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Le sens de la crise

On notera combien l’éditorial du New York Times du 13 décembre, repris ce même jour par l’International Herald Tribune, donne une sensation très forte, à la fois que les USA (Washington) sont en crise, et que cette crise est très pressante. Accessoirement, on a la déploration d’un gouvernement qui temporise, en fait qui manuvre pour écarter les recommandations de la commission Baker (ISG). Mais cette critique, même si elle semble s’adresser à l’administration et à GW, concerne toutes les magouilles et les manoeuvres qui caractérisent comme jamais Washington, où l’on magouille et manuvre, aujourd’hui, comme l’on danse sur un volcan. (Voyez par exemple ce commentaire… Le sens de la crise

La thèse de “la fuite en avant”

La thèse de la fuite en avant 14 décembre 2006 Un peu d’imagination et vous renversez la proposition. Du pour sauver l’Irak, vous devenez copains avec l’Iran (thèse de l’ISG-Baker, où l’Iran est appelé à collaborer en Irak) au pour sauver l’Irak, vous attaquez l’Iran, il n’y a qu’un tout petit pas. Il est déjà franchi, sauté, éliminé. Pour certains esprits, cela ne fait aucun doute, et, sans doute, pour celui de GW Bush. (Il est possible que la prochaine crise institutionnelle des USA soit : faut-il destituer le président pour avoir illégalement attaqué l’Iran ? Nous avons deux bonnes années pour cela.) Arnaud de… La thèse de “la fuite en avant”

Londres et le JSF, de l’ultimatum à la crise de 2007

Londres et le JSF, de l’ultimatum à la crise de 2007 9 décembre 2006 Les parlementaires britanniques sont sortis du bois. Cette fois, il s’agit d’un ultimatum sous la forme d’un rapport pour le gouvernement de la commission de défense de la Chambre des Communes. Les parlementaires demandent une réponse définitive des USA pour la fin du mois, dans la question du transfert des technologies des USA vers le Royaume-Uni dans le programme JSF. La brièveté du délai est un élément dramatique qui n’est pas loin de lever toute ambiguïté sur l’affaire du JSF entre Britanniques et Américains. La situation semblerait être celle-ci : les… Londres et le JSF, de l’ultimatum à la crise de 2007

Mobilisation générale sur le front du gros temps…

L’Europe s’éveille à la crise climatique. Le global warming est aujourd’hui le mot d’ordre d’une alerte générale qui parcourt des institutions aussi diverses que la Commission européenne ou l’OSCE. Le sens de l’urgence de la crise s’est installé en quelques jours, après le coup d’envoi lancé par le rapport Stern, décidément perçu comme le facteur déclenchant de la prise de conscience en cours. Le thème est désormais d’une actualité brûlante et dépasse tous les autres en urgence. Attendez-vous à voir ce problème de la crise climatique prendre une place centrale dans la planification bureaucratique européenne, dans ce cas relayée (sinon précédée dans plusieurs cas) par… Mobilisation générale sur le front du gros temps…

Puisque l’OTAN ne sert plus à rien, pourquoi ne servirait-elle pas à l’essentiel ressuscité ?

A force de vouloir sauver l’OTAN qui n’a, paraît-il, jamais paru plus fragile qu’aujourd’hui, les défenseurs de l’Alliance ont fini par enfin revenir à la case départ. L’édito du jour du Daily Telegraph, l’un des relais européens des néo-conservateurs, adopte le ton pathétique qui importe pour nous en informer. Constatant avec amertume et mépris pour les planqués (Allemands, Espagnols, Français évidemment, Italiens comme d’habitude) la catastrophique évolution de l’entreprise sublime de défense de la liberté en Afghanistan, le journal avertit que le vrai danger, après tout, n’est pas là. Il se trouve, mais c’est bien sûr, à notre porte, sous notre nez, comme au bon… Puisque l’OTAN ne sert plus à rien, pourquoi ne servirait-elle pas à l’essentiel ressuscité ?

La question de la consommation de l’énergie face à l’irrésistible alerte du global warming

Pendant deux jours (les 20 et 21 novembre), la Commission européenne a animé à Bruxelles une énorme conférence globale sur la question de l’énergie. L’intitulé de l’événement ne laissait place à aucun doute : «Towards an EU external energy policy to ensure a high level of supply security». Il n’était donc question que de l’énergie, de l’approvisionnement en énergie, par conséquent de la consommation de l’énergie à l’heure de l’expansion phénoménale de l’activité économique dans les pays émergents, dans le contexte de la globalisation. On pouvait s’étonner que le thème n’ait pas été complété par une interrogation sur la face sombre de cet aspect des… La question de la consommation de l’énergie face à l’irrésistible alerte du global warming

L’Europe de Ségolène et la grande crise de 2007

L’Europe de Ségolène et la grande crise de 2007 21 novembre 2006 Les déclarations du porte-parole de Ségolène Royal au Daily Telegraph sont d’un tel intérêt qu’elles méritent un second éclairage, plus extérieur que le premier qu’on lui a donné. Le Telegraph, très sensible au problème et à son aspect fondamental, ne s’y est pas trompé. Ces deux paragraphes de l’article le montrent : «Tony Blair’s successor as prime minister, whether Gordon Brown or David Cameron, now faces an inevitable crisis over Europe after France chooses its next leader in April. »Nicolas Sarkozy, the centre-Right favourite for the presidency, recently set out his own plans… L’Europe de Ségolène et la grande crise de 2007

Gulliver en danger, en Afghanistan

Gulliver en danger, en Afghanistan 20 novembre 2006 Qui est-ce, Gulliver? L’OTAN ou les USA? Mais n’est-ce pas la même chose, l’OTAN et les USA? La réponse étant évidente, passons aux nouvelles du jour. Elles ne sont pas bonnes. Il est question de l’OTAN en Afghanistan, éventuellement du prochain (la semaine prochaine) sommet de l’OTAN à Riga. A priori, il ne sera pas vraiment question de l’Afghanistan à Riga. C’est assez dire, par conséquent, que l’ombre de l’Afghanistan planera sur le sommet. En réalité, l’Afghanistan est aujourd’hui le seul sujet important d’une Alliance qui vit dans le court terme. Il n’est donc pas prévu d’en… Gulliver en danger, en Afghanistan

Un conseil : n’espérez pas trop des démocrates sur le commerce et la crise climatique

Le chef des services économiques du Guardian, Larry Elliott, publie un article des plus intéressants dans les éditions de ce jour du quotidien. Elliott s’élève contre les espoirs soulevés en Europe par l’arrivée d’une majorité démocrate au Congrès, notamment dans deux domaines : Le commerce, et notamment les négociations multilatérales du Doha Round. On espérerait que l’arrivée des démocrates débloquerait indirectement et a contrario (en convainquant Bush de faire immédiatement des concessions pour aboutir à un accord, avant l’installation du nouveau Congrès) ces négociations, ce qui empêcherait le blocage de la globalisation. Les démocrates seraient perçus comme beaucoup plus favorables à la protection de l’environnement… Un conseil : n’espérez pas trop des démocrates sur le commerce et la crise climatique

Perfect Storm”, sans nul doute

Perfect Storm, sans nul doute 10 novembre 2006 Est-il utile de détailler les tonnes d’articles sur le même thème, comme pour répondre à une consigne générale qui est en fait une tentative de survie par l’incantation? Il suffit de reprendre l’article du Monde du 9 novembre, qui est en fait une revue de presse, sous le titre : «Après la victoire des démocrates, les Etats-Unis doivent faire l’expérience d’un bipartisme renouvelé». Il suffit alors de traduire : panique à bord. Quelques extraits du texte, assez court par ailleurs tant les lignes de force sont évidentes, sans qu’il ait été nécessaire de donner des consignes. On… Perfect Storm”, sans nul doute

Les symptômes de la crise

Des échantillonnages de votants américains ont été interrogés sur les raisons de leurs votes par plusieurs instituts et organisations. Il y a au moins deux signes puissants qui témoignent de la profondeur de la crise américaniste, se manifestant comme d’habitude par l’opposition entre le centre (Washington) et le pays. Les sondages et enquêtes ont été réalisés par CNN et un résumé en a été publié ce matin. Le premier point est que les principales raisons des votes sont nationales et non locales. L’Amérique n’a pas voté provincial, contrairement à ce qu’annonçait l’analyse du petit prince BHL reflétant à cet égard le sentiment général, elle a… Les symptômes de la crise

L’Angleterre a trouvé sa “juste cause”

L’Angleterre a trouvé sa juste cause 31 octobre 2006 Sortie de crise? Peut-être, mais par le haut, par le Très-Haut Nous parlons de la crise que connaît le Royaume-Uni depuis l’aveugle engagement de Blair derrière les Américains en Irak. La crise climatique pourrait être, pour ce même Royaume-Uni, le moyen de sortir de cette crise de confiance qui ressemble par instants à une crise de système. Mais sans Blair au bout du compte puisqu’il devrait nous quitter au printemps prochain mais sa sortie pourrait en être facilitée par les flonflons et la gloriole. Les effets médiatiques du rapport Stern, présenté publiquement hier, ne laissent aucun… L’Angleterre a trouvé sa “juste cause”

Le rapport Stern : la chose est vraiment importante

Les choix des journaux pour la place, notamment graphique, qu’ils accordent aux informations est une précieuse indication de l’importance notamment qu’on accorde à cette information. Vendredi, The Independent faisait son premier titre sur le rapport Stern, traitant du coût astronomique de la crise climatique pour l’économie mondiale. Le fait que The Observer reprenne cette affaire sans apporter quelque chose de fondamentalement nouveau par rapport à The Independent, et qu’il lui donne également la place de manchette sur sa page une est une indication précise. En bonne logique journalistique, The Independent ayant eu l’information, The Observer n’aurait pas dû la mettre si fortement en évidence. S’il… Le rapport Stern : la chose est vraiment importante

La crise climatique entre en scène

La crise climatique entre en scène 27 octobre 2006 — On nomme le document >le rapport Sternsi nous ne faisons rien contre le réchauffement climatique, notre économie s’effondreraBusiness- as-usual will derail growth.hard-headed< and >frighteningly convincingHe left no one in any doubt that doing nothing is not an option,< said one Whitehall source. >And he stressed that the need for action was urgent.It was hard-headed,< said another source. >It didn't deal in sandals and brown rice. It stuck to the economics.catastrophic consequences< around the globe, with the poorest countries hit first and hardest, Sir Nicholas told the Cabinet. Insurance analysts, who submitted their evidence for his… La crise climatique entre en scène

Le Gulf Stream a été en panne (ou en grève?) pendant 10 jours en novembre 2004

L’on vient d’apprendre que le Gulf Stream s’était arrêté pendant dix jours en novembre 2004. C’est la première fois qu’un tel événement est constaté. Il alimente bien entendu la thèse selon laquelle le réchauffement climatique aurait pour effet l’interruption du Gulf Stream et l’installation de l’Europe dans un climat beaucoup plus froid que celui qu’elle connaît actuellement voire dans une nouvelle et brutale ère glaciaire. Comme le rappelle le Guardian, qui annonce la nouvelle, la thèse est prise comme argument central du film The Day After Tomorrow. L’information sur le Gulf Stream vient accroître la tension, au Royaume-Uni, à propos de la crise climatique. Quelques… Le Gulf Stream a été en panne (ou en grève?) pendant 10 jours en novembre 2004

Défaite et capitulation sans discuter

Défaite et capitulation sans discuter 14 octobre 2006 Le Times d’aujourd’hui nous rappelle qu’un Churchill exaspéré disait à Montgomery qu’il le trouvait imbattable dans la défaite, insupportable dans la victoire («in defeat unbeatable, in victory unbearable»). Joli mot qui permet de tenter d’expédier la sortie du général Dannatt sans trop de dégâts, par un clin d’il un peu bourru accompagnant le rappel des gloires churchilliennes qui constitue aujourd’hui l’essentiel et l’accessoire de l’argumentation du Times en faveur de la politique dont il fait la promotion. (Le Times est un de ceux qui, sous l’inspiration éclairée de Rupert Murdoch, voudraient que l’on sauvât et grandît la… Défaite et capitulation sans discuter

Le cas géorgien : une crise en attente de définition

La crise entre la Géorgie et la Russie est bien résumée, jusqu’à son épilogue temporaire du 3 octobre (relaxe des officiers russes retenus par les Géorgiens), par une analyse de WSWS.org, aujourd’hui. Pour autant, il reste très difficile de déterminer les orientations que ces événements peuvent prendre, s’ils peuvent effectivement déboucher sur une crise majeure. Bien entendu, la direction politique géorgienne est en général sous le contrôle US, notamment depuis l’élimination de Chevarnadzé. Il s’agit d’un système d’apparatchiks communistes reconvertis, habitués aux pratiques de corruption et, de ce fait, qu’on peut considérer comme directement subsidiés par les services officiels US. A la différence d’autres pays… Le cas géorgien : une crise en attente de définition

McCain a-t-il peur de 2008, comme Hillary?

McCain a-t-il peur de 2008, comme Hillary? 2 octobre 2006 Chaque congrès d’un parti dominant au Royaume-Uni a son invité US : Clinton au congrès travailliste, John McCain (républicain, favori à la nomination républicaine aux présidentielles pour 2008) pour les conservateurs. Cela a permis au leader conservateur David Cameron d’ironiser, hier : «Labour had the last president of the United States, we wanted the next one.» Justement, les ambitions de McCain, voilà ce qui nous intéresse surtout dans son intervention au congrès conservateur, plutôt que ce qui s’est dit à ce congrès. McCain a profité de cette tribune improvisée pour faire un discours qui s’adressait… McCain a-t-il peur de 2008, comme Hillary?

Le Princeton Project, ou l’air martial du bon vieux temps

Le Princeton Project, ou l’air martial du bon vieux temps Voici l’effort majeur pour tenter de sauver l’héritage général de la puissance américaniste et de son système d’influence dans le monde. Il s’agit du Princeton Project, présenté le 26 septembre. C’est un effort massif de tout l’establishment US, l’appareil académique lié au système de sécurité nationale, avec des appoints de la finance, du Corporate Power et des militaires. Le Princeton Project rassemble une myriade d’instituts travaillant sur ce projet depuis plus de deux ans, avec une autre myriade de participants ratissés très large. C’est en effet ratisser large que rassembler dans la même équipe (plus… Le Princeton Project, ou l’air martial du bon vieux temps

Les “nouveaux” Européens sont-ils si heureux de l’être? Détrompez-vous…

Les Britanniques sont délicieux. Le ton moqueur et ricanant du Times dans son article de ce jour sur les malheurs nombreux des pays de l’ancienne Europe de l’Est devenus membres de l’UE semblerait venir d’un adversaire de toujours de cet élargissement (du type nous vous l’avions bien dit). Au contraire, les Britanniques en furent les principaux partisans parce que, pensaient-ils, la cohésion des nouveaux membres et leur orientation atlantiste assureraient à la fois le triomphe du marché libre et la défaite d’une Europe politique au profit d’eux-mêmes. L’élargissement devait voir le triomphe de l’ancienne Europe de l’Est et, par conséquent, par ricochet dirait-on, celui de… Les “nouveaux” Européens sont-ils si heureux de l’être? Détrompez-vous…

La machine rechigne en attendant le pire

La machine rechigne en attendant le pire 27 septembre 2006 Deux événements, ces derniers jours, montrent que la tension à l’intérieur du système de sécurité nationale US poursuit sur sa route d’accélération régulière, et bien entendu d’ores et déjà dans des zones de très grande intensité. Le premier événement significatif est le refus du général Shoomaker, chef d’état-major de l’U.S. Army, de présenter son budget 2008. C’est une position sans précédent, comme l’était la décision de Rumsfeld de déléguer aux services le soin de présenter leur propre budget à l’OMB (Office and Management of Budget) ; la première, bien sûr, répond à la seconde. Le… La machine rechigne en attendant le pire

Il faut plus de troupes pour l’U.S. Army, et vite

On croirait qu’il s’agit d’une lubie de plus du Weekly Standard, des allumés néo-conservateurs : il faut plus de troupes US, et vite. Mais cette adresse ne concerne pas l’Irak, ni une nouvelle entreprise de conquête. Elle vise l’U.S. Army en général, et la crise de l’armée. Elle a pour but de résoudre la crise de l’armée. Ces paragraphes, extraits de l’éditorial de Frederick W. Kagan et William Kristol dans le Weekly Standard daté du 2 octobre, exposent le cas d’une logique qui n’est nullement celle d’une rhétorique extrémiste. (Notre souligné en gras souligne la chose.) «To those who warn that Iraq is breaking the… Il faut plus de troupes pour l’U.S. Army, et vite

La bataille contre le Corporate Power se passe du politique : l’exemple de la Royal Society versus Exxon

On connaît l’impuissance consentie et délibérée du pouvoir politique face au pouvoir du monde des affaires, du Corporate Power. La cause n’est nullement que le pouvoir politique n’ait pas les moyens de lutter contre le pouvoir économique. Il y a chez lui une démarche volontaire dans son attitude d’acquiescement au pouvoir économique. Il y a la question de la corruption certes, mais elle n’est nullement essentielle parce que la corruption n’est en aucun cas uniforme (les intérêts économiques étant souvent concurrents, les corruptions s’annulent aussi souvent dans leurs effets politiques). C’est essentiellement l’idéologie économiste, libérale et hyper-capitaliste, qui a considérablement pénétré ses structures et influencé… La bataille contre le Corporate Power se passe du politique : l’exemple de la Royal Society versus Exxon