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Bonnal

Zygmunt Bauman et le bon usage du terrorisme

Zygmunt Bauman et le bon usage du terrorisme Il est important de contrôler les masses rétives et de les faire plier. L’attentat de Strasbourg n’a pas failli à cet égard. Las, chat échaudé craint l’eau froide. Et le pouvoir aux abois, avec cette arme ridicule de 1892, n’a pas su exploiter le massacre pour interdire à la France de se réveiller. Le Bataclan, lui aussi coordonné dans des circonstances invraisemblables, fut mieux exploité et maintint l’État-PS et le lobby euroatlantiste au pouvoir, mal dans les baskets des déplorables depuis l’élection du Donald. On va relire le sociologue israélo-britannique Zygmunt Bauman, auteur de remarquables essais sur… Zygmunt Bauman et le bon usage du terrorisme

Bernanos : pourquoi les Français n’ont plus de patrie…

Bernanos : pourquoi les Français n’ont plus de patrie… Les gilets jaunes ont marqué une résurrection populaire et patriotique. Cette résurrection s’est faite au détriment d’un État autoritaire, dépensier et déconsidéré, et de ses hauts fonctionnaires, énarques alliés aux banquiers, ceux que Bernanos nommait les grands citoyens. J’ai déjà évoqué la France contre les robots ou la Grande-peur des bien-pensants, si indispensable pour comprendre la disparition de la chrétienté puis du christianisme en France en particulier (et qu’on ne vienne pas contredire Bloy ou Bernanos…). Mais Bernanos perçoit la disparition de la France en tant que patrie, patrie dévorée par le monstre étatique. L’État moderne,… Bernanos : pourquoi les Français n’ont plus de patrie…

Céline et Gramsci face à la France et à Macron

Céline et Gramsci face à la France et à Macron Les gilets jaunes calmés, Marrakech signé, Macron réélu ou sa successeuse déjà choisie par Attali-Rothschild-BHL, il faut faire le point. Relisons Karl Marx et son dix-huit Brumaire : « Chaque intérêt commun fut immédiatement détaché de la société, opposé à elle à titre d’intérêt supérieur, général, enlevé à l’initiative des membres de la société, transformé en objet de l’activité gouvernementale, depuis le pont, la maison d’école et la propriété communale du plus petit hameau jusqu’aux chemins de fer, aux biens nationaux et aux universités. La république parlementaire, enfin, se vit contrainte, dans sa lutte contre… Céline et Gramsci face à la France et à Macron

Fustel de Coulanges et la Femme du boulanger

Fustel de Coulanges et la Femme du boulanger Restons dans le panégyrique du génie populaire. Pagnol alors. On commence par un rappel de Fustel de Coulanges, car c’est le seul moyen de comprendre la Femme du boulanger par-delà la célébration de notre cinéma de papa, des dialogues avec accent ou de l’extraordinaire Raimu, acteur préféré d’Orson Welles : « La maison d’un Grec ou d’un Romain renfermait un autel ; sur cet autel il devait y avoir toujours un peu de cendre et des charbons allumés. C’était une obligation sacrée pour le maître de chaque maison d’entretenir le feu jour et nuit. Malheur à la… Fustel de Coulanges et la Femme du boulanger

Victor Hugo et les gilets jaunes

Victor Hugo et les gilets jaunes J’avais comparé Macron au prince-président Louis-Napoléon, lui aussi mis là pour rassurer les bourgeois, marchés, et journalistes. Certes avant la sotte idiotie de Sedan il avait plus fait de bien à son pays que le macaron. Mais n’est pas Bonaparte qui veut. Et puis je suis tombé sur le fameux livre d’Hugo Napoléon Le petit. Il est formidable. Je vous laisse lire : il y a un chapitre qui s’appelle « On se réveillera ». On lit le père de la nation qui s’adresse à ce peuple souverain et batailleur qui hante la tempête et se rit du marché… Victor Hugo et les gilets jaunes

Guénon et le génie initiatique du peuple (II)

Guénon et le génie initiatique du peuple (II) Reprenons ce thème du génie populaire, génie passif que la Tradition a pu informer depuis longtemps. Comme on l’a vu Guénon, méprise l’actuelle « élite » qu’il ramène justement à la classe moyenne, au bourgeois de Taine ou de Balzac. C’est une classe artificiellement créée par les échanges commerciaux devenus omnipotents (« l’économie devenue folle » de Guy Debord devenu sur la fin gauchiste transgressif – comme Mélenchon !) et par la progression/centralisation du pouvoir étatique que j’avais étudié dans mon livre sur l’exception française (le Coq hérétique publié en 1997 aux Belles Lettres). On rappellera cette… Guénon et le génie initiatique du peuple (II)

Bernanos et la fin de l’Église

Bernanos et la fin de l’Église Il est facile me disait un lecteur de taper sur Bergoglio. Or Bergoglio caricature une situation compromise depuis longtemps (Bayle, Swift, Montesquieu). Et Bernanos remarque déjà dans sa Grande peur que l’homme nouveau et le chrétien nouveau sont déjà là dans les années trente, que Bloy dénonçait déjà cinquante années avant : « Grâce à eux, le temps n’est pas loin, s’il n’est déjà venu, où rien ne distinguera plus le premier-né de l’ordre chrétien, celui que l’Église a bercé tant de siècles au creux de son giron, du mauvais riche et du voluptueux. Une police attentive l’aura ramassé… Bernanos et la fin de l’Église

Heidegger et la destruction du monde

Heidegger et la destruction du monde Dans la pensée allemande moderne, on note une belle réflexion nostalgique sur un passé grec alcyonien ou bien une vision pessimiste par rapport au progrès. Au début du vingtième siècle, le poète philosophe Rilke évoque dans son admirable huitième élégie cet animal qui voit dans l’ouvert à plein regard, ce que ne peut plus faire l’homme (il n’a pas vu les chiens d’aujourd’hui Rilke), homme qui se tient devant et ne peut plus faire partie du monde. Tout cela est lié à l’involution anthropologique et spirituelle, conséquence de l’avènement d’une société hyper-technique dont l’Allemagne, de Bismarck à Merkel via… Heidegger et la destruction du monde

Kleist et le transhumain vers 1800…

Kleist et le transhumain vers 1800… Oublions les embarras de la géopolitique et demandons-nous à quelle sauce l’élite globale et milliardaire, technophile et transhumaniste va nous reprogrammer. BRICS et occidentaux tous dans le même sac ! L’Inde a interdit le cash ou presque, la Chine contrôle sa population par le portable, le suédois se fait scanner pour aller au théâtre… La race humaine est fatiguée, me disait Jean Parvulesco peu avant sa mort, et elle désire se faire remplacer non pas démographiquement mais anthropologiquement, et euphoriquement. Relisons la fameuse et merveilleuse interview de Lucien Cerise : « À vrai dire, une conscience numérique ne serait… Kleist et le transhumain vers 1800…

Max Nordau et l’art dégénéré du goy (1900)

Max Nordau et l’art dégénéré du goy (1900) Philosophe juif et sioniste hérétique (il acceptait l’Ouganda…), Max Nordau appartient à toute cette génération de penseurs juifs politiquement incorrects qui défièrent à Vienne le monde moderne dans le sillon de Nietzsche, et auxquels j’ai rendu hommage dans mon livre sur Kubrick. Schnitzler, le jeune Weininger, l’extraordinaire et éternellement méconnu Karl Kraus et même Freud dans son genre furent, entre beaucoup d’autres, ces êtres qui foraient, sapaient et minaient le monde moderne qui s’était construit depuis beaucoup plus longtemps que ne le pensaient les chrétiens peu éclairés et les traditionalistes de l’époque. Un rappel : Jonathan Swift… Max Nordau et l’art dégénéré du goy (1900)

Frédéric Schiller et la faillite occidentale

Frédéric Schiller et la faillite occidentale Un génie visionnaire apparait en Allemagne au moment de la révolution française et de la bizarre épopée napoléonienne ; il y a tous les poètes, tous les philosophes et toutes ces visions des grecs et du déclin occidental : pensez à Hölderlin, Hegel, Novalis, à Humboldt (devant Chateaubriand il parle à sa fille en grec ancien et en grec moderne…), à une dizaine d’autres. Après Nietzsche et Heidegger seront bien seuls, sinon en tant que philosophes du moins en tant qu’allemands. La grandeur allemande fut d’avoir perçu avant les héritiers aristocratiques Français (Tocqueville, Chateaubriand, Musset même) la chute de… Frédéric Schiller et la faillite occidentale

Julien Benda et la dérive intellectuelle des modernes

Julien Benda et la dérive intellectuelle des modernes Dans un livre célèbre, et recensé en son temps par René Guénon (il lui reprocha de confondre clerc et intellectuel), la Trahison des clercs, l’intellectuel juif peu orthodoxe Julien Benda tordait le cou justement à l’intelligentsia moderniste. La lèpre nationaliste, pour reprendre l’expression de Stefan Zweig dans son émouvant Monde d’hier, devait en effet emporter la vieille Europe libérale-élitiste d’Ortega et son cadre traditionnel d’avant quatorze (comme disait Bernanos on traversait l’Europe avec une carte de visite). Conditionné depuis Napoléon par un siècle de programmation et de bourrage de crâne social-chauvin, l’européen acceptera la boucherie héroïquedont se… Julien Benda et la dérive intellectuelle des modernes

Roland Barthes et la profonde altérité russe (en 1956)

Roland Barthes et la profonde altérité russe (en 1956) Les délires occidentaux en matière russe n’ont hélas rien de neuf. Relisons le début du journal de Dostoïevski : « Quand il s’agit de la Russie, une imbécillité enfantine s’empare de ces mêmes hommes qui ont inventé la poudre et su compter tant d’étoiles dans le ciel qu’ils croient vraiment pouvoir les toucher. » Dostoïevski ajoute que ces russes extra-terrestres « tiennent à la fois de l’Européen et du Barbare. On sait que notre peuple est assez ingénieux, mais qu’il manque de génie propre ; qu’il est très beau ; qu’il vit dans des cabanes de… Roland Barthes et la profonde altérité russe (en 1956)

Tocqueville dans les déserts américains

Tocqueville dans les déserts américains Splendeur méconnue, Quinze jours dans le désert. Le texte est bref, disponible sur archive.org, profitez-en. Je l’ai redécouvert par une lectrice qui m’en a envoyé un extrait. Notre auteur décrit sa confrontation avec les déserts américains, dans la région de Détroit qui n’est pas la plus belle de ce paradis encore presque intact. Il voyage avec Beaumont et oppose le paradis présent au futur développé. On l’écoute qui révèle ici sa prodigieuse sensibilité et son fatalisme inquiet. On pensera une autre fois à l’école de peinture de Hudson, à Thomas Cole, à l’allemand Bierstadt qui devait s’illustrer un peu plus… Tocqueville dans les déserts américains

René Guénon et le symbolisme du pèlerinage

René Guénon et le symbolisme du pèlerinage Notons tout d’abord que le mot latin peregrinus, d’où vient « pèlerin », signifie à la fois « voyageur » et « étranger ». Cette simple remarque donne lieu déjà à des rapprochements assez curieux : en effet, d’une part, parmi les Compagnons, il en est qui se qualifient de « passants » et d’autres d’« étrangers », ce qui correspond précisément aux deux sens de peregrinus (lesquels se trouvent d’ailleurs aussi dans l’hébreu gershôn) ; d’autre part, dans la Maçonnerie, même moderne et « spéculative », les épreuves symboliques de l’initiation sont appelées « voyages ». D’ailleurs,… René Guénon et le symbolisme du pèlerinage

Goethe et les entropies du monde moderne

Goethe et les entropies du monde moderne Une note sublime – et si juste – pour commencer : « Les apôtres de liberté m’ont toujours été antipathiques, car ce qu'ils finissent toujours par chercher, c'est le droit pour eux à l'arbitraire. » Je n’avais pas touché à Goethe depuis plus de quinze ans, trop écœuré peut-être parce qu’est devenue l’Allemagne de la mégère inapprivoisée. Et puis, le génie du web aidant (Gallica BNF), j’ai relu avec émerveillement ses conversations avec Eckermann, qui sont un des livres les plus extraordinaires du monde. Imaginons qu’Homère, Shakespeare ou Rabelais aient eu cette chance ; ou même Nietzsche, Tocqueville… Goethe et les entropies du monde moderne

Stendhal contre la promesse américaine

Stendhal contre la promesse américaine Stendhal attaque le modèle ou la matrice américaine, et c’est dans Lucien Leuwen. Quelques extraits de son dernier roman édité gratuitement par Ebooksgratuits.com. Le paradoxe vient de ce que Stendhal, bonapartiste de gauche, est plutôt républicain, de tempérament. Mais de l’autre il garde un attachement pour la brillance de la société aristocratique qu’il sent disparaître comme tout le monde à cette époque de socialisme, de révolution industrielle et de républicanisme. Stendhal annonce ainsi Visconti et la version la plus distinguée du vieux gauchisme caviar… Voici ce qu’il écrit dans la deuxième préface de son dernier roman : « L’auteur ne… Stendhal contre la promesse américaine

Le contrôle social par la Jeune-Fille en occident

Le contrôle social par la Jeune-Fille en occident Alors que l’occident est sous contrôle psychiatrique-pathologique, belliciste-humanitaire, féministe-antiraciste, androphobe-russophobe et sociétal-transgenre, relisons ou découvrons un admirable ouvrage collectif (1) sur ce sujet instructif, la Jeune-Fille : « La Jeune-Fille veut être >indépendantesincéritébon cœurgentillessesimplicitéfranchisemodestiesolidairenaturelle

Jésus Palomar et la religion du bien

Jésus Palomar et la religion du bien On a vu que cette notion était évoquée par l’historien Stanley Payne. Elle remplace tout et justifie n’importe quelle barbarie humanitaire, le bolchévisme législateur, les invasions et la prochaine guerre mondiale. Le rite sacrificiel est à l'origine de la civilisation et, par conséquent, pratiquement de toutes les religions. Les plus archaïques ont sacrifié une personne qui a toujours été considérée coupable. Le rituel a donc rendu la paix à une communauté parfois tendue. Selon René Girard, écrivain et anthropologue français, les critiques ont changé le scénario de ce vieux drame : un sacrifice unique que tout le monde… Jésus Palomar et la religion du bien

Cochin et la reprogrammation des Français

Cochin et la reprogrammation des Français Augustin Cochin a été redécouvert par François Furet dans son magnifique et audacieux livre Penser la révolution française, chef d’œuvre resté sans lendemain. Cochin lui-même s’est opposé à la théorie du complot, mais le sorbonnard Daniel Mornet l’accusa quand même de tous les maux. Ce catholique de tradition aura été un esprit moderne en fait et découvreur, héritier de deux grands esprits juifs moins connus que Freud, le sociologue Emile Durkheim et le fantastique politologue russe Moïse Ostrogorski. Il y a longtemps qu’Augustin Cochin avait exposé sa théorie de la confiscationdes pouvoirs dans nos modernes démocraties, républiques ou autres… Cochin et la reprogrammation des Français

Flaubert contre Rastignac et la génération euro-Macron

Flaubert contre Rastignac et la génération euro-Macron Des antisystèmes espagnols (voyez le site elmanifiesto.com) ont évoqué les « macroncitos », ces jeunes gens unisexe, BCBG bourgeois, bobos, émasculés et autres, et qui prennent le pouvoir en occident : on a eu Renzi, Macron, Sanchez, Casado, Rivera, les Trudeau, on en aura bien des milliers d’autres. On a eu Medvedev en Russie, connu pour son pro-atlantisme… Or ces Rastignac de prisunic ont comme tout été créés au dix-neuvième siècle, et par Balzac encore. Et un qui voyait que tout cela, que toute cette adoration du fric, du cul et du pouvoir nous ferait tomber bien bas… Flaubert contre Rastignac et la génération euro-Macron

Gustave Le Bon et le choc PS-Podemos en Espagne

Gustave Le Bon et le choc PS-Podemos en Espagne La catastrophe Podemos-PSOE se précise en Espagne. Impôts et taxes en hausse, droits sexuels ubuesques, liquidation du droit des familles, confiscation de la propriété privée, réquisition des logements ici ou là, modèle nord-coréen ou vénézuélien, sans oublier le principal : on a affaire à de classiques super-intellos, à des rebelles de laboratoires, à de vieilles moutures de socialistes qui veulent refaire le monde, tout en éliminant la moitié des petits-bourgeois ou des koulaks qui les gênent. Venons-en à l’indispensable Gustave Le Bon qui explique très bien, vers 1890, la fabrication moderne du mécontentement industriel, que l’on… Gustave Le Bon et le choc PS-Podemos en Espagne

Balzac et la rébellion des femmes

Balzac et la rébellion des femmes La Femme de trente ans… Ce roman lance le bovarysme psychologique et sociétal. Mais Julie est beaucoup moins passive qu’Emma et elle se rebelle intellectuellement contre les hommes… Et déboulonne la société, annonçant nos législations folles d’aujourd’hui (on n’en fait pas un drame : après tout, qu’elle dégage, l’espèce dite humaine) : – Obéir à la société ?… reprit la marquise en laissant échapper un geste d’horreur. Hé ! monsieur, tous nos maux viennent de là. Dieu n’a pas fait une seule loi de malheur ; mais en se réunissant les hommes ont faussé son œuvre. Nous sommes, nous… Balzac et la rébellion des femmes

Bernanos et Drumont face aux Français modernes

Bernanos et Drumont face aux Français modernes Bernanos a vanté Drumont, y compris dans son antisémitisme. BHL avait insulté le plus grand romancier du siècle dernier (je ne lui vois d’égal que Dostoïevski, pas tendre non plus sur la question qui pince –voyez son Journal, les Possédés ou les Karamazov). Elie Wiesel avait par contre protégé le grand auteur rebelle des Cimetières sous la lune. Mais ce n’est pas la question ici. La question, c’est comment en est-on arrivé à la France du beauf, du bobo, du Thénardier, du Macron, du vacancier et du VTT, alors que nous étions le parangon des nations, comme dit… Bernanos et Drumont face aux Français modernes