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Démocratie

La croisade de Bayrou et la référence belge

Hier, à l’émission Ripostes de Serge Moatti, sur la cinquième chaîne française, François Bayrou a exposé une nouvelle fois ses conceptions révolutionnaires. Attaché notamment à l’exemple concret des élections municipales, il expliqua que son idée était que les forces politiques locales ne devaient pas s’aligner selon l’orientation nationale de la direction centrale. A Montpellier ou à Lyon, à Bordeaux ou à Lille, des partis de gauche doivent être capables de s’allier à des partis de droite, un parti du centre avec l’un ou l’autre, les Verts avec les uns et les autres, etc. tout cela sans référence nationale, mais selon la seule valeur des personnalités… La croisade de Bayrou et la référence belge

Comment les chiffres nous disent l’extrême vertu démocratique et pro-américaniste de la Commission européenne

Avec l’arrivée de Barroso, la Commission européenne est devenue virtuose du langage de la vertu. L’amour de la commission Barroso pour la démocratie est quelque chose qui laisse pantois, et nous rassure certes ; son amour, également pour l’accord entre les institutions et le public, conséquence de la passion précédente, est une des autres préoccupations affectives et intellectuelles de la Commission Barroso, et un autre motif d’espérance pour nos âmes trop souvent désorientées. Par conséquent, l’article de William Pfaff, ce matin dans l’International Herald Tribune, doit nous préoccuper grandement. Parce que Pfaff est une source de très grande qualité et puis parce que, en l’occurrence,… Comment les chiffres nous disent l’extrême vertu démocratique et pro-américaniste de la Commission européenne

Les élections du dégoût ressenti à propos du rien

S’il faut choisir à cet instant un article, dans tous les cas pour ce jour d’aujourd’hui, qui rende compte de la réalité du dégoût qui marque l’esprit inconscient de la vie politique américaniste et, d’une façon plus générale, de la pratique de la démocratie en Occident, lisez celui de Rupert Cornwell de The Independent, aujourd’hui. Vous aurez le goût du dégoût et la mesure du vide où ont sombré toutes nos grandes idées. Ce sont les élections de l’absence de sens de notre civilisation. Non seulement y a-t-il une impression de fin de régime (Cornwell emploie l’expression in French in the text, à l’anglaise) à… Les élections du dégoût ressenti à propos du rien

Mais avons-nous réussi enfin à créer la pire démocratie que le monde ait jamais connue? Peut-être bien

Tout le monde sait combien les progrès de la démocratie sont chers à notre cur et réchauffent constamment notre âme fragile et craintive devant le sort que l’axe du Mal réserve à nos chères libertés publiques. Nous sommes très attentifs au déchaînement actuel de la vertu humaniste. Nous la suivons à la trace, que dire, même à l’odeur Nous ne pouvons donc résister au plaisir et au devoir à la fois de signaler de façon plus appuyée la référence d’un lecteur bienveillant (voir Franck Burgard sur le Forum du 19 octobre) pour un article de l’hebdomadaire Rolling Stone consacré au 109ème Congrès des Etats-Unis (celui… Mais avons-nous réussi enfin à créer la pire démocratie que le monde ait jamais connue? Peut-être bien

McCain a-t-il peur de 2008, comme Hillary?

McCain a-t-il peur de 2008, comme Hillary? 2 octobre 2006 Chaque congrès d’un parti dominant au Royaume-Uni a son invité US : Clinton au congrès travailliste, John McCain (républicain, favori à la nomination républicaine aux présidentielles pour 2008) pour les conservateurs. Cela a permis au leader conservateur David Cameron d’ironiser, hier : «Labour had the last president of the United States, we wanted the next one.» Justement, les ambitions de McCain, voilà ce qui nous intéresse surtout dans son intervention au congrès conservateur, plutôt que ce qui s’est dit à ce congrès. McCain a profité de cette tribune improvisée pour faire un discours qui s’adressait… McCain a-t-il peur de 2008, comme Hillary?

L’Amérique cadenassée, ou la démocratie dictatoriale à la recherche d’un “dictateur à rebours”

L’Amérique cadenassée, ou la démocratie dictatoriale à la recherche d’un dictateur à rebours 5 septembre 2006 Cinq années après l’attaque du 11 septembre 2001, les USA se trouvent dans une étrange situation. Les analyses tant conceptuelles que plus précisément juridiques tendent à nous donner de cette situation américaniste la vision d’un système bloqué, enfermé dans une logique qu’on qualifierait, de façon bien surprenante, dans tous les cas de dictatoriale, voire de totalitaire. Les événements et les mesures prises depuis 5 ans nous conduisent à ce constat. L’atmosphère est de plus en plus tendue et dramatique. L’administration est en état de siège autant à cause de… L’Amérique cadenassée, ou la démocratie dictatoriale à la recherche d’un “dictateur à rebours”

Diagnostic du vieux Gorby : la maladie américaniste pire que le SIDA

Gorbatchev s’affirme toujours l’ami de la démocratie et des bons sentiments. Mais lorsqu’il en vient à des jugements plus concrets, il faut avouer que les soi-disant démocrates en prennent pour leur grade (qui est très haut) ; tandis que celui qui est soupçonné de ne pas l’être vraiment (Poutine) est jugé avec une compréhension et une indulgence qui en disent long (ce qui fait beaucoup). C’est un conflit bien compréhensible, aujourd’hui où la démocratie et les bons sentiments sombrent dans un chaos indescriptible, entre le conformisme de fer américaniste instauré comme un chape de plomb sur la pensée politique du monde et, d’autre part, le… Diagnostic du vieux Gorby : la maladie américaniste pire que le SIDA

Notre “modèle”, ou la ballade des éclopés

Notre modèle, ou la ballade des éclopés 12 mai 2006 Cette rencontre Blair-Villepin du 11 mai est une parfaite scène de la comédie surréaliste que le modèle occidental est en train d’interpréter devant le parterre de son domaine habituel, le reste du monde auquel le modèle donne la leçon en représentation permanente et à un prix modique. Le texte de TF1-LCI auquel nous nous référons offre cette sobre et roborative introduction de la rencontre Villepin-Blair : « Le Premier ministre français Dominique de Villepin et son homologue britannique Tony Blair, tous deux soumis à de fortes pressions pour quitter le pouvoir, ont assuré mercredi soir… Notre “modèle”, ou la ballade des éclopés

L’extrémisme de la paralysie

L’extrémisme de la paralysie 17 mars 2006 GW Bush et les courants de pensée dont il est l’émanation, ou bien le porte-parole attitré, se trouvent soumis à la nécessité d’une surenchère continuelle, à mesure de leur paralysie et de leur impuissance. Ces quelques faits signalés ci-dessous doivent être considérés corrélativement. D’une part, les très récentes activités de GW Bush montrent une confirmation de l’orientation extrémiste de sa politique. • Il y a la réaffirmation de son soutien aux néo-conservateurs. • Il y a, surtout, la nouvelle stratégie US, qui est présentée publiquement aujourd’hui et qui reprend tous les thèmes de la guerre cotre la terreur,… L’extrémisme de la paralysie

La dictature de la majorité

La dictature de la majorité 12 mars 2006 On connaît le célèbre jugement d’Alexis de Tocqueville, dans son étude de la démocratie américaine en 1835, selon lequel le plus grand danger que court la démocratie américaine, c’est la dictature de la majorité. Le présent est de rigueur car il semble bien que nous y soyons. Edward Luce, du Financial Times, analyse le 10 mars les circonstances intérieures de la crise des ports (l’échec de Dubaï Port World [DPW] de reprendre la gestion des ports US assurée par le britannique O&P qu’il vient de racheter). Il constate naturellement une énorme défaite du Président. A côté de… La dictature de la majorité

Croient-ils à la démocratie ? Et comment !

Nous aurions bien tort de croire que la croyance de l’administration GW dans l’expansion de la démocratie est un slogan. Ou disons : si c’est un slogan, c’est que la pensée du système n’est faite que de slogans, un patchwork de slogans, ce qui nous semble être une bonne définition. GW, bien sûr, plus que tout autre. C’est un believer, et born-again de surcroît, un croyant dans les vertus de la démocratie. Pensez donc : la démocratie leur a donné le système dans lequel, aujourd’hui, ils s’ébattent et barbotent, où il n’y a pas de corruption parce que la corruption est légalisée, où il n’y… Croient-ils à la démocratie ? Et comment !

La démocratie, nouvelle clef de la théorie des dominos

La démocratie, nouvelle clef de la théorie des dominos 19 décembre 2005 La victoire de l’Indien Evo Morales à la présidence de la Bolivie, semble-t-il avec un résultat de plus de 50% des voix qui assurerait sa position et sa victoire, constitue un pas supplémentaire dans l’étonnante conquête du pouvoir en Amérique Latine par un grand parti continental fondé sur l’anti-américanisme et l’anti-capitalisme (avec le capitalisme perçu comme instrument de l’américanisme pour une oppression économique globale). Chaque cas est particulier, à commencer par celui de Chavez qui constitue le pôle inspirateur de cette (r)évolution ; chaque cas est national, voire particulariste, comme avec Morales, élu… La démocratie, nouvelle clef de la théorie des dominos

Un constat d’échec vertigineux

Dans une longue chronique particulièrement intéressante, dans le Times du 17 décembre, le chroniqueur Matthew Parris met en évidence les très graves problèmes que rencontrent non seulement les USA, mais le capitalisme. Parris s’attache essentiellement à l’évolution catastrophique (pour l’influence des USA) de la situation dans les deux Amériques: au Canada, et les maladresses américaines contribuent à aggraver d’une façon inquiétantes les relations entre les deux voisins anglo-saxons ; dans l’Amérique Latine, où la politique anti-américaine triomphe partout, autour de Chavez et du bloc Mercosur (Brésil et Argentine). Parris propose un premier constats: « Those of us who have been wary about America’s emergence as… Un constat d’échec vertigineux

L’utile insignifiance de l’actuel président des USA et de sa politique

L’utile insignifiance de l’actuel président des USA et de sa politique 9 mai 2005 L’une des deux choses les plus remarquables avec GW Bush est la façon dont une personnalité si médiocre, si insignifiante effectivement, parvient à rassembler fermement sur elle et à symboliser un mouvement, une politique, un élan agressif caractérisés par un poids et une puissance extraordinaires; la deuxième chose, et alors ceci explique cela d’une façon très satisfaisante, est la façon dont ces phénomènes d’un poids et d’une puissance extraordinaires sont, à leur tour, dans leurs effets réels, d’une médiocrité humaine et d’une insignifiance intellectuelle extrêmes. Le résultat est que les manifestations… L’utile insignifiance de l’actuel président des USA et de sa politique

Poutine, Biden et les autres face au programme du 20 janvier

Poutine, Biden et les autres face au programme du 20 janvier 25 février 2005 On disait déjà que le plus remarquable dans le discours de GW, le 21 à Bruxelles, avait été l’attaque contre la Russie. Ce durcissement, évidemment fleuri de l’inévitable rhétorique démocratique qui est aujourd’hui le bagage intellectuel essentiel de la politique US, se confirma largement hier, lors de la rencontre avec Poutine, lorsque ce dernier dut subir une ennuyeuse leçon de démocratie. (Comme on le comprend, le climat en fut nettement rafraîchi et les mines devinrent plutôt sombres.) Pourquoi ce durcissement vis-à-vis des Russes, dès le 21 alors que GW rencontrait Poutine… Poutine, Biden et les autres face au programme du 20 janvier

La deuxième légitimation de GW

La deuxième légitimation de GW 31 janvier 2005 Faut-il s’attarder aux chiffres? Ceux qui, hier 30 janvier, accompagnèrent (encore plus que suivirent) les élections irakiennes furent marqués à la fois par l’élan des commentaires occidentaux, une sorte de « solidarité mondialisée » pour faire accueil complètement enthousiaste à la démocratie triomphante, et par une confusion sympathique dans leur fonction première d’annonce des résultats. Hier soir, BBC.News titrait: « Iraq election declared success », un peu comme on déclare la victoire. GW fut ému en nous déclarant, lui, que c’était « a great and historical achievement ». Maintenant, voyons le plus intéressant, qui est la petite… La deuxième légitimation de GW

Un tsunami de platitudes à l’assaut du reste du monde

Un tsunami de platitudes à l’assaut du reste du monde 23 janvier 2005 Le discours d’inauguration de GW Bush-II du 20 janvier a été l’objet d’un phénomène désormais habituel: d’abord une certaine indifférence à part l’écho médiatique au premier degré, tout cela concernant un personnage qu’on sait en général inconsistant et une dialectique fondamentalement basée sur la dissimulation et la manipulation de la réalité au profit d’une autre réalité (virtualisme). Puis il y a eu un intérêt a posteriori, une sorte de regain d’intérêt si l’on peut dire, avec une très grande largeur d’interprétation. Depuis, ce discours est l’objet de nombreuses exégèses. Sa caractéristique principale… Un tsunami de platitudes à l’assaut du reste du monde

Ré-intronisé hier, GW est-il traître à son parti?

Ré-intronisé hier, GW est-il traître à son parti? 21 janvier 2005 Bon anniversaire, GW. Le voilà rassuré, Dieu lui a donné le feu vert. Cela n’empêche pas ses partisans, on parle des plus critiques, de s’interroger à son sujet. On parle plus précisément de Patrick J. Buchanan, dont la dernière chronique est intéressante. Malgré ses prises de position tonitruantes, sa réputation d’isolationniste suspect, son opposition résolue à l’aventure irakienne, Buchanan est resté républicain. Jusqu’au bout, il a vécu dans l’espoir que GW se débarrasserait du sortilège des néo-conservateurs pour redevenir un vrai conservateur en abandonnant son programme démocratico-impérialiste. (Buchanan a même voté pour GW Bush… Ré-intronisé hier, GW est-il traître à son parti?