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Notre temps de la terra incognita

Notre temps de la terra incognita 17 décembre 2008 C’est une avalanche d’articles définitifs et de qualificatifs également définitifs. C’est l’affaire Bernard Madoff. C’est une affaire dont The Independent écrit, comme d’autres sans doute, ce 16 décembre (hier), que « rarely has the world witnessed an exposure quite as traumatic as the collapse of Bernard Madoff’s hedge fund». La traduction n’est pas nécessaire. L’affaire Madoff est trop belle pour être seulement malhonnête. Elle est symbolique, abracadabrantesque, postmoderne, inexplicable et claire comme de l’eau de roche. Les gazettes ne cessent d’ajouter des détails, de rajouter des appréciations, de n’en pas croire leurs encriers. The Independent encore:… Notre temps de la terra incognita

La colère ou la peur?

La colère ou la peur? 25 septembre 2008 Relevons ces divers échanges entre Paulson, Bernanke & compagnie devant le Congrès, mercredi après-midi, leur impuissance à convaincre les parlementaires sur l’instant, la bataille qui se livre entre des appréciations divergentes mais toutes entières structurées autour de l’attitude psychologique du citoyen des USA, également électeur, précisément dans cette année des élections présidentielles et de renouvellement d’une partie du Congrès. (Les gros bras savent parfaitement de quoi ils retournent, comme nous en informe un lecteur ce 25 septembre sur le Forum, citant Bernanke qui répond à une question sur des formules alternatives du plan Paulson, par exemple son… La colère ou la peur?

Notes autour de l’apocalypse

Notes autour de l’apocalypse Pour ces quelques notes sur la semaine de crise du 15 septembre 2008, commençons par une observations qui nous renvoie aux temps bénis où l’on croyait encore au socialisme, moins anachroniques qu’on pourrait croire, après tout. Ministre du commerce dans le gouvernement bolchévique, le frère de Kroupskaïa, femme de Vladimir Illitch Oulianov, dit Lénine, disait en 1918 de son beau-frère : «Volodia est très intelligent, mais c’est surprenant le nombre de sottises qu’il peut dire». Ainsi en est-il en général, dans notre modernité, de l’intelligence en place, reconnue et bénie. Ainsi en est-il de nombre de commentaires sur la crise, après… Notes autour de l’apocalypse

On ne fait rien pour l’instant parce que «no one knows what to do»

Le sauvetage d’AIG par l’administration GW Bush, en bon français on dit : nationalisaton, répand à la fois l’incertitude et la colère dans les rangs de l’establishment washingtonien. Personne n’a rien vu venir, tout le monde s’interroge sur les conditions de l’intervention et les diverses responsabilités. Certains, chez les républicains, au Congrès, sont furieux de cette initiative, comme le rapporte CNN.News dans une analyse, ce 17 septembre : «Once again the Fed has put the taxpayers on the hook for billions of dollars to bail out an institution that put greed ahead of responsibility and used their good name to take risky bets that did… On ne fait rien pour l’instant parce que «no one knows what to do»

L’apocalypse contre la montre, de Fannie Mae à Freddie Mac

Le sort de Fannie Mae et de Freddie Mac ajoute quelque sel à la chronique de l’apocalypse financière du monde. D’abord, observons que Fannie Mae, c’est plus charmant et phonétiquement assez correspondant à FNMA (The Federal National Mortgage Association); pour Freddie Mac, c’est plus tiré par les cheveux (FHLMC, pour Federal Home Loan Mortgage Corporation). A part quoi, il reste de quoi sourire jaunâtre quand on sait que les jumeaux ont bien des soucis et qu’ils représentent, selon la définition officielle, «As of 2008, Fannie Mae and Freddie Mac own or guarantee about half of the $12,000,000,000,000 (twelve trillion dollars) mortgage market of the United… L’apocalypse contre la montre, de Fannie Mae à Freddie Mac

Un moment de vérité

Selon l’ancien secrétaire au trésor de l’administration Clinton Lawrence Summers, nous nous trouvons à un moment décisif de la crise financière. Summers fait de cette idée le thème de sa chronique du jour du Financial Times. Il suggère les actions qui doivent être décidées. On citera ici l’introduction et la conclusion du texte, qui fixent, pour Sumers, la gravité du moment. «It is quite possible that we are now at the most dangerous moment since the American financial crisis began last August. Staggering increases in the prices of oil and other commodities have brought American consumer confidence to new lows and raised serious concerns about… Un moment de vérité

L’Histoire sous nos yeux

L’Histoire sous nos yeux 26 mars 2008 — Nous commençons à regarder autour de nous, et à nous regarder nous-mêmes dans les décombres de nos illusions. L’unanimité est en train de se faire sur l’importance historique et symbolique de ce 14 mars 2008, ce jour où, selon Martin Wolf, «the dream of global free-market capitalism died». (Martin Wolf encore, avec ces mots de contrition, dont il faut mesurer le poids, – un commentateur de ce calibre n’écrit pas cela, dans le Financial Times en plus, à la légère: «Once upon a time, I had hoped that securitisation would shift a substantial part of the risk-bearing… L’Histoire sous nos yeux

La jubilation de l’idéologue qui vous l’avait bien dit

Revenons-en à notre ami Gerard Baker, du Times, grand connaisseur de l’Amérique, des affaires économiques et des vertus capitalistiques, du libre-échange et du marché qui se débrouille tout seul. Grand admirateur de tout cela, également. Baker jubile, ce 25 mars, parce qu’il est positivement admiratif de l’action de la Fed (rachat de Bear Sterans, par JP Morgan interposé, par filouterie interposée d’actions incroyablement dévaluées et depuis réévaluées, et d’une ligne de crédit de $30 milliards de bel et bon argent du contribuable). Pour Baker, qui exulte, l’action de la Fed paraît presque churchillienne. En voilà des qui ont des cojones, ce n’est pas comme les… La jubilation de l’idéologue qui vous l’avait bien dit

Ainsi ce jour fut-il le jour de la Fin des Temps

Les commentaires de plus en plus affirmatifs se multiplient désormais, pour nous dire l’Histoire telle que nous l’avons vue se dérouler sous nos yeux. Il s’agit précisément de ce 14 mars 2008, le jour où Bernanke mit la main à la poche pour sauver Bear Stearns et marquer la fin de l’illusion capitaliste et libre-échangiste d’un monde sans régulation, sans interventionnisme, sans chose publique pour empêcher le marché de tourner en rond, seul, sans entrave ni interférence. Ainsi en est-il, d’une façon assez solennelle, du prestigieux commentateur Martin Wolf, du Financial Times, dans cet article du 25 mars, qui écrit effectivement comme un historien entamant… Ainsi ce jour fut-il le jour de la Fin des Temps

La panique de la Fed

L’intervention de la Federal Reserve hier a constitué une surprise importante. Les précédents de cette intervention, tant par l’importance de la mesure (trois-quarts de point de réduction du taux d’intérêt) que par la procédure choisie, mesurent le caractère exceptionnel de la décision. Pourquoi la Federal Reserve a-t-elle agi de cette façon? L’analyse publiée aujourd’hui par Gerald Baker, chroniqueur du Times chargé des affaires américaines, est intéressante. Baker a une opinion tranchée, très pro-américaniste, et son analyse ne peut ainsi être suspectée d’un parti pris d’appréciation défavorable. Cet élément renforce encore l’intérêt qu’on peut trouver dans son appréciation. Pour Baker, La Federal Reserve et son président… La panique de la Fed

Washington s’aperçoit qu’il y a une crise

Les autorités washingtoniennes, Maison-Blanche, Congrès, Fed et le reste, sont en train de s’apercevoir qu’il y a une crise financière vertigineuse qui est en train d’infecter l’économie. La crise sans précédent du pouvoir washingtonien explique cette lenteur à la réalisation de la chose, et la faiblesse de la réaction. Le site WSWS.org, toujours excellent dans l’analyse de cette sorte de situation politico-financière, nous en donne aujourd’hui une description complète. Les quatre premiers paragraphes situent bien les acteurs de cette situation de crise. «With major Wall Street finance houses posting tens of billions of dollars in new losses, housing starts declining 30 percent compared to last… Washington s’aperçoit qu’il y a une crise

Bernanke au Congrès et panique à Washington

L’atmosphère à Washington devient de plus en plus tendue, voire proche de la panique (near-panic), à mesure de l’aggravation de la crise générale et systémique, boursière, financière, économique, en même temps que la crise du dollar. Le site WSWS.org décrit, aujourd’hui la déposition du président de la Federal Reserve Ben Bernanke, au Congrès le 7 novembre: «Near-panic atmosphere» Le discours au Congrès de Sarkozy le lendemain, la déclaration d’un des vice-présidents de la banque centrale chinoise (le dollar est en train de perdre son statut de devise mondiale de référence) ont également contribué à la détérioration du climat. «On Thursday, one day after American stock… Bernanke au Congrès et panique à Washington

Le marché est roi, le désordre avec et nous en sommes tous les prisonniers

Durant ces deux dernières semaines, depuis qu’il est devenu évident que le monde financier traverse une phase très difficile que certains nomment crise et d’autres correction, l’activité politique et de communication des élites et des dirigeants à propos de cette événement a été extrêmement réduite. On a vu le rôle volontairement très effacé de Bernanke, le président de la Federal Reserve. La seule intervention marquante ces derniers jours a été celle de Jean-Claude Trichet, le président de la BCE annonçant que les marchés revenaient à la normale alors qu’ils ne reviennent pas à la normale. L’épisode est rapporté notamment par le Financial Times du 15… Le marché est roi, le désordre avec et nous en sommes tous les prisonniers

Le calme du président de la Fed contre la fureur de Wall Street

Ben Bernanke est-il un pantin inconscient ou est-il un sage? Incertitude psychologique des crises financières. Le président de la Federal Reserve campe sur des positions intransigeante: pas d’initiative significative de la Federal Reserve pour venir au secours de la panique de Wall Street (en gros : pas d’initiative sur les taux de crédit). Le président de la Fed est cool tandis que les analystes de Wall Street s’abîment dans des anathèmes furieux Ecoutez Jim Cramer, l’un des principaux analystes de Wall Street venu de Goldman Schs et, sans doute, de Bear Stearns, lors d’une intervention sur CNBC le 3 août (voyez la séquence sur YouTube)… Le calme du président de la Fed contre la fureur de Wall Street