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dépression

Evaluation apocalyptique

Nous revenons plus en détails sur la déposition elle-même de l’amiral Dennis C. Blair, le nouveau Director of National Intelligence (DNI) nommé par le président Obama. Cette déposition avait lieu le 12 février pour présenter le rapport annuel de la communauté du renseignement US (16 agences et services différents), dont Blair a la charge de la coordination. Nous avons publié un F&C, le 13 février, sur la publication de ce rapport, sur le rapport lui-même et la signification politique qu’il faut lui donner, à notre sens. C’est une publication de WSWS.org, du 14 février, qui donne de larges extraits sélectifs de la déposition de Blair,… Evaluation apocalyptique

Catastrophisme sollicité

Catastrophisme sollicité 11 février 2009 Depuis quelques jours, les constats catastrophiques des dirigeants s’empilent. Jeudi dernier, le président français Sarkozy a parlé de la pire crise depuis un siècle. Cette même appréciation revient dans la bouche d’un ministre du gouvernement Brown, considéré en l’occurrence comme un porte-parole discret de Brown. Ce même Brown, lui, avait laissé glisser le mot terrible de dépression, par inadvertance. (Le Français DSK, qui dirige le FMI, ne se gêne pas non plus pour parler dans le même sens. Mais nous le mettons à part, puisqu’il n’est pas chef d’Etat, de gouvernement, etc.) Tout cela a-t-il un sens, disons par rapport… Catastrophisme sollicité

La crise, de l’économie à l’Histoire

Le jeu de la sémantique autour de la crise et pour interpréter la dimension de la crise semble accueillir un élément nouveau. Cet aspect sémantique nous paraît très important, comme nous le signalons déjà, aujourd’hui, dans cette même rubrique. La sémantique oriente la perception, d’une façon extrêmement puissante dans une époque fondamentalement définie par la communication. L’élément nouveau est l’Histoire, c’est-à-dire la référence historique qui n’est plus définie par un événement perçue comme essentiellement économique (dito, la Grande Dépression, d’ailleurs perçue à tort comme événement essentiellement économique, à notre sens). C’est Sarkozy qui a ouvert cette dimension en parlant, jeudi dernier, de la pire crise… La crise, de l’économie à l’Histoire

Dépression et protectionnisme

Une des grandes affaires sémantiques de la période est de savoir qui osera ou oserait dire le mot terrible, the D-word disent les Anglo-Saxons, dépression. Certains le disent par inadvertance, comme une sorte de lapsus linguae révélateur. Quelques-uns commencent à le dire de façon consciente et volontaire. DSK, en tant que directeur du FMI, a franchi le pas. (D’une façon générale, après s’être essayé courant 2008 à l’exercice du tout va bien, le pire est derrière nous, Strauss-Khan est passé dans le camp des pessimistes, dont on se dit une fois de plus qu’il s’agit d’optimistes bie informés. Il a été l’un des premiers à… Dépression et protectionnisme

Le peuple, my God! On l’avait oublié, celui-là

Effectivement, la chose pourrait devenir honorable, parmi les événements de la crise; c’est pourquoi, poursuivant notre amende mémorable, nous ne manquons plus de signaler l’extension désormais significative du mécontentement populaire au Royaume-Uni, avec grèves diverses et particulièrement discourtoises, encore mieux ou pire que dans la rétrograde et vulgaire France, au grand dam de Sir Peter Madelson, l’un des plus dignes représentants de l’aristocratie libre-échangiste. Voilà même que les ouvriers parlent de troubles («We’re going to see civil unrest in this country. It’s already started. It will grow unless things are sorted»); de solidarité dans la lutte («Ian Smith, 55, a welder who was on strike… Le peuple, my God! On l’avait oublié, celui-là

Qui est en dépression? Le monde ou Brown?

«It was a gaffe. And that’s official», écrit Philip Webster, Political Editor du Times, cet après-midi sur le site du quotidien, à propos d’une remarque du Premier ministre Gordon Brown aux Communes, tout à l’heure, littéralement, quasiment en temps réel. (Par ailleurs, le journal étudie, à propos de cet incident, quelques-uns des méandres de la vaste pensée du PM britannique aux prises avec le mot dépression.) Une gaffe? What gaffe [en français dans le texte]? Il semblerait que ce soit d’avoir dit ce qu’il pense vraiment. Bref, la vérité selon Gordon Brown. Voici le moment fatal où le PM britannique se laisse emporter à dire… Qui est en dépression? Le monde ou Brown?

Mystère de la situation de la crise et perte de contrôle des autorités

Alors que le nouveau président Obama prêtait serment, Tom Engelhardt, de TomDispatch.com, s’est arrêté, ce même 20 janvier, sur la situation de la crise (la grande crise centrale, la crise financière et économique etc.). Il s’y est arrêté notamment parce qu’il a relevé deux phrases lors de la dernière conférence de presse du président Bush (GW l’a nommée «the ultimate exit interview»), sur ce que l’ancien président savait de la situation économique lorsque la crise a éclaté en septembre 2008. «In fact, our last president in that remarkable final news conference of his (the ultimate exit interview, he called it) in which he swanned around,… Mystère de la situation de la crise et perte de contrôle des autorités

La réponse de l’Histoire au système: la chute des “marchés” et l’ombre de GDII

Tout cela apparaîtrait comme réglé par une mécanique fort bien huilée, effrayante et terrible. Le fait est que le keynésianisme inaugural, même cela, ne marche plus. Le jour où Obama était inauguré, avec un formidable battage de tous les réseaux de communication du système, avec des commentateurs patentés par camions, répétant tous le même catéchisme trempé au miel de nos valeurs postmodernes, commentaires extraordinairement inconsistants et surréalistes pour les circonstances réelles, le marché, le sacro-saint marché enregistrait une chute qu’en d’autres temps on aurait presque qualifiée d’effondrement. C’est une étrange et effrayante occurrence contradictoire de nos espérances générales, comme une réponse terrible de l’Histoire au… La réponse de l’Histoire au système: la chute des “marchés” et l’ombre de GDII

Peur ou optimisme, quelle attitude face la crise?

L’évolution de la crise économique aux USA suit une voie à la fois traditionnelle et pleine d’inconnus effrayants. Si les pressions financières et économiques pures ne cessent pas, le facteur psychologique est de plus en plus évident. Une analyse récente du milliardaire et investisseur US Warren Buffet confirme son image extrêmement juste de la crise comme un Pearl Harbor économique mais y ajoute de plus en plus expressément le facteur psychologique de la peur. Buffet estime que l’état des USA aujourd’hui n’est pas aussi mauvais économiquement que durant la Grande Dépression, mais il est néanmoins extrêmement grave. Buffet montre une très grande confiance dans les… Peur ou optimisme, quelle attitude face la crise?

Anatomie de la dépression

Il est évidemment intéressant de rapporter cette remarque, et mesurant aussitôt sa justesse, qu’il y a un an, le monde des experts débattait avec gravité de savoir si les USA étaient ou non en récession, avec nombre de sceptiques sûrs d’une Amérique assez puissante pour éviter cet avatar, et qu’aujourd’hui on débat de savoir quand il faudra bien admettre que nous sommes entrés dans une dépression. C’est le commentateur de UPI Martin Walker qui, le 11 janvier 2009, fait cette remarque: «This time last year, many economists were still debating whether the United States was entering or already experiencing a recession. That debate is over.… Anatomie de la dépression

Notre temps de la terra incognita

Notre temps de la terra incognita 17 décembre 2008 C’est une avalanche d’articles définitifs et de qualificatifs également définitifs. C’est l’affaire Bernard Madoff. C’est une affaire dont The Independent écrit, comme d’autres sans doute, ce 16 décembre (hier), que « rarely has the world witnessed an exposure quite as traumatic as the collapse of Bernard Madoff’s hedge fund». La traduction n’est pas nécessaire. L’affaire Madoff est trop belle pour être seulement malhonnête. Elle est symbolique, abracadabrantesque, postmoderne, inexplicable et claire comme de l’eau de roche. Les gazettes ne cessent d’ajouter des détails, de rajouter des appréciations, de n’en pas croire leurs encriers. The Independent encore:… Notre temps de la terra incognita

La crise? Du jamais vu…

«The truth is, I’ve never seen such uncertainty …», dit le Premier ministre canadien dans une interview à la station de télévision CTV News de Halifax, au Canada. Le Premier ministre Stephen Harper, en position politique archi-délicate dans son pays, mais ce n’est pas le point qui nous intéresse, est sans doute le premier dirigeant d’importance, à notre connaissance, à avoir admis, concédé en un sens, que l’actuelle crise économique, ou crise systémique générale c’est selon, pourrait conduire à une dépression. La référence des années 1930 est donc désormais une référence admise dans les milieux officiels dirigeants. Reuters rapporte aujourd’hui des extraits de cet entretien,… La crise? Du jamais vu…

Fatalité de la Grande Dépression

Fatalité de la Grande Dépression 9 décembre 2008 — Parmi les phénomènes remarquables qui marquent cette année 2008 de grande crise (Robert Reich parle du >Great Crash of 2008L’activité économique US s’effondre à une telle vitesse qu’il est difficile de parvenir à rendre compte à quel point les choses vont de plus en plus mal< («US economic activity is collapsing so fast that it is hard to keep up with just how bad things are»). Baker compare la crise US à la dépression japonaise des années 1990, qu’il a suivie de près, mais fait toute la différence dans la vitesse. A ce point, Baker, qui… Fatalité de la Grande Dépression

Obama de plus en plus FDR, – a moins que ce ne soit Gorbatchev?

Le President-elect s’installe comme un président en fonction, au moins en paroles. S’il affirme qu’il n’y a qu’un seul président à la fois, Obama agit, au niveau de la communication, comme s’il était effectivement ce seul président à la fois. De quel président parle-t-on, d’ailleurs? Obama, estiment certains, agit de plus en plus comme le fit FDR (Roosevelt) immédiatement après sa prise de fonction. Il communique Effectivement, certains découvrent ce que nous rappelons régulièrement, que l’action de FDR contre la Grande Dépression fut d’abord psychologique, de communication. Cela est si évident pour nous que nous avons tendance à distinguer la période en deux événements différents,… Obama de plus en plus FDR, – a moins que ce ne soit Gorbatchev?

La chute infernale dans la dépression

Le chiffre a frappé les milieux dirigeants américanistes autant que le public: 533.000 emplois perdus aux USA en novembre 2008, le pire chiffre enregistré pour un mois depuis plus de 30 ans (depuis décembre 1974). Les indications sont d’une façon générale très inquiétantes particulièrement pour ce qui concerne le rythme de la crise. Le Financial Times du 5 décembre rapporte les commentaires de présentation du rapport mensuel du Bureau des Statistiques de l’Emploi: «This is a dismal jobs report, said Keith Hall, commissioner of the Bureau of Labor Statistics, at a congressional hearing. There’s very little in this report that’s positive. This is maybe one… La chute infernale dans la dépression

Gorbatchev ou Eltsine? D’abord, la guerre contre la Dépression

Si l’on veut poursuivre la question que soulèvent le comportement du President-elect qui-est-déjà-président, de ses choix pour constituer une équipe qui semble nous rajeunir de 15 ans (Clinton, circa 1993), d’une politique possible/probable qui ne serait qu’une duplication adaptée aux circonstances de crise de la politique catastrophique qui conduisit à ces circonstances de crise, il y aussi à considérer l’hypothèse de la guerre totale, ou, plutôt, l’évidence de la guerre totale. Dans ce cas, prisonnier ou complice de l’establishment, qu’importe, Obama n’aurait fait que choisir ce qu’il juge être dans l’immédiat les seuls capables de réagir à une guerre féroce à laquelle les USA se… Gorbatchev ou Eltsine? D’abord, la guerre contre la Dépression

Urgence extraordinaire et impuissance extrême

Urgence extraordinaire, impuissance extrême 24 novembre 2008 — Les choses pressent… Paul Krugman nous en a informés dans sa chronique du 21 novembre, comme nous le relevions déjà le 22 novembre. Robert Reich, autre expert économiste de la gauche du cercle de conseillers d’Obama, en rajoute là-dessus le 22 novembre sur son blog personnel, texte repris le 23 novembre sur Truthout.org. Dans ce texte très court, manifestement écrit pour signaler l’urgence du moment et des événements («…and the national economy is imploding right now»), Reich signale: «Obama's immediate challenge is to fill the leadership vacuum created by a lame-duck president with historically-low approval ratings who… Urgence extraordinaire et impuissance extrême

L’ombre terrible de la crise

De plus en plus grandit l’ombre terrible de la Grande Dépression, avec l’installation de la crise de 2008 propulsée des arcanes improbables de l’univers de notre finance-bidon jusqu’aux réalités tangibles de l’économie réelle. La puissance de notre machinerie de la communication et les perceptions faussées qu’elle entraîne, prestement transformées en virtualisme par la tendance faussaire constante du système, induit une extrême difficulté à saisir au rythme du quotidien l’ampleur de la tragédie. Certains jours un peu différents dans les événements et les commentaires nous en donnent l’occasion, et ce fut le cas de ce vendredi 21 novembre 2008. Hier donc, le site WSWS.org présentait un… L’ombre terrible de la crise

Les risques obligés d’Obama

Les risques obligés d’Obama 23 octobre 2008 Impossible de ne pas prendre un ton présidentiel nous dit-on d’Obama, qui vient de parler comme s’il était déjà président. Il ne l’est pas encore nous dit-on également, comme si nous avions tendance à l’oublier, alors qu’un sondage (d’AP) ramène l’avantage d’Obama de 7% à 1%, à 44%-43%; alors qu’existe l’inconnu de l’effet Bradley, c’est-à-dire la dissimulation par un certain nombre de personnes sondées de leur opposition à Obama parce qu’il est Africain-Américain. D’un autre point de vue, qui est celui de l’efficacité et de la responsabilité, Obama doit effectivement prendre cette attitude. Il s’agit, dans sa position… Les risques obligés d’Obama

«Les gens sont vraiment terrifiés»

Les indices et enquêtes s’accumulent pour montrer une humeur complètement catastrophique des Américains. Toutes les enquêtes et sondages mettent en évidence une chute vertigineuse de l’humeur des citoyens vers la panique, la colère et l’angoisse. Des phrases d’analystes de ces sondages telles que: «Les gens sont vraiment terrifiés», nous paraissent complètement significatives. Le 17 octobre, le Financial Times publiait les résultats d’une enquête régulière de l’université du Michigan, commencée en 1978 et produisant des résultats mensuels sous forme d’index de confiance des consommateurs. L’index est tombé de 70,3 en septembre à 57,7 en octobre, le plus bas niveau atteint depuis que cette enquête existe. «US… «Les gens sont vraiment terrifiés»

Finalement, Obama…? Oui, mais un FDR botté et casqué, dit Raimondo

Diable et diantre! A mesure que nous parcourons nos colonnes favorites, s’ajoutent et se multiplient les jugements définitifs et expéditifs, et radicaux, et tous bien argumentés, et tous radicalement différents, et tous d’excellentes plumes, à propos de notre Saint-Obama dont on sait de moins en moins pour quelle paroisse il prêche et dans quelle croisade il nous emmènera. Quoi qu’il en soit, l’atmosphère est bien celle d’un temps historique apocalyptique, qui est en même temps observé comme un phénomène un peu arrangé, en même temps vécu dans toute son intensité. Cette fois, mais pour aujourd’hui également (sur Antiwar.com), il s’agit de Justin Raimondo. Chroniqueur de… Finalement, Obama…? Oui, mais un FDR botté et casqué, dit Raimondo

Finalement, Obama sera-t-il FDR? Non, dit Mike Davis

Nos lecteurs connaissent Mike Davis, un sociologue et un urbaniste extraordinairement original, qui nous a donné des réflexions politiques critiques très profondes sur le phénomène américaniste. Le 15 octobre,Tom Engelhardt le recevait sur son site TomDispatch.com, à propos de la question de la crise et du destin d’Obama, aujourd’hui donné comme très probable futur vainqueur du scrutin du 4 novembre. La réflexion de Davis est très certainement d’un très grand intérêt. Davis commence cette réflexion par une analogie généalogique extrêmement puissante et séduisante, et que nous percevons comme très appropriée dans toute sa dimension physique. La crise est représentée comme le Grand Canyon du Colorado,… Finalement, Obama sera-t-il FDR? Non, dit Mike Davis

Ils ont “socialisé” la City

Le sacré vieux mister de La Palisse dirait, l’allure sentencieuse: Nécessité fait loi. Les Britanniques se réveillent, se frottent les yeux et n’en croient pas leurs yeux. «Gordon Brown and Alistair Darling have done what their Labour forebears could only dream of doing: they have socialised the City», écrit le Guardian ce matin, parlant des vieux travaillistes traditionnels qui accusaient le capitalisme de la finance folle. On a déjà eu quelques échos de l’événement hier dans cette même rubrique. Aujourd’hui, on prend la mesure de l’événement, du point de vue britannique, du point de vue de l’orientation fondamentale du Royaume-Uni; du point de vue de… Ils ont “socialisé” la City

Trop peu, trop tard, et le rouge est mis

La dégradation continue, à une allure accélérée, à un rythme significatif. Le premier constat est le changement de discours, après un bref entretemps de 3 jours du côté US, un week-end disons, depuis le vote du plan Paulson, où les commentateurs US et appointés se tournaient vers l’Europe pour la sermonner en donnant les USA en exemple comme ayant pris les mesures nécessaires. Wall Street était hier à 9.447 points, ayant perdu 508 points dans la journée, troisième chute consécutive depuis le vote de la Chambre. Conclusion évidente: quoi qu’il en soit de ce qu’on fera des $700 milliards, le plan n’a produit aucun effet,… Trop peu, trop tard, et le rouge est mis