Aller au contenu

bureaucratie

Du JSF en balsa ou en carton-pâte

Il est manifeste qu’il y en a bien peu, dans l’affaire du JSF, qui entendent s’en laisser compter par la réalité. C’est notamment le cas de l’USAF et du Marine Corps, placés devant la question de l’opérationnalité du JSF/F-35, qui se traduit au niveau officiel par l’acronyme IOC (Initial Operational Capability). Nombre de chroniqueurs, notamment Bill Sweetman, mettent en évidence depuis un certain temps qu’avec tous les délais catastrophiques que connaît le programme, les IOC de l USAF et du Marine Corps pour le JSF (2013 et 2012) n’ont plus aucun sens puisqu’ils précèdent, et sans doute de beaucoup (2 ans? 3 ans? Plus encore?… Du JSF en balsa ou en carton-pâte

La méthode BHO, caricature de la méthode Nixon

La méthode BHO, caricature de la méthode Nixon Nous revenons sur un article de Steve Clemons qu’un lecteur avait signalé le 8 février 2010, dans la rubrique Ouverture libre. L’article détaille d’une façon critique, lui-même à partir d’un article également critique de Ed Luce, du Financial Times, les modalités de fonctionnement de la direction de l’administration Obama, avec un président s’étant constitué une sorte de >bande des 4< (Emanuel, Axelrod, Gibbs, Jarrett) qui l'isole complètement de l'extérieur. • Dans le long extrait de l’article de Luce que cite Clemons, il y a cette phrase, avec notre souligné en gras: «And barring Richard Nixon's White House,… La méthode BHO, caricature de la méthode Nixon

La Roumanie et ses SM-3, l’étrange idée que voilà…

Les divers canaux d’information russes se déchaînent avec une certaine délectation moqueuse contre l’annonce par la Roumanie de son acceptation de déployer des missiles anti-missiles US type SM-3 à partir de 2015. Nous ne citerons pas l’avalanche de textes divers, analyses, commentaires, etc., qui s’en donnent à cur joie. Pour l’instant contentons-nous de citer quelques sources intéressantes. D’une part, la Russie officielle, avec un Lavrov faisant une leçon de diplomatie sans grand mérite mais sans doute avec une délectation secrète, face à la stupidité absolument confondante qu’exprime l’annonce de la nouvelle par les Roumains. C’est sur Novosti, ce 5 février 2010. (On observera tout de… La Roumanie et ses SM-3, l’étrange idée que voilà…

“Coup d’Etat permanent” et chute finale

>Coup d’Etat permanent< et chute finale 3 février 2010 — On a vu, hier 2 février 2010, l’événement important survenu à propos du programme JSF. De cette importance-là, nous dirons beaucoup plus, plus loin dans cette analyse, par rapport à la situation du Pentagone, dans le cadre de la prééminence de ce même Pentagone – à notre sens, si les choses peuvent être comparées, bien plus grande que Wall Street – sur la situation politique washingtonienne. Pour introduire ce raisonnement et ces observations, nous allons partir d’une tentative de définition de la situation de prééminence du Pentagone à Washington, d’abord à l’aide des références que… “Coup d’Etat permanent” et chute finale

Leçon de choses des vétérans et blocages afghans

AFP (via Spacewar.com, ce 25 janvier 2010) a fait un tour de table moscovite auprès de vétérans de l’Afghanistan. Que pensent-ils des aventures américanistes et occidentalistes? Ruslan Aushev, actuellement général, qui servit en Afghanistan pendant 5 ans et dirige l’association des vétérans (russes) de l’Afghanistan. «It is now (nearly) nine years since the coalition invaded Afghanistan and nothing has changed » [] Aushev, who was made a Hero of the Soviet Union after being wounded on his third Afghan deployment, admitted that NATO and US troops face a fiercer enemy today than did Soviet troops. »Then, the Red Army untrained for the mountainous terrain found themselves… Leçon de choses des vétérans et blocages afghans

Rasmussen est-il un SecGen de type déstructurant pour l’OTAN?

Le comportement général du Secrétaire Général de l’OTAN, l’ancien Premier ministre danois Rasmussen, est assez remarquable pour faire le sujet d’une courte réflexion. D’une façon générale, il apparaît évident que Rasmussen entend suivre sa propre politique, selon des axes qu’il a choisis, et ne pas trop s’embarrasser du reste. Cela implique, notamment, la dégradation passive, ou plutôt la réduction progressive, sans brutalité, par le simple cours des choses, de ses rapports avec le Conseil de l’Atlantique Nord (les ambassadeurs des pays-membres). Du coup, «l’utilité et l’efficacité du Conseil sont en train de se réduire», selon une source à l’OTAN. Rasmussen est fortement inattentif à ce… Rasmussen est-il un SecGen de type déstructurant pour l’OTAN?

L’interrogation sur les “special relationships”

Francis Tulsa est un commentateur des questions de défense éminemment respecté. Il contribue au New Satesman et il est rédacteur en chef de la revue Defence Analysis. On peut le qualifier d’esprit assez indépendant par rapport à nombre d’analystes anglo-saxons mais il reste de l’école anglo-saxonne qui considère les relations avec les USA comme le point central de la politique de sécurité nationale du Royaume-Uni. L’intérêt de l’article qu’il a fait paraître dans le numéro de novembre 2009 de Defence Analysis, qu’on peut trouver en accès direct sur le site Second Line of Defense, est bien entendu dans la mise en cause de ces relations… L’interrogation sur les “special relationships”

L’étrange malaise transatlantique

Le sommet entre l’Union Européenne et les USA, le 3 novembre dernier à Washington, a laissé une très mauvaise impression à Bruxelles, dans les milieux européens. Même si personne n’en parle officiellement on s’en doute tant le sujet est tabou on peut sans la moindre hésitation parler d’un malaise. Le président Obama, qui avait d’autres occupations ce jour-là, n’a passé qu’une petite heure au sommet du 3 novembre, le temps de quelques photos pour quelques poignées de mains. Les officiels européens ont éprouvé une très mauvaise impression et certaines notes de hauts fonctionnaires européens appréciant la rencontre, diffusées en interne, ont été classées confidentielles (la… L’étrange malaise transatlantique

La base US de Palanquero (Colombie): une épreuve de force nucléaire?

C’est à partir d’un article long et fortement documenté de The Independent, publié ce 22 novembre 2009 qu’on peut dire que l’affaire des bases US en Colombie est peut-être sur la voie de devenir une crise majeure en Amérique latin, entre l’Amérique latine et les USA. L’article met en évidence que le complexe de sept bases que l’US Air Force met en place en Colombie (accord finalement signé le 30 octobre entre la Colombie et les USA, avec deux mois de retard) s’avère beaucoup plus impressionnant, en importance, en mission et en intention, que ce qui avait été primitivement ressentie, essentiellement avec la base de… La base US de Palanquero (Colombie): une épreuve de force nucléaire?

Vershbow nous dit qu’il n’a pas dit ce qu’il a dit

Mardi, Alexander Vershbow, chargé de la politique internationale au Pentagne, se trouvait en Géorgie. Il y a parlé de diverses choses, selon ce que nous en rapporte SpaceWar.com (AFP) le 21 octobre 2009. D’abord ceci: Vershbow nous a dit qu’il n’avait pas dit ce qu’il avait dit, dont on avait d’ailleurs déjà dit qu’il ne l’avait pas dit. En d’autres termes: non, non, il n’a jamais parlé de discussions avec l’Ukraine pour installer des éléments du système anti-missiles parce que les USA ne parlent de cette affaire qu’avec des pays de l’OTAN. Bon, errare humanum est: il avait sans doute cru que l’Ukraine faisait partie… Vershbow nous dit qu’il n’a pas dit ce qu’il a dit

Euphorie Russie-USA à Moscou et Vershbow (BMDE en Ukraine) aux oubliettes

Rarement une mise au point aura été aussi sèche et aussi sévère, venue de tous les côtés en un tir plus que croisé triangulaire et sans pitié. Alexander Vershbow, adjoint au secrétaire à la défense pour les relations internationales, qui avait évoqué l’installation d’une station-radar en Ukraine (voir notre Bloc-Notes du 12 octobre 2009), a été démenti sans la moindre précaution de langage de trois côtés à la fois : du côté US, du côté russe et du côté ukrainien. Cerise sur le gâteau d’une visite d’Hillary Clinton à Moscou qui s’est passée dans les meilleures conditions du monde parce que les Américains veulent absolument… Euphorie Russie-USA à Moscou et Vershbow (BMDE en Ukraine) aux oubliettes

Moby Dick les rend malades

Moby Dick les rend malades 6 octobre 2009 On avait serial killer, maintenant nous avons serial failure On savait qu’un mauvais roman un peu trop long pouvait vous endormir indûment, maintenant l’on sait qu’un rapport du GAO (Government Accounting Office) sur le Pentagone peut empêcher un sénateur de dormir en le rendant malade Le rapport qui parcourt actuellement les hordes de parlementaires qui vibrent au son des tambours de la réforme du Pentagone produit un effet terrifiant. Il vient du GAO, dont l’honnêteté et la rigueur pointilleuse semblent avérées, comme l’un des derniers bastions de résistance de ce qui se rapproche le plus du service… Moby Dick les rend malades

Rafale et Brésil: bruits d’arrière-bottes

Officiellement, le Brésil a demandé à la France de déposer son offre complète pour l’avion de combat Rafale le 21 septembre 2009. La chose est notamment mentionnée dans SpaceNews.com, le 12 septembre 2009. «Brazil has set a deadline for French manufacturer Dassault to finalize its bid for a multi-billion-dollar fighter jet contract, also increasing pressure on competing offers by Swedish and US firms. Dassault has until September 21 to formalize before the Brazilian Air Force a commercial proposition for the Rafale fighter jet consistent with the parameters set by French President Nicolas Sarkozy, the Defense Ministry said in a statement late Friday.» D’une façon qu’on… Rafale et Brésil: bruits d’arrière-bottes

Notes sur le programme KC-45 comme laboratoire

Notes sur le programme KC-45 comme laboratoire On a vu, il y a quelques jours sur ce site, le 3 septembre 2009, notre présentation des projets de l’OSD (Office of Secretary of Defense) pour le programme de ravitailleurs en vol KC-45 (ex-KC-X) de l’USAF. Ces projets, qui ont dénoté à première vue une certaine confusion, ont été présentés par Ashton Carter, n°3 dans la hiérarchie civile du Pentagone, d’ailleurs conformément à son rôle de tzar de l’acquisition des systèmes à ce même Pentagone. Mais la présentation par Carter avait une autre implication. Il s’agit de la signification que l’organisation de la nouvelle phase de lancement… Notes sur le programme KC-45 comme laboratoire

Notes sur une tentative de révolte

Notes sur une tentative de révolte En quelques jours, plusieurs événements intéressants, sinon importants, ont eu lieu qui peuvent être rassemblés en une seule réflexion, autant qu’ils la nourrissent. Il s’agit d’événements qui peuvent être classés dans le même sens par une analyse prenant en compte la tendance générale qu’ils indiquent. Cette tendance est aisément identifiable. Il s’agit d’un mouvement politique général qui met en cause la main de fer que le système américaniste impose aux relations internationales, dans des conditions qui sont très spécifiques. Le coup de boutoir qu'a constitué l'effondrement financier du 15 septembre 2008 , après la solide préparation dans ce sens… Notes sur une tentative de révolte

Notes sur une guerre sans “après”

Notes sur une guerre sans >aprèsguerre< d'Afghanistan… • Cela se passait dimanche 23 août 2009, lors d’une interview de l’amiral Mullen, président du Joint Chiefs of Staff. Mullen, à un moment, fait simplement remarquer, et involontairement quant au sens profond de la chose, que la guerre en Afghanistan n'a pas vraiment été >faite< jusqu'ici et que, en fait, on ne l'a pas encore commencée puisque, >en un certain sensguerre< d'Afghanistan, c'est de comprendre de quoi il s'agit. • Cette guerre dure depuis huit ans, avec >nous contre les autres

Les relations stratégiques USA-Israël et le JSF

Les relations israélo-américanistes sont devenues un sujet officiel de préoccupation. Le problème est désormais dans les mains et dans les esprits des experts non moins officiels. Il s’agit du monde académique prétendument indépendant du complexe mais qui veille à commenter la situation du monde selon les intérêts du complexe. Les experts israéliens font en général partie de ce cercle, puisque l’establishment militaro-stratégique israélien peut être considéré, en un sens, comme une annexe du Pentagone. Le problème israélo-américaniste évoqué plus haut devient alors le problème des relations stratégiques entre Israël et les USA, qui sont elles aussi en crise. Un récent billet du Monde, le 22… Les relations stratégiques USA-Israël et le JSF

ITAR et la marche vers la forteresse

Ne parlez pas d’ITAR (International Traffic in Arms Regulation) aux industriels non-US de l’armement, particulièrement européens. Cette législation de régulation et de surveillance de l’exportation des technologies US est devenue un cauchemar, aussi bien pour les technologies touchées (dont nombre sont intégrées, ou seraient susceptibles de l’être dans des productions non-US) que pour les lenteurs bureaucratiques considérables que le processus de surveillance et de contrôle occasionne. Les milieux industriels US, appuyés par des parlementaires, estiment depuis des années qu’ITAR leur coûte des marchés importants et poussent pour une révision des procédures, notamment le processus bureaucratique coupable du ralentissement observé. Un processus de révision d’ITAR, passant… ITAR et la marche vers la forteresse

Le sommet du tocsin?

Le sommet du tocsin? 8 juillet 2009 — Il y a toujours plusieurs façons de considérer un événement comme le sommet de Moscou, dont l’importance se révélera, à notre sens, sur le terme. Pour l’heure, il nous semble qu’une déclaration du ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, faite à la chaîne de télévision Vesti le 7 juillet 2009 (extraits repris par Novosti) est d’un particulier intérêt. Elle tire une conclusion générale du sommet, elle en dégage la philosophie si vous voulez, ou bien encore parlons de >l’esprit du sommetson administration réexaminait à présent la situation dans le monde et les menaces à écarterParmi ces… Le sommet du tocsin?

Sur la frontière Sud, qui est le VRAI ennemi de qui?

Cela ne pouvait manquer et cela n’a pas manqué. Aujourd’hui, le Pentagone, ou Department of Defense (DoD) et le ministère de la sécurité intérieure, ou Department of Homeland Security (DHS), les militaires d’une part, les services de sécurité intérieure d’autre part, sont engagés dans une lutte sévère pour savoir qui aura la prépondérance, sinon l’autorité, dans la maîtrise de la surveillance de la frontière Sud des USA, dans la lutte contre les cartels de la drogue dans la guerre des cartels qui fait rage dans la zone. Ainsi la confusion américaniste commence-t-elle à s’ajouter, là où règne le bordel classique entre les irréguliers et autres… Sur la frontière Sud, qui est le VRAI ennemi de qui?

Black c’est black

Il s’agit d’une révolution, selon les termes de Bill Sweetman: «For black-budget watchers, the FY2010 budget is a revolution.». Sweetman, rédacteur en chef de Defense & Technology International, et l’un des rares journalistes de la presse officielle de défense à avoir une approche critique des pratiques du complexe militaro-industriel (voir notamment son action sur le cas JSF), en même temps qu’une exceptionnelle expertise des arcanes, manoeuvres et filouteries du Pentagone et de ses budgets dissimulés, débusque cette fois sur son blog d’Aviation Week, le 7 mai 2009 (reprise sur Danger Room du même 7 mai 2009) le cas de l’augmentation du black budget du Pentagone.… Black c’est black

CIA, torture &amp; “Gorbamatchev”

Il y a un grand débat passionné, distordu, perverti, qui se voudrait rationnel, après la diffusion par Obama des mémos de la période GW Bush donnant à la CIA les instructions pour la pratique de ce qu’officiellement la bureaucratie se refuse à nommer torture. Les réactions de la communauté du renseignement ont été très vives; l’argument est que BHO, en l’occurrence, met en danger la sécurité nationale. BHO s’est rendu au siège de la CIA pour tenter de panser les plaies de la sensibilité professionnelle de la CIA et de relever le moral des troupes. On croirait parfois que cette bureaucratie, dont les crises sont… CIA, torture &amp; “Gorbamatchev”

Une nouvelle norme postmoderne : “tzar de la frontière”

S’il fallait une indication de plus pour nous convaincre que toute l’agitation US à propos de la situation au Mexique et sur la frontière est une affaire diablement sérieuse pour les USA, nous l’avons, avec l’annonce, ce 15 avril 2009 (sur Reuters), de la nomination d’un tzar de la frontière (border czar), c’est-à-dire un haut fonctionnaire US avec la fonction du contrôle en général décrit comme complet d’une zone donnée ou d’une activité donnée (nous avons eu ou avons toujours l’acquisition czar au Pentagone, le drug czar de la lutte anti-drogue du gouvernement US dans les années 1980, le counterterrorism czar pour un temps assez… Une nouvelle norme postmoderne : “tzar de la frontière”

L’Irak, ou la conquête en partant

Le vénérable et austère Government Accounting Office (GAO), connu pour le sérieux et la probité de ses travaux, a publié un document qui confirme toutes les évolutions inquiètes qu’on envisageait concernant le retrait US d’Irak. Le document examine essentiellement les coûts de la logistique et les divers coûts associés impliqués par un retrait, notamment les projets d’ores et déjà affirmés de l’administration Obama de rapatrier autour de 140.000 hommes d’ici à la fin de 2011. La principale trouvaille du GAO est notamment mise en évidence par un article du Washington Post du 25 mars 2009, qui démarre sur l’annonce que le retrait coûtera, pendant plusieurs… L’Irak, ou la conquête en partant