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De la vertu paradoxale de l’impuissance

De la vertu paradoxale de l’impuissance 15 décembre 2009 Nous revenons sur un problème implicite mais fondamental, qui réapparaît indirectement mais à intervalles réguliers, particulièrement depuis la crise du 15 septembre 2008. Il s’agit en apparence du problème du pouvoir et de la position idéologique des directions politiques; nous disons en apparence parce que ce problème est, énoncé comme nous le faisons, singulièrement faux et résolu d’avance. Néanmoins il se pose et se repose, par l’exercice régulier de ce pouvoir et la manifestation régulière de cette position idéologique du fait des diverses pressions contradictoires de la crise en cours. Nous disons diverses pressions en constatant… De la vertu paradoxale de l’impuissance

Brown et Sarko font article commun contre les banques (et la City par conséquent)

Surprise, surprise. Brown qui battait froid Sarko, ou semblait le faire il y a quelques jours après l’intervention de Sarko contre la City, co-signe un article dans le Wall Street Journal avec le président français. L’article demande un nouveau contrat (a new compact) entre les banquiers et la société en générall, ce qui signifie que les banquiers devraient être soumis à un impôt spécial sur leurs bonus, qu’on pourrait auss bien désigner comme un impôt de solidarité. Les Britanniques ont déjà commencé dans leur nouveau budget. Le Daily Telegraph de ce 10 décembre 2009 consacre un article à l’article Brown-Sarko. «The Prime Minister and the… Brown et Sarko font article commun contre les banques (et la City par conséquent)

Notes sur le retour (malheureux) de BAE

Notes sur le retour (malheureux) de BAE Depuis le 1er octobre 2009, on sait qu’une deuxième affaire BAE de dimensions majeures est lancée, après la première explosion, en décembre 2006. Les détails sont connus, ainsi que les méandres, les habituelles implications, enfin les perspectives d’affrontement. Les délais d’une probable évolution publique vont de quelques semaines à quelques mois. Actuellement, le ministère de la justice britannique examine la demande du Serious Fraud Office (SFO) d’engager des poursuites. Même s’il n’y avait pas d’autorisation du ministère, le SFO poursuivrait probablement son action, pouvant conduire à des implications de dirigeants de BAE. Le SFO, sérieusement bloqué en décembre… Notes sur le retour (malheureux) de BAE

De retour, BAE et son scandale

BAE (pour British Aerospace) Le conglomérat géant britannique de la production d’armement, est à nouveau en lice pour une bataille contre le Serious Fraud Office (SFO), l’organisme public britannique chargé de réprimer notamment les actes de corruption. Le SFO avait laissé un délai jusqu’au 30 septembre à BAE pour une transaction, portant sur le paiement d’une amende de £500 millions par BAE, concernant des affaires de fraudes dans plusieurs affaires de ventes de systèmes, notamment en Afrique du Sud, en Roumanie, en Tchéquie et au Zimbabwe. BAE a refusé. Le SFO se tourne vers le ministère de la justice britannique pour obtenir l’autorisation d’ouvrir une… De retour, BAE et son scandale

BHO et Brown, sans prendre de gants

Gordon Brown tente désespérément de rehausser son prestige international et de ranimer les relations privilégiées avec les USA, ce qui montrerait que l’un et les autres sont en triste état. C’est le sens de l’article du Guardian du 24 septembre 2009, qui en vient à l’essentiel lorsqu’il précise que ces tentatives se sont exprimées par des demandes britanniques de rencontres et autre événements médiatiques de Brown avec le président Obama cinq en tout, cinq fois refusées par la Maison-Blanche. Il y a aussi quelques détails sur l’extrême mauvaise humeur washingtonienne à la suite de la libération de Abdelbaset al-Megrahi, emprisonné pour l’attentat de Lockerbie de… BHO et Brown, sans prendre de gants

Le freedom of speech de l’ex-major reconverti dans l’establishment

Rude coup pour Gordon Brown qui doit nous faire un beau discours aujourd’hui sur les fastes et l’héroïsme de l’engagement britannique en Afghanistan. Un parlementaire travailliste, ancien major de l’armée britannique, démissionne de son poste de conseiller du secrétaire à la Défense en faisant une critique étourdissante de l’engagement britannique dans ce même Afghanistan, ridiculisant la raison officielle de cet engagement, la narrative pompeuse et grotesque héritée de l’équipée Blair-Bush (lutte contre le terrorisme et autres sornettes). Il demande qu’une stratégie de sortie, avec calendrier, soit mise en place le plus rapidement possible. Dans sa lettre de démission, Eric Joyce écrit: «I do not think… Le freedom of speech de l’ex-major reconverti dans l’establishment

Le maillon hésitant

Le maillon hésitant 29 juillet 2009 On a vu hier 28 juillet 2009 quelques notes sur le climat qui s’installe au Royaume-Uni à propos de la guerre d’Afghanistan. C’est un événement important, d’abord pour lui-même, par l’évolution psychologique qu’il mesure; ensuite, par le contexte où il se place, à la conjonction d’un effort supplémentaire (US) impliquant plus la possibilité d’un engagement aggravé que celle de la victoire, et de l’installation des économies occidentales dans une structure crisique qui s’est peu à peu imposée depuis la crise du 15 septembre 2009. Pressés par les nécessités intérieures et par les mauvaises nouvelles venues du front, la guerre… Le maillon hésitant

Sarko et l’“esprit d’Ekaterinbourg”

Les Russes avaient annoncé, au début de la semaine, en marge du sommet Medvedev-Obama, qu’ils comptaient soulever au G8 la question de la position du dollar comme monnaie de réserve mondiale de facto. Ils n’ont pas été les seuls à le faire, si bien que cette mise en cause de la monnaie US est considérée par certains commentateurs, justement à notre sens, comme le fait marquant principal, qui n’était pas prévu ni répertorié, du sommet du G8. Cela, qu’observe effectivement Stefan Steinberg, de WSWS.org, ce 11 juillet 2009: «As is often the case at such summits, the most significant and contentious issues were not part… Sarko et l’“esprit d’Ekaterinbourg”

Le calvaire du Saint Sébastien postmoderne

Le calvaire du Saint Sébastien postmoderne 8 juin 2009 Les résultats des élections européennes sont en général perçus comme n’ayant que fort peu d’importance, avec la marque d’une très forte abstention. Ce n’est qu’un tribut rendu à la dure réalité. Cet intérêt des électeurs répond à peu près à la très faible légitimité que les institutions et les structures politiques diverses de l’Europe ont acquise auprès des peuples européens en un demi-siècle, ou, dit autrement, à la légitimité qu’elles n’ont jamais acquise. Pour les peuples européens, la structure politique de l’Europe reste à la fois un accident et une excroissance artificielle ou monstrueuse, bref, quelque… Le calvaire du Saint Sébastien postmoderne

Juncker, les “lâches” du G20 et le “monsieur Propre” de Downing Street…

Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, est donc connu pour n’avoir pas sa langue dans sa poche. Il le montre assez joliment dans une interview qu’il a donnée à la Libre Belgique (intervieweur: Marc Vandermeir) le 23 avril 2009, et qui est posté sur le site du gouvernement luxembourgois ce 27 avril 2009. Cela nous vaut quelques bonnes appréciations sur le G20, sur la candeur exemplaire des Britanniques, sur la solidarité européenne et ainsi de suite. Juncker parle dru et l’on peut apprécier d’une façon assez assurée que cette interview reflète une colère encore plus belgo-luxembourgeoise que luxembourgeoise, la Belgique et le Luxembourg ayant obtenu… Juncker, les “lâches” du G20 et le “monsieur Propre” de Downing Street…

De la belle ouvrage

De la belle ouvrage 3 avril 2009 Bien plus qu’un long récit, une image suffit, ce qui est, après tout et sans s’encombrer de mots, à l’image de cette époque. Il suffit d’avoir regardé la photo, telle que nous l’avons regardée, que mettait en ligne ce matin le Financial Times (FT), en tête de son compte-rendu froidement poli et quelque peu dubitatif du G20, avec cette légende quelque peu ironique (nous a-t-il semblé): The G20 Leaders. Au centre, vraiment au centre de la photo, comme s’il était l’homme du jour, et peut-être l’est-il, après tout; au centre donc, Berlusconi, hilare, extrêmement commandatore, raisonnablement bronzé (moins… De la belle ouvrage

“Homme blanc aux yeux bleus”, regarde …

>Homme blanc aux yeux bleusracesLula< pour les amis, qui parle, en présence de Gordon Brown qui ne l'a pas fait arrêter par la police de sa pensée, on devient plus circonspect et l'on se demande sur quel pied danser. Donc, Brown, qui se promène, au nom du G20 à venir, par-delà les terres influentes du monde civilisé, fit arrêt au Brésil, pour y rencontrer Lula. On sait que Lula fait partie d’une sorte de >bande des quatresuggestiondomestic consumptionun homme blanc aux yeux bleus< et qu'il n'a jamais vu un >banquier noirracesl’homme blanc aux yeux bleushommes blancs aux yeux bleus< qui n'en est pas précisément la… “Homme blanc aux yeux bleus”, regarde …

Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire

Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire 14 mars 2009 Les ministres (du trésor) se réunissent pour préparer le G20. En effet, le G20 est pour bientôt, deux grosses semaines. Les nouvelles ne sont pas exaltantes; de sérieuses oppositions existent, voire se renforcent, notamment entre les USA et les Européens, au sein de cette belle famille occidentale. En plus, de petits incidents malheureux alourdissent l’atmosphère. Gordon Brown se débat comme un beau diable pour faire de son G20 une réussite, ou, au moins, une apparence de réussite, de façon à se renforcer, au moins, chez lui, à Londres. Les dernières nouvelles confirment ces appréciations générales pour le moins… Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire

Perspectives du G20: BHO plus proche de Sarko que de Brown

La visite du Premier Ministre britannique à Washington a permis d’avoir une meilleure idée de ce qu’il faut attendre du G20 et de l’humeur des uns et des autres. Elle a permis de resserrer le débat en cours autour du cas à la fois concrètement important et symboliquement emblématique du protectionnisme pour caractériser les positions des uns et des autres. La chronique du 8 mars, dans le Sunday Times, de Irwin Stelzer (dont a déjà dit la position d’influence), renforce la perception qu’on a de la position d’Obama (soutenu dans ce cas par une fraction grandissante de l’establishment US), notamment avec cette phrase mise en… Perspectives du G20: BHO plus proche de Sarko que de Brown

La faiblesse du “plan Brown”: Obama est plus “européen” que lui

On sait que la principale ambition de Brown en rencontrant Obama, c’était de convaincre le président US d’adopter ses arguments, son plan de sauveur du mode, son Global New Deal pour pouvoir former un front anglo-saxon qui mènerait le G20 à la baguette et restaurerait l’ordre anglo-saxon après, disons, l’incident de parcours du 15 septembre 2008. L’affaire est ambitieuse, bien dans la manière des certitudes inoxydables et arrogantes des Britannique, ou des illusions britanniques. Le problème est qu’il semble qu’Obama, qui apparaît comme d’esprit plus européen que transatlantique à cet égard, ne fasse pas partie du plan. Dans tous les cas, il n’en est pas… La faiblesse du “plan Brown”: Obama est plus “européen” que lui

Trahi par la neige et par BHO, qui préfère les Scouts of America

Certes, il y a le sort de la planète. D’accord, OK, on y pense Mais ceci, tout de même: les services de BHO ont annulé la conférence de presse commune du nouveau président et du souriant PM britannique. Quelle traîtrise. Le PM, Gordon Brown, avait réussi ce coup de maître diplomatique, qui bouleverse tous les quatre ans ou tous les huit ans tous les services de planification du gouvernement de Sa Majesté: être le premier à serrer la cuillère du nouvel ami privilégié de la Maison-Blanche. Brown a certes été grillé par les deux Nord-Américains (le Mexicain et le Canadien), mais c’est pas d’jeu, ils… Trahi par la neige et par BHO, qui préfère les Scouts of America

Le monstre jette le masque

Le monstre jette le masque 2 mars 2009 Robert Reich, personnage d’influence sélective aux USA, et, surtout, point de référence de la gauche progressiste US et responsable, laisse enfin éclater sa satisfaction, le 26 février sur son site (Finally a Progressive Budget): «President Obama’s new budget is, well, audacious not just because it includes several big, audacious initiatives (universally affordable health care, and a cap-and-trade system for coping with global warming, for starters) but also because it represents the biggest redistribution of income from the wealthy to the middle class and poor this nation has seen in more than forty years.» Reich termine son billet,… Le monstre jette le masque

Etat de siège

Etat de siège 23 février 2009 Les événements continuent avec leur force désormais coutumière, avec un rythme en progression constante. Les appréciations d’une crise systémique proche d’une crise de civilisation par son ampleur et sa vitesse sont désormais sur la place publique, de la part de dirigeants pourtant habitués par conformation psychologique et par conformisme politique à la mesure et à la réserve, et à une dialectique plutôt apaisante. Paul Volcker, ancien président de la Federal Reserve et actuel conseiller d’Obama, estime que la situation est peut-être pire que pendant la Grande Dépression (selon Reuters, le 20 février): «I don’t remember any time, maybe even… Etat de siège

Méandres et contorsions de la politique britannique vis-à-vis de BHO

Au départ de cette réflexion que certains jugeraient intempestive et d’autres inactuelle par certaines référence, on fait le constat d’une confusion épisodique dans la politique britannique vis-à-vis de l’administration Obama; on poursuit par l’hypothèse que cette confusion a de fortes chances de se trouver accentuée par le rôle que tient, ou que ne tient pas Hillary Clinton. Cette politique semble parfois curieusement contrastée par rapport à la ligne politique générale, assez vague au demeurant et pour tout arranger, suivie par le gouvernement Brown. Pour illustrer ce propos, nous revenons à un commentaire que nous faisions le 4 février, justement à propos d’Hillary Clinton dans sa… Méandres et contorsions de la politique britannique vis-à-vis de BHO

Catastrophisme sollicité

Catastrophisme sollicité 11 février 2009 Depuis quelques jours, les constats catastrophiques des dirigeants s’empilent. Jeudi dernier, le président français Sarkozy a parlé de la pire crise depuis un siècle. Cette même appréciation revient dans la bouche d’un ministre du gouvernement Brown, considéré en l’occurrence comme un porte-parole discret de Brown. Ce même Brown, lui, avait laissé glisser le mot terrible de dépression, par inadvertance. (Le Français DSK, qui dirige le FMI, ne se gêne pas non plus pour parler dans le même sens. Mais nous le mettons à part, puisqu’il n’est pas chef d’Etat, de gouvernement, etc.) Tout cela a-t-il un sens, disons par rapport… Catastrophisme sollicité

Sarko est-il populaire en Angleterre?

Les milieux officiels britanniques, et la presse officielle d’une façon générale, n’ont pas du tout apprécié les déclarations du président français Sarkozy de jeudi soir. Le passage où Sarkozy met en cause la politique britannique de lutte contre la crise (politique de réduction de la TVA), notamment et particulièrement, a été ressenti comme un coup de Trafalgar, mais pas dans le sens historique qu’on sait. Tous les journaux londoniens embrayent sur l’affaire. Mais on dirait plutôt que cela est fait sur un ton mi-figue mi-raisin. Il y a l’habituelle réaction anti-française pour cette sorte de circonstances mais adoucie par la volonté de ne pas trop… Sarko est-il populaire en Angleterre?

Le peuple, my God! On l’avait oublié, celui-là

Effectivement, la chose pourrait devenir honorable, parmi les événements de la crise; c’est pourquoi, poursuivant notre amende mémorable, nous ne manquons plus de signaler l’extension désormais significative du mécontentement populaire au Royaume-Uni, avec grèves diverses et particulièrement discourtoises, encore mieux ou pire que dans la rétrograde et vulgaire France, au grand dam de Sir Peter Madelson, l’un des plus dignes représentants de l’aristocratie libre-échangiste. Voilà même que les ouvriers parlent de troubles («We’re going to see civil unrest in this country. It’s already started. It will grow unless things are sorted»); de solidarité dans la lutte («Ian Smith, 55, a welder who was on strike… Le peuple, my God! On l’avait oublié, celui-là

Panique à Downing Street

Panique à Downing Street 4 février 2009 Comme d’habitude à chaque nouvelle présidence US, les Britanniques sont sur les dents. Il leur faut, à chaque fois, renouveler le bail qu’ils jugent si avantageux des special relationships avec les USA. (A propos de cet avantage, les discussions sont infinies et contrastées; il n’apparaît en aucune façon que cet avantage soit évident, si l’on considère les contraintes attachées à ces mêmes special relationships.) Il s’agit donc de conquérir le coeur de l’équipe Obama, pour le cas qui nous intéresse. D’une façon très formaliste, les Britanniques jugent que les gestes symboliques ont toute leur importance, et notament le… Panique à Downing Street

Qui est en dépression? Le monde ou Brown?

«It was a gaffe. And that’s official», écrit Philip Webster, Political Editor du Times, cet après-midi sur le site du quotidien, à propos d’une remarque du Premier ministre Gordon Brown aux Communes, tout à l’heure, littéralement, quasiment en temps réel. (Par ailleurs, le journal étudie, à propos de cet incident, quelques-uns des méandres de la vaste pensée du PM britannique aux prises avec le mot dépression.) Une gaffe? What gaffe [en français dans le texte]? Il semblerait que ce soit d’avoir dit ce qu’il pense vraiment. Bref, la vérité selon Gordon Brown. Voici le moment fatal où le PM britannique se laisse emporter à dire… Qui est en dépression? Le monde ou Brown?