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Leur Waterloo à Bruxelles

Leur Waterloo à Bruxelles 25 juin 2007 Il n’est pas du tout assuré que Sarko soit le Napoléon de notre temps postmoderne, mis à part qu’il n’est pas tout à fait français d’origine selon des sources bien informées et vigilantes, mais Bruxelles version-juin 2007 ressemble bien à un Waterloo pour les Britanniques. Tony Blair laisse derrière lui un legs considérable, type patate brûlante, entre Bruxelles-Waterloo et la casserole Yamamah, en passant par Bagdad-sur-la-Tamise. Soit la presse britannique est discrète, soit elle fulmine. C’est le cas, pour la fulmination, de The Independent, le quotidien le plus pro-européen de Londres, mais pro-européen, tout de même, selon les… Leur Waterloo à Bruxelles

Blair et l’Angleterre, le sommet et Sarkozy, vus par la presse de Londres au cœur de la bataille, — une sorte de Trafalgar “soft” à l’envers

Même si l’on a été conduit à porter toute notre attention sur l’affrontement entre Polonais et Allemands lors du sommet de Bruxelles, d’autres affrontements ont été déterminants, peut-être plus déterminants encore que le cas germano-polonais. Celui entre Français et Anglais sur la fameuse expression where competition is free and undistorted que les Français ont fait ôter d’une des phrases-clefs du traité est certainement le plus significatif parce qu’im concerne deux pays concurrents, puissants, et pourtant qui doivent s’entendre sur certains points dans le contexte européen. Il ne semble pas que cette entente nécessaire et forcée se fera cette fois sur des termes uniquement anglo-saxons. Il… Blair et l’Angleterre, le sommet et Sarkozy, vus par la presse de Londres au cœur de la bataille, — une sorte de Trafalgar “soft” à l’envers

La fureur et les coups de téléphone de Brown à Blair: il faut résister à Sarko

L’étrange combinaison britannique à Bruxelles (un PM démissionnaire, sans autorité, à Bruxelles et son successeur déjà tout puissant, absent de Bruxelles) a donné lieu à des interventions sévères de Brown auprès de Tony Blair. Le futur nouveau PM britannique a intimé à son prédécesseur quelque chose qui semblait être l’ordre de résister aux Français sur la question de la suppression du membre de phrase sur la liberté de la concurrence dans les pays de l’UE. Blair a expliqué qu’il n’y avait rien à craindre, qu’il tenait les choses bien en main. Finalement, les interventions de Brown n’ont pas donné de résultat tangible sur l’accord final,… La fureur et les coups de téléphone de Brown à Blair: il faut résister à Sarko

La France à l’école des Britanniques quand ils étaient bons

La France à l’école des Britanniques quand ils étaient bons 23 juin 2007 Ne craignez rien, l’Europe reste l’Europe ; apte au compromis, nécessairement boiteux et qui ne satisfait pas grand monde ; apte à transformer une sordide bataille de tranchées en un triomphe où tous se congratulent parce qu’un texte commun a été laborieusement rédigé et signé sous des pressions de toutes sortes ; apte à annoncer un événement historique alors que le maître-mot est ambiguïté et que rien n’est vraiment réglé ; apte enfin à monter la parade d’une unanimité transnationale alors que la réalité dit au contraire que jamais les nations n’ont… La France à l’école des Britanniques quand ils étaient bons

Le chaos européen : Londres préfigure Bruxelles

La réunion cette semaine des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE à Bruxelles qui doit débattre du mini-traité en remplacement de la Constitution rejetée par la France devrait être chaotique. La situation à Londres en est un nouveau signe, comme l’a été celle de la réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE à Luxembourg les 17 et 18. Le Daily Telegraph de ce matin met en évidence dans son artucle principal la situation extraordinaire du Royaume-Uni, avec quasiment deux Premiers ministres en même temps, qui s’opposent sur le sujet : Tony Blair (Premier ministre jusqu’au 28 et qui représentera le Royaume-Uni à Bruxelles)… Le chaos européen : Londres préfigure Bruxelles

Balade dans la chaotique complication européenne

Balade dans la chaotique complication européenne 19 juin 2007 Certains de nos lecteurs n’ont pas aimé notre après tout pourquoi pas ? à propos de Blair président européen. Nous ferions à certains de nos lecteurs le discret reproche de se méprendre à propos de l’Europe. On a l’impression qu’ils ont l’impression que l’Europe c’est comme la nation : on ne transige pas, cela existe en tant qu’objet accompli et sanctifié par l’Histoire ou bien c’est une horrible trahison, une sorte de tout ou rien, répondant à la puissance de la raison et à la fermeté de l’honneur. L’Europe, cette espèce d’ectoplasme à peau de poisson… Balade dans la chaotique complication européenne

Blair “président européen”?

Blair président européen? 17 juin 2007 Le Financial Times d’hier publie une courte nouvelle donnant quelques détails sur une idée qui flotte dans les déplacements européens, et qui est notamment promue par le président français Sarkozy : Tony Blair comme premier président européen (« first full-time European Union president»). Une drôle d’idée? Une idée monstrueuse? Une idée habile? Et d’abord, voir s’il s’agit bien d’une idée «Tony Blair, the British prime minister, could end up swapping Downing Street for a job as the first full-time European Union president, under a plan being actively touted by Nicolas Sarkozy, the French president. »Mr Sarkozy is understood to… Blair “président européen”?

L’“ex-Premier ministre” entre G8 et “Yamamah”

L’ex-Premier ministre entre G8 et Yamamah 8 juin 2007 A quoi pensait Blair hier au sommet du G8? A la gloire immortelle de l’accord sur le réchauffement climatique dont il ne doute pas que l’Histoire à la fois saluera son importance évidemment historique et lui en fera le plus complet crédit? Ou bien à BAE, à Yamamah, à Prince Bandar et Cie ? Sale coup pour l’ex-Premier ministre, comme l’a désigné, sans le moindre complexe diplomatique,Vladimir Poutine. A propos de Poutine et de Blair, le Financial Times observe fielleusement dans un édito de ce jour consacré à l’énorme rebondissement dans le scandale BAE-Yamamah : «Vladimir… L’“ex-Premier ministre” entre G8 et “Yamamah”

La dernière chance pour “Yo Blair !” de recevoir ses gages

Au sommet du G8, tout le monde sera là, y compris le mirobolant TB, Premier ministre de Sa Majesté, et son ami, l’époustouflant GW. C’est la dernière sortie bon chic bon genre de TB avec GW. Cela conduit l’Independent de ce jour à se demander si Blair va enfin recevoir ses gages de la part de l’Américain. TB a tellement servi GW comme il faut qu’on avait fini par oublier que cela demandait rétribution, qu’on finissait par croire que c’était pour le sentiment et rien d’autre. L’Independent remet les tristes pendules à l’heure. L’Anglais va donc demander à l’Américain qu’il cède pour qu’on puisse dire… La dernière chance pour “Yo Blair !” de recevoir ses gages

La fiesta débute sur les chapeaux de roue

Invités au G8 : 16.000 policiers, 1.500 soldats, des manifestants qu’on espère tenir à bonne distance et quelques chefs d’Etat avec leurs délégations. L’agence IPS, qui suit remarquablement le G8, offre un titre qui nous rassure sur l’ambiance musicale : « Cacophony on Global Warming». En gros : les désaccords prévus sont bien présents, Tony Blair est extrêmement confiant et souriant, GW se dit prêt à coopérer avec tout le monde pourvu que ce soit lui qui décide et que les USA fassent ce qu’ils veulent faire, Merkel songe avec nostalgie au temps de l’Allemagne coupée en deux car les choses étaient plus simples. Les… La fiesta débute sur les chapeaux de roue

Bush et l’indispensable Amérique isolés au G8?

L’horrible possibilité est désormais envisagée : que GW Bush se retrouve seul, isolé, au sommet du G8. Cela concerne évidemment la question de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est le Financial Times qui, ce matin, envisage cette possibilité. La situation est extraordinaire et surréaliste, si l’on s’en tient aux habituelles positions transatlantiques des uns et des autres. Le G8 promet d’être essentiellement, sur cette question de la crise climatique, un affrontement entre Bush et la chancelière Merkel dont toute la politique extérieure a été bâtie sur la nécessité d’un rapprochement au moins rhétorique avec Washington. Prétendument entre les deux pour les réconcilier, Tony Blair,… Bush et l’indispensable Amérique isolés au G8?

Le climat menace le G-8

Le climat menace le G-8 29 mai 2007 Embarrassant, indeed. Embarrassant pour Tony Blair, pour Merkel et son G-8, pour tous les alliés, éventuellement pour Sarkozy. Depuis samedi dernier, la fuite (venue de Greenpeace) d’un document interne aux pays du G8 qui négocient un accord sur la crise climatique pour le sommet des 6-8 juin en Allemagne met en évidence les désaccords entre les USA et le reste (même si la Russie, la Chine et l’Inde ont une certaine proximité de certaines positions US). Le même jour , samedi, et parmi d’autres (le Daily Telegraph), le Guardian, le Financial Times et le New York Times… Le climat menace le G-8

Sa Majesté en a vraiment marre

Autre facette des brillantes dix années de pouvoir de Tony Blair : des relations exécrables avec la reine. Le Sunday Telegraph publie ce 27 mai des révélations sur les sentiments très hostiles d’Elizabeth II à l’encontre de son Premier ministre. Voici quelques extraits du rapport du Sunday Telegraph, qui constitue sans aucun doute un reflet fidèle du jugement de la Reine, et qui a été divulgué dans ce sens, d’une façon confidentielle, sur ses instructions : «The Queen has been left exasperated and frustrated at the legacy of Tony Blair’s 10 years in power, friends have disclosed. She has been deeply concerned by many of… Sa Majesté en a vraiment marre

Les contradictions britanniques, legs de la politique Blair

Il y a au Royaume-Uni, une évolution de la diplomatie qui doit beaucoup aux dix années de pouvoir de Tony Blair. On y trouve la contradiction du mélange d’une duplicité forcenée, du maniement et de la manipulation de tous les moyens possibles pour parvenir à des fins spécifiques présentées comme vertueuses (l’affaire irakienne notamment), et, d’autre part, des buts affichés et qui influencent effectivement une partie de cette diplomatie britannique de soutien à certains principes et valeurs postmodernes comme les droits de l’homme, la démocratie, etc. Il en résulte des hiatus étonnants qui amoindrissent considérablement l’habileté et l’efficacité de cette diplomatie. C’est le cas de… Les contradictions britanniques, legs de la politique Blair

Les adieux de GW à Blair, bras d’honneur en prime

Blair était venu dire adieu à son ami GW. La cause était bien difficile. Il s’agissait de conserver bonne figure, d’exalter ces relations si spéciales, de justifier un alignement quasiment pathologique pour des résultats non seulement nuls mais en plus catastrophiques et ainsi de suite. Mais l’habile Blair avait prévu le coup. Quittant GW, il démontrerait enfin, pour la première fois, qu’il avait raison : que cette relation spéciale lui donnait une certaine influence et pouvait aider à faire changer d’avis les amis américanistes, sur les sujets qui fâchent, et particulièrement l’un des plus graves et des plus médiatiquement sensibles. Il allait, Tony Blair, laisser… Les adieux de GW à Blair, bras d’honneur en prime

L’étonnante propension à la paralysie de notre pouvoir postmoderne : les démissions “30 jours fin de mois”

A-t-on observé la curieuse similitude d’attitude entre Tony Blair et Paul Wolfowitz ? Blair annonce le 9 mai qu’il démissionnera fin juin (le 27 ? Le 28 ? Paris ouverts) de son poste de Premier ministre britannique, Wolfowitz annonce le 17 mai qu’il démissionne et quittera le 30 juin son poste de directeur de la Banque Mondiale. Nommons cela une démission 30 jours fin de mois, comme les factures. Ces démissions viennent évidemment après des semaines ou des mois de crise (crise chronique dans le cas de Blair, depuis le début de la guerre en Irak), c’est-à-dire dans le cadre d’un pouvoir d’ores et déjà… L’étonnante propension à la paralysie de notre pouvoir postmoderne : les démissions “30 jours fin de mois”

Le vigoureux jugement de Tariq Ali

Effectivement, l’image de Tony Blair est définitivement colorée par l’aventure irakienne. A côté des jugements des historiens qui renforcent pourtant cette idée, il y a des appréciations plus polémiques. Celle de Tariq Ali, ancien leader étudiant extrémiste des années 1960 et critique constant de la politique expansionniste et belliciste anglo-saxonne, est polémique et vigoureuse. Le fait est qu’elle nous semble également se rapprocher le plus de la réalité. Peut-être est-ce là le drame de Tony Blair. Il voulait, il devait être un personnage consensuel, comme le peignait effectivement son service de communication. (Comme il l’est encore en France, qui est sans doute le dernier pays… Le vigoureux jugement de Tariq Ali

Que restera-t-il de Blair ?

TB nous a donc annoncé son départ. Dans sept semaines, il donnera sa démission. (Dernier cadeau : ce curieux intermède de sept semaines, avec un Premier ministre sans aucune autorité. Mais Tony Blair tenait à être le PM britannique au sommet du G8 et au sommet européen de juin.) En attendant, on commence à faire les comptes. Le Guardian a interrogé quelques historiens. Le jugement est beaucoup, beaucoup plus nuancé que l’enthousiasme habituellement déchaîné à l’évocation du Premier ministre. La plupart de ces historiens ont une attitude assez proche : tout serait acceptable s’il n’y avait l’Irak. L’aventure irakienne a complètement perverti le destin historique… Que restera-t-il de Blair ?

Her Majesty” en première ligne

«Her Majesty is beginning to be fed up» commente ironiquement un bookmaker londonien (pour nos amis anglophobes : Sa Majesté commence à en avoir marre). En quelques jours, la Couronne se trouve impliquée, ou annonce son implication, dans deux affaires délicates voire sensibles, consécutives à la politique de Tony Blair. Il y a le scandale des pairies (dons de titres nobiliaires à des donateurs sonnants et trébuchants du parti travailliste, en récompense de leurs loyaux services). Ainsi nous en informe The Observer, hier : «Buckingham Palace is today thrust into the centre of the ‘cash for peerages’ affair as The Observer discloses that the most… Her Majesty” en première ligne

L’arme secrète des travaillistes pour ne pas trop perdre aux élections : le départ de Tony Blair

Placé désormais devant ce qui paraît la perspective inéluctable d’une ignominieuse défaite dans les prochaines élections locales, le parti travailliste pourrait sortir sa botte secrète : l’annonce de la démission de Tony Blair. Le mirobolant PM britannique, le créateur du blairisme-qui-n’existe-pas, a trouvé quelque chose qui va au-delà de tout : une impopularité presque sans précédent qui pourrait servir d’arme secrète pour son parti. C’est un destin original pour l’une des plus grandes gloires du vieux royaume d’Angleterre. Une sorte de gloire orwellienne : ce qui compte chez le politicien populaire, c’est son impopularité au moment idoine : la popularité est l’impopularité (et vice-versa). Au… L’arme secrète des travaillistes pour ne pas trop perdre aux élections : le départ de Tony Blair

Le poodle qui ne voulait pas qu’on le croit trop poodle

Manifestement, Blair prépare ses valises. Sa seule priorité est, à l’image de sa carrière (voir le texte de Jenkins sur le blairisme), de ne pas laisser une mauvaise image. Question d’image, vous comprenez. L’ambassadeur du Royaume-Uni à Washington, Sir David Manning, qui fut le principal conseiller de Blair lors du lancement de la guerre contre l’Irak, est un pilier à toute épreuve des special relationships. Fidèle de Blair, il a pour mission de polir l’image du PM. Il s’y emploie. Il donne une longue interview au Times de Londres ce jour, où il détaille les avantages des susdites special relationships, et surtout l’influence secrète mais… Le poodle qui ne voulait pas qu’on le croit trop poodle

Le triomphe du blairisme, — les travaillistes au plus bas depuis 1983

Les intellectuels néo-chic et néo-libéraux du continent européen continuent à proclamer la consigne de la gloire du blairisme, comme Timothy Garton-Ash le 19 avril. Pendant ce temps, le peuple britannique semble faire un sort étrange à ce cadeau du ciel européen. A une semaine d’élections locales au Royaume-Uni, le parti travailliste, le parti du blairisme, est à son plus bas niveau depuis 1983 (en plein thatchérisme triomphant). Le sondage publié aujourd’hui par The Independent situe le parti travailliste à 27% des intentions de vote, contre 36% aux conservateurs et 22% aux libéraux. Les circonstances sont défavorables (scandales divers), mais doit-on en parler lorsqu’un gouvernement est… Le triomphe du blairisme, — les travaillistes au plus bas depuis 1983

Blair s’en ira-t-il le 9 mai ?

Un journal londonien, le Sunday Mail, annonce le 22 avril que le Premier ministre Tony Blair démissionnera le 9 mai. (Nouvelle relayée par RAW Story du 22 avril.) Un processus interne suivra dans le parti travailliste, dans le but, à moins d’une surprise possible chez les travaillistes, de conduire à la désignation de Gordon Brown comme son successeur officiel, fin juin. La cause du départ précipité de Blair par rapport à ce qu’on pensait être ses projets (départ fin juin) semblerait être la crainte d’être impliqué, même comme témoin trop voyant, dans l’affaire du scandale des pairies offertes à des donateurs du parti pour les… Blair s’en ira-t-il le 9 mai ?

Le gouvernement sans tête qui a trouvé la crise climatique pour s’occuper

L’activisme britannique dans le domaine de la lutte contre la crise climatique met paradoxalement en évidence, selon Jonathan Freedland, l’absence complète de direction gouvernementale actuelle, à cause du départ programmé de Tony Blair. On a ainsi la confirmation, par le biais de ce commentaire, de la situation actuelle de crise profonde du pouvoir politique au Royaume-Uni. Selon Freedland, ce matin dans le Guardian, le gouvernement britannique est de facto en état de paralysie depuis la tentative avortée de faire partir Blair, en septembre 2006, et l’accord intervenu à cette occasion, de son départ à la fin de ce printemps. Voici la partie du commentaire de… Le gouvernement sans tête qui a trouvé la crise climatique pour s’occuper