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NIE 2007, ou la revanche des “réalistes”

Les interprétations concernant la genèse, le but et les circonstances de la rédaction et de la publication de la NIE 2007 deviennent désormais un domaine considérable de l’analyse politique. Une réflexion rapide sur ce sujet est celle de Jim Lobe, en date du 5 décembre. Lobe, journaliste indépendant adversaire farouche des extrémistes type-neocon et le reste, est particulièrement partisan de l’aile réaliste de l’establishment US, qui s’est notamment signalée il y a un an par le rapport Baker-Hamilton sur l’Irak. Lobe estime que la NIE 2007 est fortement inspirée par les réalistes du groupe Baker-Hamilton, auquel il ajoute Zbigniew Brzezinski, dont la position s’est marquée… NIE 2007, ou la revanche des “réalistes”

MOP, ou comment nous apprendrons à aimer la Bombe

MOP, ou comment nous apprendrons à aimer la Bombe 1er novembre 2007 Sait-on ce que signifie MOP? Nous ne parlons pas du groupe de hip hop décrit comme hardcore (puisque nous avons découvert l’existence de Mash-Out Posse lors de nos vaticinations sur Google). MOP, ignorants que nous sommes, est l’espoir enfin concrétisé des partisans d’une attaque contre l’Iran. C’est une bombe conventionnelle monstrueuse de 14 tonnes (à peu près, 30.000 livres), désignée par l’USAF Massive Ordnance Penetrator (MOP) parce que sa fonction première est de pénétrer dans le sol pour y exploser. Le 26 octobre, le chroniqueur du Times Gerard Baker, pro-américaniste, néo-conservateur britannique, pro-guerre… MOP, ou comment nous apprendrons à aimer la Bombe

La leçon bien apprise, ou le philosophe-robot

Il faut noter, lire et apprécier un article du philosophe français André Glucksman, dans l’International Herald Tribune du 5 octobre. Le sujet, c’est bien sûr l’Iran, ou plutôt, la guerre contre l’Iran qui ne saurait tarder, espérons-le. Le contenu, c’est la leçon bien apprise, de tout ce que vous voulez (néo-conservateurs US? Les grands courants de pensée Rive-Gauche? Le Pentagone? Les réseaux du ministre Kouchner? Bof, le choix est si vaste). La cause de l’article, c’est que Kouchner se sent un peu seulet en ce moment, et qu’il a besoin du soutien des amis. Dont acte. Passons à l’accessoire Quelques morceaux de choix divers dans… La leçon bien apprise, ou le philosophe-robot

La Fed, ou la quête désespérée de la confiance perdue

La décision de la Federal Bank US, la Fed, de réduire ses taux d’intérêt d’un demi point était inattendue et a provoqué une réaction à la hausse considérable de Wall Street. La plupart des analystes sont d’accord pour voir dans cette décision une marque de l’inquiétude grandissante de la Fed, et dans la réaction de Wall Street, au mieux une réaction d’euphorie spasmodique très fragile, au pire un motif d’inquiétude supplémentaire qui n’est paradoxal qu’en apprence. Pour illustrer cette appréciation, on cite deux commentaires d’horizons politiques aussi radicalement opposés que celui de WSWS.org (site de la IVème Internationale trotskiste, évidemment anti-système) et de Gerald Baker… La Fed, ou la quête désespérée de la confiance perdue

…Mais non, vive la crise !

La crise financière déclenche également une sensation d’exaltation chez les plus radicaux, et une surenchère chez eux du système qui en et la cause. La crise elle-même est perçue comme une bonne chance (comme le secrétaire au trésor Mellon, milliardaire US fameux, disait au président Hoover en 1931, commentant les files de chômeurs devant les soupes populaires que la crise était une excellente chose pare qu’elle allait épurer le marché du travail en nous débarrassant des incapables et des bons à rien). Le commentateur Gerald Baker du Times est de cette sorte. Pour lui, tout ce qui a été désigné comme les éléments qui provoquent… …Mais non, vive la crise !

Le départ de Rove : l’Irak plus que jamais

Il y a quatre ou cinq ans, le départ de Karl Rove, le conseiller de GW, l’homme qui a fait le président US, aurait été un événement d’une importance considérable. Aujourd’hui, c’est tout juste un facteur qui confirme et renforce la tendance en cours, l’impasse actuelle qui passe essentiellement par l’engagement en Irak. Le départ de Rove confirme son échec d’assurer une solide base électorale républicaine après GW Bush, espoir qui a littéralement été volatilisé par les élections de novembre 2006. Les dernières mesures intérieures tentant de ralentir cet effondrement s’abîment elle aussi dans le chaos washingtonien, comme l’échec de la loi sur l’immigration. En… Le départ de Rove : l’Irak plus que jamais

Et voici le temps des “Pudding-eating surrender monkeys”

Et voici le temps des Pudding-eating surrender monkeys 10 août 2007 La guerre de tranchées entre Bush et Brown, ou plutôt de Bush contre Brown, a commencé. Elle durera bien au-delà de Bush, à mesure (au moins) de la durée des conflits irakien et afghan qui ne sont pas prêts de se terminer, et même à mesure de la Long War ou guerre sans fin contre la terreur, qui n’a pas de fin, comme chacun sait. Ces questions irakienne et afghane ne sont que l’occasion d’exprimer ce conflit qui est celui de l’exigence insatisfaite et qui ne pourra être satisfaite d’une psychologie américaniste dont le… Et voici le temps des “Pudding-eating surrender monkeys”

Les Bahamas, — idéal pour organiser l’attaque contre l’Iran

C’est effectivement les 29 et 30 mai que le gratin neocon de Washington se retrouvera à l’hôtel Our Lucaya Resort, dans l’île de Grand Bahama, dans les Bahamas, pour un super-séminaire où l’on préparera activement l’indispensable attaque contre l’Iran sans laquelle le monde ne se couchera pas en paix avec lui-même, sans laquelle le mandat de GW Bush semblera misérablement incomplet. La fiesta neocon se poursuit, nous explique Jim Lobe, dans un texte qu’il publie sur son site le 22 mai Le séminaire est un étincelant amoncellement de tout ce que l’hémisphère occidental et ses colonies comptent d’experts neocons et proches. Nous sommes épuisés rien… Les Bahamas, — idéal pour organiser l’attaque contre l’Iran

La crise des marins britanniques capturés par l’Iran : l’aspect économique

Il y a un aspect économique important dans la crise des 15 marins et Marines britanniques détenus par les Iraniens. La tension qui a aussitôt grimpé, notamment alimentée par des rumeurs d’attaque de l’Iran, a entraîné une hausse du prix du pétrole qui a eu ou qui fait envisager des répercussions importantes. Ces éléments peuvent évidemment alimenter des rumeurs de manoeuvres des uns et des autres. Les rumeurs d’attaque venues de Russie et alimentant la tension avaient-elles un but économique? Un article de Nezavissimaïa Gazeta, relayé par Novosti le 29 mars, exposait les avantages économiques pour la Russie de la tension avec l’Iran depuis le… La crise des marins britanniques capturés par l’Iran : l’aspect économique

Robert Gates apparaît comme le principal opposant à l’attaque de l’Iran dans l’administration US, — avec le soutien du Congrès ?

Dans le même article du Times annonçant que Tony Blair se prononce contre l’attaque de l’Iran, on trouve des observations très intéressantes sur la situation à Washington par rapport à cette attaque. Il semble qu’on puisse désormais tenir pour acquis que Robert Gates est, au sein de l’administration GW Bush, un opposant résolu à une attaque. C’est gênant, parce que le département de la défense est tout de même concerné au premier chef par un tel projet. Une précision de l’article («One senior adviser to Mr Gates has even stated privately that military action could lead to Congress impeaching Mr Bush») semble indiquer que le… Robert Gates apparaît comme le principal opposant à l’attaque de l’Iran dans l’administration US, — avec le soutien du Congrès ?

Lecture(s) de Poutine

Lecture(s) de Poutine 15 février 2007 — Il faut apprécier la thèse : le discours de Poutine à Munich nous aurait réservé le privilège de découvrir le hideux visage d’un nouveau vilain. Le loup s’était jusqu’alors déguisé en mère-grand, et nous autres, pauvres petits chaperons rouges pas assez regroupés autour du chaperon rouge-en-chef, qui allions nous y laisser prendre. Le loup s’est montré à visage découvert. Vade retro, Satanas, nous avons l’Iran à attaquer. Voilà l’argument principal d’un des columnists attitré du Times, Gerard Baker, présenté dans ses fonctions comme >US Editorplus américaniste que les américanistesinterprétation principale< est résumée par ce passage qui est l'entame… Lecture(s) de Poutine

Quelques définitions bienvenues par Andrew J. Bacevich

Nous ignorons quand cette chose infâme finira son parcours mais, au moins, l’absurde aventure aura permis à quelques beaux esprits de s’exprimer. Pfaff, Chalmers Johnson, Gore Vidal, and so on, tradition des restes glorieux de la liberté de l’esprit dans cette basse-cour de la corruption des caractères. Andrew J. Bacevich en fait partie. Donc, lisez son Going for Broke (tiens, il parle du système), dans The American Conservative du 29 janvier 2007. Nous ne nous attarderons pas, ici, au raisonnement et à la démonstration, mais à un détail juteux, une définition que donne Bacevich en passant. Le fameux bipartisan issue, cette gloire du régime qui… Quelques définitions bienvenues par Andrew J. Bacevich

“Nous sommes tous Américains”, y compris Lady Macbeth

La déclaration officielle de candidature d’Hillary Clinton a permis de remettre en perspective la situation politique aux USA, du côté démocrate. Hillary reste la favorite et la locomotive de l’élection. Cela permet également de mesurer les opinions et les réactions à son propos. Le commentaire de Gerald Baker, aujourd’hui dans le Times de Londres, vaut le détour. Hillary y est présentée comme la Lady Macbeth américaine, ce qui n’est pas extrêmement amène. Baker est une plume typique : extraordinairement pro-américaniste, pro-Bush, libre-échangiste, etc., il fait figure d’atlantiste extrémiste dans les colonnes du Times. Son appréciation de Hillary Clinton est du plus haut intérêt. «There are… “Nous sommes tous Américains”, y compris Lady Macbeth

L’aveu

L’aveu 11 janvier 2007 Nous avouons avoir hésité. Fallait-il dire quelques mots du discours de GW Bush ? Ne serait-ce pas lui faire bien de l’honneur, pour des décisions déjà connues, pesées, appréciées, pour une direction dont on connaît l’imposture et l’impuissance ? Parler de son discours, ne serait-ce pas accepter son langage et, par conséquent, sa tromperie ? Parler de nouvelle stratégie comme ce président l’a fait hier soir, c’est accepter la dialectique virtualiste obscène de cette direction américaniste ; c’est accepter sa démarche naturelle de désinformation ; c’est présenter implicitement l’idée grotesque qu’il y a une conception pensée dans tous ces actes, que… L’aveu

L’ISG a perdu la guerre

L’ISG a perdu la guerre 19 décembre 2006 Les indices s’accumulent, l’entêtement de GW se confirme, la guerre de Washington arrive à son terme. Il semble maintenant très probable que l’administration GW Bush entend renforcer l’engagement US en Irak, au moins temporairement. Certains, les neocons en tête évidemment, jugent qu’il s’agit d’un tournant stratégique vers la victoire en Irak. Rien que ça. Les esprits sont toujours prompts à s’enflammer, le désordre continue à régner. Par guerre de Washington, nous entendons bien entendu la bataille principale : l’ISG et les modérés contre le radicalisme bushiste. Effectivement, le destin du rapport de l’ISG qui devait tout changer… L’ISG a perdu la guerre

Tambours de guerre — Rubrique de defensa, Volume 22 n°04 du 25 octobre 2006

Tambours de guerre Iran, business as usual? L’Iran n’a été nulle part dans la campagne qui s’achève aux USA parce qu’il est partout? La campagne électorale dite du mid-term à Washington a été brutale, violente, acharnée, une campagne féroce comme on n’a pas d’exemple à Washington avec un tel contexte international de crise(s) permanente(s). On dirait que le sort de l’administration, le sort du régime si cette idée était concevable aux USA, est en jeu avec ces élections. On se dirait alors qu’il y a des choix fondamentaux et essentiels de politique qui sont en jeu. Ce n’est pas le cas. Soyons alors plus précis… Tambours de guerre — Rubrique de defensa, Volume 22 n°04 du 25 octobre 2006

Est-il donc si difficile de dire : “nous avons perdu” ?

Habitués à l’hypocrisie structurelle de la politique anglo-saxonne (y compris la branche américaniste, cela va de soi), souvent relayée par la presse officielle, saluons avec d’autant plus de respect le commentaire de Matthew Parris dans le Times de Londres du 9 décembre. Le titre illustre l’état d’esprit de l’auteur, que nous essayons pour une fois de rendre en bon français : «Je devrais applaudir le rapport Baker. Alors, pourquoi est-ce qu’il me rend malade?» Cette chronique ne dissimule rien des formidables hypocrisies de la politique US-UK en Irak. Elle ne dissimule rien de la formidable hypocrisie du rapport Baker qui prétend rejeter la responsabilité de… Est-il donc si difficile de dire : “nous avons perdu” ?

L’Iraq Study Group qui ne perd pas le nord

Certes, le climat (au sens politique) est tragique ; certes, Junior en prend un peu à son aise avec les vieux sages de l’establishment. Pour autant, l’ISG (Iraq Study Group) ne perd pas du tout le nord. Une sacrée boussole, même Hier, la station de radio Democracy Now!, avec Amy Goodman comme excellente animatrice, recevait l’activiste Antonia Juhasz pour l’interroger sur un aspect très particulier du rapport de l’ISG : la privatisation du pétrole irakien. Ce détail du rapport est à vous couper le souffle. Dans cette tragédie immense qui secoue les USA aujourd’hui, avec des enjeux humains et politiques considérables, avec la perspective de… L’Iraq Study Group qui ne perd pas le nord

Les experts militaires sont pessimistes

En même temps que le rapport de l’ISG est rendu public, les experts s’affairent autour de la principale hypothèse présentée par le document : un retrait des forces US d’Irak. Leurs analyses sont en général pessimistes. L’essentiel de ce pessimisme est alimenté par les problèmes que poserait la prise en main de la sécurité du pays par les forces irakiennes. Defense News publie une analyse de Reuters sur la question. En voici quelques éléments, à partir de l’interview de deux de ces experts. Il faut observer qu’il s’agit d’experts proches des milieux militaires. Leurs analyses recoupent le scepticisme profond des forces armées pour la situation… Les experts militaires sont pessimistes

Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran

Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran 7 décembre 2006 Les déclarations de Robert Gates devant la commission sénatoriale des forces armées pourraient donner l’espoir à certains que les Américains pourraient envisager de suivre la voie d’écarter l’option d’une attaque contre l’Iran. Lors de son audition de confirmation par la Commission des forces armées, Gates a parlé de cette façon de la possibilité d’une attaque contre l’Iran (selon le New York Times) : Robert Gates «…expressed grave reservations about taking military action against Iran, an idea that the Bush administration has not ruled out as it seeks to halt Tehran’s nuclear program. »I think that military… Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran

Le rapport de l’ISG de Baker : faites pour un mieux mais faites assez vite tout de même…

Le rapport de l’Iraq Study Group dirigé par James Baker est bouclé. Il sera présenté la semaine prochaine au président des Etats-Unis. Le New York Times d’aujourd’hui nous en communique la substantifique moelle. En gros : Oui, il vaudrait mieux envisager de quitter l’Irak (Et comment !) Un retrait graduel serait la meilleure chose à faire, qu’il faudrait annoncer assez vite si possible, et qu’il faudrait commencer relatively soon, quelque part en 2007 ce serait bien. Pour autant, retrait sur quoi, et où ? Pas de précisions. Ce pourrait être un retrait sur les grandes bases US en Irak, dans l’un ou l’autre pays voisin… Le rapport de l’ISG de Baker : faites pour un mieux mais faites assez vite tout de même…

Le vrai rôle de l’ISG

Andrew J. Bacevich est un spécialiste universitaire US des questions de sécurité d’un réel talent. (Il est professeur d’histoire et de relations internationales à l’université de Boston.) Nous l’avons déjà rencontré et noté ses qualités qui font de lui cette rareté : quelque chose qui n’est pas très loin d’un esprit indépendant. Garder cela alors qu’on se trouve au sein de l’establishment US n’est pas un mince exploit. D’où l’intérêt que nous devons accorder à ses avis. Lorsque Bacevich écrit ce qu’il écrit dans le Christian Science Monitor du 28 novembre sur l’ISG de Baker, c’est particulièrement significatif. L’ISG est au travail depuis longtemps, on… Le vrai rôle de l’ISG

Les 1.347 jours de l’Irak…

Les 1.347 jours de l’Irak… 26 novembre 2006 — Puisque nous sommes au 1347ème jour depuis le 19 (ou le 20) mars 2003, puisque la >guerre d’Irak< dépasse désormais en longueur, à partir de ce jour, la Deuxième Guerre mondiale (version >courtemarche< le mieux et qui est la plus sérieuse), — eh bien parlons-en. Il y a la façon conventionnelle quoique sérieusement informée d’en parler. Le Financial Times a publié le 21 novembre un article là-dessus, abordant l’événement de cette durée sur le thème des >conséquences cachées< de cette guerre pour l'Amérique (Hidden costs wait to surface from Iraq war’s depths). «On Sunday the Iraq… Les 1.347 jours de l’Irak…

La guerre s’étend à l’ISG

L’Iraq Study Group, constitué pour enfin trouver une solution à l’épouvantable crise irakienne, se trouve pour l’instant conduit à des querelles internes en constante aggravation. La guerre en Irak n’est pas résolue mais la guerre à l’ISG s’étend. C’est un fascinant processus bureaucratique, parfaitement illustratif de l’état réel du système américaniste. On tente d’encommissionner les crises pour les neutraliser mais bientôt la réalité apparaît. Bien loin de neutraliser les crises (la situation ne cesse de s’aggraver en Irak), l’encommissionnement ne parvient qu’à mettre en évidence les divisions à l’intérieur du système de l’américanisme concernant la crise irakienne. Les contradictions internes du système sont aujourd’hui plus… La guerre s’étend à l’ISG