Aller au contenu

crise

Soudain, le CMI prend peur

Soudain, le CMI prend peur 10 octobre 2008 Le Pentagone, l’industrie de l’armement, les experts, etc., bref le complexe militaro-industriel, ont suivi avec une attention de plus en plus inquiète les péripéties de la crise financière depuis qu’elle est entrée dans sa phase apocalyptique, ou peut-être seulement pré-apocalyptique. (Il faut noter que tout cela se situe dans une situation d’ores et déjà dégradée, avant la période de démarrage de la phase actuelle de la crise, du 7-15 septembre. Avant cette période, certains experts allaient jusqu’à avancer que le prochain président US serait obligé de réduire le budget du Pentagone officiel, actuellement [année FY2009] fixé à… Soudain, le CMI prend peur

Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

C’est vrai qu’il y avait un an hier, le Dow Jones était à plus de 14.000 points et l’on sait ce qui lui est arrivé, hier encore, une fois de plus, comme chaque jours depuis sept jours consécutifs. («During the past seven sessions, the Dow has lost 2,271 points, or 20.1 percent. Since hitting an all-time high of 14,164.53 one year ago Thursday, the Dow has lost 39.4 percent».) Maggie Lake, la spécialiste boursière de CNN.News, était, ce jour-là à Wall Street, dans un état d’esprit bien particulier. Car enfin, pourquoi, oui pourquoi cet effondrement continue? On a toujours envie d’avoir de nouvelles explications. Sur… Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

Trop peu, trop tard, et le rouge est mis

La dégradation continue, à une allure accélérée, à un rythme significatif. Le premier constat est le changement de discours, après un bref entretemps de 3 jours du côté US, un week-end disons, depuis le vote du plan Paulson, où les commentateurs US et appointés se tournaient vers l’Europe pour la sermonner en donnant les USA en exemple comme ayant pris les mesures nécessaires. Wall Street était hier à 9.447 points, ayant perdu 508 points dans la journée, troisième chute consécutive depuis le vote de la Chambre. Conclusion évidente: quoi qu’il en soit de ce qu’on fera des $700 milliards, le plan n’a produit aucun effet,… Trop peu, trop tard, et le rouge est mis

Comment écraser la crise? Exactement comme on a écrasé la terreur, avec le même succès

Chacun a sa formule pour redresser très vite le monde déboussolé par la terrible crise financière. Des Américains divers ont la leur, surtout quand ils sont américanistes et quand ils savent manier le système à leur avantage. Cela devient alors inénarrable, mais méritant tout de même d’être narré. Ainsi en est-il de la solution proposée par Michael Bloomberg, maire de New York, pour se débarrasser de cette crise maléfique qui ne fait pas marcher les affaires, à New York City. Cela se lit le 7 octobre dans The Independent, cela ne se mouche nullement du pied, cela est présenté comme un vaste dessein et cela… Comment écraser la crise? Exactement comme on a écrasé la terreur, avec le même succès

Le rythme est soutenu

Le rythme est soutenu 7 octobre 2008 Nos lecteurs n’ignorent pas que ce n’est certes pas sur ce site qu’ils trouveront un entraînement particulier pour des prévisions et des analyses économiques et financières. Nos connaissances dans ces domaines sont limitées. Est-ce une cause ou un effet? Notre confiance dans les analyses et les prévisions dans ces domaines est, elle, très limitée, et notre sentiment de l’importance structurelle de ces domaines à mesure. Nous ne dénions pas une seconde l’importance événementielle de ces crises financières et économiques et l’importance de leurs effets; mais nous les voyons, ces crises et leurs effets, comme des courroies de transmission… Le rythme est soutenu

Mandelson, ou la loyauté sans préavis

L’ex-Commissaire au Commerce de la Commission européenne Peter Mandelson est parti à Londres, rejoindre ses premières amours. Il a quitté son poste la paix dans l’âme, paraît-il, parce que mission accomplie (selon ses propres mots). Il est parti avec un préavis à l’image de notre monde, disons quelques jours (trois? quatre? cinq?), sans rien préparer, sans avertir des choses fondamentales, c’est-à-dire sans préavis. Le voilà prêt à affronter et à terrasser de nouveaux démons au côté de son meilleur ennemi, le premier ministre Gordon Brown. Mission accomplie, en anglo-américain, cela se dit Mission accomplished. Cela sollicite notre souvenir. C’est ce que nous avait clamé GW… Mandelson, ou la loyauté sans préavis

Le poisson pourrit par la tête…

Le poisson pourrit par la tête 6 octobre 2008 Des signes apparaissent, à la fois substantiels dans leur contenu et significatifs de l’évolution d’un climat, à propos de la situation de crise au Pentagone, ou de la situation de la crise du Pentagone puisque l’événement devient structurel. Il est indubitable que l’un de ces signes est l’étude sur la crise de l’USAF publiée, le 1er octobre 2008, par le CSIS (Center for Strategic and International Studies) de la George Washington University. Les auteurs sont Anthony H. Cordesman et Hans Ulrich Kaeser. C’est sans aucun doute le nom de Cordesman qui porte la crédibilité publique de… Le poisson pourrit par la tête…

Un vote de résignation acheté par une corruption massive

L’atmosphère et les commentaires accompagnant le vote hier de la Chambre des Représentants US en faveur du plan Paulson, après son refus historique du 29 septembre, mesurent le décalage extraordinaire de la direction politique américaniste face à la crise. Krugman avait bien entendu raison: «The House will probably vote Friday on the latest version of the $700 billion bailout plan – originally the Paulson plan, then the Paulson-Dodd-Frank plan, and now, I guess, the Paulson-Dodd-Frank-Pork plan (it’s been larded up since the House rejected it on Monday). I hope that it passes, simply because we’re in the middle of a financial panic, and another no… Un vote de résignation acheté par une corruption massive

Deux psychologies face à la crise

Deux psychologies face à la crise 4 octobre 2008 — Nous avons été frappé à plusieurs reprises par l’attitude psychologique des dirigeants US et de certains commentateurs anglo-saxons vis-à-vis de la crise en cours. Nous avons été notamment frappé par le texte de Gerard Baker que nous signalions dans notre Bloc-Notes du 29 septembre, qui constitue un bon exemple de cette situation; nous signalions notamment ce passage où Baker formule sa phrase d’une telle façon qu’il semblerait recommander rien de moins que la panique. «I say this with great reluctance. It is no business of journalists (who, as someone once said, are like harlots, who… Deux psychologies face à la crise

A propos du spectre qui les hante

A propos du spectre qui les hante 1er octobre 2008 Nous ne cessons de nous référer au facteur psychologique et à l’événement de la Grande Dépression. Par ailleurs, nous y sommes aidés, si pas invités. C’est le cas avec ce Faits & Commentaires. Nous prenons comme référence un commentaire du 1er octobre de Gerard Baker, du Times. Répétons une fois de plus que, comme nos lecteurs le savent, nous connaissons ce commentateur, qu’il est intéressant parce qu’il est fort représentatif d’un courant très classique (libre-échangiste, pro-américaniste, privilégiant l’explication économiste). Son commentaire du jour sur la crise actuelle concerne une crise passée et il est par… A propos du spectre qui les hante

Le désordre et la Chambre

Le désordre et la Chambre 30 septembre 2008 — Il y a dix jours, Paulson apparaissait comme le sauveur du capitalisme, peut-être une sorte de dictateur de l’ombre, l’homme qui allait disposer d’un formidable pouvoir ($700 milliards >uncheckedbailout< était inutile, combien il fut de bout en bout une manœuvre politique, combien l'on va être obligé de revenir à l'une ou l'autre forme d'intervention massive de la puissance publique (si cette expression a un sens à Washington), cette fois aux conditions des démocrates («Now there seems to be only one option: for Mr Paulson and Mr Bush to plead for the Democrats to pass the bailout.»).… Le désordre et la Chambre

Quelle fin (rapide) pour le soi disant empire américaniste?

L’idée que la crise financière, le 9/11 financier de ce mois de septembre 2008, est plus qu’un phénomène financier commence à se répandre. Elle rejoint notre analyse selon laquelle le 9/11 financier n’est qu’une crise sectorielle, dépendant d’une crise systémique centrale et, par conséquent, inscrite dans la logique métahistorique d’autres crises sectorielles (son lien avec la crise géopolitique géorgienne, notamment par le biais des conséquences sur la situation européenne), nourrissant d’autres crises sectorielles, voire s’élargissant à elles, comme c’est le cas avec son élargissement à la crise politique washingtonienne. D’où notre intérêt pour cet article de John Gray, auteur de Black Mass: Apocalyptic Religion and… Quelle fin (rapide) pour le soi disant empire américaniste?

Baker apocalyptique: après Paulson et la puissance publique, ce sera le tour du Tout Puissant

Nous suivons régulièrement Gerard Baker, du Times, parce que cet atlantiste notoire, libre-échangiste et pro-américaniste à tous crins, avec de bonnes entrées et une influence certaine, est une référence intéressante pour connaître l’évolution du sentiment dans les milieux dirigeants anglo-saxons. Baker est actuellement aux USA, où il suit la campagne électorale, et, accessoirement (!), la crise du 9/11 financier devenue crise politique. Ce 29 septembre, il fait exceptionnellement deux interventions dans le Times, marquées toutes deux par un intense sentiment d’inquiétude et d’angoisse, proche de la panique. Les titres de ses deux interventions, l’une dans le cadre de sa chronique régulière, l’autre comme commentateur de… Baker apocalyptique: après Paulson et la puissance publique, ce sera le tour du Tout Puissant

Badaboum, les masques tombent

Badaboum, les masques tombent 27 septembre 2008 La crise a explosé, proche de semer la panique. La puissance publique, découvrant qu’elle existe encore, a réagi, créant et confirmant ce que le professeur Roubini (pas Houdini), surnommé Dr. Doom parce qu’il avait prédit le désastre, qualifiait ainsi le 18 septembre: «With the nationalisation of Fannie and Freddie, comrades Bush, Paulson and Bernanke started transforming the US into the USSRA (United Socialist State Republic of America).» Puis la crise s’est transformée en ajoutant à ses agitations initiales l’embourbement catastrophique du monde politique washingtonien. Le 25 septembre est venue, du côté français et du côté allemand, une déclaration… Badaboum, les masques tombent

Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi

Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi La rencontre de la Maison-Blanche, jeudi 25 septembre, entre Bush et des membres de son cabinet (dont Paulson), les deux candidats et les dirigeants du Congrès, est un moment d’Histoire et un moment d’anthologie. Divers organes de presse en rapportent le détail, dont The Times du 27 septembre, avec Gerard Baker, et The Independent du même jour, avec Rupert Cornwell. Les deux textes, fort proches et se recoupant souvent, ce qui en assure le crédit, décrivent en détails cette réunion historique. Cornwell nous donne la substance de la chose avec son premier paragraphe: «It was… Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi

Un axe franco-allemand “new look”, – anti-US…

Les réactions franco-allemandes aux événements financiers des USA sont extraordinairement dures. Un article du EUObserver de ce jour met en évidence le parallélisme de ces réactions, ainsi que leur dureté, notamment par la présentation du discours de Toulon de Sarkozy, hier, et de déclarations du ministre allemand des finances Peter Steinbruck, hier également, devant le Parlement allemand. Les déclarations du président français sont aujourd’hui connues. Elles sont particulièrement vigoureuses et ne cessent de troubler ceux qui suivirent l’interprétation donnée à son arrivée au pouvoir, comme celle d’un réformiste acquis au néolibéralisme. Elles sont bien illustrées, notamment par ces quelques phrases impératives: «Une certaine idée de… Un axe franco-allemand “new look”, – anti-US…

De Wall Street à l’ONU

De Wall Street à l’ONU 26 septembre 2008 Il est vrai que la session annuelle de l’ONU a paru bien pâle, en sensation médiatique et en importance des événements, à côté des événements de la crise financière puis politique courant de Wall Street à Washington. Il n’en reste pas moins que la chose a, justement à cause des liens qu’on peut établir avec la crise de Wall Street-Washington, une importance complémentaire très intéressante. Effectivement, cette crise de Wall Street-Washington fut extraordinairement présente à la tribune des Nations-Unies, ce qui montre certes que les speechwriters se sont adaptés aux circonstances avec brio, mais surtout que les… De Wall Street à l’ONU

La colère ou la peur?

La colère ou la peur? 25 septembre 2008 Relevons ces divers échanges entre Paulson, Bernanke & compagnie devant le Congrès, mercredi après-midi, leur impuissance à convaincre les parlementaires sur l’instant, la bataille qui se livre entre des appréciations divergentes mais toutes entières structurées autour de l’attitude psychologique du citoyen des USA, également électeur, précisément dans cette année des élections présidentielles et de renouvellement d’une partie du Congrès. (Les gros bras savent parfaitement de quoi ils retournent, comme nous en informe un lecteur ce 25 septembre sur le Forum, citant Bernanke qui répond à une question sur des formules alternatives du plan Paulson, par exemple son… La colère ou la peur?

Too big to fail”?

Too big to fail? 25 septembre 2008 Nous allons tenter de donner une explication dynamique, de type structurel, au phénomène qui touche (notamment) les titans de Wall Street, sans référence à la comptabilité, à la finance, etc. Nous allons tenter d’envisager ce phénomène dans le contexte de l’évolution des USA, de l’évolution de la puissance américaniste, des spécificités de l’américanisme, dans le cadre général de l’évolution de notre civilisation devenue de type technologique. Cette recherche très rapide s’appuie sur la conviction qu’il existe des forces collectives affectant des structures similaires, à côté de forces répondant à des mécanismes sectoriels. Le point de départ est l’expression… Too big to fail”?

Le chaos politique après le chaos financier: McCain en apprenti sorcier de service

L’Amérique ressemble à une maison qui brûle, devant laquelle se chamaille un certain nombre de capitaines des pompiers. Chacun d’eux, à tout hasard, voudrait bien être vizir à la place du vizir. (Le vizir lui-même, d’ailleurs, a cette ambition.) Ils se chamaillent pour savoir qui prendra la pompe à incendie pour la diriger vers le feu et pouvoir dire en prime time : C’est moi Voyons le détail. Le chaos à Wall Steet engendrant le chaos au Congrès, la campagne présidentielle ne pouvait être en reste. Après tout, nous sommes en démocratie et l’égalité règne. C’est donc le chaos dans la campagne électorale, avec, semble-t-il,… Le chaos politique après le chaos financier: McCain en apprenti sorcier de service

Un “Pearl Harbor économique”, – bien vu

Voici enfin une image qui a toute sa force, toute sa réalité, qui nous épargne par bonheur la référence geignarde et auto-compatissante sur 9/11: la crise de Wall Street représentée comme an economic Pearl Harbor. L’image est du milliardaire Warren Buffett, le roi des investissements et grand ami de Bill Gates. Buffett porte l’honneur dont il se passerait bien d’avoir annoncé la crise du crédit dans toute son ampleur. Cet homme avisé, nous dit The Independent aujourd’hui, est inquiet, plus qu’inquiet; si l’on n’adopte pas d’extrême urgence la mesure décidé par l’administration, aussi mal foutue soit-elle, la panique la semaine dernière nous semblera un paradis… Un “Pearl Harbor économique”, – bien vu

La crise racontée aux enfants sages de l’américanisme

Voici une pure et émouvante narrative de la crise, celle-ci racontée aux enfants sages, une fable scintillante de mille feux, comme une étoile à une branche d’un sapin de Noël, non, plutôt tout au sommet du sapin de Noël. En la lisant, nous avons les yeux pleins d’étoiles, 50 ou 51 pour être précis, si l’on compte les derniers ralliements extérieurs. Car cette crise n’est pas une catastrophe, non, c’est une renaissance, et qui était bien nécessaire, et l’on croirait enfin que tout a été calculé, machine, contrôlé pour en arriver à ce coup de génie, ce formidable plan de $700 milliards qu’on va glisser,… La crise racontée aux enfants sages de l’américanisme

Les habits divers de la crise

Les habits divers de la crise 24 septembre 2008 C’est un moment intéressant: la crise financière va-t-elle, sans être résolue bien sûr, se transformer en crise politique, ou, plutôt, s’élargir à la crise politique? Le plan de sauvetage de l’administration GW Bush, qui doit être entériné par le Congrès, se heurte à une forte opposition des démocrates en même temps qu’à une fort mauvaise humeur des républicains. On a pu mesurer cela lors des auditions de Paulson (secrétaire au trésor) et de Bernanke (président de la Federal Reserve) au Congrès, mardi après-midi. Le climat est tendu, avec manifestement un transfert de cette tension du seul… Les habits divers de la crise

Le gouvernement US est-il menacé?

David Walker est un homme sérieux. Directeur du GAO jusqu’en avril dernier, il est notamment fameux pour avoir comparé, dans une intervention en août 2007 les USA à l’empire romain, circa décadence et chute. L’article qu’il publie aujourd’hui dans le Financial Times est d’un particulier intérêt. On retiendra les deux premiers paragraphes de son analyse, parce que cet expert de la comptabilité fiscale et budgétaire, qui ne manque pas de donner une dimension politique à ses appréciations, y pose implicitement la question suprême et que la chose est bien suffisante En un mot, tout est dans son analogie: on disait que AIG, Bear Stearns, Fannie… Le gouvernement US est-il menacé?