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Rien ne va dans les budgets, l’avion ne marche pas, — achetons plus de F-22 conclut l’USAF

Essayons de traiter ce sujet rébarbatif sous une forme plaisante, comme on peut, à notre façon un peu poussive. Faisons cela sous forme de charade. Mon premier est que l’USAF ne va pas bien du tout, qu’il lui manque au moins $20 milliards par an pendant vingt ans. (Pas temps de faire des dépenses inutiles.) Mon second est que le F-22 Raptor nous fait des drôles de surprises. Il ne marche pas dans les guerres actuelles. (Citation immortelle, à relire : «The stealthy Raptor fighter and intelligence-gathering aircraft is ready for war, but probably not the war we’ve got, says Air Combat Command’s chief, Gen.… Rien ne va dans les budgets, l’avion ne marche pas, — achetons plus de F-22 conclut l’USAF

Un budget “gargantuesque” de famine…

Un budget gargantuesque de famine… 10 février 2007 Toutes nos exclamations effrayées, toutes nos appréciations incrédules n’ont aucun sens. C’est dans tous les cas ce que doit furieusement penser l’USAF. (Toutes nos excuses à l’USAF.) Aujourd’hui, avec le budget du Pentagone FY2008, l’USAF a un trou considérable, elle a besoin de $20 milliards de plus par an pendant vingt ans. C’est le côté verre à moitié vide alors que nous nous sommes exclamés à propos du côté verre à moitié plein (en fait, hein, bien plus qu’à moitié plein, nous semblait-il.). Ci-dessous, voici un extrait d’un texte de commentaire de l’Air Force Association (Air Force… Un budget “gargantuesque” de famine…

Riposte comme la foudre au bras d’honneur fait aux Britanniques

Dès qu’ils eurent pris connaissance des détails du budget gargantuesque FY2008 du Pentagone, les Britanniques postés à Washington n’eurent rien de plus pressé que de téléphoner au sénateur républicain John Warner. Ils lui firent valoir que l’absence dans le budget du moindre dollar pour le compte du deuxième moteur (Rolls Royce/GE) du JSF était d’abord un camouflet pour lui-même, Warner, qui s’était tant battu en 2006 pour réinstaller de l’argent pour ce moteur (puisque dans le budget FY2007, le Pentagone, déjà, n’y mettait pas un seul dollar). Bravo pour la rapidité de la riposte. Warner, piqué au vif, n’a pas manqué de souligner la chose… Riposte comme la foudre au bras d’honneur fait aux Britanniques

Le budget gargantuesque du Pentagone et la fin des haricots

Le budget gargantuesque du Pentagone et la fin des haricots 7 février 2007 Le budget du Pentagone pour l’année fiscale (FY) 2008 est colossal. Le député démocrate Ike Skelton, président de la commission des forces armées de la Chambre a ce mot : staggering (stupéfiant). Il y a une raison à cette situation, qui n’a rien à voir avec les besoins de défense des USA, mais plutôt avec la situation désespérée de GW Bush et avec l’affaiblissement paradoxal du pouvoir exécutif auquel il préside pompeusement. Il en résulte une situation politique extraordinaire à Washington. Voyons d’abord ce budget. Beaucoup d’encre et d’impulsions électriques ont déjà… Le budget gargantuesque du Pentagone et la fin des haricots

Le budget gargantuesque à la loupe

On entendra parler longtemps du budget du Pentagone pour l’année 2008 (FY2008). En attendant, et pour fixer les idées, Jim Lobe en donne un commentaire éclairant en mettant cette dépense en perspective, notamment avec des comparaisons dans divers domaines. Le budget gargantuesque doit être apprécié dans le monde réel pour qu’enfin on puisse comprendre que même Rabelais n’aurait pas osé mettre une telle chose dans les projets de son héros. Lobe commence par mentionner les diverses réactions dans la presse, marquant la surprise, voire la stupéfaction devant le volume d’argent engagé. «Even the far-right Washington Times seemed impressed, noting in its sub-headline that U.S. allocation… Le budget gargantuesque à la loupe

Un budget gargantuesque, certes, — sans oublier un bras d’honneur aux amis britanniques

On sait que le budget de l’année 2008 du Pentagone sera absolument et littéralement gargantuesque. Ce tsunami de $milliards n’empêche pas la mémoire longue du Pentagone. Le budget réservait une surprise aux Britanniques. Mauvaise, comme il se doit lorsqu’il s’agit des amis américains. Décortiquant le budget, le Financial Times a eu la douloureuse surprise de découvrir que pas une ligne et pas un seul dollar n’étaient consacrés au deuxième moteur (Rolls Royce/General Electric) du JSF. Ainsi le FT note-t-il mélancoliquement, le temps d’un bien court paragraphe : «Dealing a blow to Britain, the Pentagon did not request money for an alternative engine, being developed by… Un budget gargantuesque, certes, — sans oublier un bras d’honneur aux amis britanniques

Un mot encore : pour $648 milliards et des poussières, il fallait lire $742 milliards

Nous l’avons raté et Robert Gates, secrétaire à la défense, déposant devant les sénateurs de la commission des forces armées, a rectifié pour nous, à notre grande confusion. Le budget gargantuesque du DoD, FY2008, prévu à $648 milliards et des poussières, doit être lu $742 milliards parce qu’il englobe une demande supplémentaire pour 2007. Soit, selon Defense News qui rapporte l’audition de Gates du 6 février: «$648.7 billion for 2008 and an extra $93.4 billion for 2007», ce qui fait le compte et les bons comptes font les bons amis. Nous voilà rassurés. Les sénateurs ont peu parlé du budget parce qu’ils ont beaucoup parlé… Un mot encore : pour $648 milliards et des poussières, il fallait lire $742 milliards

Les projets d’expansion des forces armées de GW Bush

Il semble qu’il nous faille croire que GW Bush est sérieux lorsqu’il annonce que les forces armées US vont être renforcées. On verra. Le Washington Post, dans le même article déjà mentionné, présente la nouvelle dans ce sens. Il s’avance même jusqu’à présenter des chiffres de dépenses supplémentaires. Ce sont évidemment ceux-là qui nous intéressent. «Although the president offered no specifics, other U.S. officials said the administration is preparing plans to bolster the nation’s permanent active-duty military with as many as 70,000 additional troops. »A force structure expansion would accelerate the already-rising costs of war. The administration is drafting a supplemental request for more than… Les projets d’expansion des forces armées de GW Bush

Le Pentagone en catastrophe libre (suite et accélération)

Le Pentagone en catastrophe libre (suite et accélération) 12 novembre 2006 Depuis le 26 octobre et le discret mais déjà fameux mémo England (mémo adressé par Gordon England, n°2 du Pentagone, aux ministres et chefs d’état-major des trois armes suite à une rencontre le même jour), le bruit a envahi Washington. Le Pentagone va demander pour 2007 un budget supplémentaire, hors budget normal (le budget FY2007 qui dépasse les $500 milliards) de $160 milliards. La procédure des suplementals consiste à faire voter par le Congrès une loi autorisant des fonds supplémentaires pour des situations spécifiques, dans ce cas, les conflits en cours, principalement l’Irak ;… Le Pentagone en catastrophe libre (suite et accélération)

Le Pentagone en catastrophe libre

Le Pentagone en catastrophe libre 25 octobre 2006 La situation du Pentagone est parfaitement décrite au travers de la situation budgétaire pour l’année 2007 (FY2007), telle que la détaille un article de Defense Week du 23 octobre. (Voyez cet article repris, pour un accès plus facile, dans notre rubrique Nos choix commentés.) D’une façon assez énigmatique, l’article était d’abord présenté avec un paragraphe introductif de commentaire général. Ce paragraphe a ensuite disparu, sans doute par une de ces pudeurs patriotiques dont les Américains sont coutumiers. Ce passage introductif représentait pourtant une excellente ouverture pour ce qui suit, la description de la situation du Pentagone étant… Le Pentagone en catastrophe libre

JSF en tranches et en tartines

JSF en tranches et en tartines 12 octobre 2006 Le JSF s’était fait discret ces temps derniers. Cela n’empêche que la machine continue à tourner. Ici, nous nous attachons à un texte particulièrement significatif. (On peut en retrouver une présentation en ligne sur notre site, dans notre rubrique Choix commentés.) Mieux, c’est vraiment l’article de la rentrée, celui qui doit nous fixer sur le sort du JSF. Il nous ouvre les perspectives carnivores ou anthropophages, c’est selon qui attendent l’avion qui devait lui-même gober le XXIème siècle. Comme dans toutes les affaires du monde impliquant la politique américaniste et ses ambitions, c’est bien sûr de…  JSF en tranches et en tartines

Les voies impénétrables du cheminement de l’information

Les temps sont durs pour l’information. Elle chemine parfois suivant des voies dont le dessein est (à première vue) impénétrable. En voici un exemple. Aujourd’hui, le New York Times publie un article annonçant que Rumsfeld autorisera l’U.S. Army (et aussi l’USAF et la Navy) à plaider directement son budget devant l’Office of Management & Budget de la Maison-Blanche. Voici le début du texte du New York Times : «Defense Secretary Donald H. Rumsfeld is allowing the Army to approach White House budget officials by itself to argue for substantial increases in resources, a significant divergence from initial plans by Mr. Rumsfeld and his inner circle… Les voies impénétrables du cheminement de l’information

Budget DoD : “the House of War” est en train de devenir la maison des fous

Les dernières décisions prises par le Congrès parti en vacances pré-électorales commencent à faire ressembler le processus budgétaire du Pentagone au scénario commun développé au sein d’un établissement psychiatrique frappé d’hystérie en plus des affections courantes du domaine. Dans son numéro du 2 octobre, Defense News qualifie ces dernières décisions de cette façon : «a last-minute paroxysm of election-year politicking». (La qualification allait à une décision de dernière minute ajoutant $2,1 milliards au $70 milliards du programme C-17, pour ajouter dix C-17 que l’USAF ne demandait pas. Cette commande supplémentaire permettra à la ligne de production de Boeing de continuer à tourner.) Le budget du… Budget DoD : “the House of War” est en train de devenir la maison des fous

Le général se fâche et c’est une situation sans précédent au Pentagone

La crise de l’U.S. Army s’accélère et devient dramatique. Les augmentations budgétaires que veut l’Army à cause de l’Irak sont phénoménales. Mais, surtout, les prises de position de son chef d’état-major (CEM), le général Peter Schoomaker, sont sans précédent. Schoomaker a annoncé qu’il refusait de présenter le budget de l’U.S. Army pour l’année fiscale 2008 tel qu’il l’estime nécessaire pour simplement faire face aux besoins courants des opérations en cours. Il s’agit d’une sorte de grève budgétaire de l’Army, le CEM se lavant les mains de toute responsabilité. L’attitude de Schoomaker rejoint, d’une façon surréaliste, celle de Rumsfeld qui demande désormais aux forces d’adresser directement… Le général se fâche et c’est une situation sans précédent au Pentagone

Mise à jour

Les dernières évaluations budgétaires de la CIA sur les budgets de la défense dans le monde (portant pour la plupart sur l’année 2005, dans tous les cas pour les cinq premiers mentionnés ci-dessous) donnent les chiffres suivants. Les cinq premiers budgets de la défense : USA avec $518,10 milliards ; Chine, avec $81,47 milliards ; France, avec $45 milliards ; Japon, avec $44,31 milliards ; Royaume-Uni, avec $42,84 milliards. La CIA envisage les 25 premiers budgets (le dernier des 25 étant l’Argentine avec $4,3 milliards annuels). Les 24 suivants totalisent $474,28 milliards, soit près de $50 milliards de moins que le seul budget des USA.… Mise à jour

Rumsfeld capitule sans conditions

Rumsfeld capitule sans conditions 20 septembre 2006 Le monstre, le Mordor de James Carroll, est-il en train de dévorer ses enfants? La décision prise par Donald Rumsfeld d’autoriser les services à négocier directement leurs budgets avec OMB est sans précédent. Elle nous ramène, budgétairement parlant, ce qui est l’essentiel aujourd’hui, à la situation d’avant 1947, lorsque les grands services des forces armées étaient directement représentés dans le Cabinet. (Il y avait alors un War Department, représentant l’U.S. Army et, à l’intérieur de celle-ci, l’USAAF, anciennement USAAC, respectivement U.S. Army Air Force et Air Corps, incorporée dans l’Army. Le Navy Department représentait la marine de guerre…  Rumsfeld capitule sans conditions

Pas de soucis à se faire, dit le patron de Lockheed Martin

Robert Stevens, patron de Lockheed Martin, a tenu à rassurer ses investisseurs et soutiens de Wall Street. Il ne voit pas de réduction budgétaire au Pentagone à l’horizon, bien au contraire, les gars. La destruction de matériels (US) en Irak et en Afghanistan est telle qu’on peut espérer beaucoup de commandes. Question menaces et théâtre d’opération, rien à craindre : la Chine et l’Iran sont prêts à prendre le relais de l’Afghanistan et de l’Irak. En plus, il y a de somptueuses nouvelles perspectives, notamment la sécurité à assurer sur la frontière Sud, face à ces épouvantables latinos qui envahissent nos belles et vertueuses contrées.… Pas de soucis à se faire, dit le patron de Lockheed Martin

Qui dirige la Grande République ?

Qui dirige la Grande République ? 8 mars 2006 Dans plusieurs domaines essentiels de la sécurité nationale, des signes puissants montrent à Washington un désordre complet et une fragmentation sans précédent du pouvoir. Répondent à ce phénomène une fragmentation des perceptions, voire une fragmentation des réalités selon les factions dans l’administration, les commentateurs extérieurs, le public lui-même. Au désordre de la situation en Irak correspond le désordre des évaluations dans l’administration ; au désordre de l’évolution budgétaire et structurelle du Pentagone répond le désordre des réactions au Congrès, qui garde le pouvoir de modifier complètement le budget de la défense. Ci-dessous, nous présentons les points… Qui dirige la Grande République ?

Le budget au sommet de l’empire

Avec le budget du Pentagone 2006, on atteint les sommets des dépenses de défense de la Guerre froide. Nous entrons dans l’histoire des records, budgétaires mais aussi : fraudes et gaspillages. L’administration GW, jamais à court d’arguments fallacieux, fait une comparaison en pourcentages du PNB. Le budget de 1963 de l’administration Kennedy atteignant 9% du PNB ($54 milliards), ceux des autres périodes de la Guerre froide oscillant entre 4% et 8%, celui de FY2006 de l’administration GW Bush ($439 milliards en dépenses et $453 milliards en engagements de dépenses) est quasiment un budget d’austérité : 3,9% du PNB. Interviewé par UPI, Christopher Hellman, défense analyste… Le budget au sommet de l’empire

Vite, vite, encore plus d’argent pour le Pentagone

Le Congrès s’est montré généralement assez peu satisfait du budget du Pentagone. Motif : pas assez élevé. L’hystérie patriotarde et électoralistes des parlementaires se traduit en une nouvelle sorte d’idéologie : le bellicisme comptable. Les démocrates ne sont pas les derniers à y souscrire, surtout les soi-disant libéraux, de Joe Lieberman à Hillary Clinton. Leur philosophie : de l’argent, toujours plus d’argent pour le Pentagone. Defense News nous donne un aperçu de la chose. Ambiance, avec Rumsfeld en position de devoir réfuter les arguments pour augmenter le budget. « Democrat Joseph Lieberman of Connecticut acknowledged that the defense budget is going up. That’s not surprising,… Vite, vite, encore plus d’argent pour le Pentagone

Faut-il brûler le sénateur Byrd? Pas la peine…

Lors du débat sur la présentation du budget du Pentagone (officiellement $439,8 milliards), le 8 février, le sénateur démocrates Byrd, le plus vieux parlementaire au Congrès des Etats-Unis et vieux gentleman de Virginie, adversaire de la guerre en Irak et des écarts constitutionnels de l’administration GW Bush, est venu devant le micro. Il a commencé à parler: « $439.3 billion…. » Puis il s’est tu longuement, rendant l’instant très dramatique, avant de poursuivre: « That is $439 for every minute since Jesus Christ was born » Byrd a ensuite précisé sa pensée : « This is a mind-boggling sum of money for national defense. »… Faut-il brûler le sénateur Byrd? Pas la peine…

Et la guerre du budget commence…

Nous avons signalé l’importance de la normalisation des coûts de la guerre contre la terreur, par insertion dans le budget courant du DoD. Tant que ces coûts sont obtenus par requêtes d’urgence, le budget DoD peut être artificiellement maintenu à un niveau plus bas, comment dirait-on? Un niveau budgétaire? Un niveau bureaucratique? Ainsi, les coûtes essentiellement bureaucratiques sont protégés, et l’on vit dans une étrange situation de deux budgets de la défense : un budget de guerre, hors-Pentagone et obtenu sur requête ponctuelle en général avec l’argument de l’urgence de la situation, comme le Pentagone n’avait rien à faire avec la guerre ; et un… Et la guerre du budget commence…

La guerre à $100.000 par minute

Il y a des chiffres qui frappent parce qu’ils parlent. C’est, bien entendu, le cas de la guerre contre la terreur rebaptisée the Long War, et, à l’intérieur de celle-ci, la guerre en Irak. Le chiffre de $100.000 par minute est parlant Le Seattle Times rapporte que le Pentagone « says it is spending about $4.5 billion a month on the conflict in Iraq, or about $100,000 per minute. » La guerre en Afghanistan est beaucoup plus modeste, elle fait un peu guerre au rabais: « Current spending in Afghanistan is about $800 million a month, or about $18,000 per minute. » Cette comptabilité se… La guerre à $100.000 par minute

Plutôt $669,8 milliards que $453 milliards

A la date du 19 janvier, sur le site CounterPunch, Winslow T. Wheeler, expert des questions budgétaires de sécurité, présente un décompte critique des dépenses de défense US très convainquant. L’intérêt de son article est la précision du propos, notamment avec un coup d’il du côté des arcanes budgétaires du Congrès (signification des lois, des termes, dissimulation, etc.) Wheeler a une approche très stricte et assez limitée. Il distingue les dépenses directes des dépenses indirectes, ce qui relève strictement de sécurité nationale et ce qui doit s’y rattacher. Par contre, il écarte les dimensions proprement budgétaires générales : le poids de la défense dans la… Plutôt $669,8 milliards que $453 milliards