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Le président post-crise

Le président post-crise 20 mai 2008 Il mérite de rester comme le chroniqueur opiniâtre de ce temps, même si ses discours ne sont pas de lui. Il n’y a que lui pour pouvoir dire ce qu’il dit avec tant d’opiniâtre conviction. Après son discours tonitruant sur Hitler, il y a celui de Charm El Cheikh, le 18 mai, au World Economic Forum. The Scotsman, dans ses éditions du 19 mai, avait choisi ce titre qui attira notre attention: «Bush to Arab nations: You’re running out of oil.» Le titre suggère l’idée qui nous arrête aujourd’hui: la crise du pétrole ce n’est plus une vague perspective… Le président post-crise

Parler ou ne pas parler avec “Hitler”

Parler ou ne pas parler avec Hitler 19 mai 2008 Avouons-le, une fois mis en ligne notre Bloc-Notes du 16 mai sur Gates annonçant qu’il faut parler avec les Iraniens, et sur GW annonçant que quiconque parle avec les Iraniens ne vaut pas mieux que tel immonde personnage qui parla ou aurait voulu parler avec Hitler, nous n’avons plus suivi l’affaire. Sur le site MediaMatters.org, le 16 mai, Jamison Foser, lui, s’est chargé de faire rapport sur la façon dont les médias US ont rapporté cette amusante rencontre d’avis si divergents Mais non, rien de tout cela. Les médias US sont restés extraordinairement étrangers à… Parler ou ne pas parler avec “Hitler”

L’argument final

L’argument final 16 mai 2008 La tournée de GW au Moyen-Orient, dernière du genre avec lui comme Président, est appuyé sur un contraste extraordinaire. D’un côté, une situation politique d’influence US dans un état indescriptible, aggravée par la situation au Liban. Jim Lobe résume bien cet aspect de la chose, dans un article du 13 mai sur Antiwar.com. Lobe cite notamment l’expert John Alterman du CSIS, parlant au New York Times : «The politics on the ground are absolutely miserable, Jon Alterman, a Middle East specialist at the Center for Strategic and International Studies (CSIS), told the New York Times Sunday. It’s hard to remember… L’argument final

Les “scélérats” d’à-bord

Les >scélérats< d'à-bord 10 mai 2008 — Pour rappel, cette citation de Joseph de Maistre que nos lecteurs ont déjà lue, qu’il est bon de relire tant elle contient d’intéressantes perspectives, et qui va introduire et soutenir notre propos: Ces remarques pour décrire le puissant courant de la Révolution française: «On a remarqué, avec grande raison, que la révolution française mène les hommes plus que les hommes la mènent. Cette observation est de la plus grande justesse… […] Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n’y entrent que comme de simples instruments; et dès qu’ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement.»… Les “scélérats” d’à-bord

GW absolument historique

Le président GW Bush verra sans aucun doute l’exaucement de son voeu secret (il en a un, il nous l’a dit) de rester dans l’Histoire. A tous les points de vue, GW termine son mandat d’une façon historique par son caractère exceptionnel. Nul n’a jamais fait comme lui avant lui et l’on se demande si quelqu’un pourra faire mieux (c’est-à-dire pire, mais à quoi cela sert-il d’insister?). D’abord, les sondages qui défilent et le fixent effectivement dans l’Histoire. GW bat tous les records de l’histoire statistique des USA par les opinions négatives. Un nouveau sondage (CNN/Opinion Research Corp. du 2 mai) nous le confirme: «Bush… GW absolument historique

La référence de 1992

La référence de 1992 Dans notre F&C d’hier 14 avril, nous avons fait référence à la période de l’immédiat-après Guerre froide jusqu’à l’élection de 1992, comme à une période de crise identitaire US. Nous avons proposé l’idée que cette période constituait le début d’une séquence historique dont 2008 illustre le développement dramatique; nous avons même proposé l’hypothèse qu’elle contenait, d’une manière potentielle mais profonde, tous les effets catastrophiques qu’on identifie aujourd’hui aux USA, à l’occasion de la catastrophe irakienne. «Cette intervention de la guerre en Irak sur la psychologie US est particulièrement impressionnante. Elle dément toutes les analyses qui opposaient la guerre du Vietnam à… La référence de 1992

Brown, l’OTAN et Poutine (et Sarko-Merkel, éventuellement)

Les Britanniques sont face à un problème complexe. Brown est placé face à au moins trois exigences, qui peuvent paraître difficiles à concilier par les temps qui courent. Maintenir de bonnes relations avec les USA, comme toujours, relations spéciales qui ne le seraient plus tout à fait mais qui doivent tout de même le rester un peu… Tout faire pour conserver l’OTAN en bon état de marche. Cette préoccupation renvoie moins au lien avec les USA qu’au poids supplémentaire que l’OTAN, où ils sont formidablement implantés, donne aux Britanniques dans l’ensemble transatlantique. Rétablir des relations acceptables, tant du Royaume-Uni lui-même que de l’Europe, avec la… Brown, l’OTAN et Poutine (et Sarko-Merkel, éventuellement)

Bucarest, ou le désordre

Bucarest, ou le désordre 5 avril 2008 Nous nous contenterons d’observer les résultats du sommet de Bucarest vu de loin, de la vieille Europe, sur les faits dépouillés plus qu’à partir d’analyses de ces faits, et notamment sans spéculations excessives selon les lignes habituelles des commentaires. Ces spéculations sont en général alimentées par tous les artifices d’une communication officielle ou de tendance officielle qui pourrait être résumé par le constat que le sommet de Bucarest fut le plus grand sommet de l’OTAN de tous les temps. (Ce sommet fut une réunion pharaonique. Combien? 60 pays représentés entre membres, invités, copains, etc.? Quelle importance, ce nombre?… Bucarest, ou le désordre

Pauvre GW Hoover

L’analogie commence à faire des ravages, celle de GW Bush et de Herbert Hoover. Le second est le président de la Grande Dépression, comme chacun sait, et le souvenir qu’il a laissé est à la fois piteux et désespérant. Herbert Hoover reste, dans l’histoire des USA, et peut-être avec une certaine injustice car il ne faisait que représenter un courant dominant de son temps, comme le dirigeant absolument incapable de percevoir, de mesurer, d’appréhender la puissances des événements qui secouaient son pays. Nous-mêmes n’avons pas résisté à cette comparaison, à l’occasion des dernières déclarations de GW Bush placé devant l’ouragan de la crise. Cette comparaison… Pauvre GW Hoover

La pensée paralysée

La crise financière et par conséquent économique a accéléré encore la semaine dernière avec les annonces de nouveaux effondrements financiers (Carlyle, Bear Stearns). Les analystes financiers parlent désormais de risques de «Depression-era crash» (voir WSWS.org du 15 mars: «Fed rescue of Bear Stearns raises specter of Depression-era crash»). La psychologie est désormais celle qu’on peut définir comme une psychologie de situation renvoyant à la Grande Dépression. C’est effectivement le vocabulaire et la psychologie de l’époque de la Grande Dépression aux USA qui sont en train de se répandre, jusques et y compris dans les références des mesures d’urgence prises par la Federal Reserve. «The Federal… La pensée paralysée

Navratilova passe à l’Est..

Les plus jeunes et les plus glorieux d’entre nous se rappelleront sans aucun doute la flamboyante, agressive et provocatrice joueuse de tennis que fut Martina Navratilova, neuf fois championne à Wimbledon. Ils se rappelleront quelle formidable volleyeuse elle était, dans les années 1970-1980, face à son adversaire favorite, Chris Evert et son inlassable jeu de fond de court, du temps où le tennis n’était pas encore partagé entre les Han de bûcheron, la pub omniprésente et l’apparat bling-bling. Toute jeune Tchécoslovaque prometteuse sortie du morne totalitarisme communiste et passée à l’Ouest en 1975, elle s’affirma aussitôt comme une jeune femme libérée autant en-dehors des courts… Navratilova passe à l’Est..

Le prix du virtualisme : 935 mensonges officiels pour l’Irak

Quel est le prix du virtualisme en termes de mensonges répertoriés, ces affirmations répétées, toutes mensongères, qui créent une unanimité de certitude d’une réalité virtuelle? Le cas de l’Irak est l’archétype avec les affirmations sur les armes de destruction massive et les liens de l’Irak avec Al Qaida, deux affirmations absolument fausses de bout en bout. Une étude minutieuse a été faite sur les deux années qui précédèrent l’attaque de mars 2003. C’est le Center for Public Integrity qui a fait cette étude en répertoriant les déclarations officielles (dépêche AP, reprise par RAW Story le 22 janvier). Le décompte final, portant sur des affirmations ditectes… Le prix du virtualisme : 935 mensonges officiels pour l’Irak

Un homme de conviction et la légitimité en miettes

Lors de sa rencontre avec les dirigeants saoudiens, le président GW Bush a parlé de la NIE 2007 en des termes inattendus d’un point de vue formel mais compréhensibles du point de vue de sa position personnelle. Pour Bush, l’Iran a été, est et restera une menace, malgré la NIE 2007. Bush a notamment déclaré à propos de ses entretiens avec les dirigeants saoudiens (selon AFP, relayé par RAW Story) : «I defended our intelligence services, but made it clear that they’re an independent agency; that they come to conclusions separate from what I may or may not want.» La même dépêche rapporte, dans le… Un homme de conviction et la légitimité en miettes

Clin d’œil pour un coup de maître

Il nous faut vous signaler avec insistance un coup de maître, lui-même signalé par notre lecteur nn (le 8 janvier sur notre Forum) avec qui nous avons été parfois en désaccord, semble-t-il, mais pour cette fois complètement d’accord Il s’agit d’un article de Spengler (anonyme), sur Atimes.com le même 8 janvier. Il nous est parfois arrivé de rencontrer Spengler, avec lequel, également, nous ne sommes pas toujours d’accord. Pour ce texte, par contre! Cet article fait, dans des termes cavaliers et impératifs, un survol de l’année 2007 aux USA, de l’année 2007 pour les USA, l’annus horribilis par excellence, l’archétype de la catastrophe. La description… Clin d’œil pour un coup de maître

Au fait, oui, vous vous rappelez de lui?

Pour une fois, c’est le titre d’un article qui sera le sujet de notre attention, qui est celui que The Independent offfre en manchette aujourd’hui sur son site: «Remember him?» Nous ne vous faisons pas plus languir, voici le titre avec son sous-titre: «Remember him? Bush begins Middle East tour.» Puis viennent le chapeau et le début de l’article (le fond de l’affaire, le voyage au Moyen-Orient, n’étant pas ici l’objet de notre attention): «He is the forgotten leader, scorned by his people, disowned by his party. This week George Bush has a last chance to undo the damage done by his presidency as he… Au fait, oui, vous vous rappelez de lui?

Une “politique” de force en retraite

Une politique de force en retraite 15 décembre 2007 La publication de la NIE 2007 est, on l’a dit et répété, d’abord une opération de politique interne à Washington. Elle redistribue les cartes entre certains centres de pouvoir concurrents au cur du système. Pour autant, l’affaire porte essentiellement ses effets indirects, qui sont nombreux, sur la politique extérieure. Les conséquences sur cette politique se font déjà sentir. Elles sont importantes et ne feront que s’amplifier. (En un sens qui paraît vite évident, on pourrait placer ces réflexions dans la logique des constat qu’on fait par ailleurs, le 12 décembre et le 14 décembre sur des… Une “politique” de force en retraite

Les militaires n’étaient pas loin

Un autre d’aspect du coup d’Etat postmoderne de la NIE 2007 est le rôle des militaires (9 des 16 agences formant la communauté du renseignement qui a réalisé et publié le NIE 2007 sont contrôlées par le Pentagone). La même dépêche AFP à laquelle nous nous attachons dans la note précédente rappelle ceci: «The US military also increasingly has taken its own tack since the ouster of Donald Rumsfeld as defense secretary, quietly but firmly distancing itself from White House saber rattling on Iran. »The tough talk reached a peak with President George W. Bush’s warning on October 17 of the threat of World War… Les militaires n’étaient pas loin

“Non, rien de rien…”, il ne regrette rien

Tony Blair n’est pas un poodle (un caniche), comme on l’accuse d’être vis-à-vis des USA. Tony Blair n’est pas un pro-américaniste servile. Cet homme a cru, il croit et il croira, et son alliance avec l’Amérique fut une alliance entre croisés postmodernes où la foi commune écarte toute idée de calcul et de servilité. Sur les écrans où d’aventure on brancherait la BBC, on verra une série consacré aux Années Blair (The Blair Years, premier épisode sur BBC-1, dimanche à 22H15). L’on sera convaincu de cette psychologie de Tony Blair. Le Times a recueilli les bonnes paroles, comme on dit les bonnes feuilles, de ces… “Non, rien de rien…”, il ne regrette rien

Ouf, la “legacy” de Bush est en marche, et cela passe par l’attaque de l’Iran

La presse Murdoch présente le cas le plus révélateur de compromission d’un groupe de presse aux conceptions bellicistes de l’homme d’argent qui le contrôle. Que des journaux comme le Times se soient effectivement transformés à mesure donne une bonne indication de ce qu’il faut penser des antiques vertus de la presse et de sa liberté, surtout dans le modèle anglo-saxon où l’on sait la place que tient cette vertu dans leur bonne réputation. La transformation de la presse anglo-saxonne durant ces dix dernières années la met à un degré en-dessous de la presse communiste, dont l’aspect de propagande volontairement affichée contenait une sorte d’avertissement implicite… Ouf, la “legacy” de Bush est en marche, et cela passe par l’attaque de l’Iran

Et la “legacy” de John Bolton? Drôle d’évolution…

Dans toute cette foire anglo-saxonne et washingtonienne (avec sa composante londonienne), se glissent parfois d’étranges évolutions dont on pourrait croire qu’elles sont autant de couacs . Ainsi, dans le même texte du Times du 28 octobre dont nous rendons compte par ailleurs, deux détails concernant John Bolton, traditionnellement archi-hawk, rendent un son inhabituel. Dans les deux cas, Bolton se montre à la fois pessimiste et sarcastique quant à la détermination et aux capacités washingtoniennes à la fois de bombarder l’Iran et de mettre en place le nouvel ordre moyen-oriental dont le projet nous est révélé. C’est une étrange circonstance, assez inattendue, de voir ces avis… Et la “legacy” de John Bolton? Drôle d’évolution…

Cerise sur le gâteau BMDE : divergences entre GW (dur) et Gates (un peu moins dur)

Les chroniqueurs se sont donc mis à l’uvre pour scruter ce qu’on peut retirer d’assuré dans la position US dans la question des anti-missiles BMDE. Au lieu d’y trouver une clarification, ils ont plutôt constaté une complication de plus. Bien entendu, il s’agit de la situation intérieure US, au cur de l’administration GW. Le Washington Post du 24 octobre nous instruit de la chose, sous le titre plein de promesse de «Administration Diverges on Missile Defense»: »President Bush said yesterday that a missile defense system is urgently needed in Europe to guard against a possible attack on U.S. allies by Iran, while Defense Secretary Robert… Cerise sur le gâteau BMDE : divergences entre GW (dur) et Gates (un peu moins dur)

It’s rhetoric, stupid”?

Curiosité? Nouvelle dimension de l’art oratoire? Il semble que les dirigeants américanistes au sommet, on parle du couple Bush-Cheney, aient adopté une méthode originale ou bien est-ce que leurs débordements et la nécessité de l’équilibre des choses politiques y poussent-ils Il s’agit de la fonction que nous qualifierions de It’s rhetoric, stupid !. L’un ou l’autre parle, lance une philippique implacable, ou bien un mot terrible, et, quelques heures plus tard, un porte-parole vient expliquer que bon, après tout n’est-ce pas, la philippique ou le mot terrible, ce n’est pas un drame. La semaine dernière, c’était GW avec sa World War III. Il l’avait dit,… It’s rhetoric, stupid”?

De la “politique profonde” et du COG

La question du secret, de l’illégalité, du clandestin, constitue dans le cas des USA un problème fascinant. Pour tenter de bien apprécier le phénomène et ne pas verser dans des explications fictives sinon fictionnelles qui risquent de discréditer l’ensemble de la démarche, il est absolument nécessaire de se munir d’yeux différents de ceux que nous utilisons pour observer les affaires européennes. Hier, nous parlions de la question du COG (>Continuity Of Governmentdeep politics< selon l'historien Peter Dale Scott. Nous nous référions également à un article de James Mann dans The Atlantic Monthly. Pour plus de facilité, nous mettons cet article en ligne aujourd’hui. Comme nous… De la “politique profonde” et du COG

L’assassinat réussi de POTUS le 19 octobre 2007

Nous avons vu hier le documentaire-fiction du Britannique Gabriel Range, Death of a President, sur la chaîne belge Be TV. Il s’agit d’une fiction sur l’assassinat du président des Etats-Unis (POTUS, ou President Of The United States) George Walker Bush, le 19 octobre 2007 à Chicago. Le document a été réalisé en 2006, avec des documents d’archives, des montages, mélange de personnages vrais dans d’autres situations et d’acteurs. En général, l’accueil aux USA a été gêné ou indigné, et un boycott partiel a été organisé. Après avoir reçu un prix au festival de Toronto en septembre 2006, le document a été présenté plutôt d’une façon… L’assassinat réussi de POTUS le 19 octobre 2007