Aller au contenu

civilisation

Pleure, ô mon pays bien-aimé

Pleure, ô mon pays bien-aimé 5 juillet 2015 – C’est un vrai, un excellent article, plein d’une nostalgie teintée d’amertume, de désenchantement sans véritable rancune, de conviction d’une époque de la fin des Temps qu’il faut affronter avec une sorte de fatalisme qui n’est pas exempt d’une lucidité courageuse, – qu’on se plairait, malgré tout cela, malgré ce poids terrible, à croire féconde… Et tout cela, fait rarissime, de la plume d’un Américain, chroniqueur certes semi->dissident< mais de si bonne réputation qu'on l'accepta parfois à la marge du Système et que le Système put paraître regretter de ne pouvoir l'engager sous son aile, malgré l'incompatibilité… Pleure, ô mon pays bien-aimé

Oligarques, Yemen et déstructuration

Oligarques, Yemen et déstructuration Nous allons rapprocher deux événements en cours, en les appréciant du point de vue de la dialectique-Système (et de la dialectique-antiSystème), c’est-à-dire principalement avec les référence structurelles, structuration, déstructuration, et au-delà une logique de dissolution-entropisation (notre formule dd&e). Il nous paraît en effet absolument inutile de comprendre, si cela est possible, ces diverses affaires/crises/etc. en termes politiques, géopolitiques, stratégiques, etc., avec les différentes manigances qui vont bien entendu avec (pétrole, matières premières, investissements, etc.). Sans doute tout cela existe-t-il, puisqu’il s’agit effectivement de la texture même des relations internationales, surtout dans un temps crisique ; mais tout cela existe dans le… Oligarques, Yemen et déstructuration

En voie d’extinction

En voie d’extinction Nous empruntons à Dimitri Orlov l’une de ses dernières réflexions sur ce que ce chercheur-commentateur juge être le sort très prochain, évidemment catastrophique, de notre planète. Orlov travaille essentiellement sur ce sujet et ses chroniques sont attentivement suivies. L’intérêt de ce texte et la raison qui nous a fait le retenir sont qu’il se présente effectivement comme une sorte d’état des lieux général du sujet que suit Orlov, cela explicitement présenté comme tel dans l’introduction (« Ce blog est dédié à la présentation d’une vision la plus générale possible de la marche du monde. Les centres d’intérêts récurrents de celui-ci, permettant de… En voie d’extinction

La Grande Guerre Postmoderne est déclarée

La Grande Guerre Postmoderne est déclarée Le président russe Poutine a signé le document détaillant une nouvelle doctrine militaire de la Russie. Cette doctrine reprend la plupart des éléments de la doctrine en cours mais y ajoute des éléments nouveaux, des conditions inédites, etc., qui rendent compte de ce qu’est devenue la guerre dans notre époque. La circonstance inédite qui accompagne la publication de ce document est que les conditions de la guerre du point de vue russe qui y sont décrites caractérisent une action d’ores et déjà en cours. Il apparaît évident, à mesure que les événements se déroulent, et considérant l’essentiel de l’année… La Grande Guerre Postmoderne est déclarée

La question “principes contre ‘valeurs’”

Dans le Forum du 18 novembre 2013, d’un texte publié ce même 18 novembre 2013, un lecteur, monsieur Stéphane Eybert, nous interrogeait (à la date du 9 décembre 2013) sur la question >principes versus ‘valeurs’principes versus ‘valeurs’attaque déstructurante< dont il est question est portée par les manifestations agressives (dont ce que nous nommons >l’agression doucevaleurs< (opérationnellement, >démocratiedroits de l’hommel’attaque déstructurante< n'est donc pas seulement théorique, et il s'en faut de beaucoup. L'essentiel des références utilisées, sinon toutes, porte sur des domaines hors de la stratégie et de la sécurité collective, hors de toute mention du fait militaire caractérisant habituellement les relations internationales ; de façon… La question “principes contre ‘valeurs’”

Regard las sur la République Française

Regard las sur la République Française Ils pourraient parodier leur mot fameux du temps du sang contaminé et nous dire, comme on présente son coupe-file : Irresponsables, pas coupables. Cela sonnerait juste, parce que la France du temps présent, dans le chef de ses élites et de sa direction politique, n’en finit pas de s’effondrer avec une certaine lenteur épuisée, avec contrition proclamée, dénégations, impuissance, soupirs réformistes et discours chantonnant le rythme sociétal, les jambes trop courtes pour se retenir de toucher le fond, le souffle si court qu’elle se noierait avant de se noyer. On dit bien la France, et pas Cahuzac, Ayraud, Hollande… Regard las sur la République Française

Egypte versus USA : crise puis rupture ?

L’affaire des ONG, déclenchée en décembre 2011 par le pouvoir militaire égyptien (le SCAF, ou Supreme Council of the Armed Forces), prend la tournure d’une crise proche d’une rupture entre l’Egypte et les USA. (On a déjà vu les principaux éléments de cette crise le 8 février 2012, avec les réactions ultra-nationalistes du SCAF et la colère américaniste concernant le sort des 19 citoyens US de quatre ONG de nationalité US, emprisonnés en Egypte et promis à être jugés.) Les prolongements sont visibles et nombreux, aux USA et en Egypte. Ils vont tous dans le sens d’une radicalisation des positions, faisant percevoir effectivement la possibilité… Egypte versus USA : crise puis rupture ?

Fin du réductionnisme économiste jusque dans Le Monde

Fin du réductionnisme économiste jusque dans Le Monde Dans Le Monde du 29 octobre 2011 : [] «La civilisation occidentale, entraînant avec elle le reste du monde, est emportée par un nouveau démon où se mélangent en proportions diverses l’ultra et le néolibéralisme. Ce diagnostic, partagé, est cependant un peu trompeur : il porte à croire que la crise est d’abord économique et financière. De sorte que, pour la résoudre, on aurait avant tout besoin de la science des économistes. On aurait tort de le croire. Pour plusieurs raisons. La première est triviale : la science des économistes est au moins aussi versatile que celle… Fin du réductionnisme économiste jusque dans Le Monde

La crise de notre contre-civilisation

Il y a une très grande pauvreté, sinon un quasi néant, dans le débat actuel des idées par rapport à l’ampleur extraordinaire des événements qui nous bouleversent. Ce déséquilibre rend très difficile la tâche de l’identification et de la signification de ces événements, pour qui s’en tient, justement, à cette seule référence des idées si pauvres de notre temps, soi-disant en débat. L’analyse de ces événements gigantesques est réduite à des astuces plus ou moins sophistiquées de comptable (l’économisme des marchés et autres rebonds de Wall Street), au ressassement d’une ivresse douteuse des vieilles lunes (de l’obsession de l’islamisme aux références au fascisme), aux lieux… La crise de notre contre-civilisation

La barbarie en son miroir

La barbarie en son miroir 5 mai 2011 Il semble que l’élimination de ben Laden, ou faut-il dire l’exécution, ou bien encore et plutôt l’assassinat ? donne bien du tracas aux âmes sensibles d’outre-Atlantique. La première d’entre elles, celle de Notre-Président, semble lui avoir dicté l’option de la prudence dans la décision de ne pas rendre publiques les photos de l’assassinat en question. La question est de savoir s’il faut évaluer cet aspect de l’affaire en fonction de l’évolution de la popularité de BHO dans les sondages, ou en fonction du spasme de nausée qui va se généralisant malgré toutes les précautions prises, malgré l’enthousiasme… La barbarie en son miroir

Orient contre Occident

Orient contre Occident 22 avril 2011 Le 21 avril 2011, le Guardian présentait une intervention à Londres de l’écrivain Chandran Nair, fondateur d’un think tank spécialisé dans les questions de civilisation liées à l’évolution de la démographie, de la technologie et de ses effets sur l’environnement. Le Guardian définit Nair comme une personnalité prestigieuse et de grande influence dans les pays asiatiques, qui sont par ailleurs les principaux sujets de ses recherches «Nair has a distinguished career in running the biggest environmental consultancy in Asia, based in Hong Kong, so he has the ear of powerful business interests but it’s perhaps his background as an… Orient contre Occident

L’âge d’or de l’impasse

L’âge d’or de l’impasse 6 octobre 2010 Le spécialiste militaire de l’agence Novosti, Ilia Kramnik, fait une analyse sur «l’impasse du progrès technique», sur Novosti ce 4 octobre 2010. (Voir aussi notre Ouverture libre de ce 6 octobre 2010.) L’occasion de cette réflexion est l’annonce par l’USAF d’un plan de modernisation des B-52H StratoFortress que possède ce service, dont la conception et la production datent des années 1948 (début du développement) à 1962 (fin de la production). L’USAF envisage de garder les B-52H jusqu’aux années 2040, ce qui rapprochera la machine d’un usage de près d’un siècle, avec de multiples modernisations évidemment très coûteuses. (D’ores… L’âge d’or de l’impasse

La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique

La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique C’est un véritable cataclysme social et psychologique, avec toutes les conséquences économiques, que décrivent les économistes Joseph Stiglitz (Prix Nobel 2000) et Linda Bilmes, professeur à Harvard, dans une conférence de presse avant une audition au Congrès (voir Stars & Stripes du 29 septembre 2010). Leur estimation du coût de la guerre, où peu à peu l’Afghanistan s’intègre à l’Irak, passe, pour l’Irak, de $3.000 milliards à $4.000 à $6.000 milliards, notamment à cause du coût pharamineux des suites humaines et médicales de l’énorme traumatisme infligé aux participants à cette guerre (ces guerres). Dans… La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique

Rencontre du chroniqueur et du poète-“nomade intellectuel”

Rencontre du chroniqueur et du poète-nomade intellectuel Je lisais tranquillement quelque pages d’un auteur dont j’ai déjà parlé (Kenneth White, ici dans son ouvrage de 2004, The Wanderer and his charts. Essays on cultural renewal, Polygon Books, Edimburgh), quand je suis tombé sur cette page, qui m’a immédiatement fait penser à votre F&C, «de defensa.org, ses lecteurs et la crise» [le 20 septembre 2010], que j’avais découvert la veille sur votre site. Je cite cette page (p. 15) presque in extenso : «Even from its beginning, civilisation was never, execept by some, who saw in it a means of financial profit and political power, considered… Rencontre du chroniqueur et du poète-“nomade intellectuel”

Un symbole de la civilisation du “déchaînement de la matière”

C’est plutôt comme un symbole que comme une observation rationnelle sur les variations statistiques, sur les méthodologies, sur la situation quantitative, etc., que nous apprécierions la quasi-similitude étonnante, ou bien révélatrice, de ces deux dates : le 18 août et le 21 août. Le 18 août, c’était aux USA the 2010 Cost of Government Day’, ainsi défini par l’association Americans for Tax Reform : «the day on which the average American has earned enough gross income to pay off his or her share of the spending and regulatory burdens imposed by government at the federal, state and local levels. Just two years ago, Cost of… Un symbole de la civilisation du “déchaînement de la matière”

Le trou noir

Le trou noir 11 août 2010 La situation générale, économique et sociale, et surtout psychologique, en constante aggravation, des USA, mérite toute notre attention. On lit quelques échos des préoccupations proches de la colère et de la panique de ceux qui, par choix de jugement et par situation politique, sont aujourd’hui partisans d’une action puissante du gouvernement (du centre) pour tenter de redresser cette situation et empêcher l’Amérique de s’enfoncer dans la nuit (Krugman). C’est en effet d’abord autour de l’attitude de ce centre que se joue la pièce tragique qui secoue l’Amérique. Mais on voit bien que les citoyens US, la population elle-même, celle… Le trou noir

TINA, bien entendu…

TINA, bien entendu 19 mai 2010 Nous citons par ailleurs, dans notre Bloc-Notes de ce 18 mai 2010, l’expert des questions turques Stephen Kinzer (le 16 mai 2010 dans le Guardian). Kinzer parle d’un axe Turquie-Brésil. Il estime que les deux pays forment un axe de puissance capable de peser sur des situations complexes pour en faire émerger un compromis et il juge qu’ils jouent désormais le rôle diplomatique que le Tiers-Monde aurait dû et ne sut jamais jouer durant la Guerre froide. Son analyse est intéressante mais elle implique de facto l’idée d’une intégration de pays dits émergents dans le système, comme acteurs de… TINA, bien entendu…

Contre l’appréciation de la crise réduite aux acquêts

Contre l’appréciation de la crise réduite aux acquêts 4 mai 2010 La crise est repartie clame-t-on de différentes façons, comme si elle ne s’était jamais arrêtée. Nous parlons de la crise financière (l’euro, l’Europe, la Grèce et le reste). Nous pourrions parler de n’importe quelle autre crise. On décortique de tous côtés les multiples catastrophes économiques qui nous attendent, en faisant montre d’une grande certitude à cet égard. C’est devenu une vieille habitude, cette capacité d’expliquer et de prévoir la ou les crise(s). Il y a un an exactement, Goldman Sachs avait été identifié comme le maître du monde, machinateur de la crise à son… Contre l’appréciation de la crise réduite aux acquêts

La leçon de l’éruption du volcan au nom imprononçable

Hamish McRae, commentateur de The Independent, est bloqué en Finlande. Il fait des plans pour rentrer en Angleterre. Ce ne ne sera pas simple. «This column is being written at the home of some friends in Helsinki because the most promising way of getting back from a conference in Tallinn on Friday seemed to be to take a ferry over the Gulf of Finland and set off back to Britain from here. The plan is, if things don’t clear today, to take an overnight ferry to Stockholm, drive a rented car down through Sweden, Denmark and Germany and get on to the Harwich ferry in… La leçon de l’éruption du volcan au nom imprononçable

Le JSF, du spectre de l’échec aux questions fondamentales

Selon une chronologie que nous serions tentés de ne pas juger fortuite ni due au hasard, un jour après que nous ayons publié (le 25 mars 2010) des remarques (russes et chinoises) sur des appréciations fondamentales sur la catastrophe du JSF, paraît un autre texte dans le même sens d’une appréciation fondamentale. Il s’agit d’une présentation commentée de Graham Warwick, sur le blog bien connu Ares, de Aviationweek.com, ce 26 mars 2010, de documents publiés par la DARPA. Cet ‘organisme (agence) de recherches fondamentales appliquées des questions technologiques des armements dépend bien entendu du Pentagone. Voici la présentation qu’en fait Warwick, avant de développer plus… Le JSF, du spectre de l’échec aux questions fondamentales

La crise du JSF devenue vraiment “globale”

Pour la première fois apparaissent des analyses fouillées de la crise du JSF dans des pays normalement situés complètement en dehors de la sphère d’influence de l’industrie d’armement et de la sphère d’influence des USA. On cite ici une analyse russe et une analyse chinoise, qui vont largement au-delà de la simple information. Ilia Kramnik, sur Novosti, le 23 mars 2010. Parmi ses observations, qui prennent le JSF comme exemple de réflexions de «L’industrie militaire américaine au pied du mur» (titre de l’analyse), on retient ceci, qui nous paraît d’un particulier intérêt: «On pourrait citer encore d’autres exemples, mais revenons au F-35 mentionné ci-dessus. Le… La crise du JSF devenue vraiment “globale”

Civilisation, société et barbarie

Civilisation, société et barbarie Je réagis un peu tardivement sur une partie de la Note d’Analyse : « Notes sur mon ennemi favori » [NDLR : le 23 janvier 2010] où il est question, de l’absence d’âme des Américains et de l’idée selon laquelle ils n’auraient construit ni nation, ni civilisation. Si les conséquences de cette pathologie des USA sont le sujet même de l’article (nécessité d’avoir des ennemis pour ne pas avoir à affronter son propre vide), l’origine de celle-ci n’y est pas beaucoup évoquée. Ce sujet m’intrigue particulièrement. Bien sûr, de nombreux articles sur Dedefensa abordent ce thème, je parlerai de quelques uns… Civilisation, société et barbarie

La tempête de notre civilisation

La tempête de notre civilisation 9 décembre 2009 Le sommet de Copenhague sur la crise climatique étant ouvert, il s’agit d’en dire le moins possible à propos des débats byzantins qui le caractérisent. Il s’agit plutôt de profiter de cette occasion pour embrasser, une fois de plus, la question de la crise climatique dans sa réelle dimension. Un élément récent qui s’est développé est un renforcement du scepticisme à l’égard de la thèse, ou plutôt de l’appréciation généralement admise des causes de la réalité et de la forme de cette réalité du réchauffement climatique. Le scepticisme est alimenté par le scandale prestement surnommé Climategate, dont… La tempête de notre civilisation

Dans l’attente anxieuse de la poursuite de la crise

Dans l’attente anxieuse de la poursuite de la crise 27 novembre 2009 Il suffit de prendre tel ou tel commentaire sur l’événement de Dubaï est-ce un krach? Une faillite et une mise en cessation de paiement? Un domino de plus? Une étape supplémentaire? Faut-il donner un nom à l’événement Tel ou tel commentaire, remarque, constat, pour retrouver toujours les mêmes mots, qui sont incertitude (pour les plus optimistes), anxiété, angoisse (pour les plus objectifs), et qui concernent bien plus que l’événement de Doubaï. Par exemple, Patrick Hosking et David Robertson, dans le Times du 27 novembre 2009, où l’on retrouve tous les deux ou trois… Dans l’attente anxieuse de la poursuite de la crise