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crise

Le monstre et la catastrophe

Le monstre et la catastrophe 29 septembre 2007 Il nous est arrivé, par mégarde ou par inadvertance qui sait, de rapprocher la nouvelle que nous avions mise en ligne le 27 septembre, «Puisqu’il faut se préparer à l’apocalypse», d’un article du Guardian du même jour sur les habiles manuvres des USA, représentés par leur président, à la conférence-bidon de Washington sur la crise climatique. L’effet nous a aussitôt arrêtés, par contraste grotesque, saisissant et en vérité indescriptible. Admettons sans restriction que ces deux informations sont appuyées sur de solides indications de leur validité, renforcées par l’intrusion et la vigueur d’un élan intuitif. Nous voulons dire… Le monstre et la catastrophe

Puisqu’il faut se préparer à l’apocalypse

Il se dit à Bruxelles, capitale de l’Europe, qu’il se dit à Washington (la forme est plaisante mais le propos est sérieux) que le court article de Foreign Policy du mois de septembre, «Why Climate Change Can’t Be Stopped», de Paul J. Saunders et Vaughan Turekian, représente une appréciation sur la crise climatique qui est en train de se répandre dans nos milieux dirigeants occidentaux, ceux qui prévoient tout. Elle consiste en ceci, simplement dit: il est trop tard (On n’évitera pas les changements catastrophiques de climat, la crise climatique.) L’article développe un rapide argumentaire sur le propos, où il apparaît qu’il est impossible de… Puisqu’il faut se préparer à l’apocalypse

Y a-t-il une OPA de l’USAF sur l’attaque contre l’Iran?

Y a-t-il une OPA de l’USAF sur l’attaque contre l’Iran? 24 septembre 2007 Nous revenons sur un intéressant article du Sunday Times de Londres du 23 septembre, dont nous parlions déjà hier. Il s’agit de quelques détails sur la mise en place d’un groupe autonome de l’USAF, dit Project Checkmate, chargé, ou qui s’est auto-chargé? de préparer un plan de campagne aérienne contre l’Iran. «The United States Air Force has set up a highly confidential strategic planning group tasked with fighting the next war as tensions rise with Iran. Project Checkmate, a successor to the group that planned the 1991 Gulf War’s air campaign, was… Y a-t-il une OPA de l’USAF sur l’attaque contre l’Iran?

L’OTAN entre dans sa seconde crise existentielle, — effectivement, c’est tentant pour la France d’y entrer

D’une façon générale et en laissant de côté les langages des communiqués, il est admis que l’OTAN est menacée dans ses fondements par l’Afghanistan. Cette guerre impose d’horribles tensions entre les membres de l’Organisation et met en cause leur solidarité. La position à part des USA accentue la gravité de cette situation, en laissant les Européens face à face les uns les autres. Jeudi, une deuxième crise s’est déclarée officiellement au sein de l’OTAN. Elle touche un deuxième aspect de l’Alliance, celui de ses structures rénovées dont la mise en place devrait (auraid dû?) garantir une relance du fonctionnement de l’Alliance hors des tâches ponctuelles… L’OTAN entre dans sa seconde crise existentielle, — effectivement, c’est tentant pour la France d’y entrer

BAE, c’est la rentrée!… Nouvelles attaques, enquête (US) obstruée, plainte

Cela va devenir maintenant une tradition. La rentrée pour BAE, c’est plutôt les nouvelles concernant les diverses plaintes et enquêtes que le contrat de 72 Typhoon signé par les Saoudiens il y a une semaine. (Importante mesure prise par les Saoudo-Britanniques : au diable Yamamah le mal-nommé, le contrat géant de £4,2 milliards est nommé Salam, qui signifie paix en bon français. Le mois prochain, Prince Adallah vient à Londres en visite officielle, visiter ses sujets.) Le Guardian, fidèle à sa tradition et à sa spécialisation, fait de nouvelles révélations. Il nous annonce aujourd’hui que le gouvernement travailliste met une réelle mauvaise volonté à aider… BAE, c’est la rentrée!… Nouvelles attaques, enquête (US) obstruée, plainte

Abizaid et “un Iran nucléaire”

Abizaid et >un Iran nucléaireIran is not a suicide nation,< he said. >I mean, they may have some people in charge that don't appear to be rational, but I doubt that the Iranians intend to attack us with a nuclear weapon.I believe that we have the power to deter Iran, should it become nuclear,< he said, referring to the theory that Iran would not risk a catastrophic retaliatory strike by using a nuclear weapon against the United States. »>There are ways to live with a nuclear Iran,< Abizaid said in remarks at the Center for Strategic and International Studies, a think tank. >Let's face it,… Abizaid et “un Iran nucléaire”

Paulson, secrétaire au trésor US, ou la confusion des espérances et des prévisions

Henry Paulson, le secrétaire américain au trésor, se trouvait à Londres hier, le même jour où la Fed prenait sa décision de baisser ses taux d’intérêt. Paulson rencontrait ses équivalents français (la ministre des finances Christine Lagarde) et britannique (le chancelier de l’Echiquier Alistair Darling). Ils parlèrent donc de la crise. Paulson, ancien banquier de Goldman Sachs et acteur très actif de la globalisation financière dans les années 1990, se montre assez confus dans ses prévisions sur la situation économique des USA (et du monde, ceci allant avec cela). Manifestement, il y a chez lui un conflit entre l’optimisme nécessaire au maintien en bon état… Paulson, secrétaire au trésor US, ou la confusion des espérances et des prévisions

“Feuille de route” de la crise iranienne

>Feuille de route< de la crise iranienne 19 septembre 2007 — La crise iranienne a atteint ces derniers jours un nouveau paroxysme de la tension. (Il devrait y en avoir d’autres, la crise iranienne connaissant un développement chaotique plus qu'ordonné.) Il s’agit d’un >moment< de la crise où l'on peut distinguer un >ordre de bataille< plus précisément éclairé. La radicalisation de la crise met un peu mieux en évidence les positions des uns et des autres. Ci-dessous, quelques observations sur trois aspects de cette crise. L’orientation française: durcissement La position française est clairement perçue comme un durcissement contre l’Iran. On voit s’accentuer l’observation que nous… “Feuille de route” de la crise iranienne

La crise britannique : on n’est plus très loin d’une “nationalisation” de facto de Northern Rock

La crise bancaire britannique, avatar national (pour l’instant) de la crise financière en cours depuis août, met le secteur bancaire britannique, dernier fleuron de la puissance de l’Empire, à fort rude épreuve. Elle met aussi les princpes du libéralisme bien-aimé dans une position bien délicate. Le gouvernement intervient maintenant massivement dans la crise, notamment auprès de Northern Rock. Le gouvernement garantit désormais les dépôts des clients de la banque, pour tenter d’enrayer la ruée des retraits; il n’est pas loin de concrétiser cette garantie sur les divers biens de la banque. On n’est plus très loin par conséquent, comme le notent des analystes de la… La crise britannique : on n’est plus très loin d’une “nationalisation” de facto de Northern Rock

La crise et la spécificité britannique

D’autre part et quoi qu’il en soit, il n’est pas indifférent que l’un des pays les plus frappés par la crise venue de nulle part, c’est-à-dire des USA, soit, conformément aux normes des special relationships, le Royaume-Uni. Depuis vendredi, le royaume vit au rythme effréné du chaos de la banque Northern Rock, «Britain’s fifth biggest mortgage lender and the former darling of the financial markets» (souligné sardoniquement en gras par nous), selon un Will Hutton furieux, dans The Observer d’aujourd’hui. C’est la panique dans les rues, pour aller retirer son argent de cette banque aussi solide que le rocher de Gibraltar, «a full-blown run on… La crise et la spécificité britannique

Comme en 1929 et après, avec la communication en plus pour soumettre la psychologie à l’épidémie de la crise

Quelques remarques édifiantes, notamment par la référence faite dans cet article, qui concernent les rues des villes du Royaume-Uni, devant les agences de la banque Northern Rock : «Yesterday something happened that I have not seen in my lifetime, a run on a major British bank. There were queues outside Northern Rock branches as depositors tried to get their money out. »This is the sort of event that happened in America after the Great Crash of 1929. For Northern Rock, this is catastrophe. For the rest of us it marks the end of an era of easy money.» Cette description à sensation extraite d’un article… Comme en 1929 et après, avec la communication en plus pour soumettre la psychologie à l’épidémie de la crise

… D’ailleurs, les neocons nous ont avertis

Comme pour renforcer la thèse de Parsi concernant la véritable raison de la crise iranienne, qui est la compétition pour l’hégémonie entre les USA et l’Iran, Gareth Porter rappelle (le 13 septembre, sur Information Clearing House) que l’argument est développé de façon très claire par les néo-conservateurs eux-mêmes. Cela montre qu’ils sont loin d’être l’accident malheureux de la politique US qu’on a si souvent voulu en faire. Porter estime que la majorité politique à Washington partage désormais cette vision de la nécessité d’assurer par tous les moyens l’hégémonie des USA sur la région : «The entire spectrum of political leadership in this country now appears… … D’ailleurs, les neocons nous ont avertis

La pensée épuisée, le rêve passe

La pensée épuisée, le rêve passe 12 septembre 2007 Deux spectacles, des deux côtés de l’Atlantique, peignent pour nous l’état présent de la civilisation occidentale. La pensée est épuisée, la psychologie à mesure. Le désarroi est coléreux ou languissant, c’est selon. Cet anniversaire de 9/11 ne fut pas très exaltant. Quels deux cotés? Choisissons Washington, c’est évident, avec la deuxième journée d’audition du général Petraeus (le Sénat après la Chambre). Il y a aussi Paris, d’une façon moins formelle mais tout aussi significative après tout, à partir de deux articles dont un lecteur (Misanthrope modéré, que nous remercions bien sûr, ce 11 septembre) nous signale… La pensée épuisée, le rêve passe

La crise s’allonge et prendra son temps parce que, voyez-vous, nous sommes globalisés

Au plus le temps passe, au plus la crise financière d’août et ses suites transforment la prévision et le sentiment général. L’humeur ne cesse de s’assombrir. Dans le Financial Times du 11 septembre, Alan Wolf fait un constat impeccable quoique classique : la bourse tient l’économie en otage. Les fous du marché boursier menacent les équilibres économiques et ce sont les petits qui sont touchés. Alors, faut-il aider les fous de la bourse pour éviter aux petits de trinquer? Toute la logique du système est exposée à nu, pour la nième fois, mais cette fois dans un cadre impressionnant d’ampleur. «The financial markets have taken… La crise s’allonge et prendra son temps parce que, voyez-vous, nous sommes globalisés

La Belgique et sa lassitude du monde

La Belgique et sa lassitude du monde 9 septembre 2007 La Belgique est en crise. On objectera : mais elle est toujours en crise, parce que la Belgique, per se, est une crise. C’est juste mais c’est insuffisant. Quittons un instant le nous plus anonyme que majestueux pour un je plus intimiste, celui de Philippe Grasset avec son expérience belge. «Je suis installé en Belgique depuis 1967, citoyen français émigré, sorte de Français du dehors et de patriote du dehors. L’émigration, même et surtout celle du type touristique, sentimental et professionnel, l’émigration sans tragédie, impose à la fois une sensibilité et une distance plus grandes… La Belgique et sa lassitude du monde

L’apocalypse, à propos

L’apocalypse, à propos 5 septembre 2007 Parfois nous nous demandons : mais est-ce que nous ne noircissons pas un peu trop les choses? Cette sorte de question surgit souvent au coin d’un séminaire où ronronnent plantureusement les experts occidentaux ou en lisant un message parfois excédé d’un lecteur. Voilà pour l’introduction, jusqu’à ce qu’un de nos amis, un expert lui-même mais à l’esprit ouvert, il en survit encore quelques-uns, nous tende une copie de cette annonce de la Defence Conference 2007, trouvée hier sur le site du prestigieux et authoritative groupe Jane’s. Notre ami-expert nous fit remarquer cette phrase, glissée dans un texte extrêmement anodin,… L’apocalypse, à propos

La “sortie de crise” cahote de plus en plus et inquiète le FT

Le Financial Times est l’organe le plus sûr pour nous donner le sentiment général, et souvent bien informé et explicité, du monde financier devant la marche des marchés. Ce matin, le malaise est patent. Divers signes sont signalés, donnant une impression de détérioration rampante et surtout profonde après le sauvetage en catastrophe du 20 août, et la reprise acclamée mais bien plus mitigée qu’il n’y paraît. Ces signes renforcent le sentiment des pessimistes qui jugent qu’on s’est rassurés un peu trop vite, de ceux qui voient dans la période actuelle un enchaînement structurel avec des variations conjoncturelles en train de se mettre en place vers… La “sortie de crise” cahote de plus en plus et inquiète le FT

…Mais non, vive la crise !

La crise financière déclenche également une sensation d’exaltation chez les plus radicaux, et une surenchère chez eux du système qui en et la cause. La crise elle-même est perçue comme une bonne chance (comme le secrétaire au trésor Mellon, milliardaire US fameux, disait au président Hoover en 1931, commentant les files de chômeurs devant les soupes populaires que la crise était une excellente chose pare qu’elle allait épurer le marché du travail en nous débarrassant des incapables et des bons à rien). Le commentateur Gerald Baker du Times est de cette sorte. Pour lui, tout ce qui a été désigné comme les éléments qui provoquent… …Mais non, vive la crise !

Les apprentis sorciers de nos grandes crises

En marge de ces agitations autour de la crise financière, le commentateur britannique George Monbiot juge important de nous exposer comment nous en sommes arrivés là, comment l’hyper-libéralisme, ou néo-libéralisme, s’est imposé à la civilisation occidentale en un gros demi-siècle (Dans un article du Guardian, le 28 août.) Il le juge d’autant plus important que le bilan est remarquable : «For the first time the UK’s consumer debt exceeds the total of its gross national product: a new report shows that we owe £1.35 trillion. Inspectors in the United States have discovered that 77,000 road bridges are in the same perilous state as the one… Les apprentis sorciers de nos grandes crises

Alors, vraiment finie la crise ?

Qui se souvient encore qu’il y a une semaine, le monde tremblait sur ses bases en observant la crise financière? Le monde est revenu à ses autres crises. Lawrence Summer, l’ancien secrétaire au trésor de l’administration Clinton, pense que le pire est encore à venir : une récession aux USA. C’est ce que rapporte le Daily Telegraph de ce jour «Former US Treasury Secretary Larry Summers warned that the United States may be heading into recession as the biggest victim to date of the sub-prime mortgage debacle was humiliatingly sold for a token sum in Germany. »Traders are braced for another week of turmoil after… Alors, vraiment finie la crise ?

Terra Incognita

Interrogé sur la chaîne Boomberg News, un jeune psychologue des crises boursières expliquait qu’on délimite la psychologie des crises en trois phases. La première voit le démarrage de la crise : une poussée de panique devant certaines nouvelles, annonces, etc., en général une réaction brutale devant des événements imprévues sur le court terme mais réaction d’intensité rapidement assez contrôlable. Puis vient une phase où les uns et les uns tentent de reprendre le contrôle des choses en expliquant les événements ayant provoqué la première phase. La chute se poursuit mais plus ordonnée. Des conseils de prudence, certaines interventions des Banques centrales, on parle de correction… Terra Incognita

“Philosophie” de crise(s)

>Philosophie< de crise(s) 17 août 2007 — «Il y a trop de crises en cours pour que nous portions toute notre attention sur l’une d’elles», commentait hier une source européenne à propos des réactions assez discrètes de la Commission par rapport à la crise boursière. Aux USA, pays de l’argent et de la spéculation boursière, la crise boursière fait parfois les gros titres mais nullement d’une façon que le spectaculaire d’un tel événement aurait fait attendre. Ces détails caractérisent un phénomène intéressant. La crise boursière, qui prend une allure de crise sérieuse, ne mobilise pas toutes les attentions comme elle devrait le faire en >temps… “Philosophie” de crise(s)

Terrain miné : les marchés boursiers continuent leur descente

Les deux derniers jours n’ont pas vu une inversion de tendance dans l’évolution des marchés boursiers, alors que les informations de la presse ont tendu à s’écarter de ce sujet et que les autorités politiques ne se sont guère signalées par une intervention ou l’autre (sauf une déclaration de Jean-Claude Trichet annonçant assez curieusement que les marchés revenaient à la normale). Ce matin, le Financial Times observait : «Asian stocks slumped on Thursday, pushing Japan’s Nikkei to 8-month lows, while the yen held firm, as appetite for risky assets waned amid persistent fears about a global credit squeeze. »Asian stocks slumped on Thursday, pushing Japan’s… Terrain miné : les marchés boursiers continuent leur descente