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Notes sur la panique autour du Pentagone

Notes sur la panique autour du Pentagone Hier, 8 août 2011, nous avons développé une hypothèse d’analyse du comportement du Pentagone devant des menaces de réductions budgétaires, suite à l’accord sur la dette du gouvernement entre le Congrès et la Maison-Blanche. A côté de cette supputation, il existe un événement immédiat et pressant, qui entraîne une réaction très forte, facilitée par une psychologie exacerbée par le climat général de crise, et qui exerce une pression et une influence considérables. Nous nommerons ce phénomène la panique autour du Pentagone, tant il vient essentiellement des commentateurs et analystes gravitant autour du Pentagone. Cette panique reflète incontestablement une… Notes sur la panique autour du Pentagone

La dette ? Pourquoi pas $211.000 milliards ?

La dette ? Pourquoi pas $211.000 milliards ? Venu à la radio NPR le 6 août 2011, le professeur Lawrence J. Kolitkoff, de l’université de Boston et ancien conseiller du président Reagan, a exposé le résultat de ses travaux de ses travaux. Il a comptabilisé la dette réelle du gouvernement des USA $14.000 milliards ? Forget it. Kolitkoff, lui, arrive à $211.000 milliards. A ce compte, la dégradation de la cotation US par S&P, qui soulève d’indignation l’establishment washingtonien, est une aimable gâterie, pleine de complaisance. La décision de S&P est basée sur la prévision à long et à moyen terme ; S&P a fait… La dette ? Pourquoi pas $211.000 milliards ?

Washington en mode turbo de dissolution

Le brave Alex Spillius, dans le Daily Telegraph, a soulevé l’espoir que la dégradation de la notation des USA, de AAA à AA+ (l’expression devrait figurer comme exercice de phoniatrie pour soigner les troubles de la parole), constituerait un choc tel qu’elle rétablirait le bon usage des vertus de l’imperium américaniste, et, par conséquent, la prépondérance de l’Empire. Ainsi écrivait-il le 6 août 2011 (voir notre Bloc Notes, ce 8 août 2011) : «Perhaps S&P’s decision could be the shock that Congress needed. The downgrade may well raise interest rates for consumers, which could make both sides think again about being so intransigent and finally… Washington en mode turbo de dissolution

Fureur du Pentagone

Fureur du Pentagone 8 août 2011 La chronologie est à la fois touchante d’angélisme, pour sa signification du point de vue disons des convictions et des jugements indépendants, et puissamment évocatrice pour notre propos Nous parlons du duo Goure-Thompson, du Lexington Institute, consultants et relais bien huilés du complexe militaro-industriel dans le monde de l’analyse et du commentaire. Nul ne doute de connaître pour qui Goure et Thompson parlent et proclament Le 1er août 2011, Goure signe un message sur le blog du site, nommé Early Warning, qui est à la fois un cri de triomphe et un soupir de soulagement. Pour lui, l’accord sur… Fureur du Pentagone

La fulgurante intégration de la crise

Commençons par la fureur d’un ancien, parce qu’elle va au cur du problème du Système en crise. Gordon Brown est sans aucun doute un homme du Système, mais un homme du Système retiré des affaires et sans responsabilité. Son témoignage, sa colère pleine d’amertume, sont précieux, s’ils sont pris dans le sens qui va, avec les erreurs habituelles d’un jugement d’un homme du Système considérées objectivement Donc, fureur de Gordon Brown, dans The Independent, le 7 août 2011 «Gordon Brown today launches an extraordinary attack on the leaders of America, France and Germany, accusing them of being « wrong » on the big economic decisions and failing… La fulgurante intégration de la crise

De AAA à AA+, chacun pour soi

De AAA à AA+, chacun pour soi S&P (Standard & Poor) n’a pas perdu de temps. Cinq jours après l’accord historique sur le dette du gouvernement US, voici sa mesure historique avec la dégradation de la cotation des USA du premier rangv (AAA) occupé par ce pays depuis qu’existent les agences de cotation, au deuxième rang (AA+). Le porte-parole de la Maison-Blanche a qualifié d’amateur le travail d’analyse de S&P aboutissant à cette décision. (Autre travail d’amateur : l’avertissement de S&P d’une nouvelle possible dégradation des USA dans les 12 à 18 mois si la situation actuelle n’est pas redressée.) Ce qui est remarquable, c’est… De AAA à AA+, chacun pour soi

Le “Super Congrès” enrage Ron Paul

Le Super Congrès enrage Ron Paul Le Super Congrès, c’est le surnom donné à une commission bipartisane du Congrès, qui a pour mission de décider la répartition de $1.200 milliards de réduction de dépense du gouvernement sur 10 ans, d’ici décembre. Si la commission ne parvient pas à une entente sur le détail de ces réduction, alors il y aura automatiquement la décision d’une telle réduction. Ron Paul, député du Texas et candidat à la présidence en 2012, est furieux. (Paul a voté contre l’accord sur la dette.) Il estime, assez justement, que cette gestion de la réduction automatique sera donnée à un organisme gouvernemental… Le “Super Congrès” enrage Ron Paul

La crise “férale”, phase GFC2 pour les amis

La crise >féraleféral< pour désigner l'économie retournée à l'état sauvage… «As I'm explaining in my forthcoming book – The Courageous State – there is a two-part economy in this world. There's the real one – the one where you and I live and meet our needs, make and sell things (if only words on screens) and which is the measure of real well-being. Then there's the other one – the feral one, if you like…» Le même Murphy, décidément habile dans l’innovation des mots pour désigner les situations, après avoir écrit un article, le 20 juillet 2011, où il compare juillet 2011 à juillet 1914… La crise “férale”, phase GFC2 pour les amis

Tea Party est-il leur American Gorbatchev ?

Tea Party est-il leur American Gorbatchev ? 3 août 2011 La tempête continue à souffler, avec les uns et les autres, les pour et les contre, qui continuent à l’attiser. L’accusé, ou bien la nouvelle icône, bref la grande vedette du jour, ce n’est ni BHO ni l’accord sur la dette mais Tea Party. La dernière en date, du vice-président Joe Biden, par le biais d’une indiscrétion, est que Tea Party est une nébuleuse de terroristes, une sorte d’al Qaïda made in USA. Effectivement d’autres parlent de la djihad de Tea Party (contre les USA), et d’autres encore, le jugement est commun, l’accusent de vouloir… Tea Party est-il leur American Gorbatchev ?

Al Gore veut un climate change pour les USA

Al Gore veut un climate change pour les USA Parmi les hommes publics institutionnalisés, l’ancien vice-président démocrate Al Gore est sans doute le premier à réclamer d’une façon extrêmement précise et impérative des événements radicaux pour un changement décisif aux USA. Gore est le promoteur inlassable de la lutte contre le changement climatique (climate change), et il a été largement accusé pour cela (de mensonge, de corruption, de promotion personnelle, etc.),  notamment par les climatosceptiques en général, notamment et en particulier par les citadelles de vertu que sont les pétroliers type Exxon et Mobil Oil, et Fox.News de l’excellent Rupert Murdoch. Mais si l’on parle… Al Gore veut un climate change pour les USA

Puisque les talibans sont au Congrès, parlons-en…

S’il y a un article qui a fait quelque bruit dans le sens du sensationnalisme qu’affectionne le système de la communication, c’est celui de l’ancien parlementaire démocrate du Texas Martín Frost, sur Politico.com le 29 juillet 2011. Passons aussitôt au contenu, qui est d’assimiler Tea Party aux talibans. «Ten years ago, the Taliban in Afghanistan destroyed two gigantic figures of Buddha, carved into a hillside 18 centuries before. The world was aghast at this barbarian act taken in the name of religious purity. But was powerless to stop it. »We now have a group of U.S. politicians seeking political purity, who seem to have much… Puisque les talibans sont au Congrès, parlons-en…

Poutine : les USA sont “le parasite” du monde

Poutine : les USA sont le parasite du monde Première observation en forme de question, venu d’ailleurs rapidement dans le texte de Reuters du 1er août 2011 , bien que l’événement décrit n’en soit pas le sujet: Vladimir Poutine a-t-il commencé sa campagne électorale pour son retour à la présidence en mars 2012 ? La réponse tendrait fort à être positive, vu la vigueur du propos, qui est aussi bien un propos de campagne qu’une claire indication sur une nouvelle politique russe plus axée sur une position très critique des USA et du bloc BAO, qui pourrait être la ligne politique de Poutine pour sa… Poutine : les USA sont “le parasite” du monde

Deal ou pas deal

Deal ou pas deal A côté du brouhaha fou de la crise de la dette s’est développé, depuis vendredi dernier et la publication des chiffres révisant dans un sens extrêmement négatif les chiffres de l’expansion de l’économie US, un sentiment de très forte inquiétude parmi les économistes US, et cela, quel que soit le résultat final de cette crise de la dette, c’est-à-dire, même si un accord est effectivement voté et confirmé par le Congrès. Le Washington Times a interrogé quelques économistes sur cette situation, le 31 juillet 2011. «While much of the debate in Congress has focused on the potentially disastrous impact of a… Deal ou pas deal

Notes sur “un week-end pré-révolutionnaire”

Notes sur un week-end pré-révolutionnaire Voici, rassemblés diversement, hors de toute prévision raisonnable et en général infaisable sur l’issue du chaos présenté sous la forme d’un débat parlementaire de Washington, quelques orientations générales plutôt autour de la situation washingtonienne en régime turbo de crise, que sur cette situation elle-même. Le week-end peut être éventuellement qualifié de décisif, du moins ponctuellement, avant la semaine qui fixe la date théorique du 2 août pour la décision sur la question du relèvement du plafond de la dette du gouvernement fédéral. Cela autorise quelques remarques et digressions. Un paroxysme de la crise Une seule chose apparaît évidente, le fait… Notes sur “un week-end pré-révolutionnaire”

Week-end pré-révolutionnaire

La situation à Washington, dans le chaos tournoyant du débat sur la dette, est devenue le point central de l’intérêt du monde. Les tensions diverses et sans cesse renforcées conduisent évidemment à des hypothèses de plus en plus audacieuses, mais qui le sont finalement de moins en moins, objectivement, dans un contexte qui invite évidemment à l’audace. Ainsi de l’hypothèse fameuse et toujours excitante de la possibilité de troubles publics aux USA, dans le flux déstructurant des événements de Washington. Les Russes ont toujours été friands de ces hypothèses et scénarios de déstructuration des USA, dislocation, sécession, etc. Aucune surprise, par conséquent, de voir et… Week-end pré-révolutionnaire

Que reste-t-il de la Libye au Congrès&nbsp;?

Que reste-t-il de la Libye au Congrès ? Il est vrai qu’il y a un mois de cela, le Congrès (la Chambre, surtout) débattait férocement de la question de l’engagement US en Libye, avec un fort mouvement dessiné en faveur d’une action du Congrès contre cette situation. La controverse touchait la question du War Power Act, impliquant la question des droits du présidence de commencer un conflit dans des délais donnés. A cette occasion, un mouvement antiwar est clairement apparu aux USA, qui s’inscrit désormais structurellement dans les débats liés à la question du budget et du déficit public. En attendant, la question libyenne elle-même… Que reste-t-il de la Libye au Congrès&nbsp;?

A Washington, effondrement subreptice et turbo

Il ne manque ni d’avis, ni d’analyses, ni d’appréciations pour vous prédire ce qui va survenir à Washington, d’ici le 2 août et après le 2 août, et dans tous les sens possibles. Nous pouvons d’ores et déjà vous dire ce qui survient en ce moment même : le tourbillon du chaos tournant dans tous les sens, et dans le même sens, pour nous signifier l’effondrement subreptice de la puissance US En mode turbo et, selon la formule consacrée, la surpuissance du Système tournant toujours à fond, mais désormais pour soutenir sa dynamique d’autodestruction. Le Système a le sens de la solidarité. Comment choisir entre… A Washington, effondrement subreptice et turbo

La “somme de toutes les peurs”

L’intérêt de la crise US du moment (dette, affrontement Obama-majorité républicaine) est qu’elle nous conduit, bien plus que la crise européenne, au cur du problème, au cur de la cause fondamentale de cette même crise. Un texte de Ambrose Evans-Pritchard (AEP), du Daily Telegraph, le 26 juillet 2011, nous décrit parfaitement la chose, involontairement, presque psychanalytiquement, comme l’on dirait presque d’un lapsus révélateur (et, dans ce cas, on le verra, d’une prudence intellectuelle qui en dit long, en renforçant le lapsus). AEP nous livre une analyse sur la crise de la dette à Washington. Comme à l’habitude dans ses textes, AEP a le ton péremptoire… La “somme de toutes les peurs”

Danse de Saint-Guy sur un volcan furieux

Il est connu et d’ailleurs rappelé dans l’une ou l’autre analyse que le Congrès des USA a déjà débattu sans grand fracas et voté sans réel problème le relèvement du plafond de la dette des USA plus de 60 fois depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Il semblerait au sens commun si à l’ouvrage ces derniers temps impossible de penser que cette fois encore, alors que l’enjeu est capital pour les USA en termes d’abord d’image, de réputation, de confiance des autres en eux-mêmes, le Congrès ne ferait pas de même. Mais c’est peut-être se tromper de sens commun, et faire d’une illusion… Danse de Saint-Guy sur un volcan furieux

Krugman : dépression par lassitude

Krugman : dépression par lassitude On sent tout de même que Paul Krugman, Prix Nobel d’économie, se trouve au bout de sa patience et de sa volonté d’explication circonstanciée. Il ne fait même plus de distinguo, entre la crise européenne et la crise à Washington, tous dans le même sac. (Bloc BAO, sans nul doute.) Certes, il nous donne quelques explications, mais les extraits que nous avons choisis sont là surtout pour nous montrer son humeur, désenchanté et lasse, dépressive par conséquent, comme la situation de BAO elle-même, et dépressive par une intense lassitude de les voir poursuivre leur marche empressée vers le gouffre. Peut-être… Krugman : dépression par lassitude

Les orphelins de la “global arrogance

Les orphelins de la global arrogance 24 juillet 2011 Lorsque nous commençâmes à employer l’expression acronymique BAO, pour bloc américaniste-occidentaliste, ou bloc BAO , nous ne pensions pas précisément à la signification symbolique qu’impliquait précisément cette expression. (C’est à peu près à l’époque où la Chine refusa officiellement l’offre d’une domination partagée avec les USA, voir au 19 novembre 2009, que nous songeâmes à l’idée de la représentation de cet ensemble occidental, USA-UE, en un bloc américaniste-occidentaliste, ou BAO. On retrouve l’expression, dans un des premiers textes à en rendre compte, le 25 mai 2010.) En apparence, cette expression et cet acronyme paraissaient reproduire une… Les orphelins de la “global arrogance

La minorité majoritaire et la schizophrénie règnent

Bien plus que les négociations elles-mêmes sur la fixation d’un nouveau plafond de la dette des USA, bien plus que l’issue de ces négociations, avec les perspectives diverses, y compris les enchaînements crisiques ou les menaces de dégradations de la sacro sainte notation (AAA) de cette puissance, il faut répéter qu’importe absolument le climat politique régnant autour de ces négociations comme aspect le plus important de la situation washingtonienne. C’est autour de ce thème, essentiellement, qu’il faut mesurer le poids de l’événement qui doit formellement être conclu le 2 août (limite pour fixer le nouveau plafond). L’événement nous emmènera bien au-delà, quelle qu’en soit la… La minorité majoritaire et la schizophrénie règnent

La dette, ou un 1914 postmoderniste…

Nous sommes friands d’images et de symboles. Cela nous aide à comprendre les choses, ou bien, plus généralement, à croire qu’on les comprend. Ainsi, l’attaque 9/11 fut-elle aussitôt labellisée comme un nouveau Pearl Harbor. L’image était glorieuse, puisqu’on sait que Pearl Harbor était une infamie de l’Autre, du méchant («December 7, 1941a date which will live in infamy», selon FDR devant le Congrès), dont le terme fut la victoire du bon côté. Dans l’esprit simple des psychologies américanistes, 1914 est beaucoup moins glorieux, puisqu’en général représenté comme la sottise, l’aveuglement, la barbarie, des Européens as a whole. Pourtant, Martin Walker, un des grands éditorialistes de… La dette, ou un 1914 postmoderniste…

L’échéance du 21 juillet et les suites

L’échéance du 21 juillet et les suites Ce que l’on nomme la crise de la dette, présentée comme menaçant non seulement l’euro mais l’Union européenne dans son ensemble, devrait voir ses échéances reportées le 21 juillet, si les chefs d’Etat et de gouvernements européens s’engageaient une nouvelle fois à fournir une aide à la Grèce lui permettant de faire face à son déficit. Mais il ne s’agira, comme tous les observateurs le soulignent à l’envie, que d’un répit temporaire. Si les gouvernements européens se refusaient à envisager la seule solution qui s’impose, c’est-à-dire dans un premier temps la mise en place d’un gouvernement économique commun,… L’échéance du 21 juillet et les suites