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crises

Le pessimisme des Américains pire en 2011 qu’en 2008

La perception de la psychologie des citoyens US des événements de juillet-août 2011, réunis dans une interprétation qu’il s’agit d’une crise spécifique, apparaît plus pessimiste que la perception, également selon l’interprétation d’une crise spécifique, des événements de septembre-octobre 2008. C’est une intéressante constatation exposée par Robert Shiller, Professeur d’économie à l’université de Yale, exposée dans un texte du 26 septembre 2011, sur Aljazeera.net. Shiller s’appuie sur les enquêtes Gallup, extrêmement élaborées, mises au point depuis 1938 (vers la fin de la Grande Dépression) pour apprécier l’évolution psychologique de l’opinion publique vis-à-vis des événements économiques US. «It might not seem that Europe’s sovereign-debt crisis and growing… Le pessimisme des Américains pire en 2011 qu’en 2008

Une semaine dans l’existence de la Libye “libérée”

Jeudi, Sarkozy et Cameron se trouvaient en Libye, dans le cadre de ce qu’il est coutume de désigner une fois que l’on est informé du projet, une visite surprise. Les deux dirigeants espéraient trouver dans cette visite une trêve bienvenue dans les problèmes considérables et fort nombreux qui les accablent dans leurs pays respectifs. Les comptes-rendus de la visite n’ont pas réservé de grandes surprises, comme la visite elle-même. La visite se fit sous haute surveillance (voir le Guardian du 15 septembre 2011) et certains la jugèrent prématurée, parce qu’il leur paraissait prématuré d’aller crier victoire sur place (Russia Today du 15 septembre 2011). D’une… Une semaine dans l’existence de la Libye “libérée”

Avec la catastrophe turbo, la psychologie s’adapte

Sans qu’il faille en tirer une conclusion précise ou y voir une réflexion en forme de prévision sur la situation économique, financière et monétaire de l’Europe, on appréciera combien l’humeur des directions politiques et des commentateurs est dans une phase extrêmement sombre et catastrophiste, mais d’une façon qui commence à dénoter une habitude, ou, plus encore, une tendance irrésistible. Cela n’a rien d’accidentel ni même de conjoncturel, par rapport aux événements spécifiques du jour dans tous les cas, mais plutôt, à notre sens, le signe d’une évolution subreptice de la psychologie générale qui continue à modifier sa structure pour la conformer à l’idée d’une crise… Avec la catastrophe turbo, la psychologie s’adapte

Sous le regard de l’anthropocène

Sous le regard de l’anthropocène 5 avril 2011 Les choses se poursuivent à des rythmes différents ou à leurs rythmes, notamment en Libye et dans l’archipel nippon. Le temps crisique prend son temps et ne lâche pas prise, et la crise devient ainsi notre cadre de vie as usual. Il nous reste encore quelques hésitations à classer toutes ces choses dans la même catégorie, à mettre Fukushima dans le même domaine que la crise bouffe libyenne, essentiellement en fonction de son origine naturelle (tremblement de terre + tsunami). Nous allons nous employer à les dissiper en accomplissant un chemin inattendu, exactement inverse à celui qui… Sous le regard de l’anthropocène

Le désordre continue à s’organiser

Le désordre continue à s’organiser 3 septembre 2010 Le peak oil, on le notait hier, est de retour. On en parle dans Ouverture libre, dans ce sujet du 2 septembre 2010 concernant un article du Spiegel, lui-même concernant un rapport alarmiste du think tank de la Bundeswehr (l’armée allemande). Non que nous soyons impressionnés au point de commencer à stocker du combustible pour notre parc de puissants véhicules et le réchauffement de nos vieux os cet hiver. (A cet égard, nombre de points énoncés par le rapport sur la réalité et les conséquences de cette crise auraient pu être énoncés, et ils l’ont été, pour… Le désordre continue à s’organiser

Les treize crises de BHO

Les treize crises de BHO L’hebdomadaire politique The National Review, est l’une des publications les plus marquantes de Washington, pour rendre compte du climat politique de la capitale US. Son dernier numéro, du 7 août 2010, rend compte de la dégradation accélérée de la situation politique, à l’heure où le Congrès est en vacances, ou plutôt à la chasse au fric des lobbies et du corporate power. «The post-Cold War world has evolved into a chaotic and unmanageable place, characterized not by ideological consensus but by the proliferation and empowerment of increasingly angry blocs of people around the world and on the home front.» C’est… Les treize crises de BHO

La Hollande, un verrou en train de sauter…

La Hollande, un verrou en train de sauter 10 août 2010 Deux nouvelles viennent à peu près simultanément, pour signaler la concrétisation de ce qui devrait être un tournant politique important dans les relations transatlantiques. Les deux nouvelles sont hollandaises, d’un pays-test et pays-phare de l’alignement européen sérieux sur les USA. (Parce que la Hollande est un pays à la fois sérieux et avisé, qui sait mesurer les obligations et les intérêts d’une alliance, et qui sait compter ses sous.) Elles ont une signification pour les relations entre la Hollande et les USA mais, surtout, pour les relations transatlantiques. Elles ont un rapport évident avec… La Hollande, un verrou en train de sauter…

De la Plus Grande Dépression à la GAR (Great American Renaissance)…

Puisqu’il semble effectivement que l’automne s’annonce fort crépusculaire, que la reprise est un tour de passe-passe de quelques clowns qui sont plutôt des paltoquets, des textes réapparaissent sur des prévisions catastrophiques aux USA (en même temps que les prévisions dramatiques sur la crise financière, comme Simon Johnson le 10 octobre 2009: «Johnson said that the bank bailout would not fix the long-term instability of the financial sector, and when [the crisis] comes back, it will come back with a vengeance, and it will be I think even more devastating».). Nous en citons deux, qui sont notamment centrés sur la personnalité de Gerald Celente, de TrendsResearch.com… De la Plus Grande Dépression à la GAR (Great American Renaissance)…

L’“Europe des nations”, – pianissimo, fortissimo

L’Europe des nations, pianissimo, fortissimo 18 décembre 2008 Le problème que Sarkozy pose aux échotiers, c’est sans doute qu’il n’a pas vraiment l’air de se rendre compte de la portée de ce qu’il dit, même s’il le dit approximativement (ou parce qu’il le dit approximativement), et c’est, peut-être, qu’il ne s’en rend pas vraiment compte lui-même. Quoi qu’il en soit, continuons D’où, un Sarko devant le Parlement européen le 16 décembre, une fin de présidence dans l’enthousiasme, un succès considérable, avec applaudissements, concert de louange, pour un discours et des déclarations de-ci de-là qui disent aux europarlementaires qu’ils applaudissent le contraire de ce qu’ils sont… L’“Europe des nations”, – pianissimo, fortissimo

Les accords d’Evian

Les accords d’Evian 9 octobre 2008 — A Evian s’est tenue hier la première réunion, sans doute promise à être annuelle, de la World Policy Conference (en non-français dans le texte). La chose est organisée par l’IFRI parisienne de Thierry de Montbrial. (Novosti nous fait un portrait flatteur de Montbrial, peut-être pas exempt d’ironie pour qui sait lire, ou bien ironie involontaire qui sait, dans tous les cas dans le titre: «Un Français ambitieux, obsédé par l'idée d'être utile».) Le World Policy Forum a l’ambition, ou ne l’a pas c’est selon, de devenir un concurrent politique de la réunion annuelle de Davos. («Même si on… Les accords d’Evian

Al Gore, intégrateur des crises systémiques, – et future vedette de l’équipe Obama?

La célébrité de l’ancien VP de Clinton Al Gore, devenu notamment Prix Nobel pour sa lutte contre la crise climatique, s’est imposée comme un fort argument contre lui, à côté de l’efficacité qu’elle lui a donné dans sa croisade contre la crise climatique. Par définition, la raison qui domine le Progrès et entend lui donner une vertu d’apparence de désintérêt pour la gloire publique, est en général sévère pour Gore. On n’aime pas la vulgarisation, dans les milieux experts, pour les raisins de la vertu et aussi, tout de même, parce qu’elle risque d’éclairer crûment les erreurs fondamentales qu’on débusque dans ces milieux, voire la… Al Gore, intégrateur des crises systémiques, – et future vedette de l’équipe Obama?

La stratégie évolue vers l’eschatologie

La stratégie évolue vers l’eschatologie 23 juin 2008 — Le 20 juin, deux journalistes du Financial Times, Carlos Hoyos et Javier Blas, examinaient ce qu’ils définissaient comme une évolution importante, peut-être décisive, de la >pensée stratégique< occidentale: «West rethinks strategic threats.» Il s’agit du constat d’une évolution de la >pensée stratégique< de l'Occident (?), ou plutôt éventuellement de la >pensée stratégique< des pays développés, voire la >pensée stratégique< de notre civilisation globalisée, – tout cela reste encore vague, et cette imprécision que nous proposons est certainement significative. L'idée est qu'on pourrait lier l'actuelle crise du prix du pétrole et l'actuelle crise du prix des aliments… La stratégie évolue vers l’eschatologie

Nos mondes parallèles et nos crises concurrentes

L’un des phénomènes intellectuels le plus remarquable de notre temps historique est sans doute le cloisonnement des événements, et, plus particulièrement, le cloisonnement des crises qu’opèrent nos psychologies. On trouve de plus en plus cette sorte de remarque qui rend compte, comme un constat, sans plus élaborer sur le phénomène psychologique de perception à l’uvre, de cette démarche du cloisonnement. Nous vous en donnons deux exemples récents : L’analyste Sascha Matuszak notait le 18 septembre, dans un article posté sur Antiwar.com, concernant le Grand Jeu de l’infrastructure pétrolièe et gazière dans la région du Moyen-Orient et du Caucase (souligné en gras par nous, là où… Nos mondes parallèles et nos crises concurrentes

«&nbsp;The End of Pax americana&nbsp;»… Et ce n’est pas fini

L’article de Rupert Cornwell dans The Independent du jour (accès payant) fait partie d’une exaspération générale qui apparaît comme la forme principale de commentaire des derniers événements israélo-libanais. Il ne s’agit pas d’anti-américanisme (Cornwell n’est certainement pas anti-américaniste) mais d’une réaction furieuse à mesure qu’apparaissent sous nos yeux les conséquences de la politique vaniteuse et irresponsable de Washington depuis le 11 septembre 2001 (et auparavant, certes). Deux réflexions s’enchaînent dans ces commentaires : le constat que les diverses crises qui s’empilent aujourd’hui sont la conséquence directe de la politique américaniste et de la prétention de Washington à régir unilatéralement la politique mondiale ; le constat… «&nbsp;The End of Pax americana&nbsp;»… Et ce n’est pas fini