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Bonnal

Baudelaire et Wagner

Baudelaire et Wagner On sait que Baudelaire adorait Wagner. On sait moins que Wagner a inspiré sa poétique et même ses vers, ainsi que sa rage, antifrançaise ou antibelge ; je vais y revenir dans un livre que je vais publier à ce sujet. Dans sa lettre à Wagner, le plus grand (et dernier) poète moderne écrivait : « Vous n’êtes pas le premier homme, Monsieur, à l’occasion duquel j’ai eu à souffrir et à rougir de mon pays. Enfin l’indignation m’a poussé à vous témoigner ma reconnaissance ; je me suis dit : je veux être distingué de tous ces imbéciles. » Dans le… Baudelaire et Wagner

Tocqueville et la rage antirusse en 1849

Tocqueville et la rage antirusse en 1849 Sans l’Angleterre, notre diplomatie est frappée de « peur du vide », écrit le général de Gaulle dans ses Mémoires. A partir de 1815 on aime jouer au caniche, jusqu’au suicide de 1940. Voyons une guerre évitée contre la Russie, racontée par Tocqueville dans ses souvenirs. On est en 1849. Les peuples se révoltent et se font écraser les uns après les autres, en France y compris. La belle révolution finit par le pitoyable coup d’Etat de Louis-Napoléon, qui laisse le peuple à peu près sans réaction. Sur cette triste époque Flaubert a tout dit en 1853 dans… Tocqueville et la rage antirusse en 1849

Zola et le conditionnement des dames

Zola et le conditionnement des dames C’est Philippe Muray qui nous mettait en garde contre la pleurnicherie humanitaire. Car elle déclenche des guerres partout. L’expert en contrôle mental Lucien Cerise a consacré une maigre remarque sur le conditionnement des femmes par la presse féminine, la plus monstrueuse de toutes (une page migrante-humanitaire-pleurnicharde à droite, un sac Vuitton ou parfum Chanel à droite). Roland Barthes avait débouté déjà Marie-Claire et tous les torchons féminins dans ses célèbres Mythologies. Donc rien de nouveau sous le sommeil ; mais avec des monstresses humanitaires et guerrières comme May ou Merkel (guerre contre la Russie et invasion par le sud)… Zola et le conditionnement des dames

Sénèque et notre temps

Sénèque et notre temps Sénèque est par excellence le penseur du présent perpétuel. Toutes les tares de son empire romain, trop romain, sont les nôtres. Extrait de notre prochain livre : la sagesse transgressive de Sénèque, ou comment supporter des temps insupportables. C’est la fameuse, c’est l’éternelle lettre XCV, citée par Joseph de Maistre dans la deuxième soirée de Saint-Pétersbourg… dénonciation d’une civilisation monstrueuse dite romaine et regret du bon vieux temps frugal… La civilisation procèderait en raffinement (comparer la France de Macron à celle de Louis XIV), mais alors à quel prix… « Sans doute, comme vous le dites, cette sagesse de nos aïeux… Sénèque et notre temps

Simone Weil contre les partis politiques

Simone Weil contre les partis politiques La philosophe et martyre Simone Weil (l’unique, celle qui méritait leur Panthéon) contre leurs partis politiques (extraits de Écrits de Londres) « Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective. Un parti politique est une organisation construite de manière à exercer une pression collective sur la pensée de chacun des êtres humains qui en sont membres. La première fin, et, en dernière analyse, l'unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite. Par ce triple caractère, tout parti est totalitaire en germe et en aspiration. S'il ne l'est pas… Simone Weil contre les partis politiques

Les deux nouveaux types d’électeurs

Les deux nouveaux types d’électeurs Un article de Slate.fr présente les deux nouveaux types d’électeurs, ceux qui, comme dit Charles Gave, se sentent bien quelque part (les pauvres) et ceux qui se sentent bien partout (les Davos et les bobos sociétaux et friqués). Les deuxièmes adorent les migrants car ils adorent avoir bon cœur et surtout être servis pas cher. Les moyens et les pauvres finissent par voter populiste puisque la fausse droite a trahi la nation et la fausse gauche le peuple (Gave, toujours). En d’autres termes on opposerait les nomades aux sédentaires (Attali, ou les mercuriels aux apolliniens (Zlatkine). Je précise que moi… Les deux nouveaux types d’électeurs

Respect… L’Afrique en finale

Respect… L’Afrique en finale 15 juillet 2018 – L’ami Bonnal a récupéré, il y a quelques jours, un texte venu de Washingtonpost.com, donc du Post lui-même, de Karen Attiah, sous le titre « Why Calling Fance the last African Team in the World Cup is problematic » ; un texte qui pèse son pesant de narrative vertueuses-postmodernes et allumées à l’ombre des Lumières (j’aurais dû écrire, selon l’expression consacrée, >qui pèse son pesant de cacahuètespèse son pesant de…quelque énorme, écrasante, monstrueuse, hyper-sottiseAux Armes, Citoyens-Citoyennes !

La mondialisation de la crise démographique

La mondialisation de la crise démographique Notre monstrueux modèle de civilisation épuise toute la terre (la mer de plastique du Pacifique couvre trois fois la France) comme les populations. Je citerai Céline comme toujours: « Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit. » Citons un intellectuel espagnol, Félix Rodrigo Mora, sur la crise démographique mondiale. Tout se dépeuple sauf l’Afrique. Et cela donne : Une grande partie du monde fait face… La mondialisation de la crise démographique

Trump et le refus migratoire en Amérique

Trump et le refus migratoire en Amérique Le refus migratoire incarné par Trump n’a rien de neuf. Les races refusées ont changé mais on a toujours refusé des immigrés en Amérique, même européens, surtout à partir de la fin du XIXème siècle, même si on n’a jamais su les arrêter… Les grands hommes s’en sont mêlés, comme Kipling qui se plaint à Boston de la baisse tendancielle du nombre de Wasps. Dans son journal, Henry James s’avère fasciné et effaré par le dynamisme de la jeune population juive fraîchement débarquée. Dans une nouvelle nommée la Rue, Lovecraft diabolise à sa manière géniale l’arrivée de nouveaux… Trump et le refus migratoire en Amérique

Sanchez et le coup de Soros en Espagne

Sanchez et le coup de Soros en Espagne Il est à mon sens bien tôt pour affirmer que le système a perdu, que Poutine et Donald ont gagné, que l’Europe de Merkron est enterrée avec son culte du fric, sa théogonie du grand remplacement, sa tyrannie LGBTQ et son sadisme humanitaire. Pour l’instant seul un gouvernement semble résister, l’italien, qui peut être renversé sur un coup financier, ou l’inévitable attentat islamique (attention, cher Donald, aux attentats, à la guerre civile des minorités ethniques et sociétales qui en France ont gagné la partie…). Mon sujet du soir est l’Espagne qui, comme par miracle, a pris la… Sanchez et le coup de Soros en Espagne

Pfaff le visionnaire

Pfaff le visionnaire 29 juin 2018 – Puisque l’ami Bonnal a eu l’idée de publier la traduction d’un de ces textes visionnaires et de haute culture que l’historien et commentateur William Pfaff avait l’habitude d’écrire du temps où la presse US qui se veut de qualité l’était encore un peu avant de dégringoler dans le marigot pourri et puant de la presseSystème, je m’y mets aussi. Mon propos est de republier le texte que j’écrivis le 5 mai 2015 pour saluer celui que je crois pouvoir désigner comme l’>ami précieux< pour mon esprit qu'il avait été, par la lecture de ses articles, pendant au moins… Pfaff le visionnaire

Pfaff-1992 et le délire impérial américain

Pfaff-1992 et le délire impérial américain Merveilleux texte souvent cité par Philippe Grasset. Pfaff décrivait la nouvelle dérive fascistoïde, l’impérialisme mégalomane et débile. Il n’avait oublié que deux choses : les élites européennes marcheraient les yeux baissés dans la répugnante combine néo-conne (les valises de billets de PCR) ; deux, le cochon de payant contribuable fermerait sa gueule et continuerait de payer pour engraisser cette armée. Tout cela se savait depuis Démosthène et son discours sur la réforme que mon ami Richer (voyez son phénoménal livre sur Sparte) avait donné à étudier à ses agrégatifs : une foule athénienne abrutie de spectacles et finançant ses… Pfaff-1992 et le délire impérial américain

Guénon et l&#39;interminable crise de la modernité

Guénon et l'interminable crise de la modernité Dans ce livre étonnant écrit il y a presque cent ans Guénon faisait le lien entre la constatation de notre abrutissement et la situation de l’après-guerre mondiale (crise culturelle, sociale, communisme, tiers-mondisme, etc.). Il reconnaissait aussi la montée de l’occidentalisme en orient. Il évoquait déjà notre abrutissement qui est très grand, qui est même hallucinant. Michael Hoffman évoque les trois « A » : apathie, aboulie, amnésie. Guénon souligne que comme le chien Ran-Tan-Plan de Lucky Luke l’avant-garde modeste des occidentaux « sent confusément » la crise : « Que l’on puisse parler d’une crise du monde moderne,… Guénon et l&#39;interminable crise de la modernité

Lire enfin le discours d’Eisenhower sur le complexe

Lire enfin le discours d’Eisenhower sur le complexe Dwight Eisenhower et son fameux discours. Eisenhower a souvent eu bonne presse, et il semble avoir été un des derniers présidents prestigieux et équilibrés. De Gaulle l’aimait beaucoup (voyez le Peyrefitte, tome premier, pp. 306-307). Son discours reflète cet équilibre et sa lucidité. Le prestige et la puissance américaine, la force créatrice US étaient alors incontestables. Regardez ce que disait Sam Peckinpah dans son interview à Playboy. J’ai retrouvé cette interview incroyable en préparant mon livre sur les westerns classiques, que doit préface Philippe Grasset. Un peu d’anglais : >We're in the Dark Ages again. The time… Lire enfin le discours d’Eisenhower sur le complexe

Le président Grant et le messianisme mondialiste en 1873

Le président Grant et le messianisme mondialiste en 1873 On parle souvent de Pike et de Mazzini pour expliquer le pseudo-nouvel ordre mondial actuel. Or le nouvel ordre mondial commercial et britannique est déjà célébré par Voltaire dans son poème scolaire Le Mondain. L’unification planétaire est une vieille lune. On va voir avec un autre exemple prestigieux. On connaît le président Ulysse S. Grant grâce aux feuilletons télé (les Mystères de l’Ouest, qui constituaient une réflexion sur les agences secrètes), à la guerre de Sécession et à la Conquête de l’ouest. Mais ce qu’on ne sait pas c’est que, comme Dostoïevski (voyez Les Possédés), le… Le président Grant et le messianisme mondialiste en 1873

Macron hait les pauvres ? Relisez Swift !

Macron hait les pauvres ? Relisez Swift ! Nous sommes en 2018. Swift. Ce grand texte est redevenu indispensable dans cette phase agonique et eschatologique du capitalisme-turbo. Sans le vouloir les Français ont mis au pouvoir un agent de liquidation, et ils vont être servis. J’en ai parlé dans un récent libre publié aux éditions Avatar. Mais je laisse ici au lecteur le soin de redécouvrir le génie de Swift qui avait remarqué que les puritains anglais, ces adorateurs de la bible, adoraient affamer ou exterminer les Amalécites catholiques de l’Irlande éternelle. A l’heure où l’on célèbre les restaurants de viande humaine à L.A. ou… Macron hait les pauvres ? Relisez Swift !

Balzac et la prophétie du déclin de la France

Balzac et la prophétie du déclin de la France Reparlons de la fin de l’histoire… La catastrophe est arrivée avec Louis-Philippe, tout le monde devrait le savoir (cela me rappelle je ne sais quel journaliste royaliste qui me demandait si j’étais orléaniste ou légitimiste. On est légitimiste ou on n’est pas monarchiste, voilà tout). Depuis, on barbote. Voyez l’autre avec sa banque Rothschild et sa soumission aux patrons anglo-saxons. Balzac c’est la comédie humaine et c’est aussi la recherche de l’absolu qui n’aboutit plus – et on n’a rien fait de mieux depuis. Car Balzac a compris mieux que tout le monde le monde moderne,… Balzac et la prophétie du déclin de la France

Céline envoie dinguer Hitler, fascisme et modernité (1933)

Céline envoie dinguer Hitler, fascisme et modernité (1933) On a fait de Céline un nazi et on l’insulte du soir au matin. Cette époque de misère ne sait qu’insulter tout le passé pour imposer au monde sa merde morale et culturelle. L’homme venait de la gauche libertaire et il était évidemment plus subtil. Son pacifisme l’a rendu enragé comme je l’ai expliqué. Il est facile de lui jeter la pierre quand tout le monde aujourd’hui reconnait le rôle de Netanyahou ou d’Adelson pour pousser Trump et sa clique d’animaux à la guerre d’extermination contre l’Iran. Voici ce que Céline écrit en 1933 dans un hommage… Céline envoie dinguer Hitler, fascisme et modernité (1933)

JMLP et les anéantissements de mai 68

JMLP et les anéantissements de mai 68 Tout le monde fait de son mieux pour commenter ou fêter le cinquantenaire de mai 68. Alors laissons parler un poète. Dans ses Mémoires JMLP y va de son interprétation et de sa métaphore (mai 68 comme… eau-forte) : « …le dommage de Mai 68 est encore plus vaste, car au désastre de l’école s’ajoute celui des médias, de la littérature, des arts, du cinéma et de la télévision, de tout ce qui sous le mot impropre de culture influe sur la mentalité des hommes, et dont la maîtrise, le philosophe italien Gramsci l’a rappelé à toute une… JMLP et les anéantissements de mai 68

Poésie et crépuscule : les meilleures pages de JMLP

Poésie et crépuscule : les meilleures pages de JMLP « …à mesure que je grandissais puis que je prenais une certaine importance, mon pays rapetissait… » Mon ami Guillaume de Thieulloy (les4verites.com, où j’ai écrit dix-huit ans) a publié aux éditions Muller le tome premier des mémoires de Jean-Marie Le Pen et bien lui en a pris puisqu’il en a vendu beaucoup – et ce n’est pas terminé… A titre personnel j’ai rencontré plusieurs fois Le Pen dans les années 90 grâce à Serge de Beketch (voyez mon livre sur Serge). Nous avions fait une belle émission le 3 janvier 90 sur Radio-courtoisie où je… Poésie et crépuscule : les meilleures pages de JMLP

Paul Virilio et les armes de dissuasion spatiale

Paul Virilio et les armes de dissuasion spatiale « Je pense, mais où suis-je ? » Urbaniste, philosophe, antisystème, Paul Virilio était interviewé par Jean-Luc Evard il y a dix ans et tenait les propos suivants sur la vitesse : « Walter Laqueur l’a montré : une vie accélérée remplace l’atmosphère calme et recueillie de l’avant-guerre. De cent mille voitures particulières au sortir de la guerre, l’Allemagne passe à un million deux cent mille dix ans plus tard. Les techniciens allemands sont aspirés par une seule ambition : les records de vitesse : le « Ruban Bleu » avec le Bremen, la première auto-fusée chez… Paul Virilio et les armes de dissuasion spatiale

Approches initiatiques de la prisonnière du désert

Approches initiatiques de la prisonnière du désert C’est une des plus belles expériences du cinéma américain, une des plus mystérieuses, envoûtantes, peut-être du niveau de 2001 ou du mécano de la General. Ce film de légende, presque onirique, situé dans un espace et une temporalité incertains, est considéré comme le plus important ou presque du cinéma américain, et c’est justice. Tout en étant un western, il dépasse infiniment le genre, à moins qu’il ne l’accomplisse. N’oublions pas que le tiers du film est une lettre lue par Vera Miles ! L’aventure est déjà un récit écrit. Infini du cowboy haineux avec un Wayne qui se… Approches initiatiques de la prisonnière du désert

James Fenimore Cooper et le grand patriarche indien

James Fenimore Cooper et le grand patriarche indien La dimension initiatique, chevaleresque et médiévale de Fenimore Cooper est évidente. Parfois on croit aussi lire du Tolkien. Lançons-nous quand le grand auteur présente un vieux chef à la Merlin ou à la Gandalf : « Le costume de ce patriarche, car son âge, le nombre de ses descendants et l'influence dont il jouissait dans sa peuplade permettent qu'on lui donne ce nom, était riche et imposant. Son manteau était fait des plus belles peaux ; mais on en avait fait tomber le poil, pour y tracer une représentation hiéroglyphique des exploits guerriers par lesquels il s'était… James Fenimore Cooper et le grand patriarche indien

Déclin aristocratique et corvée démocratique

Déclin aristocratique et corvée démocratique On peut s’adonner à l’adoration de la démocratie en ces temps d’État profond et d’Europe de Bruxelles, il reste que le mot plèbe, dont elle marque la triomphe, a été balayé de tous temps par les génies de l’humanité, à commencer par Platon ou Juvénal, jusqu’à Nietzsche ou Tocqueville. On a évoqué les transformations sociétales (les chiens et les gosses qui parlent aux maîtres et aux parents, etc.) du livre VIII de la République, mais on va revenir ici à la démocratie à la grecque et à sa gestion compliquée… Fustel de Coulanges dresse un tableau assez terrible de la… Déclin aristocratique et corvée démocratique