Aller au contenu

cameron

La crise libyenne et l’extrême nervosité de l’Ouest

Le secrétaire à la défense Robert Gates a eu des mots fort peu aimables pour ses amis britanniques, puisqu’amis il y a, puisque special relationships il y aurait jusqu’à preuve du contraire. La cause se trouve dans la crise libyenne, plus précisément dans cette affaire de No Fly Zone. Gates a qualifié de loose talk (propos grossiers, ou mieux, propos irresponsables) les idées lancées d’établir une No Fly Zone en Libye ; l’on sait que ces idées viennent des Britanniques, notamment de Cameron, et c’est donc des Britanniques que Gates veut parler. Le Guardian du 3 mars 2011 ne s’y est pas trompé une seule… La crise libyenne et l’extrême nervosité de l’Ouest

Heurs et malheurs d’une intervention en Libye

Depuis qu’il a été annoncé que quelques navires de la VIIème Flotte US (Méditerranée) se rapprochaient de la côte libyenne pour y croiser, l’hypothèse d’une intervention militaire en Libye est partout dans les esprits. (Y compris dans celui des Russes, pour rejeter la chose avec horreur.) Une lettre ouverte au président US, proclamant la nécessité d’une intervention immédiate en Libye, d’une quarantaine de rescapés de l’aventure neocons, avec les usual suspect jusqu’à l’inénarrable Paul Wolfowitz, ajoute le grain de sel qu’il faut. Tous les facteurs habituels de la folie américaniste-occidentaliste Mais aller au-delà, envisager le passage à l’acte, apparaît infiniment improbable, sinon déraisonnable. (La déraison… Heurs et malheurs d’une intervention en Libye

L’Angleterre, à son tour…

Il faut signaler, ce jour dans The Independent, une enquête importante sur le climat qui règne aux Communes, dans la majorité, par rapport à l’actuelle coalition (The Independent serait plutôt proche des démocrates-libéraux, et fort peu des conservateurs). Un article de ce 31 décembre 2010 indique que le climat est le plus révolté et le plus agité qu’ait connu un Parlement britannique depuis 1945, et de la part de la majorité elle-même… «Government MPs are rebelling against their parties’ policies on a scale not seen since 1945, new research for The Independent has revealed. During the Coalition’s first seven months, dozens of Conservative and Liberal… L’Angleterre, à son tour…

Une alliance par “la force de la crise générale”

Une alliance par la force de la crise générale 4 novembre 2010 Le 1er novembre, le Britannique Cameron et le Français Sarkozy ont conclu, avec documents considérables à l’appui, ce que certains pourraient s’avancer à désigner comme une alliance historique entre le Royaume-Uni et la France. La chose porte sur la matière essentielle de la sécurité. On trouve sur Antiwar.com, le 2 novembre 2010, une très rapide synthèse de l’événement, avec quelques liens qui importent. Nous allons nous référer à quelques articles, avec quelques citations, qui suggéreront le sens dans lequel va évoluer notre commentaire sur l’événement. Le qualificatif historique eût été indiscutable il y… Une alliance par “la force de la crise générale”

…Et mécontentement US contre l’ami UK

Nous revenons, avec un autre point de vue, sur les interventions d’Hillary Clinton et de Robert Gates, à propos des réductions du budget de la défense britannique. Ces actes d’ingérence peu ordinaires dans la politique intérieure UK ont été exprimés, doivent penser les protagonistes US, avec une grande finesse diplomatique. Il s’agissait d’une appréciation générale selon laquelle c’est une faute grave que les pays européens de l’OTAN ne remplissent pas leurs obligations en matière de dépenses de défense, mais avec l’accent, pour le cas de Clinton selon la question posée, sur le cas du Royaume-Uni. (Voir le précédent Bloc-Notes du 15 octobre 2010.) C’est surtout… …Et mécontentement US contre l’ami UK

Les Britanniques et leur otage : un désenchantement tragique

Les circonstances de la mort de l’otage des talibans, Linda Norgrove, que des forces spéciales évidemment US partaient libérer à la grenade, se sont révélées presque certainement pour ce qu’elles sont. Au mensonge initial US/OTAN d’une otage tuée délibérément par un taliban alors que les glorieux soldats-commandos américanistes approchaient pour la délivrer avec la délicatesse qu’on leur connaît, a succédé la version d’une mort comme d’habitude, par des soldats également commandos et américanistes qui ne vivent que pour tirer, pour bombarder, pour assommer sous le feu, avec les dégâts collatéraux qui vont bien. A côté d’un excellent article (le 12 octobre 2010) de Kim Sengupta… Les Britanniques et leur otage : un désenchantement tragique

La “crise budgétaire” Londres-Washington…

Toujours cette même ambiance surréaliste (Nous ne nous lassons pas d’identifier cet événement de la sorte, cette démarche du ministre de la défense britannique Liam Fox allant soumettre les perspectives budgétaires du Royaume-Uni au secrétaire à la défense US Robert Gates.) Mais une crise qui ne s’apaise pas, bien au contraire, et dont on peut voir les ramifications avec la situation politique à Londres. Cet acte de soumission de Fox à Washington est aussi une manuvre interne de la faction dure des conservateurs britanniques. Le 24 septembre 2010, Antiwar.com fait une rapide synthèse des événements après la rencontre Fox-Gates. L’annonce est faite que Fox a… La “crise budgétaire” Londres-Washington…

Cameron veut en finir avec les special relationships et préfère l’Inde aux USA

Cameron veut en finir avec les special relationships et préfère l’Inde aux USA Pour David Cameron, les choses sont claires : il faut préparer un monde post Etats-Unis. L’homme s’y emploie et commence déjà une campagne de rapprochement avec l’Inde, joyau de la couronne délaissé par Blair. Pour les Britanniques l’Inde et le Brésil représentent des partenaires bien plus prometteurs que les USA. Par ailleurs, contrairement au Royaume-Uni qui n’a qu’un partenaire spécial, les USA ont des relations spéciales avec une trentaine de pays. C’est ce que dénonce le nouveau gouvernement britannique qui entend mettre fin à cette illusion. C’est ce que décrit Jacques Cheminade… Cameron veut en finir avec les special relationships et préfère l’Inde aux USA

UK-USA et l’“oil spill” : on devient nerveux

UK-USA et l’oil spill : on devient nerveux Malgré un coup de téléphone plein d’amicales banalités entre Cameron et BHO samedi dernier, les special relationships, désormais en première ligne dans la catastrophe du Golfe du Mexique (voir notre F&Cdu 12 juin 2010), continuent à se détériorer. Positions officielles et petits signes qui ne trompent pas Mercredi, le Premier ministre Cameron a fait son intervention la plus ferme en faveur de BP, contre le rôle de bouc émissaire (assorti de paiements considérables) qu’Obama fait jouer au consortium nominalement britannique, et précisément important pour le Royaume-Uni à cause de son rôle dans le financement des pensions. Le… UK-USA et l’“oil spill” : on devient nerveux

L’“oil spill” s’étend au “special relationships

L’oil spill s’étend au special relationships 12 juin 2010 Depuis 24 heures, les relations entre les USA et le Royaume-Uni, un peu moins special relationships qu’à l’habitude, ont pris un tour un peu délicat. BP, soutenu par la sacro-sainte City, a lancé une offensive décidée auprès du gouvernement Cameron-Clegg pour avoir son soutien face aux attaques de plus en plus violentes contre lui aux USA, à cause de la catastrophe de la station Deepwater Horizon. Le oil spill progresse et se transforme en une catastrophe environnementale et économique majeure, peut-être la pire crise multiforme (mélangeant des domaines très différents à partir d’une catastrophe systémique issue… L’“oil spill” s’étend au “special relationships

Le choix de Cameron : Paris et Berlin

Le choix de Cameron : Paris et Berlin Le 12 mai 2010, le Daily Telegraph publiait un article venimeux sur l’indifférence affirmée des Français pour les Britanniques, et particulièrement le Premier ministre Cameron. (Parallèlement, on annonçait à grands renforts de divers tralalas le reset des spécial relationships, avec une invitation de BHO faite à Cameron de se rendre à Washington en juillet prochain. Les deux nouvelles se confortaient parfaitement dans l’esprit du Telegraph, d’un pro-américanisme pur et dur.) «A senior member of his centre-Right party told The Daily Telegraph the president lost patience with UK under Gordon Brown and had no intention of trying to… Le choix de Cameron : Paris et Berlin

Comme Suez-1956, le “maillon faible” contre l’Iran est à Londres

Nous tenons la constitution du gouvernement Cameron-Clegg à Londres comme un très grand événement dans la déconstruction du système occidentaliste-américaniste. (Nous nous en expliquerons dans le prochain numéro du 25 mai de dde.crisis.) Cette coalition a déjà connu ses premiers heurts. Les déclarations sceptiques sinon hostiles à cette coalition de Charles Kennedy, l’ancien chef des LibDems (jusqu’en 2007), le 16 mai 2010 dans The Observer, en sont le dernier signe en date. Parmi les points de friction qui peuvent devenir des points de rupture et semer un trouble de plus dans le concert cacophonique du système occidentaliste-américaniste, il y a l’Iran. C’est un point extrêmement… Comme Suez-1956, le “maillon faible” contre l’Iran est à Londres

Pour les “special relationships”, la crise disposera

Pour les special relationships, la crise disposera 15 mai 2010 Il a été considérablement question des special relationships depuis que le duo Cameron-Clegg s’est installé à la tête du Royaume-Uni, il y a trois jours. Obama a illico presto téléphoné au nouveau Premier ministre, le jeune Cameron, pour lui dire tout le bien qu’il pense de lui, tout le bien qu’il pense des relations spéciales et pour l’inviter à faire visite à Washington en juillet. En attendant, le nouveau secrétaire au Foreign Office, William Hague, a été happé par Hillary Clinton et convoqué à Washington, où il se trouvait hier. Divers textes ont été publiés… Pour les “special relationships”, la crise disposera

Le changement par l’impuissance ?

Notre époque en apparence compliquée, où l’on vous dit que tout ne va pas si mal au milieu de la crise générale de l’effondrement d’une civilisation bâtie sur la puissance, une telle époque ne peut être chiche de paradoxes. En trouve-t-on un, assez intéressant , du côté du Royaume-Uni et de sa coalition Cameron-Clegg (ou Cameron-Clegg-Dieu)? Dans un texte centré sur l’élimination de la vie publique du spin master et âme damnée (de communication) de Tony Blair, Alastair Campbell, Paul Woodward propose cette intéressante réflexion ce 13 mai 2010, sur son site War in Context (excellent site, indeed) «Indeed, Britain’s first coalition government since the… Le changement par l’impuissance ?

Gouvernement à trois : Cameron, Clegg et Dieu

Gouvernement à trois : Cameron, Clegg et Dieu Matthew Parris, ancien parlementaire conservateur, signe une chronique absolument extasiée pour commenter, le 13 mai 2010, dans le Times, le nouveau gouvernement LibDem-Tory, avec David Cameron comme Premier ministre et Nick Glegg comme vice-PM. Le sous-titre vous dit déjà l’humeur de Parris : «It almost felt as if a divine hand was at work, bringing together two men to blow away years of staleness.». Effectivement, c’est confirmé, Dieu est bien de la partie, malgré les convictions en demi-teinte de Cameron et un athéisme hautement proclamé de Nick Clegg. Disons que nous aurons ainsi un excellent équilibre, si… Gouvernement à trois : Cameron, Clegg et Dieu

Une révolution pour ne pas mourir?

Les hypothèses abondent. Les conservateurs remontent dans les sondages et raniment l’hypothèse d’une majorité suffisante pour faire seuls un gouvernemebnt. La tactique de Clegg, la nouvelle star de la politique britannique, sera-t-elle, dans le cas malgré tout d’un hung Parliament, de refuser toute coalition et de laisser se constituer un gouvernement minoritaire (conservateur) pour mieux attendre son heure, c’est-à-dire une coalition avec les travaillistes débarrassés de Brown? Les élections britanniques, qui ont lieu jeudi et vendredi prochains, sont les élections du siècle, sans qu’on sache exactement de quel siècle l’on parle. Dans tous les cas, le Guardian et l’Observer ont choisi leur camp. Ils soutiennent… Une révolution pour ne pas mourir?

Nicolas Brown et Gordon Sarkozy, l’étrange “entente cordiale”

Ce fut une étrange visite, un étrange voyage, une curieuse étreinte (entre Gordon Brown et Nicolas Sarkozy, devant le 10, Downing Street). Brown essaie de tenir face aux conservateurs et, d’ailleurs, il n’est pas si mauvais. A côté de cela, il est personnellement mis en cause pour un soi-disant comportement brutal, pour un caractère insupportable, ce qui lui vaut des contestations au sein même de son parti. Du côté de Sarko, on se demande s’il y aura un deuxième mandat et si le troisième mariage (avec Carla) durera très longtemps encore. Voilà qui rapprochait les deux hommes lors de la visite de Sarkozy à Londres,… Nicolas Brown et Gordon Sarkozy, l’étrange “entente cordiale”

La dernière menace contre le traité de Lisbonne: l’axe Cameron-Klaus

Les milieux européens restent frileusement incertains devant la perspective irlandaise de vote favorable ou pas (référendum), le 2 octobre, à propos du traité de Lisbonne. Les dernières indications donnent une majorité faible pour le traité mais beaucoup d’indécis, avec le souvenir que ce furent ces indécis qui, lors de la première consultation du genre sur le sujet, déterminèrent un résultat négatif. Mais un autre danger, pour les partisans harassés du traité, est apparu, qui est également pris au sérieux. Il s’agit d’une intervention du leader conservateur britannique David Cameron, dont la victoire aux législatives du printemps prochain au Royaume-Uni semble très possible. Cameron a écrit… La dernière menace contre le traité de Lisbonne: l’axe Cameron-Klaus

Londres et l’Afghanistan: désordre et confusion

La guerre d’Afghanistan fait des ravages, certes, on le sait. Elle en fait en Afghanistan mais elle en fait aussi, et c’est relativement nouveau, dans les deux capitales anglo-saxonnes. (Cela met évidence combien ces deux pays, UK et USA, sont effectivement les deux principales sinon uniques parties prenantes dans ce conflit qui est leur uvre. Pour les autres pays de l’OTAN engagés, la chose a toujours été marginale et reste marginale en termes d’effets domestiques.) Pour Washington, on sait déjà depuis un certain temps que la crise afghane est devenue une crise domestique. Pour Londres, on s’en doutait, et The Independent de ce 10 septembre… Londres et l’Afghanistan: désordre et confusion

Cameron préfère Fukuyama, — ou bien peut-être pas, — c’est à voir…

Le premier grand discours de politique étrangère du nouveau chef des conservateurs, David Cameron, a été donné le 11 septembre. De façon assez inattendue, alors que certains craignaient qu’il cède à l’influence des méthodes des néo-conservateurs (on en trouve au Royaume-Uni, chez les tories), Cameron a surtout marqué de nombreuses réticences à l’encontre de la politique US et appelé à retrouver une politique britannique plus critique des USA. Selon le Times du 12 septembre : «Mr Cameron told an audience at the British-American Project: We have never, until recently, been uncritical allies of America . . . I worry that we have recently lost the… Cameron préfère Fukuyama, — ou bien peut-être pas, — c’est à voir…

Oh My Dear, ces gens-là ont vraiment très peur

D’accord, virez TB (notre Très Grand Premier Ministre), mettez n’importe qui à la place, Hugh Grant si vous voulez, mais surtout, surtout, ne quittez pas la grande Amérique, parce que, voyez-vous, je vous le dis les yeux dans les yeux croix de bois croix de fer, « America represents still, as it has for the past 60 years, the last best hope of freedom ». En d’autres mots, c’est bien la peur qui s’exprime là. L’article de Gerard Baker, dans le Times londonien d’hier aurait pu être signé par le patron, Rupert Murdoch lui-même. Il signale une crainte considérable des américanistes, de leurs relais divers,… Oh My Dear, ces gens-là ont vraiment très peur

Les conservateurs britanniques ont trouvé le truc : se faire parrainer par le prochain président US

L’état extrêmement particulier de la politique britannique trouve encore une expression joliment révélatrice avec l’invitation du sénateur de l’Arizona John McCain au prochain congrès conservateur. Voyez donc l’habileté : McCain est le favori à la désignation républicaine pour les présidentielles de 2008. Le jeune nouveau président tory, David Cameroun, a réussi, selon le Times de ce matin, un joli coup : les conservateurs « are now being taken seriously as potentially the next government of Britain ». Gardez l’expression bien en bouche en lisant ces extraits : « In another move that enables the Tories to claim that they are now being taken seriously as… Les conservateurs britanniques ont trouvé le truc : se faire parrainer par le prochain président US

Murdoch fait ses emplettes

Murdoch fait ses emplettes 29 juin 2006 Cette interview de Rupert Murdoch, une des grandes puissances médiatiques du monde anglo-saxon et propriétaire notamment du Sun et du Times, doit retenir notre attention. Elle a été donnée à un quotidien australien et reprise par citations dans The Guardian d’aujourd’hui. Elle est extrêmement significative dans son contenu et elle est stupéfiante dans la forme (dans le ton) ; et elle est d’autant plus significative qu’elle est stupéfiante dans le ton. (On s’attache ici au seul texte du Guardian, parce qu’il s’agit d’un quotidien britannique et d’un quotidien britannique proche des travaillistes. Autre raison qui renforce le jugement… Murdoch fait ses emplettes

Les “nouveaux” conservateurs britanniques sont à la droite de Thatcher

Le parti conservateur est-il rajeuni, consensuel, centriste, etc. ? Il est temps de s’expliquer. C’est ce que fait Matthew Parris, qui nous expose, dans The Times du 20 mai, que les nouveaux conservateurs ressortent les vieux plats des special relationships avec une vigueur jamais connue dans l’alignement. Parris observe, en envisageant l’hypothèse d’une victoire conservatrice, que « we could be just a few years from a Cabinet in which the Prime Minister, the Foreign and Defence Secretaries and the Chancellor of the Exchequer, are to the right of Margaret Thatcher in their view of Britain’s place in the world ». Parris a relevé divers articles,… Les “nouveaux” conservateurs britanniques sont à la droite de Thatcher