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The Insubordination of the Week” au général the Lord Guthrie, pour ses remarques sur les catastrophes en cours

C’est désormais une telle habitude qu’on pourrait faire une institution, une sorte de prix The Insubordination of the Week, à attribuer, chaque semaine, à un nouveau général britannique décidant de dire publiquement tout le mal qu’il pense de la catastrophique politique britannique (en Irak, en Afghanistan et ainsi de suite). Cette fois il s’agit du général Guthrie, officiellement General the Lord Guthrie, pair du royaume après une prestigieuse carrière jusqu’à la direction générale des armées sous le Tony Blair glorieux de 2001-2002. Guthrie traite ceux (Blair en premier) qui prirent les décisions d’envoi des forces britanniques en Afghanistan, avec leurs capacités si réduites et risquant… The Insubordination of the Week” au général the Lord Guthrie, pour ses remarques sur les catastrophes en cours

Le bateau ivre anglo-saxon

Qui commande aux Etats-Unis, GW Bush? Qui commande au Royaume-Uni, Tony Blair? Réponses douteuses dans les deux cas. L’Irak est en train de réduire en lambeaux la stabilité et la maîtrise tant vantées des deux régimes anglo-saxons. The fact of the matter, comme ils disent, est qu’une fièvre de panique s’est emparée des deux establishments. En cause, une seule question : comment se sortir d’Irak, et vite? Aux USA, la recherche d’une stratégie de sortie prend des allures frénétiques. Le plus intéressant, au travers de ces nouvelles, est de découvrir que, de plus en plus, les deux pays fonctionnent avec des structures parallèles qui coopèrent… Le bateau ivre anglo-saxon

Comment Dannatt a monté son coup… Circonstances et conséquences

On commence à relever les morts et les blessés du champ de bataille de cette fin de semaine, à Londres, avec l’interview explosive du chef d’état-major des forces armées britanniques, le général Sir Richard Dannatt. Le récit complet que fait The Observer de l’affaire révèle qu’il s’agit d’un traquenard que le CEM britannique a lui-même monté puisque, autorisé par son ministre à intervenir publiquement comme il l’a fait, il a interprété à sa façon les limites de l’autorisation qui lui avait été donnée. The Observer décrit les conditions techniques de l’interview. Il apparaît que, loin d’avoir été piégé par la journaliste (Sarah Sands, du Daily… Comment Dannatt a monté son coup… Circonstances et conséquences

Défaite et capitulation sans discuter

Défaite et capitulation sans discuter 14 octobre 2006 Le Times d’aujourd’hui nous rappelle qu’un Churchill exaspéré disait à Montgomery qu’il le trouvait imbattable dans la défaite, insupportable dans la victoire («in defeat unbeatable, in victory unbearable»). Joli mot qui permet de tenter d’expédier la sortie du général Dannatt sans trop de dégâts, par un clin d’il un peu bourru accompagnant le rappel des gloires churchilliennes qui constitue aujourd’hui l’essentiel et l’accessoire de l’argumentation du Times en faveur de la politique dont il fait la promotion. (Le Times est un de ceux qui, sous l’inspiration éclairée de Rupert Murdoch, voudraient que l’on sauvât et grandît la… Défaite et capitulation sans discuter

Le spin doctor, la dépression, le virtualisme et la crise de la civilisation occidentale

Alastair Campbell, venu de la presse britannique, fut, pendant les années cruciales, le conseiller pour les communications en titre de Tony Blair. C’est lui qui, en avril 1999, débarqua à l’OTAN, conquérant, et vira toute l’équipe de communication de l’OTAN (le porte-parole Jamie Shea en tête) pour assurer la promotion de la guerre du Kosovo. C’est lui qui, plus fameusement encore, assura toute la promotion de l’avant-guerre en Irak pour Tony Blair puis les suites, jusqu’à son départ de Downing Street en 2004. Aujourd’hui, dans deux articles dans The Independent, Campbell révèle ce que fut son état durant toutes ces années : une terrible dépression.… Le spin doctor, la dépression, le virtualisme et la crise de la civilisation occidentale

Le triomphe de Tony Blair : l’irrésistible besoin de nihilisme jusqu’au bout

Nous vous recommandons de lire le texte d’analyse du site WSWS.org d’aujourd’hui sur le triomphe de Tony Blair aux assises annuelles du parti travailliste. Bien qu’il s’agisse d’un texte officiel de la section britannique de la IVème Internationale (Statement by the Socialist Equality Party Britain), les assommantes lourdeurs idéologiques sont assez rares et la finesse de l’analyse politique est bien là. Effectivement, la description faite du triomphe surréaliste du plus calamiteux (y compris Chamberlain) Premier ministre qu’ait connu le Royaume-Uni rend un son juste. Nous sommes dans fantasyland (voir Le royaume enchanté de Tony Blair, de Philippe Auclair) et l’espèce d’ivresse nihiliste dans laquelle se… Le triomphe de Tony Blair : l’irrésistible besoin de nihilisme jusqu’au bout

La thèse de Kaletsky

L’analyse du congrès travailliste que fait Anatole Kaletsky, commentateur du Times que nous avons déjà cité, est surprenante d’abord parce qu’elle est destinée à surprendre. Kaletsky ne s’en cache pas (aujourd’hui dans le Times), il fait une analyse très différente, et volontairement différente de ses collègues analystes et journalistes : «In saying this, I know that I am breaking ranks with my journalistic colleagues, who will justly dismiss me as outside the loop, unversed in the lobby system, lacking in deep contacts or simply uninformed. However, I feel confident that I have got the real story, while most of the headlines have missed it: the… La thèse de Kaletsky

Oh My Dear, ces gens-là ont vraiment très peur

D’accord, virez TB (notre Très Grand Premier Ministre), mettez n’importe qui à la place, Hugh Grant si vous voulez, mais surtout, surtout, ne quittez pas la grande Amérique, parce que, voyez-vous, je vous le dis les yeux dans les yeux croix de bois croix de fer, « America represents still, as it has for the past 60 years, the last best hope of freedom ». En d’autres mots, c’est bien la peur qui s’exprime là. L’article de Gerard Baker, dans le Times londonien d’hier aurait pu être signé par le patron, Rupert Murdoch lui-même. Il signale une crainte considérable des américanistes, de leurs relais divers,… Oh My Dear, ces gens-là ont vraiment très peur

Et sur l’autre rive de l’Atlantique, aussi…

Reginald Dale est un chroniqueur proche de Wall Street, actuellement Senior Fellow du Europe Program au Center for Strategic and International Studies. Il est écouté et ses prises de position reflètent souvent un sentiment général dans les milieux financiers de tendance internationaliste de Wall Street. Sa dernière chronique, du 8 septembre dans l’International Herald Tribune exprime des craintes assez proches de celles que l’on distingue dans la chronique de Gerard Baker, du Times, signalée par ailleurs dans cette chronique. Sa vision de l’avenir des relations USA-UK après le départ de Blair désormais annoncé est assez pessimiste. Tout le monde, à Washington et à Wall Street,… Et sur l’autre rive de l’Atlantique, aussi…

Une enquête sur les menaces classiques et sur l’ambiguïté des relations transatlantiques

Grande enquête annuelle transatlantique, conduite par le German Marshall Funds of the United States, organisation frontiste de l’establishment washingtonien (avec connexion allemande). D’autres organisations participent au sondage. La chose est des plus sérieuses. Il est alors intéressant de voir ce qu’en disent nos confrères sérieux. Nous avons repéré quelques articles sur ce sondage, et nous les citons, par leurs titres. « Poll: Europe, U.S. Share Growing Anxiety About Terrorism, Islamic Extremism », titre Defense News le 6 septembre. Ainsi sommes-nous implicitement assurés (et rassurés par le fait) d’une grande solidarité et d’une grande proximité entre USA et Europe. « US and Europe are united in… Une enquête sur les menaces classiques et sur l’ambiguïté des relations transatlantiques

Si le ridicule ne tue plus il peut encore rendre ridicule, et cela peut être mortel…

Si le ridicule ne tue plus il peut encore rendre ridicule, et cela peut être mortel 6 septembre 2006 In illo tempore, cela serait passé inaperçu mais dans nos temps postmodernes c’est une question d’Etat. L’aventure de Tony Blair comme Premier ministre sortant est devenue une saga. Désormais, l’affaire est entrée dans les eaux de la confusion complète caractérisée par un ridicule tonitruant. La révélation par le Daily Mirror d’un mémo interne de l’équipe de communication du 10 Downing Street sur comment terminer en beauté une carrière historique de premier ministre représente une grandiose mise à jour du monde politique occidental. Le mémo est surnommé… Si le ridicule ne tue plus il peut encore rendre ridicule, et cela peut être mortel…

« This pantomime has to end »

Le prince de cette pantomime, c’est Tony Blair. Celui qui a dit cette phrase (en entier : « This pantomime has to end or we are going to lose the next election »), c’est un de ses ministres. Autres mots d’autres ministres sur Tony Blair : « deluded », « self-indulgent ». Autre jugement, à propos des divers projets politiques de Blair, se justifiant ainsi de rester à son poste : « Tony is deluding himself if he thinks that anyone is listening to all this stuff. » Le journal The Independent, qui rapporte ce matin les papotages des ministres réunis en conseil informel sans… « This pantomime has to end »

Requiem pour un “roi fou”

Requiem pour un roi fou 31 août 2006 Le pouvoir rend-il fou ? Sans doute et parfois Mais, certes, plus que jamais le pouvoir de notre aujourd’hui, de ces temps étranges où l’illusion est maîtresse, qui se nomme virtualisme, qui donne l’illusion aux hommes de pouvoir maîtriser le monde. Leur virtualisme est pourtant l’exacte précision qu’ils ont abdiqué, et préféré l’illusion à la réalité. Le cas est encore plus terrible quand l’illusion leur fit prendre des décisions folles d’importance, qui eurent et ont encore des effets profonds et déplorables, et des effets bien réels ceux-là. Tony Blair est-il fou ? Il souffre, selon Anatole Kaletsky,… Requiem pour un “roi fou”

Les travaillistes de plus en plus nerveux : que faire d’un Tony qui ne veut pas lâcher la barre du bateau qui sombre ?

Vraiment, les travaillistes sont inquiets. Blair ressemble à un boulet attaché au pied droit et qui les entraîne vers le fond (c’est-à-dire dans les sondages). Tout cela à cause des chouettes relations transatlantiques (cela, pour McCain et les conservateurs). Et Blair veut rester un an de plus. Un calvaire. Pire, un insupportable risque électoral. D’où ce commentaire de Polly Toynbee, dans le Guardian aujourd’hui, qui nous parle de l’ambiance, avec ce titre très évocateur, style Royal Navy en péril : « On Labour’s sinking ship the mutinous mood grows. » Extraits. « The Blair camp admits the party can’t take another year of this debilitating… Les travaillistes de plus en plus nerveux : que faire d’un Tony qui ne veut pas lâcher la barre du bateau qui sombre ?

Impitoyable, Carter se paye Tony Blair

Le Prix Nobel de la Paix Jimmy Carter est toujours on the road, infatigable et beaucoup plus efficace comme ex-président que comme président (1977-81). Son interview au Sunday Telegraph, aujourd’hui, fait un certain bruit. Carter critique impitoyablement Tony Blair. Il le désigne comme le principal responsable de la guerre en Irak, à cause de la façon dont il a cédé à GW Bush. Son observation, qui n’est pas si mauvaise, revient à dire : des deux, Blair, le plus raisonnable, aurait dû jouer son rôle de frein dans cette entreprise folle, et il ne l’a pas fait. On a rarement observéé une attaque si violente… Impitoyable, Carter se paye Tony Blair

Portrait du futur Premier ministre britannique et de sa politique extérieure probable

Le chancelier de l’Echiquier (finances) Gordon Brown devrait remplacer à un moment ou l’autre Tony Blair, sans doute en 2007. La concurrence épique entre les deux hommes, marqués par l’entêtement de Blair à conserver son poste malgré une impopularité qui représente un exploit sans précédent et un exemple de continuité, la prudence extrême de Brown de forcer la main de Blair est un autre aspect de la situation. Dans The Spectator du 26 août, Mark Leonard, diecteur du département politique étrangère du Centre for European Reform et auteur de Why Europe will run the 21st Century trace un long portrait de Brown et de ce… Portrait du futur Premier ministre britannique et de sa politique extérieure probable

Finalement, Blair est d’accord avec Prescott : GW et “crap” vont bien ensemble

Heureusement qu’il y a des sources proches de Downing Street. Elles ont fait savoir qu’après tout et tous comptes faits, le Premier ministre Tony Blair, actuellement en vacances, n’était pas loin de penser la même chose que son ami John Prescott pour ce qui concerne ce qu’il faut penser du président des Etats-Unis (crap, pas moins). Voici ce que The Daily Mail met en ligne le soir (22H57) du 19 août : « A senior Downing Street source said that, privately, Mr Blair broadly agrees with John Prescott, who said Mr Bush’s record on the issue was crap. » The source said: We all feel… Finalement, Blair est d’accord avec Prescott : GW et “crap” vont bien ensemble

… D’ailleurs, Blair, même en vacances, a senti le vent du boulet

L’intervention, rapportée par Simon Walters du Daily Mail, de la source proche de Downing Street s’explique principalement par le sentiment que Tony Blair a désormais de la situation politique. Le même article du Daily Mail ne manque pas d’annoncer que Blair n’a pu empêcher une réunion de la commission des affaires étrangères des Communes, le 13 septembre, sur sa politique durant la crise du Liban. « Foreign Affairs Minister Kim Howells, who has criticised Israeli attacks on women and children, is to be summoned before an emergency meeting next month of the Labour-dominated Commons foreign affairs select committee. () » The decision by the foreign… … D’ailleurs, Blair, même en vacances, a senti le vent du boulet

Le mot de Prescott pour s’évader du triple langage

Le mot de Prescott pour s’évader du triple langage 19 août 2006 GW Bush est-il une crap? ou bien est-ce l’administration GW Bush qui est une crap? Ou bien encore, comme l’explique le député qui a ébruité l’affaire, c’est le comportement de l’administration et de GW dans l’affaire de la road map qui est crap « Mr Cohen reported that Mr Prescott had described the Bush administration as crap in its handling of the road map negotiations to reach a settlement between the Palestinians and Israelis, and referred to the US president as a cowboy with his stetson on. » (D’abord, rassurons-nous (façon de parler)… Le mot de Prescott pour s’évader du triple langage

Blair assiégé

Tony Blair est en vacances mais il téléphone. Il téléphone à George Bush pour faire évoluer les choses, bien entendu sans succès. C’est au Royaume-Uni qu’elles évoluent. Le Premier ministre britannique est de plus en plus assiégé par des pressions convergentes dont l’effet recherché est une évolution décisive de la position britannique vers un durcissement par rapport à l’action israélienne au Liban. • Plus de 130 parlementaires ont signé une lettre commune pour Jack Straw, ministre chargé des affaires parlementaires. Ils demandent une convocation extraordinaire des Communes pour discuter de la situation au Moyen-Orient. L’appréciation générale est que Straw, qui a déjà pris ses distances… Blair assiégé

L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Dans la tension très forte existant aujourd’hui entre Londres (Tony Blair mis à part) et Washington, on revient beaucoup dans la presse britannique sur le limogeage de Jack Straw en avril. La version d’une intervention de Washington est désormais communément admise. Il est significatif qu’un commentateur aussi conservateur que William Rees-Mogg, dans le Times du 7 août, s’attarde en détails sur le cas, avec des phrases qui ne laissent guère de doutes sur les sentiments généraux entourant cette affaire (« That confirms that the Foreign Secretary was effectively dismissed by an American President. »). Tout cela reste complètement d’actualité, également parce que Straw a pris… L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Ce qui rapproche Londres et Paris

Ce qui rapproche Londres et Paris 8 août 2006 Il est difficile de voir pour l’instant une évolution vers un apaisement au Liban. Quelles que soient les interprétations sur la politique d’Israël (fuite en avant ou plan mûrement calculé avec diverses théories stratégiques en arrière-plan), cette absence d’apaisement implique un durcissement de l’attaque israélienne. Les constats faits chaque jour montrent l’improbabilité extrême d’une victoire rapide et, au contraire, un paradoxal enlisement de l’affrontement dans l’escalade. (Cette évolution n’implique pas nécessairement une extension de la guerre à d’autres acteurs : escalade verticale mais non horizontale. Nous verrions plutôt une aggravation de ce conflit typique de la… Ce qui rapproche Londres et Paris

La scène diplomatique de crise

La crise israélo-libanaise se développe aujourd’hui (depuis vendredi) sur un deuxième théâtre, celui de la diplomatie à l’ONU. C’est pour l’instant un constat bien plus qu’une promesse ou un espoir, tant la résolution envisagée est loin de rencontrer l’accord des parties. Le Liban (soutenu par les pays arabes) est le plus virulent, qui repousse justement une résolution qui ne prévoit pas de retrait israélien. Dans cette occurrence, le Liban est perçu par le fait même comme le représentant de la partie qui comprend essentiellement, sur le théâtre des opérations, le Hezbollah. Cette évolution tend à donner une certaine légitimité au Hezbollah, dans tous les cas… La scène diplomatique de crise

Pourquoi Tony Blair n’est-il pas parti en vacances ?

Le degré d’amertume, de colère, le malaise profond qui caractérisent l’état d’esprit au Royaume-Uni aujourd’hui sont bien résumés par ces deux paragraphes du début de l’éditorial de The Independent (accès payant). La force du propos n’est pas dans le ton mais, de façon plus profonde, dans le sens même des mots et des phrases. Il y a peu de mots et peu de phrases qui expriment avec autant de force le discrédit où est tombé aujourd’hui Tony Blair, l’irritation et le mépris où sa politique autant que son entêtement à rester à son poste sont devenus les premiers sentiments dominant la vie politique britannique. Voici… Pourquoi Tony Blair n’est-il pas parti en vacances ?