokyo. en octobre. Le secrétaire à la défense US venu leur intimer l’ordre aucune autre expression ne convient de se décider rapidement, avant la visite de Barack Obama cette semaine, sur la question du statut des bases US. (Voir notre F&C du 24 octobre 2009.) Melvin A. Goodman, de John Hopkins University (Baltimore) et ancien de la CIA (42 ans de carrière à l’Agence), écrit, le 2 novembre 2009 sur Consortiumnews.com, à propos de ce voyage de Robert Gates: «Defense Secretary Robert M. Gates played the ugly American in Tokyo,… Le Soleil Levant tient ferme

L’Europe prépare sa diplomatie-JSF

Si l’on veut la version officielle-officieuse, on peut consulter un article de EUObserver du 24 octobre 2009. EUObserver a obtenu une copie du rapport intérimaire de 10 pages que la présidence suédoise a remis aux Etats-membres le 22 octobre. On prévoit que les nouvelles structures de la diplomatie européenne, qui sera dirigée par un Haut-Représentant qui sera le véritable ministre des affaires étrangères de l’UE, seront définitivement en place au printemps 2010. La chose est l’enfant du traité de Luxembourg et le bâtard de la Constitution européenne rejetée par les diverses aventures référendaires qu’on sait. Quelques extraits de l’article pour situer le problème. «The post… L’Europe prépare sa diplomatie-JSF

Peindre le “meilleur des mondes” à l’intention de Washington D.C.

Il s’avère que l’administration GW Bush, dont on sait qu’elle fonctionnait sur le mode faith-based (défini par Ron Suskind), équivalent en plus chic de notre virtualisme, avait obtenu l’ardente coopération des services diplomatiques des Etats-Unis. Et la pratique, bien entendu, continue. C’est le thème d’un excellent et exclusif article du Washington Times sur la pratique en question, en date du 16 septembre 2009. L’article montre, à partir de diverses interviews, confidences, etc., combien cette pratique s’est généralisée, comme pratique d’autocensure pour conformer les nouvelles aux convictions et croyances diverses du centre, à Washington. Il s’agit aussi bien d’une démarche du conformisme des psychologies que d’un… Peindre le “meilleur des mondes” à l’intention de Washington D.C.

Sarko comme le Kissinger du bon vieux temps

Ce matin, des échos favorables d’une possible avancée vers le cessez-le-feu à Gaza commencent à se faire entendre. Pour la première fois depuis le déclenchement de l’opération israélienne contre Gaza, la possibilité d’un cessez-le-feu commence à prendre du corps, y compris dans la direction israélienne, (voir notamment le Guardian de ce 7 janvier 2009 ou une nouvelle de BBC.News du même 7 janvier 2009); cela, notamment, après la catastrophique attaque contre une école de l’ONU à Gaza, qui a fait plus de 40 morts. Sarkozy, qui s’est institué médiateur-en-chef et se trouve au centre de ces initiatives, s’est lancé dans des navettes (un retour imprévu… Sarko comme le Kissinger du bon vieux temps

L’“Ouest” en déroute

L’Ouest en déroute 10 août 2008 Les Occidentaux s’agitent, mais un peu dans tous les sens, en observant certaines limites, en alternant des semi-condamnations et des offres pressantes de médiation, ceci et cela mesurant leur impuissance. Depuis le 8 août l’Ouest observe avec stupéfaction ce monstre qu’est la guerre géorgienne, accouché par 17 années d’une politique (occidentale) qui semblerait avoir été conçue exactement pour susciter de tels points d’affrontement. Désormais, la question que se posent les Occidentaux est de savoir où s’arrêteront les Russes. A première vue, il semble que la Russie n’est pas exactement inclinée aux concessions ou à la modération. Cette perspective était… L’“Ouest” en déroute

Le Kosovo, – pour dire: “on-a-ga-gné !”

Pourquoi les USA étaient-ils tant acharnés en faveur de l’indépendance du Kosovo? Les hypothèses abondent mais vraiment rien de convaincant. Tout le monde sait par ailleurs que l’indépendance va à un nouveau pays dont les milieux politiques dirigeants sont hautement suspects, avec des connexions mafieuses, illégales, des liens de corruption et de banditisme divers. Le catéchisme humanitariste n’a pas amélioré grand’chose dans cette aventure. L’indépendance du Kosovo, pour toutes ses conséquences négatives, notamment une instabilité aggravée dans la région et des relations avec la Russie un peu plus exécrables, est une catastrophe postmoderne de plus. Postmoderne, le qualificatif convient bien, finalement, pour ce qui s’avérerait… Le Kosovo, – pour dire: “on-a-ga-gné !”

Les conditions radicales de l’emprisonnement de Washington

Les conditions radicales de l’emprisonnement de Washington 25 juillet 2007 Nous nous attachons à une analyse de Warren P. Strobel et Nancy A. Youssef, de McClatchy Newspapers, en date du 23 juillet sur la situation de la diplomatie américaniste. Le constat est simple : rien d’autre ne compte pour cette diplomatie que l’Irak. Cette situation coûte cher à Washington, en termes d’influence essentiellement. Quelques indications : «Two months ago, President Bush enthusiastically accepted an invitation to visit Singapore in September. But he abruptly changed plans, and his summit with Southeast Asian leaders is off. Secretary of State Condoleezza Rice is skipping an Asian meeting, too,… Les conditions radicales de l’emprisonnement de Washington

La position de Dick Cheney et l’avenir de la diplomatie

Jim Hoagland, vieux briscard du commentaire plus ou moins officiel à Washington, soulève ce qui est devenu aujourd’hui quelque chose comme un mystère Dick Cheney, qui concerne la position actuelle du vice-président. Dans sa chronique du 7 mars du Washington Post, Hoagland affirme que l’influence de Cheney est en forte baisse, que le vice-président est peut-être même en train de perdre son équilibre mental (« Is the vice president losing his influence, or perhaps his mind?»). La chose est ainsi résumée par Hoagland : «But what goes up must come down. In the first term, Cheney was styled as the most influential vice president in… La position de Dick Cheney et l’avenir de la diplomatie

Gidéon Lévy devant le mystère américain

Que fait l’Amérique dans la crise israélo-palestinienne, israélo-libanaise, israélo-syrienne, etc.? Rien, absolument rien. Le chroniqueur israélien Gidéon Lévy, malgré sa grande expérience, ne peut s’empêcher d’en être encore une fois ébahi. Il détaille cet ébahissement dans un excellent commentaire pour Haaretz, ce jour. «It happens once every few months. Like a periodic visit by an especially annoying relative from overseas, Condoleezza Rice was here again. The same declarations, the same texts devoid of content, the same sycophancy, the same official aircraft heading back to where it came from. The results were also the same: Israel promised in December, after a stormy night of discussions, to… Gidéon Lévy devant le mystère américain

La bombe de Tsahal, c’est la césarienne de Condi

La diplomatie américaniste a atteint son domaine absolu de prédilection et de nirvana, après une longue marche commencée à Hiroshima en août 1945. La diplomatie américaniste est désormais tout entière contenue dans une bombe, et il n’est même plus nécessaire (ouf de soulagement !) qu’elle soit nucléaire. C’est ainsi qu’on devrait interpréter les déclarations de Condi Rice, samedi, déclarations que tout esprit de bon sens pourrait qualifier, en passant et sans trop s’émouvoir, de surréalistes et d’à vous couper le souffle, avant de vaquer à ses occupations. Ainsi Aljazeera.net et AP rapportent-ils la chose : « Condoleezza Rice has described the plight of Lebanon as… La bombe de Tsahal, c’est la césarienne de Condi

Après tout, les Syriens sont sympas, non?

La diplomatie américaniste est faite toute de courbes et de tournants divers, en général d’une sorte de chatoiement de changements d’orientation, contre-pieds, changements de rythme et de bandes de circulation sans avertir. C’est tout son charme. Ainsi commence-t-on à chuchoter que, non, après tout, les Syriens ne sont pas si mauvais types. Et l’on commence à comploter pour les délivrer des mauvaises fréquentations (l’Iran en l’occurrence). Car figurez-vous que la Syrie est centrale dans tout plan pour résoudre la crise au Moyen-Orient (au Liban). Voilà qui nous ouvre des perspectives, çà, qu’il y ait une crise au Moyen-Orient et que la Syrie soit centrale Voyez… Après tout, les Syriens sont sympas, non?

Au fait, l’Iran, vous connaissez ?

L’état totalement misérable de la diplomatie occidentale est bien illustré par l’évolution actuelle. En quelques jours, la crise iranienne désignée comme fondamentale a complètement disparu de l’écran-radar des robots qui nous servent de Talleyrand post-modernistes. Plus rien. On ne parle plus que de la crise nord-coréenne. (Qui est d’ailleurs plutôt une crise entre la Corée du sud et le Japon, comme nous l’observions ingénument le 10 juillet ; et c’est ce que regrette pompeusement notre référence en matière de commentaire diplomatique, l’archi-saint et très intellectuel Financial Times : « Meanwhile, South Korea and Japan have become embroiled in a dispute over whose response to the… Au fait, l’Iran, vous connaissez ?

L'Iran et la fragilité de l’évolution américaine

Des sources à la Commission européenne donnent une évaluation de la très récente évolution des États-Unis sur la question iranienne, d’accepter de négocier avec l’Iran aux côtés des autres puissances. Pour ces sources, il s’agit d’« un très important développement, peut-être un tournant dans la crise ». Cette appréciation sous-entend-elle que l’attitude américaine (refus de contacts avec l’Iran) constituait une, sinon la principale pierre d’achoppement sur la voie d’une résolution de la crise ? Sans aucun doute, disent ces sources. Il est évident que ces sources à la Commission européenne restituent une appréciation interne de la situation, correspondant à une vision générale assez conventionnelle, appuyée… L'Iran et la fragilité de l’évolution américaine

Turquie et effondrement de la diplomatie US

Turquie et effondrement de la diplomatie US 6 novembre 2003 — Il apparaît désormais clairement que le déploiement de troupes turques en Irak, en soutien des forces américaines, ne se fera pas. Cet échec est principalement expliqué, dans les rapports publiés ce matin, notamment celui du Guardian, par l’attitude de la diplomatie américaine. « Turkey is said to be privately "amazed" at the breakdown and at Washington's inept diplomatic handling of the issue. There is also dismay in Ankara at the perceived US failure to make adequate political and logistical preparations in Iraq itself, the source said.» Cette situation était anticipée depuis plusieurs jours, essentiellement… Turquie et effondrement de la diplomatie US

Quel aimable membre de l’“axe du mal” !

Quel aimable membre de l’>axe du mal< ! 22 octobre 2003 — Imaginez le concert de louanges si un Colin Powell, se rendant à Téhéran, obtenait le même accord que les trois ministres européens des AE d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni ont obtenu des iraniens. Au lieu que le même concert, après la performance européenne, évidente et impressionnante, est prudent dans son interprétation, mezzo voce et ainsi de suite. Le concert médiatique a été retenu, les télévisions itou. C’est d’ailleurs visible de la part de nombre d’Européens, dans les temps habituels et aujourd’hui plus que jamais : le contraste entre leurs exigences passionnées d’une… Quel aimable membre de l’“axe du mal” !