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Bonnal

Macron et le couronnement de la génération Mitterrand

Macron et le couronnement de la génération Mitterrand Certains s’énervent après Macron, il n’y a pas de quoi. De toute manière si le système le remplace, on aura pire après (c’est le syndrome de Denys de Syracuse, étudié ici). Personne ne veut de révolution parce que tout le monde a de quoi bouffer, cliquer et regarder la télé. Le système c’est nous, c’est tout. Désolé, mais Macron ce n’est que la continuation de la génération Mitterrand. C’est du présent perpétuel sur trente ans, pas celui sur 200 que j’ai l’habitude de commenter ici, à coups de Nietzsche et de Dostoïevski, de Poe ou de Baudelaire.… Macron et le couronnement de la génération Mitterrand

Les grands écrivains et le grand incendie eschatologique

Les grands écrivains et le grand incendie eschatologique On ne va pas commenter cet événement ; alors on va citer nos classiques. Commençons par Tacite et l’incendie du Capitole : « Ici l'on doute si ce furent les assiégeants ou les assiégés qui allumèrent l'incendie : l'opinion la plus commune est que les assiégés mirent le feu à ces édifices, pour repousser ceux qui montaient ou qui étaient en haut. La flamme gagna les portiques qui régnaient autour du temple : bientôt les aigles qui soutenaient le faite, et dont le bois était vieux, prirent feu et nourrirent l'embrasement. Ainsi brûla le Capitole, les portes… Les grands écrivains et le grand incendie eschatologique

Juan Branco et nos oligarchies derrière Macron

Juan Branco et nos oligarchies derrière Macron Sur Macron on a déjà tout dit, alors on va se répéter. Juan Branco a bien retracé – comme Aude Lancelin dans son Putsch du CAC 40 – les turpitudes qui ont mené notre petit homme aux manettes. Et ça donne en conclusion : « Le lecteur suspicieux demandera à cet instant : et alors ? Cela n’était-il pas, à défaut d’être dit, compris ? » Je trouve important de commencer par cette conclusion. Car en effet, comme on dit à la radio, le Français moyen n’en a rien à foutre de s’être fait avoir comme ça. Il… Juan Branco et nos oligarchies derrière Macron

René Guénon et notre civilisation hallucinatoire

René Guénon et notre civilisation hallucinatoire Il est évident que nous vivons sous hypnose : abrutissement médiatique/pédagogique, journaux, actus en bandeaux, « tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire. » Mais cette hypnose est ancienne et explique aussi bien l’ère d’un Cromwell que celle d’un Robespierre ou d’un Luther-Calvin. L’occident est malade depuis plus longtemps que la télé…O Gutenberg… Je redécouvre des pages extraordinaires de Guénon en relisant Orient et Occident. Il y dénonce le caractère fictif de la notion de civilisation ; puis son caractère hallucinatoire à notre civilisation ; enfin son racisme et son intolérance permanentes (sus aux jaunes ou… René Guénon et notre civilisation hallucinatoire

Dostoïevski et l’invention du droit à tuer

Dostoïevski et l’invention du droit à tuer Les hommes politiques américains postmodernes (mais nos socialistes aussi) ont pris goût à la brutalité et aux guerres via la farce humanitaire (voyez Carnage de Polanski pour vous amuser à ce sujet) ; et ils estiment qu’ils ont le droit de tuer qui ils veulent et quand ils veulent. Jusqu’au moment où les russes et les chinois…Il en est de même des terroristes qui servent des agendas si compliqués maintenant qu’il est difficile de dire pour qui ils œuvrent : mais qui ont gardé le goût de la même supériorité ontologique jadis décrite par Dostoïevski et reprise par… Dostoïevski et l’invention du droit à tuer

Soljenitsyne et la presse occidentale

Soljenitsyne et la presse occidentale L’information est une drogue terriblement toxique et addictive. On en a déjà parlé ici, en rappelant Théophraste, les Actes des apôtres, Fichte, Balzac, Thoreau, Flaubert, Céline, des dizaines d’autres. Mais l’information à l’occidentale est devenue une hypnose, surtout l’actu en bandeau distribuée et imposée partout par l’institut de Cheltenham (l’OTAN) ; et comme dit Tocqueville dans une formule immortelle, « dans les républiques démocratiques, ce n'est point ainsi que procède la tyrannie; elle laisse le corps et va droit à l'âme. » Avec neuf heures de connexion quotidienne au total, l’occis dental est un hypnotisé. Un autre qui en avait… Soljenitsyne et la presse occidentale

Quand Cicéron explique Macron…

Quand Cicéron explique Macron… Pour parler de lui et de ce qu’il nous inspire, je ne connais rien de mieux que cet extrait de la Biographie universelle, publiée en 1814 et retrouvée par votre serviteur grâce à Google books : « Étonné d’entendre une vieille femme prier les dieux de conserver les jours de Denys, il voulut connaître le motif d’une prière si extraordinaire, tant il connaissait la haine qu’on lui portait. « Je prie les dieux, lui dit cette femme, de te donner une longue vie, parce que je crains que celui qui te succédera » ne soit plus méchant que toi, puisque tu… Quand Cicéron explique Macron…

Kubrick et Polanski contre les élites occidentales

Kubrick et Polanski contre les élites occidentales On tonne justement contre nos élites, or je me suis rendu compte que les deux derniers grands cinéastes, tous deux juifs d’origine austro-hongroise (bel empire multi-ethnique qui magnifia la culture comme aucun autre), nous avaient nûment éclairé à ce sujet. Il y a vingt ans j’avais écrit dans la revue contre-littérature de mon ami Alain Santacreu un texte comparant la bizarre Neuvième porte de Polanski à l’incontournable Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick qui venait de mourir dans des conditions incompréhensibles pour ses proches. Les deux films tiraient à boulets rouges sur nos élites : sacrifices humains, satanisme,… Kubrick et Polanski contre les élites occidentales

Sénèque et la mondialisation malheureuse

Sénèque et la mondialisation malheureuse Le monde moderne n’est qu’un monde usé jusqu’à la corde, et qui se croit nouveau parce qu’il a tout oublié. L’actualité de Sénèque est toujours extraordinaire, jusques et y compris dans le domaine de la médecine (lettre XCV, voyez ce qu’en dit De Maistre) ou de la géographie ; son théâtre ignoré fourmille aussi de traits de génie et c’est dans sa tragédie Médée que Sénèque médite les limites de la science, de la navigation…et de la mondialisation, deux mille ans avant les rédacteurs fatigués de Zerohedge.com… On écoute l’universitaire Jean-Noël Michaud sur ce monologue du chœur de Médée :… Sénèque et la mondialisation malheureuse

Virgile et le cheval de Troie comme guerre hybride

Virgile et le cheval de Troie comme guerre hybride Le tyran assiégé par le gentil président… Tintin chez les picaros… Jusqu’où l’amusante crédulité de la plèbe occidentale peut-elle aller ? Caitlin Johnson a récemment parlé, à propos du Venezuela, de premier coup par pur récit narratif. Triomphe du storytelling… on la cite : « Si vous pouvez remplacer ce récit par un autre, comme le tentent actuellement des personnes puissantes, il est théoriquement possible d'effectuer un coup d'État par pur récit. Vous ne pourriez pas demander une illustration plus parfaite du pouvoir du contrôle narratif. » Évidemment on peut retourner l’argument et estimer que l’absence… Virgile et le cheval de Troie comme guerre hybride

De Che Guevara à Guaido

De Che Guevara à Guaido Pour comprendre ce qui se passe en Amérique du sud, j’aimerais avoir recours au dernier Tintin, celui qui se passe chez les Picaros et qui décrit si opportunément une révolution orange menée par des guérilleros grimés en touristes (à moins que ce ne soit l’inverse, avec ce Séraphin Lampion qui exprime dans les derniers albums le dernier homme nietzschéen, triomphant et crétin…). Cette révolution se veut du reste non-violente, comme le charivari médiatique de Guaido, promu Quisling rédimé et putschiste d’honneur par les médias azimutés, hallucinés et surtout infatigables de notre temps ! Et elle aboutit, cette révolution menée par… De Che Guevara à Guaido

Novalis (1772-1801) et notre innocence perdue

Novalis (1772-1801) et notre innocence perdue Cet immense esprit est contemporain des grands génies allemands, dont j’ai récemment rappelé quelques éclairs. Fasciné par le moyen âge, Novalis rêvait de temps originaux. Son Henri d’Ofterdingen est le plus beau roman initiatique du monde – et enfantin, car il règne chez lui une lumineuse sensibilité enfantine… je l’ai rapproché de Tolkien dans un chapitre de mon livre sur le maître anglais – d’origine saxonne. Ce qui m’a étonné c’est qu’en téléchargeant ses fragments pour els redécouvrir, je me suis rendu compte que le livre avait été emprunté dix fois en un demi-siècle, dans une librairie canadienne. Mais… Novalis (1772-1801) et notre innocence perdue

Michael Snyder et la dystopie californienne

Michael Snyder et la dystopie californienne Les films de dystopie (Blade runner, Rollerball, Soleil vert) nous promettaient un futur abominable et surréaliste, et en vérité nous avons un futur nul qui confirme l’observation de Léon Bloy faite en 1906, à savoir que nous sommes déjà morts. On est dans un monde bête, laid, matérialiste, certes surpeuplé, mais qui ne va pas trop mal, qui fonctionne globalement. Ce n’est pas grave, on continue dans les fictions de nous promettre un futur abominable au lieu de nous montrer notre présent cher et dégoûtant… Il semble que ce pessimisme extra soit de mise dans nos sociétés pour établir… Michael Snyder et la dystopie californienne

Michel Houellebecq contre le système

Michel Houellebecq contre le système Il a récemment soutenu Donald Trump et c’était très bien de le faire. Il avait attaqué la religion de paix et d’amour de Riyad et c’était très bien de le faire. Il remet en cause les acquis de la révolution sexuelle et libertaire, et c’était encore mieux de le faire. Il a régulièrement insulté ses ennemis et c’est bon de le faire. Il ne vit pas en France, et il a raison de le faire. Comme dit Bonald, dans son essai sur l’émigration : « Le sol n'est pas la patrie de l'homme civilisé ; il n'est pas même celle… Michel Houellebecq contre le système

Bergson et les blasphèmes de la société ouverte

Bergson et les blasphèmes de la société ouverte Ce sujet effrayant mériterait un livre détaillé. La société ouverte de Soros veut imposer le chaos partout : comme le chaos n’est pas naturel (relisez Gilles Chatelet) il faut l’imposer par la force, un peu comme le néolibéralisme s’impose par les thérapies de choc. Mais d’où vient cette société ouverte qui veut nous clouer le bec ? On commence par le médiocre Karl Popper. On sait que Popper utilise cette expression pour s’en prendre aux ennemis que seraient les géants Platon, Hegel et Marx. Bref les plus grands génies de la pensée occidentale deviennent les ennemis de… Bergson et les blasphèmes de la société ouverte

Benjamin Griveaux et le problème mondial du logement

Benjamin Griveaux et le problème mondial du logement Cet obscur porte-parole du pouvoir (on n’ose dire du gouvernement) qui avait déjà fait rire pour des démêlés portiers avec les gilets jaunes, vient de rendre publics ses problèmes de logement parisien. J’ai récemment abordé ce problème bien mondial de l’ogre immobilier, mais l’exemple vaut son pesant d’or. Le drôle gagne huit mille euros net par mois et il ne peut donc s’acheter d’appartement dans une capitale où le mètre carré dépasse les dix mille euros, soit dix fois le prix du début des années 80, quand les socialistes prirent le pouvoir dans l’hexagone. Depuis que les… Benjamin Griveaux et le problème mondial du logement

Léon Tolstoï et les joyeux débuts du bobo

Léon Tolstoï et les joyeux débuts du bobo Reparlons du bobo. Si Balzac dessine le bourgeois conditionné parisien (voyez les merveilleuses premières pages de la Fille aux yeux d’or), il meurt trop tôt et ignore le bobo qui se développe à la fin du siècle. Tolstoï va le décrire au début d’Anna Karénine. Son personnage Stéphane est bête (signification de bobo en espagnol), friqué, endetté, modéré, et prêt à toutes les réformes libérales – comme disait Duroselle, un parti ne revient jamais sur une réforme désastreuse ; il se contente de la compléter ! Mais restons-en à Stéphane, personnage éprouvant s’il en est – comme… Léon Tolstoï et les joyeux débuts du bobo

Thomas Frank et la dérive de la gauche milliardaire

Thomas Frank et la dérive de la gauche milliardaire Thomas Frank est l’auteur d’essais reconnus en Amérique sur la collusion de la subversion et des milliardaires. Dans The Conquest of cool, il exposa comment la pub et le Big Business recyclèrent la contre-culture et la contestation dans les années 60 (il parle d’un changement de paysen cinq ans). Plus récemment, Frank explique comment, en Amérique comme en France, les riches votent à gauche. Dans cet article publié par Le Monde diplomatique il montre et dénonce la collusion entre les forces milliardaires et la bourse des valeurs morales tenue par une clique d’oligarques branchés. Deux cibles… Thomas Frank et la dérive de la gauche milliardaire

Marx, la république et son règne des banquiers

Marx, la république et son règne des banquiers Oh, ce présent permanent : alors que l’élite mondialisée écrase en France le peuple sous son talon de fer au nom de la république, du libéralisme et des banquiers – surtout des banquiers -, j’invite à relire le bel essai de Marx sur la Lutte des classes en France, qui réconciliera un peu plus populistes de droite et de gauche. La scène se passe dans les années 1840 puis sous la seconde république. On commence : « Après la révolution de Juillet, lorsque le banquier libéral Laffitte conduisit en triomphe son compère le duc d'Orléans à l'Hôtel… Marx, la république et son règne des banquiers

Christophe Guilluy et le mystère bobo

Christophe Guilluy et le mystère bobo « Le grégarisme social est un des fondamentaux de la bourgeoisie. À cet égard, les bobos ne font pas exception. » Les livres de Guilluy sont riches et instructifs, et plutôt que d’en faire une présentation globale, je traiterai une question essentielle – celle du bobo qui semble devenir une entité eschatologique dans le monde déclinant et menaçant –mais aussi délirant – où nous vivons. Bio, parfois homo, puéril, homogénéisé, aseptisé, unisexe (même avec des gosses), xénophile, francophobe, multiculturel, solidement abruti par ses médias subventionnés, avec son cadre de vie surprotégé et par le bonisme dont parlait le grand… Christophe Guilluy et le mystère bobo

René Guénon sur notre société festive

René Guénon sur notre société festive Comme prévu la société festive est de plus en plus sinistre, et comme prévu elle est de plus en plus autoritaire et orwellienne, avec un arrière-fond imbibé de satanisme. Voyez Vigilantcitizen.com qui recense le bal illuminé de l’UNICEF. Ici, on passe de la fête de la musique à l’arrestation de Drouet et à l’épuration du web parce qu’on est cool, ludique État-de-droit dans ses bottes…. Philippe Muray a brillamment « tonné contre » la société festive. On l’a rappelé ici-même. Mais on va remonter plus haut et examiner le corps du délit avec notre René Guénon. Qu’était une fête… René Guénon sur notre société festive

Lasch, Macron et la sécession des élites

Lasch, Macron et la sécession des élites Un peuple contre son élite américanisée-friquée-bobo. La situation française est exemplaire, caricaturale. Le pays de la monarchie absolue est devenu celui de la dictature branchée absolue. D’où ces révoltes contre les Marie-Antoinette de la création… On se référera pour illustrer ce que je dis à l’incroyable livre de Raphaëlle Bacqué (un de mes anciennes condisciples à sciences-po) sur le Richard Descoings un temps idolâtré. Il explique la rupture entre un peuple et ses élites. Le célèbre écrivain de SF William Gibson distingue dans son Neuromancien les élites (qui ont accès aux riches banques de données) et la masse… Lasch, Macron et la sécession des élites

Régis Debray et la déchéance de l’élite intello française

Régis Debray et la déchéance de l’élite intello française L’interview a quelque temps, mais vu ce qui se passe en France en ce moment, elle me paraît totalement d’actualité. Je reproduis ma réaction. Intellectuel-système mollement opposant, médiocrement inspiré, voire littéraire, Régis Debray est une incarnation du monde médiatique qu’il fait mine d’étudier et de dénoncer. Récemment interviewé par un journaliste, FETHI BELAID, plus inspiré que lui, Régis Debray a encore défendu sa France en demi-teinte de toujours, la république machiniste façon Chevènement et père Combes. Mais il a surtout fait acte d’abdication : le monde change, il faut changer alors, il faut étudier la technologie…… Régis Debray et la déchéance de l’élite intello française

Nizan et les caractères de notre tyrannie bourgeoise

Nizan et les caractères de notre tyrannie bourgeoise Disons-le enfin nûment. Nous sommes dirigés par des bourgeois, nous le savons grâce aux gilets jaunes maintenant. Même volage libertin, le « bourgeois sauvage », comme j’écrivais jadis, type Valls ou Hollande, sera sans pitié pour les questions de pognon et de mondialisation, et il le sera d’autant plus qu’il est préoccupé de questions de migrations, de climat, de régionalisme ultra ou de pollution. Il est humanitaire, donc plus moral que le peuple qu’il exploite et méprise. Soros, Rothschild, Macron, BHL, Pinault, les larbins surpayés de la télé et tutta quo sont des bourgeois qui estiment valoir… Nizan et les caractères de notre tyrannie bourgeoise