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crise

De la Libye à la maniaco-dépression des marchés

Aujourd’hui, les appréciations du jour (de la situation du monde au jour le jour) sont plutôt pour vous laisser entendre que le monde ne va pas si mal, après tout. Les marchés sont de cette humeur-là, parce que l’ivresse de l’étrange victoire de Tripoli (où l’on continue à se battre avec la plus grande ardeur, bien entendu) s’est traduite, pour eux, par la rassurante symphonie des chiffres prévisionnels. Il s’agit du pétrole, bien entendu. «World markets heaved a collective sigh of relief yesterday, with oil prices falling as traders factored in the prospect of a resumption of exports from conflict-hit Libya.», écrit The Independent du… De la Libye à la maniaco-dépression des marchés

Même les crises sont en crise…

Même les crises sont en crise 19 août 2011 Nous avions cru tenir la GFC2 (Great Financial Crisis 2), l’autre jour, le 4 août 2011. L’effondrement (suite) des marchés, notamment hier, après quelques jours de crise terminée, nous poussent à dégainer à nouveau nos stylos. A ce point, nous confirmons notre opinion que l’option GCCC (Grande Crise de notre Contre-Civilisation) est plus que jamais un refuge enrichissant pour notre compréhension plutôt que rechercher, de quinzaine en quinzaine, la vraie GFC2 comme une aiguille dans une botte de foins Comme l’on sait, il s’agissait de proposer l’idée que nous nous nous trouvons en phase d’intégration de… Même les crises sont en crise…

L’intégration de la crise, ou la vision de la dystopie

Nous nous arrêtons à un article de Larry Elliott sur la crise, perçue désormais comme générale et non plus seulement financière, et cette distinction encore imprécise est pour nous l’essentiel. C’est toute la différence entre GFC2 et GCCC, selon la classification que nous avons proposée le 4 août 2011. L’article d’Elliott est du 14 août 2011, dans le Guardian. Une particularité importante est qu’il s’agit d’un article d’un journaliste spécialisée en économie, puisque Elliott, qui est au Guardian depuis 1988, est présenté comme «the Guardian’s economics editor». Nous présentons le début de son texte et sa conclusion, qui sont pour nous l’essentiel de sa réflexion,… L’intégration de la crise, ou la vision de la dystopie

Un autre “Day of Infamy

Harlan Ullman nous est souvent apparu comme un commentateur judicieux, de l’intérieur de l’establishment US auquel il appartient indiscutablement. (Ce dernier point nous permettant de relativiser les jugements qu’il porte, et le degré de profondeur critique qu’on peut attendre de lui, ainsi les choses sont-elles claires.) C’est lui qui a fort bien synthétisé cette fameuse politique de l’idéologie et de l’instinct à laquelle nous nous référons si souvent. Nous nous tournons à nouveau vers lui pour une appréciation de l’évolution de la situation aux USA depuis la crise de la dette, laquelle nous semble déjà d’une autre époque, puisque les choses vont à cette vitesse… Un autre “Day of Infamy

Une saga de série Z

Une saga de série Z Le spectacle du relèvement du plafond de la dette américaine a été une sinistre pantalonnade, ou plutôt un film de série Z au pays d’Hollywood. Le scénario était entièrement prévisible, les acteurs plutôt pathétiques et la mise en scène médiatique pitoyable. Le nouvel épisode de la saga, qui porte sur l’abaissement de la note souveraine américaine par Standard and Poor’s n’est hélas pas meilleur. L’événement était inévitable, ne serait-ce qu’au regard des déficits publics. Les acteurs et metteurs en scène sont les mêmes et le scénario reste tout aussi superficiel et connu pour une bonne part. Tout d’abord, on reste… Une saga de série Z

Londres (et ROW) brûle(nt)

Le reste, ce n’est pas seulement le reste de l’Angleterre, mais, éventuellement, le reste du monde, the Rest Of the World (ROW), cette fois USA compris. L’embrasement du Royaume-Uni, qui rappellent à certains la France-2005, la Grèce-2008 et d’autres, répond à tous les critères habituels. Que ce soit le Daily Telegraph (le 8 août 2011 : «London’s rioters are the products of a crumbling nation, and an indifferent political class that has turned its back on them.»), que ce le Guardian (9 août 2011 : «Young looters from poor estates have nothing to lose and no reason to obey social norms, say experts»), ceux-là et… Londres (et ROW) brûle(nt)

La fulgurante intégration de la crise

Commençons par la fureur d’un ancien, parce qu’elle va au cur du problème du Système en crise. Gordon Brown est sans aucun doute un homme du Système, mais un homme du Système retiré des affaires et sans responsabilité. Son témoignage, sa colère pleine d’amertume, sont précieux, s’ils sont pris dans le sens qui va, avec les erreurs habituelles d’un jugement d’un homme du Système considérées objectivement Donc, fureur de Gordon Brown, dans The Independent, le 7 août 2011 «Gordon Brown today launches an extraordinary attack on the leaders of America, France and Germany, accusing them of being « wrong » on the big economic decisions and failing… La fulgurante intégration de la crise

De AAA à AA+, chacun pour soi

De AAA à AA+, chacun pour soi S&P (Standard & Poor) n’a pas perdu de temps. Cinq jours après l’accord historique sur le dette du gouvernement US, voici sa mesure historique avec la dégradation de la cotation des USA du premier rangv (AAA) occupé par ce pays depuis qu’existent les agences de cotation, au deuxième rang (AA+). Le porte-parole de la Maison-Blanche a qualifié d’amateur le travail d’analyse de S&P aboutissant à cette décision. (Autre travail d’amateur : l’avertissement de S&P d’une nouvelle possible dégradation des USA dans les 12 à 18 mois si la situation actuelle n’est pas redressée.) Ce qui est remarquable, c’est… De AAA à AA+, chacun pour soi

Indignés, révoltez-vous !

Indignés, révoltez-vous ! Deux universitaires britanniques proches du mouvement anti-globalisation, David Harvie et Keir Milburn, publient dans le Guardian du 4 août 2011 une chronique où ils assimilent la crise financière générale en cours et divers événements parallèle, dont essentiellement la crise Murdoch, pour faire une analyse de la situation et exposer les perspectives qu’ils envisagent. Cette analyse commence par le constat de l’état d’effondrement et dissolution du néo-libéralisme… «Just days after the deal that was supposed to banish it, the eurozone crisis is back. Poor growth figures put a new financial collapse back on the cards. The response from politicians, bankers and business leaders… Indignés, révoltez-vous !

La crise “férale”, phase GFC2 pour les amis

La crise >féraleféral< pour désigner l'économie retournée à l'état sauvage… «As I'm explaining in my forthcoming book – The Courageous State – there is a two-part economy in this world. There's the real one – the one where you and I live and meet our needs, make and sell things (if only words on screens) and which is the measure of real well-being. Then there's the other one – the feral one, if you like…» Le même Murphy, décidément habile dans l’innovation des mots pour désigner les situations, après avoir écrit un article, le 20 juillet 2011, où il compare juillet 2011 à juillet 1914… La crise “férale”, phase GFC2 pour les amis

Al Gore veut un climate change pour les USA

Al Gore veut un climate change pour les USA Parmi les hommes publics institutionnalisés, l’ancien vice-président démocrate Al Gore est sans doute le premier à réclamer d’une façon extrêmement précise et impérative des événements radicaux pour un changement décisif aux USA. Gore est le promoteur inlassable de la lutte contre le changement climatique (climate change), et il a été largement accusé pour cela (de mensonge, de corruption, de promotion personnelle, etc.),  notamment par les climatosceptiques en général, notamment et en particulier par les citadelles de vertu que sont les pétroliers type Exxon et Mobil Oil, et Fox.News de l’excellent Rupert Murdoch. Mais si l’on parle… Al Gore veut un climate change pour les USA

Vive la crise !

Vive la crise ! Ivan Eland, expert du CATO Institute de tendance libertarienne et contributeur régulier de Antiwar.com, n’a jamais été exalté dans ses commentaires. Bien que ses positions politiques (libertarienne) soient tenues pour extrémistes par certains, notamment tous ceux qui sont engagés dans un soutien inconditionnel du Système et de ses politiques expansionnistes diverses, Eland a toujours eu des analyses retenues et a toujours défendu des positions raisonnables même dans ses critiques profondes de la politique courante des USA (notamment la politique belliciste et les défenses militaires). Ainsi nous apparaîtra-t-il symptomatique de lire un commentaire, à la suite de la crise de la dette,… Vive la crise !

Puisque les talibans sont au Congrès, parlons-en…

S’il y a un article qui a fait quelque bruit dans le sens du sensationnalisme qu’affectionne le système de la communication, c’est celui de l’ancien parlementaire démocrate du Texas Martín Frost, sur Politico.com le 29 juillet 2011. Passons aussitôt au contenu, qui est d’assimiler Tea Party aux talibans. «Ten years ago, the Taliban in Afghanistan destroyed two gigantic figures of Buddha, carved into a hillside 18 centuries before. The world was aghast at this barbarian act taken in the name of religious purity. But was powerless to stop it. »We now have a group of U.S. politicians seeking political purity, who seem to have much… Puisque les talibans sont au Congrès, parlons-en…

Deal ou pas deal

Deal ou pas deal A côté du brouhaha fou de la crise de la dette s’est développé, depuis vendredi dernier et la publication des chiffres révisant dans un sens extrêmement négatif les chiffres de l’expansion de l’économie US, un sentiment de très forte inquiétude parmi les économistes US, et cela, quel que soit le résultat final de cette crise de la dette, c’est-à-dire, même si un accord est effectivement voté et confirmé par le Congrès. Le Washington Times a interrogé quelques économistes sur cette situation, le 31 juillet 2011. «While much of the debate in Congress has focused on the potentially disastrous impact of a… Deal ou pas deal

Que reste-t-il de la Libye au Congrès&nbsp;?

Que reste-t-il de la Libye au Congrès ? Il est vrai qu’il y a un mois de cela, le Congrès (la Chambre, surtout) débattait férocement de la question de l’engagement US en Libye, avec un fort mouvement dessiné en faveur d’une action du Congrès contre cette situation. La controverse touchait la question du War Power Act, impliquant la question des droits du présidence de commencer un conflit dans des délais donnés. A cette occasion, un mouvement antiwar est clairement apparu aux USA, qui s’inscrit désormais structurellement dans les débats liés à la question du budget et du déficit public. En attendant, la question libyenne elle-même… Que reste-t-il de la Libye au Congrès&nbsp;?

Apocalypse molle, ou Mattei vs Deleuze

Apocalypse molle, ou Mattei vs Deleuze 22 juillet 2011 – Nous allons revenir, pour le poursuivre dans une situation concrète de complète actualité, sur le texte du 18 juillet 2011, dans Ouverture libre, et, plus précisément sur l’usage référentiel qui y est fait du livre de Jean-François Mattei, L’Etranger et le Simulacre (PUF, 1983), dans sa partie (la cinquième) ontologiquement critique de la philosophie post-structuraliste de Gilles Deleuze (l’idée de >Deleuze-démasqué-par-Matteicrise Murdoch< qui en est le dernier avatar, dans sa signification la plus profonde. Dans ce cas, bien entendu, la crise Murdoch n'est pas prise dans un sens d'ultimité, comme quelque chose de décisif (on… Apocalypse molle, ou Mattei vs Deleuze

Les bijoux de famille

Le scandale Murdoch, en plus d’être tout ce qu’il est, constitue également un cas étrange, presque psychanalytique, d’exposition de conceptions et d’antagonismes à l’intérieur de la famille anglo-saxonne, côté establishment et côté système de la communication (journalisme et le reste, de l’influence à la corruption). Le tout est rendu goûteux par un zeste d’assaisonnement piquant, dans le fait de l’intervention d’un cousin lointain, l’Australie en l’occurrence, qui semble prendre, volontairement ou pas, un malin plaisir à piétiner le système de la communication de la machination anglo-saxonne Cela est mis en évidence par cette introduction d’un texte de Amy Goldman (le 20 juillet 2011, sur Democracy… Les bijoux de famille

L’effondrement de l’homme politique

En fait, c’est le contraire qui serait stupéfiant : qu’il n’y ait pas une crise de l’effondrement l’homme politique. Le constat s’adresse surtout au monde occidental, ou ce qu’il nous arrive de nommer BOA (bloc américaniste-occidentaliste). C’est dans ce domaine que la crise de l’homme politique, à l’ombre émulatrice de la crise générale et de la crise du Système, est la plus aiguë et, surtout, la plus spécifique, marquée par la rapidité de son expression quantitative, essentiellement au travers de l’appréciation statistique de la popularité de ces hommes politique. Nous ne parlons pas de leur autorité, ni de leur légitimité, car ces valeurs qualitatives ont… L’effondrement de l’homme politique

De l’inconnaissance du Système

De l’inconnaissance du Système 13 juillet 2011 — Nous venons de mettre en ligne le numéro du 10 juillet 2011 de dde.crisis. Le thème en est la crise centrale du Système, bien sûr, avec la poursuite de l’examen du Système, mais aussi la position de dde.crisis et du site dedefensa.org par rapport à cette crise centrale et terminale où nous nous trouvons. Pour cette raison, il nous paraît que les lecteurs du site trouveront un intérêt renouvelé à l’éventuelle lecture de ce numéro de dde.crisis. (C’est aussi une façon, pour nous, de donner une appréciation de l’évolution de dde.crisis après la saison 2010-2011 de publication,… De l’inconnaissance du Système

Le passage du Rubicon

Nous revenons sur la crise Murdoch, car l’affaire du News of the World peut désormais être affublée de cette expression. Le cas que nous voulons développer a déjà été abordé dans nos textes précédents, mais dans le cadre de théories plus vastes. Ici, nous nous concentrons sur un aspect de la crise, en avançant que la crise DSK peut également être envisagée de ce point de vue, qui est celui de circonstances n’ayant jusqu’ici pas d’interférences et d’objectifs directs et avérés de type politique. Plusieurs exemples peuvent être avancés pour la crise Murdoch, montrant que la réaction de colère et de mise en cause fondamentale… Le passage du Rubicon

Crise climatique : What about the whole picture ?

Crise climatique : What about the whole picture ? (Références : Forum du 6 juillet 2011, «Please, pay attention to the ohter side» et «Where’s the évidence ?», les deux interventions de Geraldo Lino.) Dear Geraldo, I agree with you about the scientific case about the global warming (I was a geologist and was never convinced by the computer simulations, and this whole stuff I mean atmospheric physic and thermodynamic is anyway quite too complicate for me !!). And as for the paleodatas… But if I paid attention to the other side (of the climatic question) for a long time enough (to conclude it is… Crise climatique : What about the whole picture ?

Vers une “révolte des scientifiques” ?

Finalement, nous dit le titre de l’article, des scientifiques deviennent furieux, ils deviennent activistes, rebelles, dissidents, et la police commence à avoir des casiers judiciaires sur eux à la suite d’arrestations pour des actions sur la voie publique. Ils appellent même à la révolte. L’objet de cette révolte ? L’indifférence ou la faiblesse des directions politiques face au réchauffement climatique, et la faiblesse des réactions du public. Il ne s’agit, pour l’instant, que d’un petit groupe de scientifiques. Le cas de James Hansen, un scientifique fameux de la NASA et l’un des premiers dénonciateurs du danger de la crise climatique, est exposé au début de… Vers une “révolte des scientifiques” ?

Les convergences de l’“apocalisme”

Les convergences de l’apocalisme 4 juillet 2011 Il y a ce qu’on pourrait nommer un sentiment d’apocalypse, ou, pour trouver un néologisme déjà utilisé, une sorte d’attitude ou de tendance qu’on nommerait apocalisme. Les caractéristiques du temps historique sembleraient y inviter, cela proposé comme un jugement au moins euphémistique. Un article publié par Robert C. Koehler, le 30 juin 2011 sur CommonDreams.org, ouvre et suscite des perspectives et des réflexions intéressantes, qui permettent de se dégager des pesanteurs sarcastiques, éventuellement sardoniques, qui s’attachent en général au commentaire de cette sorte de sujet En d’autres termes, cette question : peut-on parler sérieusement de ce sentiment d’apocalypse… Les convergences de l’“apocalisme”

Ma planète pour Exxon Mobil (ou vice-versa)

On connaît la grande querelle suscitée par la catastrophe climatique, qui a au moins accouché d’expression intéressante comme climat-sceptique ou Climategate. Cette querelle qui est devenue une polémique se déroule selon les us et coutumes du temps, parallèlement à la catastrophe climatique, ou plus largement et justement dit, la catastrophe environnementale avec toutes ses facettes, comme s’il n’y avait pas de véritable lien entre les deux. D’un côté, les agitations humaines diverses, de la vanité aux intérêts, qui font partie de l’aventure intellectuelle constituant l’animation courante à l’intérieur de notre contre-civilisation, de l’autre la déstructuration eschatologique de l’univers physique qui serait plutôt forte partie prenante… Ma planète pour Exxon Mobil (ou vice-versa)