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Le GAO devient-il le “chien de garde” du programme JSF?

Le Government Accounting Office (Cour des Comptes US) a publié un nouveau rapport sur le JSF, le 21 mai 2009, deux mois seulement après ce qu’on pensait être son rapport annuel sur le JSF. Il ne s’agissait donc pas du rapport annuel stricto sensu puisqu’il s’avère que les rapports sur le JSF se suivent désormais à une cadence beaucoup accélérée qu’annuelle. Le titre est particulièrement révélateur des préoccupations du GAO: «Strong Risk Management Essential as Program Enters Most Challenging Phase.» Nous citons deux textes qui présentent deux aspects du rapport du GAO. Un texte de Defense & Aerospace.com du 21 mai 2009 présente divers passages… Le GAO devient-il le “chien de garde” du programme JSF?

Ron Paul est fed up de la Fed

En anglo-a méricain, fed peut aussi bien suggérer en avoir marre (fed up) ou la Federal Reserver (la Fed). La rencontre tombe bien parce que Ron Paul en a marre, de la Fed justement. Il le dit dans un commentaire pour Forbes, le 15 mai 2009, justement intitulé «Fed up»; il en a marre de l’absence de contrôle de cette énorme puissance, qui mène la politique qui lui importe, avec d’énormes conséquences sur la vie quotidienne, la richesse des Américains, l’équilibre du pays et ainsi de suite. Paul fait donc un procès de la Fed et de son action actuelle «The Federal Reserve’s recent and… Ron Paul est fed up de la Fed

Les bons comptes…

Wall Street n’est jamais à court de sens pratique, avec bien les pieds sur terre. On y voit loin et l’on y a le bras long. Il y a aussi qu’on y cultive le goût de la logique et qu’on aime que les choses aillent au terme de leur cycle; que le chasseur rentre de la montagne, que le marin revienne de la mer, et que l’argent retourne à ceux qui ont le pouvoir d’en disposer. Le Congrès a voté en septembre-octobre 2008 le plan Paulson, le premier geste gracieux ($700 milliards) de Washington en faveur de Wall Street, connu depuis sous l’acronyme de TARP… Les bons comptes…

Le Congrès s’agite, face à la remontée de la violence mexicaine

Le Congrès, à un train de sénateur accéléré, s’empare peu à peu de l’affaire mexicaine, de la crise de la guerre des narco-trafiquants, etc. Ce qui lui importe, surtout, c’est la diffusion de cette guerre vers le Nord, dans le cur des USA, et les autres implications des USA dans le conflit (notamment le trafic des armes US vers les cartels). On encommissionne et on auditionne la crise mexicaine désormais. L’emploi du mot encommissionner a, aux USA, un sens exactement inverse à celui qu’on lui donne en Europe, si on l’emploie effectivement pour signifier qu’un problème, une affaire, un dossier entre dans le circuit de… Le Congrès s’agite, face à la remontée de la violence mexicaine

Salut à l’incompétence US

Le Congrès est arrivé à un accord sur le plan de stimulation et, étrange occurrence, les bourses asiatiques ont enregistré une baisse appréciable, ce matin, pour saluer cet accord Quelques détails sur cette chute, sur Bloomberg.com, ce 12 février «Asian stocks fell for a fourth day, led by financial and consumer-related companies, on concern U.S. measures to alleviate the financial crisis won’t be enough to revive the world’s largest economy. »Mitsubishi UFJ Financial Group Ltd., Japan’s biggest lender, lost 3.5 percent as U.S. Treasury Secretary Timothy Geithner said he needs time to work out details of a bank-rescue plan unveiled on Feb. 10. Daikin Industries… Salut à l’incompétence US

Notre temps de la terra incognita

Notre temps de la terra incognita 17 décembre 2008 C’est une avalanche d’articles définitifs et de qualificatifs également définitifs. C’est l’affaire Bernard Madoff. C’est une affaire dont The Independent écrit, comme d’autres sans doute, ce 16 décembre (hier), que « rarely has the world witnessed an exposure quite as traumatic as the collapse of Bernard Madoff’s hedge fund». La traduction n’est pas nécessaire. L’affaire Madoff est trop belle pour être seulement malhonnête. Elle est symbolique, abracadabrantesque, postmoderne, inexplicable et claire comme de l’eau de roche. Les gazettes ne cessent d’ajouter des détails, de rajouter des appréciations, de n’en pas croire leurs encriers. The Independent encore:… Notre temps de la terra incognita

Le meilleur ami du JSF s’en va

Peu après que le President-elect Barack Obama ait présenté son équipe de sécurité nationale, avec Gates maintenu à son poste, le n°2 du Pentagone, l’adjoint au secrétaire à la défense Gordon England, a annoncé son départ. Il s’agit d’une décision normale du point de vue de l’évolution politique puisqu’elle prendra effet le 20 janvier 2009 (éventuellement avec un délai supplémentaire si nécessaire pour la transition); c’est-à-dire qu’elle s’inscrit dans le cadre de l’entrée en fonction de la nouvelle administration. Defense News du 2 décembre, annonce la nouvelle de cette façon: «England applauded Obama for asking Gates to stay on, and said it is a good… Le meilleur ami du JSF s’en va

L’ouverture de l’esprit comme méthode

L’ouverture de l’esprit comme méthode 5 novembre 2008 S’ouvre une période du plus grand danger pour le jugement. Notre esprit, notre perception, notre intuition vont être soumis à rude épreuve. Il nous faudra percevoir en même temps que reconnaître, appréhender en même temps que deviner, le sens des événements, leur poids, les effets possibles et probables de ces événements. Nous devons décidément écarter les normes prétentieuses de la prévision assurée. Nous parlons de l’Amérique, des USA, du phénomène américaniste à la lumière de l’événement historique. Nous nous trouvons devant un phénomène général dont la complexité d’apparence est très grande, à cause d’une situation générale de… L’ouverture de l’esprit comme méthode

Pour qui, le “mandate for change”?

Pour qui, le mandate for change? 4 novembre 2008 Jusqu’au bout, l’élection présidentielle US a été à la fois acquise d’avance et pourtant incertaine. L’avance d’Obama semble irrésistible et, pourtant, certains sondages ont semblé montrer une remontée de McCain (la confusion dans les sondages US, particulièrement pour cette élection, fait qu’une tendance aussi forte que l’avance d’Obama, tout en étant affirmée et réaffirmée, apparaît pourtant marquée par une incertitude récurrente). D’autre part, il y a le facteur Bradley qui implique la possibilité d’un important décalage entre les intentions de vote et les votes effectifs lorsque le candidat est un Noir. Cette situation si assurée d’avance… Pour qui, le “mandate for change”?

Les démocrates sont déjà en 2009, avec le Pentagone en ligne de mire

La chose nous avait échappé mais elle est trop précieuse pour que nous ne la signalions pas. Il s’agit d’une interview donnée par Barney Frank, le puissant président de la commission des affaires financières de la Chambre, l’homme qui a soutenu (avec la Speaker Pelosi et Obama) le plan Paulson au Congrès, avec les difficultés qu’on sait. Frank occupe une position très forte au sein du parti démocrate et sera sans aucun doute un des hommes qui compteront dans l’éventuelle très probable présidence Obama. Dans cette interview du 24 octobre donnée au Standard Times, journal du Massachusetts dont il est l’élu, Frank parle de l’intervention… Les démocrates sont déjà en 2009, avec le Pentagone en ligne de mire

On cause socialisme à Washington D.C.

On cause socialisme à Washington D.C. 21 octobre 2008 Il faut prêter toute notre attention à ce qui se passe aux USA. Il faut se convaincre que, de moins en moins, nos certitudes à propos de ce pays et du système qui le tient ont valeur de principes intangibles. D’une façon assez remarquable, notre impression sur cette campagne présidentielle US est qu’elle est incertaine. (Dans notre numéro courant, celui du 25 octobre 2008, de notre Lettre d’Analyse dd&e, nous avons hésité pour le titre de la dernière partie de notre chronique de defensa. La campagne présidentielle reléguée en fin de chronique par la crise financière… On cause socialisme à Washington D.C.

Gerard Baker, l’Union Jack, le culot churchillien et les colonies

Les Britanniques ne sont pas prêts de cesser de nous étonner dans tous les sens possibles du terme. Leurs réactions après les derniers événements de la crise financière, version londonienne, nous présentent une exceptionnelle séquence de la capacité d’adaptation britannique à l’infortune. Le fait est que la menace d’effondrement de la City a bien été une menace d’effondrement de la City et non un hymne à la gloire de l’habileté britannique. Le premier ministre Gordon Brown a agi avec célérité, résolution, fermeté, etc., transformant la menace d’une déroute affreuse et sans retour en une défaite sévère et à peine contenue pour un pays qui avait… Gerard Baker, l’Union Jack, le culot churchillien et les colonies

Un vote de résignation acheté par une corruption massive

L’atmosphère et les commentaires accompagnant le vote hier de la Chambre des Représentants US en faveur du plan Paulson, après son refus historique du 29 septembre, mesurent le décalage extraordinaire de la direction politique américaniste face à la crise. Krugman avait bien entendu raison: «The House will probably vote Friday on the latest version of the $700 billion bailout plan – originally the Paulson plan, then the Paulson-Dodd-Frank plan, and now, I guess, the Paulson-Dodd-Frank-Pork plan (it’s been larded up since the House rejected it on Monday). I hope that it passes, simply because we’re in the middle of a financial panic, and another no… Un vote de résignation acheté par une corruption massive

Le mépris désenchanté de Krugman et la question du temps

Le chroniqueur de New York Times et professeur d’économie Paul Krugman nous donne une chronique qui synthétise bien la crise financière en lui donnant la dimension qui lui sied, qui est sa dimension politique par défaut, par l’absence de pouvoir, d’autorité. Son titre est «A leadership vacuum» (le 3 octobre dans l’International Herald Tribune), et il dit déjà beaucoup du propos. Le ton est celui du mépris désenchanté, pour cette direction politique impuissante, médiocre, impréparée en tout, qui n’a rien vu venir et qui a improvisé avec des bouts de ficelles et des centaines de $milliards un plan mirobolant dont nul ne sait comment il… Le mépris désenchanté de Krugman et la question du temps

Le diable est dans la communication

Un facteur fondamental mais particulièrement incontrôlable et difficile à évaluer dans la crise américaniste (finance et politique), c’est le rôle de la communication électronique privée, du citoyens vers les diverses autorités. CNN.News donne, le 30 septembre, des indications chiffrées considérables à propos d’un événement, le vote de la Chambre des Représentants sur le plan de sauvetage Paulson. Il s’agit d’un exemple que nous qualifierions d’objectif (non partisan), puisqu’il concerne la consultation du projet de loi sur lequel la Chambre s’est prononcée (vote négatif). Il donne une idée essentiellement du volume que peut atteindre le trafic électronique à propos d’un événement dans cette crise, il mesure… Le diable est dans la communication

Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi

Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi La rencontre de la Maison-Blanche, jeudi 25 septembre, entre Bush et des membres de son cabinet (dont Paulson), les deux candidats et les dirigeants du Congrès, est un moment d’Histoire et un moment d’anthologie. Divers organes de presse en rapportent le détail, dont The Times du 27 septembre, avec Gerard Baker, et The Independent du même jour, avec Rupert Cornwell. Les deux textes, fort proches et se recoupant souvent, ce qui en assure le crédit, décrivent en détails cette réunion historique. Cornwell nous donne la substance de la chose avec son premier paragraphe: «It was… Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi

La colère ou la peur?

La colère ou la peur? 25 septembre 2008 Relevons ces divers échanges entre Paulson, Bernanke & compagnie devant le Congrès, mercredi après-midi, leur impuissance à convaincre les parlementaires sur l’instant, la bataille qui se livre entre des appréciations divergentes mais toutes entières structurées autour de l’attitude psychologique du citoyen des USA, également électeur, précisément dans cette année des élections présidentielles et de renouvellement d’une partie du Congrès. (Les gros bras savent parfaitement de quoi ils retournent, comme nous en informe un lecteur ce 25 septembre sur le Forum, citant Bernanke qui répond à une question sur des formules alternatives du plan Paulson, par exemple son… La colère ou la peur?

Un “Pearl Harbor économique”, – bien vu

Voici enfin une image qui a toute sa force, toute sa réalité, qui nous épargne par bonheur la référence geignarde et auto-compatissante sur 9/11: la crise de Wall Street représentée comme an economic Pearl Harbor. L’image est du milliardaire Warren Buffett, le roi des investissements et grand ami de Bill Gates. Buffett porte l’honneur dont il se passerait bien d’avoir annoncé la crise du crédit dans toute son ampleur. Cet homme avisé, nous dit The Independent aujourd’hui, est inquiet, plus qu’inquiet; si l’on n’adopte pas d’extrême urgence la mesure décidé par l’administration, aussi mal foutue soit-elle, la panique la semaine dernière nous semblera un paradis… Un “Pearl Harbor économique”, – bien vu

Les habits divers de la crise

Les habits divers de la crise 24 septembre 2008 C’est un moment intéressant: la crise financière va-t-elle, sans être résolue bien sûr, se transformer en crise politique, ou, plutôt, s’élargir à la crise politique? Le plan de sauvetage de l’administration GW Bush, qui doit être entériné par le Congrès, se heurte à une forte opposition des démocrates en même temps qu’à une fort mauvaise humeur des républicains. On a pu mesurer cela lors des auditions de Paulson (secrétaire au trésor) et de Bernanke (président de la Federal Reserve) au Congrès, mardi après-midi. Le climat est tendu, avec manifestement un transfert de cette tension du seul… Les habits divers de la crise

Wall Street, une situation parfaite de crise eschatologique

Les nouvelles de Wall Street et de Washington, hier en fin de journée, n’étaient pas du tout excellente. Il n’y avait plus rien de l’euphorie nerveuse du 19 septembre, jour où fut annoncé le gifgantesque sauvetage (bailout, terme qui tend à devenir générique pour ce cas) de $700 milliards en argent du contribuable du système financier au bord de l’effondrement à cause de ces excès en marge de toute légalité régulatrice de la puissance publique. Le New York Stock Exchange de Wall Street a connu une chute importante, comme le décrit le Times de Londres ce matin (3% de pertes pour le Dow Jones, ce… Wall Street, une situation parfaite de crise eschatologique

On ne fait rien pour l’instant parce que «no one knows what to do»

Le sauvetage d’AIG par l’administration GW Bush, en bon français on dit : nationalisaton, répand à la fois l’incertitude et la colère dans les rangs de l’establishment washingtonien. Personne n’a rien vu venir, tout le monde s’interroge sur les conditions de l’intervention et les diverses responsabilités. Certains, chez les républicains, au Congrès, sont furieux de cette initiative, comme le rapporte CNN.News dans une analyse, ce 17 septembre : «Once again the Fed has put the taxpayers on the hook for billions of dollars to bail out an institution that put greed ahead of responsibility and used their good name to take risky bets that did… On ne fait rien pour l’instant parce que «no one knows what to do»

Le GAO relance l’affaire du choix du KC-45

Le choix de EADS/Northrop pour le ravitailleur en vol KC-45 de l’USAF fut considéré, à la fin mars, comme un événement d’une prodigieuse importance parce qu’une société européenne (non-britannique) se voyait attribuer un programme militaire stratégique US fondamental. Cette décision est aujourd’hui placée devant une inconnue de taille, avec l’annonce que le Government Accounting Office se range indirectement du côté de Boeing qui avait fait appel de la décision de l’USAF; le GAO met en cause le processus de décision de l’USAF. L’AFP rapporte, le 18 juin, les conditions de la décision du GAO. «A congressional audit Wednesday backed Boeing’s protest over a huge aerial… Le GAO relance l’affaire du choix du KC-45

Le GAO, Juge Suprême?

Avec sa prise de position concernant la marché du ravitailleur en vol de l’USAF KC-45, qui devrait être rapidement suivie d’une décision de l’USAF de recommencer le processus de sélection, le GAO s’impose comme un acteur central du jeu politique, bureaucratique et industriel autour du Pentagone. Rien n’a changé pourtant. Le GAO a, dans ce cas comme dans des centaines d’autres, fait son travail normal, réputé pour sa probité et sa précision. Mais les conditions du programme sont, elles, extrêmement différentes, elles sont même uniques, et elles impliquent nécessairement le GAO et son statut par leur résonnance médiatique et politique. Il s’agit d’un programme stratégique… Le GAO, Juge Suprême?

Le prix du JSF et les vérités par inadvertance du sénateur Levin

Dans son long préambule aux auditions du 3 juin de la commission des forces armées du Sénat qu’il préside, où il annonce la création d’un service indépendant de contrôle des coûts des systèmes développés par le Pentagone, le sénateur Carl Levin cite divers exemples de systèmes en cours de développement. Ses appréciations, elles sont deux, volontaire et involontaire pour le cas, nous permettent ainsi d’entendre une vérité intéressante à propos du JSF. Voici les deux passages, avec notre intervention soulignée de gras «We don’t have to look very far to find examples. Over the last five years, unit costs on the Air Force’s largest acquisition… Le prix du JSF et les vérités par inadvertance du sénateur Levin