Aller au contenu

bae

“BAE n’est pas au-dessus des lois”, nous dit le ministre qui l’a blanchi, — et l’OCDE est bien d’accord

L’affaire Yamamah, qui est en train de devenir l’affaire BAE, est en train (bis) de devenir un méchant boulet pour Blair qui voudrait terminer son éblouissante carrière politique par un feu d’artifice. On verra, pour le feu d’artifice. Car devant la commission anti-corruption de l’OCDE où les Britanniques plaidaient hier le dossier Yamamah (interruption de l’enquête), ce ne fut pas la fête. L’OCDE, pas convaincue, a l’intention de poursuivre ses investigations, en élargissant le sujet. Pour Blair et sa bonne réputation, la perspective n’est pas brillante ; et la City ne décolère toujours pas Le Times nous donne quelques détails aujourd’hui, obtenus à bonne source.… “BAE n’est pas au-dessus des lois”, nous dit le ministre qui l’a blanchi, — et l’OCDE est bien d’accord

Le SFO ne lâche pas sa proie (BAE) : la Tanzanie après l’Afrique du Sud

Le Special Fraud Office a la dent dure et de la suite dans les idées. Le Guardian aussi, du reste, qui suit fidèlement les traces corruptrices de l’énorme conglomérat BAE. Les réseaux corrupteurs de BAE semblent avoir atteint une constance structurelle qui fait de cette société quelque chose de complètement à part. Cette fois (après Yamamah et l’Afrique du Sud), il s’agit de la Tanzanie, comme nous explique le Guardian. Nous avons d’abord l’exposé du délit, qui se passe en 2002, qui implique toujours les mêmes, où Tony Blair tient toujours le même rôle mirobolant de la vertu d’apparence soumise aux rudes lois de la… Le SFO ne lâche pas sa proie (BAE) : la Tanzanie après l’Afrique du Sud

Entre le SFO et BAE, c’est la guerre à l’ombre de Yamamah

Il s’avère de plus en plus difficile, pour BAE (et pour Blair dans la foulée) de sortir indemne de l’affaire de la décision abrupte du Premier ministre britannique, le 14 décembre 2006, d’arrêter l’enquête du Serious Fraud Office (SFO) dans le scandale Yamamah. Une nouvelle enquête est lancée par le SFO contre BAE, cette fois concernant une tractation réalisée en 1999 avec l’Afrique du Sud (le choix par l’Afrique du Sud, contre l’avis de la force aérienne sud-africaine, de l’avion d’entraînement BAE Hawk). Le Guardian, également très impliqué dans l’appréciation critique à l’encontre de la firme BAE, détaille la décision du SFO de se lancer… Entre le SFO et BAE, c’est la guerre à l’ombre de Yamamah

Yamamah et la suite : il est bien possible qu’on aille devant les tribunaux

A la suite de la décision inspirée par le gouvernement britannique (Tony Blair himself) d’interrompre l’enquête de corruption dans le cadre des contrats Yamamah, il semble que des actions légales vont être entreprises. La principale référence pour ces actions devrait être l’Article 5 de la convention de l’OCDE sur la corruption dans les transactions commerciales, signée en 1998 ( OECD Convention on Combating Bribery of Foreign Public Officials in International Business Transactions). Cet article stipule ceci : «Investigation and prosecution of the bribery of a foreign public official shall be subject to the applicable rules and principles of each Party. They shall not be influenced… Yamamah et la suite : il est bien possible qu’on aille devant les tribunaux

Une culture de corruption qui pervertit le bien public

Il est intéressant de constater que c’est dans les colonnes du Financial Times, quotidien réputé pour être un grand défenseur du monde des affaires, qu’on trouve l’une des critiques les plus tranchantes de l’affaire BAE/Yamamah qu’on ait pu lire. On la trouve sous la plume de l’éditorialiste Wolfgang Munchau et, effectivement, la conclusion est sans appel. Munchau examine en parallèle l’affaire BAE et une récente affaire de corruption chez Siemens, qui a conduit la semaine dernière à l’arrestation d’un ancien membre du conseil d’administration. Il observe qu’il s’agit là, non de cas isolés mais d’une attitude de système, impliquant une culture d’entreprise qui embrasse sans… Une culture de corruption qui pervertit le bien public

Le JSF nous perturbe…

Le JSF nous perturbe 17 décembre 2006 Ne dissimulons pas notre surprise (certaines bonnes âmes diraient : notre déconvenue? Laissons parler les bonnes âmes’, elles ont tant à dire et, parfois, elles disent vrai). La signature à Washington, du Memorendum of Understanding (MoU) USA-UK sur l’avion de combat JSF, toutes affaires cessantes et toutes affaires réglées, nous a diablement pris par surprise. Nous voilà Gros-Jean comme devant, avec nos Faits & Commentaires d’il y a peu (9 décembre). Eh bien, c’est que nous n’avions pas trop ni tout prévu. Tout de même, nous avons pris le temps d’enquêter. Par exemple, cet avis d’une source britannique,… Le JSF nous perturbe…

Yamamah” contre l’Etat de Droit

Yamamah contre l’Etat de Droit 15 décembre 2006 — Qui disait que Tony Blair n’était pas un homme d’Etat? Blair est un homme d’Etat, sans aucun doute ; reste à savoir de quel Etat il s’agit. Par rapport à la chansonnette qu’il nous interprète sur l’air de la vertu britannique et anglo-saxonne depuis quelques années, par rapport à ce qu’un chroniqueur français désigne comme Le monde enchanté de Tony Blair, Blair, son Etat et tout le toutim sont pathétiques et commencent à nous peser. Aujourd’hui est un grand jour. Aujourd’hui (hier), le Royaume-Uni, qui se considère en général, mais particulièrement et d’une façon emphatique depuis… Yamamah” contre l’Etat de Droit

De Saint-Petersbourg à EADS

De Saint-Petersbourg à EADS 3 septembre 2006 Nous ne nous attardons pas à un commentaire technique, une supputation économique ou technologique, à propos de la nouvelle selon laquelle les Russes sont entrés dans le capital de EADS à hauteur de 5%. (Le Monde du 31 août, notamment, s’en fait l’écho.) Nous importe exclusivement d’apprécier la signification stratégique et fondamentale de l’acte, considérée d’un point de vue dégagé des perceptions et intentions immédiates des divers acteurs. L’événement a une signification propre, qui dépasse projets et ambitions immédiates. Quelques mots d’abord, pour situer l’affaire (de l’article du Monde) : « L’action du groupe européen d’aéronautique et de… De Saint-Petersbourg à EADS

BAE: vivement la quille! (Qu’on devienne US)

Le patron de BAE, Mike Turner, donne une longue interview à Aviation Week (accès payant), pour le numéro spécial (17 juillet) du Salon de Farnborough. Le patron britannique explique que plus vite il ne sera plus britannique, mieux il se portera. Toute l’interview, avec ces précisions comme point d’orgue, constitue une profession de foi résolument économiste, où les questions de défense (d’industrie de défense) n’ont plus rien à voir ni avec la politique, ni avec la souveraineté, ni avec la nationalité (voir la dernière question de l’extrait ci-dessous) ; c’est de la pure globalisation. L’envie de Mike Turner de devenir US n’a qu’un seul motif,… BAE: vivement la quille! (Qu’on devienne US)

That’s Globalization

Tout le monde nous le dit qu’il faut globaliser, mais d’abord les Anglo-Saxons, et les Britanniques en premier, et Tony Blair, et la City, et BAE, enfin, qui s’est globalisé jusqu’à s’américaniser BAE, qui a besoin de cash pour accentuer sa globalisation-américanisation (en rachetant l’une ou l’autre lucrative babiole US de l’industrie de la défense et en faisant de plantureux et vertueux bénéfices) ; BAE qui compte bien sur la vente de ses 20% d’Airbus pour en disposer. Enfin, qui comptait. Pas de chance. Airbus-EADS s’est globalisé de son côté. Tous ces bijoux de l’aéronautique ne sont plus français mais européens avec tendance globalisante-américanisée (EADS… That’s Globalization

L’indiscutable américanisation de BAE

Un domaine nous signale que la société britannique aéronautique et d’armement BAE est en très bonne voie d’américanisation : le montant des contributions (officielles) faites aux partis politiques en campagne aux USA. (Voir notamment Opensecrets.org pour la compilation de ces chiffres officiels.) (Depuis 1997, BAE est considéré par le Pentagone comme une société américaine au niveau des procédures de contrat et des procédures de sélection. Le nombre important de sociétés US racheté par BAE fait de la société britannique un contractant majeur du Pentagone. La société est soumise aux règles de secret US, et considérée par contre comme non-US, c’est-à-dire avec méfiance, dans les activités… L’indiscutable américanisation de BAE

Alliés (privilégiés) sympas

Extrait du courrier des lecteurs de Aviation Week & Space Technology du 22 août 2005, cette lettre du lecteur Michael Jolley, de Tucson, dans l’Arizona. Sous le titre : May Be the Problem Is BAE, Jolley avance l’hypothèse que les tracas de BAE dans le programme JSF, protestant contre l’absence de transferts de technologies US vers la société britannique, tient au fait que BAE n’a rien à offrir en échange Notre hypothèse est que Jolley exprime un sentiment plus répandu qu’on croit à Washington, au Pentagone et dans l’industrie US, au point qu’on pourrait croire qu’il n’en serait après tout que le porte-parole. Au reste,… Alliés (privilégiés) sympas

Une perfection sophistique : la dévastation de la globalisation comme vertu du monde, démontrée par l’“esprit français”

Une perfection sophistique : la dévastation de la globalisation comme vertu du monde, démontrée par l’esprit français 22 juillet 2004 Les Anglo-Saxons ne se doutent pas que, bien souvent, lorsqu’il s’agit de la dialectique sophistique qu’ils emploient pour faire la promotion de leur cause, ils trouvent des Français comme leurs meilleurs alliés. Il ne faut jamais oublier que le Français est intelligent, c’est-à-dire qu’il ne peut s’empêcher de trouver son plaisir en trouvant la raison là où, certes, il n’y en a pas, et lorsqu’en plus cette raison se fait à l’avantage d’un pays qui n’est pas la France et intellectuellement aux dépens de la… Une perfection sophistique : la dévastation de la globalisation comme vertu du monde, démontrée par l’“esprit français”

Pour la nième fois, les Américains enterrent l’“industrie de défense européenne”

Pour la nième fois, les Américains enterrent l’industrie de défense européenne 2 juin 2004 La publication Aerospace Daily publie, à la date du 1er juin, une information annonçant la sortie d’un rapport de la prestigieuse Rand Corporation sur l’industrie européenne. Le rapport est très alarmiste (« European Defense Industry In Trouble, RAND Says »). Ci-après, l’information de Aerospace Daily : « The European defense industry is in trouble and won’t be much of a player in the global defense market, according to a recent report from the RAND Corp. » The European defense industry is hobbled by accessible home markets that are mostly stagnant, with… Pour la nième fois, les Américains enterrent l’“industrie de défense européenne”

L’étrange destin de la supériorité du “modèle” anglo-saxon

L’étrange destin de la supériorité du modèle anglo-saxon 27 janvier 2004 Un des rares domaines spécialisés de l’aviation militaire où les Américains gardaient le monopole était celui des ravitailleurs en vol. Cela n’est plus vrai du tout. Les ambitions de BAE, l’énorme consortium britannique, étaient d’établir la première grande société de technologies militaires et d’aviation transatlantique. Elles sont aujourd’hui ridiculisées, alors que BAE ne parvient même plus à décrocher ses marchés nationaux. (La parole de Geoffrey Hoon, il y a un an, était prémonitoire : « BAE is no longer British ». Ce qui justifie ces considérations introductrices, c’est l’énorme marché de £13 milliards que… L’étrange destin de la supériorité du “modèle” anglo-saxon

To Finish In a Burlesque of an Empire

>To Finish In a Burlesque of an EmpireWith America for a friend, I surely don't need any enemies.< He gambled that his new friend, George W. Bush, would see loyalty as a two-way street. So far, he has lost his bet. » Rencontre étonnante, entre deux hommes triomphants le 9 avril à Bagdad, réduits aujourd’hui à une défensive qui prend ici ou là l’aspect d’une situation aux abois, dans un climat qui oscille entre l’abracadabrantesque et le pathétique du dérisoire. La cause générale en est la falsification, tout aussi générale, des arguments pour entrer en guerre et, indirectement, le résultat catastrophique du triomphe militaire d’avril.… To Finish In a Burlesque of an Empire

Is UK encore British?

Is UK encore British? 17 janvier 2003 On se réfère ici aux deux articles de The Independent que nous avons relayés hier avec un rapide commentaire, et qui concerne cette phrase du ministre de la défense Geoffrey Hoon qui a fait scandale à Londres. Il s’agit de cette phrase de commentaire de Hoon concernant BAE, le grand groupe d’armement (britannique? Là est tout le sel de la polémique), lorsque Hoon mentionne (incidemment?) que BAE « is no longer British ». Nous avons écrit dans notre commentaire que « Le ministre britannique de la défense a commis hier une gaffe », un peu contre la signification… Is UK encore British?