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Eléments épars d’une révolution postmoderne, — une “G4G révolutionnaire”

Eléments épars d’une révolution postmoderne, une G4G révolutionnaire 5 août 2006 Peut-on imaginer dans l’histoire moderne du Royaume-Uni une situation semblable? Certains comparent la période actuelle à celle de la crise de Suez en novembre 1956 (attaque de l’Egypte de Nasser par les Anglo-Français et les Israéliens), et Tony Blair à Anthony Eden. C’est faire beaucoup, beaucoup d’honneur à Blair. [La crise du gouvernement conservateur de Anthony Eden dura quatre mois (septembre 1956-janvier 1957) et fut due à des causes claires et nettes, et bien identifiées depuis : la félonie et l’irresponsabilité des Américains, soutenant d’une façon ambiguë Eden puis le lâchant, le condamnant et… Eléments épars d’une révolution postmoderne, — une “G4G révolutionnaire”

Blair humilié

Les déclarations de l’adjoint de Koffi Annan, le Britannique Mark Malloch Brown, concernant le rôle du Premier ministre britannique Tony Blair dans la crise du Moyen-Orient, ont été ressenties comme une terrible humiliation par le Premier ministre britannique. Mark Malloch Brown a donné une interview au Financial Times dont la substance est reprise par le Guardian d’hier : « This morning [2 August], Kofi Annan’s deputy at the United Nations delivered a blunt put-down to the PM who outlined his fears of an arc of extremism in the Middle East in a speech in Los Angeles last night. » The UN’s deputy secretary general, Mark… Blair humilié

L’impitoyable vox populi

Le cas de Tony Blair est toujours fascinant, il l’est plus que jamais. Cet homme représente parfaitement le suicide de la pensée politique européenne (sauf celle de l’immuable France malgré les tentatives nombreuses des élites françaises dans ce sens la France étant décidément plus forte que ses propres élites). Blair représente l’abdication volontaire de l’indépendance d’esprit si caractéristique des moeurs intellectuelles européennes, par un mélange de fascination pour les USA et de soi-disant habileté (céder à la force pour mieux la contrôler), avec par-dessus tout la passion idéologique (le néo-conservatisme blairiste, interventionnisme humanitaire) pour cacher les basses intrigues de ce même esprit. Un seul juge… L’impitoyable vox populi

La pression monte pour une action European-only

Devant le blocage absolu de la situation, dans le chef des politiques totalitaristes américano-israéliennes absolument inspirées par la machinerie militaire des deux pays, la pression se renforce pour que les Européens envisagent une action autonome. On souhaite bonne chance à un tel projet, connaissant l’extrême audace des dirigeants européens. Par ailleurs, on ne voit rien d’autre qui puisse être fait que cette sorte de tentative, et l’essentiel en l’occurrence est cette pression grandissante qui constitue en elle-même un phénomène politique important. • L’initiative française d’une rencontre avec le ministre iranien des affaires étrangères, hier à Beyrouth fait partie de ces pressions. Malgré le marasme extraordinaire… La pression monte pour une action European-only

Blair, ou la tonitruance du conformisme

Blair, ou la tonitruance du conformisme 31 juillet 2006 En pleine déroute politique, alors que le Moyen-Orient est plongé dans sa crise la plus sévère, que la force aérienne de Tsahal pilonne les villages libanais (Cana), Blair n’a pas manqué son rendez-vous. Chez Murdoch, une grande fête pour milliardaires et hommes politiques d’avenir (et femmes politiques : Hillary était bien entendu là) ; tout cela en Californie, dans la région de Big Sur qui abrita des gloires moins fréquentables puisque Henry Miller y résida et que Jack Kerouac s’y balada. Aujourd’hui, la gloire de notre temps, c’est Murdoch-Blair, hier c’était Miller-Kerouac ; ainsi va l’Amérique… Blair, ou la tonitruance du conformisme

Portrait de Tony Blair

Sur le chemin d’une importante mission, Blair s’arrêtera à Washington pour tenter de convaincre GW qu’un cessez-le-feu au Liban serait une chose bienvenue. Mais le but principal de son voyage reste le discours qu’il doit prononcer en Californie à une conférence organisée par son ami et mentor Rupert Murdoch. Cela vaut au Premier ministre britannique ce commentaire (dans The Independent) : « Sir Stephen Wall, one of the Prime Minister’s most trusted former advisers, said [] There are times, such as the past two weeks, when a British prime minister should have been thinking less about private influence and more about public advocacy. » Dans… Portrait de Tony Blair

Dans la crise libanaise, Londres fait de plus en plus désordre

Alors qu’hier la chose était présentée comme tactique, aujourd’hui elle paraît plutôt polémique. Le désordre (créateur ou pas, on verra) étant partout, il est également à Londres. Les écarts de l’adjoint de la secrétaire au Foreign Office Kim Howells se confirment et s’amplifient, commençant à mettre Blair et sa fine politique dans une position difficile. On dit qu’il y a déjà eu des coups de téléphone de Washington. On s’étonne. On s’inquiète. Peut-être ne sera-t-il pas seulement question du tricot Burberry à £90 lors de la rencontre Blair-Bush, vendredi prochain. Bref, puisqu’on s’inquiète à Washington on commence à paniquer à Londres des propos de Howells,… Dans la crise libanaise, Londres fait de plus en plus désordre

Tony Blair est-il plus à l’aise avec les tricots Burberry à £90 qu’avec la politique israélienne de GW ?

Les temps ont donc changé. Tony Blair, usé jusqu’à la corde, n’est plus du tout à l’aise dans sa position de soutien inconditionnel à la ligne US, lorsque celle-ci se résume à un soutien inconditionnel à la ligne israélienne. D’où cet étonnant épisode : un ministre de Blair condamne nettement la politique israélienne au Liban et le soutien US ; Tony Blair fait dire que tout va à peu près bien avec Washington mais qu’il ne désavoue absolument pas son ministre, loin de là, et qu’il penserait peut-être bien la même chose. Entre-temps, on apprend qu’il (Blair) a téléphoné à Olmert pour le presser de… Tony Blair est-il plus à l’aise avec les tricots Burberry à £90 qu’avec la politique israélienne de GW ?

Tony à nouveau en première ligne

L’étonnante carrière de Tony Blair se poursuit. Le Premier ministre britannique est sur la voie de se trouver de plus en plus isolé dans son soutien total, inconditionnel et aveugle à ce qu’il suppose être la politique américaniste du jour, c’est-à-dire le soutien total, inconditionnel et aveugle à Israël. Blair se trouve contesté dans son gouvernement, dans son parti, voire dans la vie politique britannique au sens large puisque les conservateurs ont pris la précaution de prendre une position officielle critique du comportement israélien. Blair ne bouge pas de sa Ligne Maginot : rien, surtout pas d’un cessez-le-feu qui risquerait de briser le rythme des… Tony à nouveau en première ligne

Même Mandelson qui se fâche

A Saint-Petersbourg, le brave Tony Blair, qui continue à vivre dans un univers hollywoodien, avait obtenu des encouragements de GW Bush pour les négociations de Doha. Les transcriptions de l’enregistrement piraté qui a fait le tour du monde montrent un président US attentif aux intentions de Tony Blair, attention qui avait été confirmée par des sources officieuses US. S’agit-il du même Blair qui coordonne son action avec le Commissaire européen Peter Mandelson, un de ses amis tout proches ? Passons. Hier les Américains ont lancé des attaques vicieuses contre l’UE, considérées comme des insultes par le Commissaire Mandelson, via son porte-parole. Voici ce que cela… Même Mandelson qui se fâche

Murdoch est effectivement chez lui au 10 Downing Street

Deux jours après la publication de cet article d’interview de Rupert Murdoch auquel nous avons fait un large écho, une réaction dans le même journal nous confirme indirectement l’importance de cette intervention, et directement le poids considérable que pèse Murdoch sur la politique anglaise. Cette réaction vient d’un orfèvre en la matière, Lance Price, qui fit partie (avec Alastair Campbell) de l’équipe de communications de Tony Blair de 1998 à 2001. Depuis son départ, Price a écrit un livre (The Spin Doctor’s Diary) qui lui a valu une certaine inimitié de l’équipe Blair. Voici un extrait de l’article de Price, dans The Guardian d’aujourd’hui :… Murdoch est effectivement chez lui au 10 Downing Street

Murdoch fait ses emplettes

Murdoch fait ses emplettes 29 juin 2006 Cette interview de Rupert Murdoch, une des grandes puissances médiatiques du monde anglo-saxon et propriétaire notamment du Sun et du Times, doit retenir notre attention. Elle a été donnée à un quotidien australien et reprise par citations dans The Guardian d’aujourd’hui. Elle est extrêmement significative dans son contenu et elle est stupéfiante dans la forme (dans le ton) ; et elle est d’autant plus significative qu’elle est stupéfiante dans le ton. (On s’attache ici au seul texte du Guardian, parce qu’il s’agit d’un quotidien britannique et d’un quotidien britannique proche des travaillistes. Autre raison qui renforce le jugement… Murdoch fait ses emplettes

Qu’allons-nous faire de Tony ?

Ce matin, le quotidien Guardian s’inquiète, dans un long article, de l’avenir de Tony Blair, futur ex-Premier ministre à un âge encore relativement jeune. (Tony a 53 ans.) On passe donc en revue les diverses possibilités. Le poste de Secrétaire Général de l’ONU, dont on a beaucoup parlé ces derniers temps, est un canard auquel il ne reste plus guère de plumes. La deuxième possibilité est que Blair trouve à s’employer chez Rupert Murdoch. Ira, ira pas ? L’article donne dans l’incertitude, et finit sur une note d’insistance malgré certains démentis officieux. (Ces démentis, venus de l’entourage de Blair, peuvent d’ailleurs avoir pour but de… Qu’allons-nous faire de Tony ?

Rencontre à “fantasyland” : Sarko & Tony Blair, furtivement

Rencontre à fantasyland : Sarko & Tony Blair, furtivement 25 juin 2006 Nicolas Sarkozy voit secrètement Tony Blair! Agitation considérable chez ceux qui y ont pris garde. De multiples enseignements sont aussitôt tirés de ce complot permanent, sur la tactique électorale, sur l’Europe et le marché libre, sur les pensées profondes des uns et des autres, sur les aléas des traductions. C’est The Observer, qui a eu le scoop, qui nous régale de la chose, en nous laissant entendre que même l’élection présidentielle française dépend de l’omnipotente lumière anglo-saxonne. « In an effort to salvage his bid for the presidency from the chaos of France’s… Rencontre à “fantasyland” : Sarko & Tony Blair, furtivement

Le public britannique se détourne de l’alliance américaine

L’opinion du public britannique sur les Etats-Unis dans le cadre de l’alliance britannique des special relationships se détériore notablement. Le Times publie un sondage réalisé les 2 et 3 juin sur cette question. Les principaux constats : « …Fewer than three fifths (58 per cent) believe that it is important for Britain’s long-term security that we have a close and special relationship with the US. This compares with 71 per cent as recently as two months ago. Fewer than half of Lib Dem voters (46 per cent) now agree. » Slightly less than two thirds (65 per cent) believe that Britain’s future lies more with… Le public britannique se détourne de l’alliance américaine

La marionnette vaniteuse

La marionnette vaniteuse 28 mai 2006 Il en faut beaucoup pour qu’on arrive à distinguer dans les commentaires du Sunday Telegraph un certain dégoût devant la servilité et la couardise intellectuelle d’un Premier ministre britannique s’empressant devant les consignes de Washington. D’habitude, le Telegraph aime bien Mais cette fois, on n’est pas loin du trop c’est trop. La blague allait comme ceci, pour décrire les special relationships dans les années 1950 : Quand les Américains disent aux Anglais : sautez !’, les Anglais répondent : De quelle hauteur ?’. Blair, lui, ajoute le sens de la précision qu’on aime bien chez lui : dois-je tomber… La marionnette vaniteuse

Cadeau entre copains: le JSF, de GW à Tony Blair

Cadeau entre copains: le JSF, de GW à Tony Blair 27 mai 2006 Surprise ou pas, la rencontre GW-Blair s’est terminée par ce qui semblerait un cadeau américaniste de taille, et un cadeau de GW Bush à son vieux copain Tony Blair qui est sur le départ. Dès la formulation de la chose apparaît son extraordinaire ambiguïté. Le programme JSF, parce que c’est de cela dont il s’agit, est vraiment une affaire extraordinaire qui révèle tous les aspects du pouvoir américaniste et des relations USA-UK, qui sont très spéciales comme on sait. Au départ, c’est une surprise. Personne n’attendait un engagement (nous reviendrons sur le… Cadeau entre copains: le JSF, de GW à Tony Blair

GW à Blair : restez le plus longtemps possible

Par les temps qui courent, même les plaisanteries ont tout leur poids politique avec Tony Blair, lorsqu’il est question de sa position de Premier ministre. Cela conduit un quotidien comme The Guardian à voir dans une réponse mi-sérieuse mi-ironique de Bush sur la position de Tony Blair à Londres le principal événement de la rencontre Bush-Blair de Washington. « Tony Blair might be viewed increasingly at home as a leader with a fast-approaching sell-by date but he is seen differently in Washington, with George Bush urging him last night to stay in power as long as I’m president. » The comments came during a joint… GW à Blair : restez le plus longtemps possible

A Londres, conseil au successeur de Blair : rompre avec GW, vite fait

A Londres, le message est inverse. Lorsque les journalistes britanniques interrogent le Premier ministre, c’est comme s’ils lui parlaient au passé et le principal sujet des questions qui lui sont posées est sa date de départ. La succession est de plus en plus ouvertement discutée, notamment sur le point de l’orientation qu’elle doit prendre. On avait déjà signalé (le 19 mai, dans cette rubrique) l’importance qu’il nous semblait devoir accorder à un commentaire de Anatole Kaletsky, dans le Times de Londres du 11 mai. Kaletsky récidive, ce 25 mai, avec un article qui poursuit et accentue celui du 11 mai. Cette fois, Kaletsky s’adresse directement… A Londres, conseil au successeur de Blair : rompre avec GW, vite fait

La vision 2006 de l’IISS est crépusculaire

La vision 2006 de l’IISS est crépusculaire 25 mai 2006 — L’IISS de Londres (International Institute of Strategic Studies) est connu comme un des piliers du système militaro-politique occidental et anglo-saxon. Qualifié d’>indépendantMany parts of the world are engaged in brutal combat … Overall, the dangerous triptych of Iraq, Afghanistan and Iran continues to dominate the security agenda as do the wider, iconic problems of terrorism and proliferation.the Bush administration is not serious about negotiations and [has] hostile intentThere is a consensus emerging that an Iranian nuclear capability is both inevitable, and certainly bad,< said the IISS director, John Chipman, presenting an assessment of the… La vision 2006 de l’IISS est crépusculaire

Blair à Washington: ramènera-t-il sa médaille? Non, pas cette fois…

Décidément, c’est un bien grave problème : qu’est-ce que Tony Blair fera de la médaille que le Congrès lui décerna en 2003? La reprendra-t-il lors de son actuel séjour? Ou bien avant de quitter Downing Street? C’est un des sujets en apparence futiles que traite gravement, comme à l’habitude, le Times de Londres au moment du voyage de Blair à Washington. Et puis non, Blair ne ramènera pas sa médaille cette fois encore. D’ailleurs, il semble qu’elle ne soit pas prête puisqu’on hésiterait encore à propos de l’inscription à mettre sur son envers. Affaire grotesque mais symptomatique. Le règne de Tony Blair se traîne péniblement… Blair à Washington: ramènera-t-il sa médaille? Non, pas cette fois…

Mais pourquoi Blair ne va-t-il pas chercher sa médaille?

Le 17 juillet 2003, Blair connut la consécration de sa vie féerique. Il fut fêté par le Congrès des Etats-Unis comme Churchill avait lui-même été fêté. Blair apprit qu’il recevrait, également comme Churchill, la Médaille d’Honneur du Congrès. (Effectivement, Churchill et Blair sont les deux seuls Britanniques à avoir été honorés de la sorte par le Congrès, et Blair est le 18ème citoyen non-US à la recevoir.) Cette annonce était bien sûr symbolique. Il restait à recevoir réellement l’objet, au cours d’une cérémonie qui entérinerait l’immense honneur annoncé le 17 juillet 2003. Non, disons plutôt : il reste à recevoir, car Tony Blair n’a pas… Mais pourquoi Blair ne va-t-il pas chercher sa médaille?

Retour de Basra

Les pertes britanniques en Irak (et en Afghanistan) sont un sujet très sensible pour une opinion publique majoritairement opposée à ces guerres. The Independent décrit, aujourd’hui, le retour de cercueils de la région de Basra, avec, partout présentes, l’impopularité de cette guerre et celle de Tony Blair. L’impopularité de Blair est telle qu’il évite systématiquement tout contact avec le public, surtout dans des circonstances si dramatiques que le retour de cercueils, et cette absence est dénoncée. The Independent note : « Rose Gentle, whose son Gordon died two years ago, and Reg Keys, whose son Thomas died in 2003, have received letters inviting them to… Retour de Basra

Notre “modèle”, ou la ballade des éclopés

Notre modèle, ou la ballade des éclopés 12 mai 2006 Cette rencontre Blair-Villepin du 11 mai est une parfaite scène de la comédie surréaliste que le modèle occidental est en train d’interpréter devant le parterre de son domaine habituel, le reste du monde auquel le modèle donne la leçon en représentation permanente et à un prix modique. Le texte de TF1-LCI auquel nous nous référons offre cette sobre et roborative introduction de la rencontre Villepin-Blair : « Le Premier ministre français Dominique de Villepin et son homologue britannique Tony Blair, tous deux soumis à de fortes pressions pour quitter le pouvoir, ont assuré mercredi soir… Notre “modèle”, ou la ballade des éclopés