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Rice, Gates et les armes

Le voyage conjoint de Rice et de Gates à Riad étant sans guère de précédent (voir un secrétaire d’Etat et un secrétaire à la défense faire une visite ponctuelle hors de tout cadre collectif d’importance), il importe de tenter d’explorer son sens du point de vue de la politique washingtonienne. Rice et Gates sont les modérés de l’administration GW, à la fois partisans d’un retrait d’Irak progressif d’Irak et d’un arrangement avec l’Iran. L’importance de leur visite doit donc également être considérée à la lumière du gros marché d’armement qu’ils apportent dans leur musette. Dans ce cadre général, leur visite pourrait être interprétée selon la… Rice, Gates et les armes

La question des représailles saoudiennes si l’enquête sur BAE avait été menée à son terme par le SFO

Un des aspects les plus mystérieux de l’affaire BAE est la question des représailles saoudiennes, agitées par Prince Bandar au cours d’une visite à Tony Blair le 5 décembre 2006 au 10 Downing Street, au cas où le Premier ministre britannique aurait refusé de faire cesser l’enquête du Serious Fraud Office (SFO) sur les contrats Yamamah avec l’Arabie Saoudite. Des documents publiés par le Daily Mail le 12 juillet ont apporté quelques précisions qui ont permis de mesurer l’épaisseur du mystère et de confirmer son caractère explosif. Ces précisions sont notamment reprises par l’AFP (voir Defense News du 13 juillet). «On Nov. 30, 2006, Sir… La question des représailles saoudiennes si l’enquête sur BAE avait été menée à son terme par le SFO

Shocking, — le DoJ a l’intention d’explorer jusqu’aux plus vieux secrets des bijoux de la famille BAE

Les fuites qui entourent l’affaire BAE se poursuivent et concernent désormais le nouveau front central de cette affaire : l’enquête du département de la justice (DoJ) américain. Le Times de Londres nous apprend aujourd’hui que le DoJ entend donner à son enquête une ampleur historique inattendue. Il entend remonter à la racine des contrats Al-Yamamah et de la phase actuelle des relations entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite, c’est-à-dire 1983-1985. Il a contacté les personnalités au cur de l’origine de l’affaire, jusqu’aux icônes elles-mêmes, comme la baronne Thatcher, alors Premier ministre, et le ministre de la défense d’alors, Lord Heseltine. L’émotion est considérable. «The DoJ… Shocking, — le DoJ a l’intention d’explorer jusqu’aux plus vieux secrets des bijoux de la famille BAE

La connexion saoudienne de BAE dans la perspective US

La connexion saoudienne de BAE dans la perspective US 8 juillet 2007 Lors d’une réunion électorale à Portland, dans l’Oregon, le député démocrate Dennis Kucinich répondit à une question posée par des représentants du mouvement de jeunesse de l’équipe LaRouche (le LaRouche Youth Movement, ou LRM), sur l’affaire BAE. (On a vu que LaRouche s’est fortement impliqué, à coups d’hypothèses audacieuses, dans l’affaire BAE-Yamamah.) Un petit texte publié le 2 juillet sur le site LaRouche rapporte les circonstances de la rencontre : «At a July 1st campaign event in Benson High School in downtown Portland, Oregon, Rep. Dennis Kucinich (D-OH), in response to a question…  La connexion saoudienne de BAE dans la perspective US

Encore un marché BAE-Arabie en route, et le soupçon plus fort que jamais

Aujourd’hui, tout ce qui concerne les activités de BAE avec l’Arabie Saoudite, en plus de contribuer à la fortune (au propre et au figuré) du groupe, contribue paradoxalement à son affaiblissement en alimentant la chape de plomb de soupçons et d’activités occultes qui pèse sur lui. C’est donc le cas de la révélation faite par des parlementaires libéraux britanniques, et reprise notamment par The Independent de ce jour, d’un nouveau marché d’£1 milliard et portant sur 60 avions d’entraînement Hawk. (Rien n’est dit sur le fait de savoir si ces négociations sont affectées par l’affaire BAE en général, notamment par un freinage ou des conditions… Encore un marché BAE-Arabie en route, et le soupçon plus fort que jamais

Les sombres perspectives américanistes de BAE

Dans The Independent, l’un des commentateurs de la rubrique économique du quotidien, Jeremy Warner, met dans sa chronique Outlook d’hier, le destin de BAE en perspective à la suite de la décision US d’ouvrir une enquête. (Décision du département de la justice, officielle depuis le 25 juin.) Sans s’attacher à la polémique concernant le cas, son appréciation est à la fois éclairée et pessimiste. Warner se place du point de vue de la stratégie de BAE, résolument orientée vers les USA. Il en tire argument pour affirmer que la décision du DoJ place BAE dans une position pire qu’au moment de l’enquête du SFO britannique.… Les sombres perspectives américanistes de BAE

L’“ex-Premier ministre” entre G8 et “Yamamah”

L’ex-Premier ministre entre G8 et Yamamah 8 juin 2007 A quoi pensait Blair hier au sommet du G8? A la gloire immortelle de l’accord sur le réchauffement climatique dont il ne doute pas que l’Histoire à la fois saluera son importance évidemment historique et lui en fera le plus complet crédit? Ou bien à BAE, à Yamamah, à Prince Bandar et Cie ? Sale coup pour l’ex-Premier ministre, comme l’a désigné, sans le moindre complexe diplomatique,Vladimir Poutine. A propos de Poutine et de Blair, le Financial Times observe fielleusement dans un édito de ce jour consacré à l’énorme rebondissement dans le scandale BAE-Yamamah : «Vladimir… L’“ex-Premier ministre” entre G8 et “Yamamah”

Les Saoudiens prennent leurs aises

L’Arabie Saoudite affirme de plus en plus son rôle au Moyen-Orient. La logique géopolitique la conduit par conséquent à mettre en cause la présence US en Irak, prémisse d’une mise en cause de la même présence US dans toute la région. Le paradoxe est bien sûr que cette démarche saoudienne a été largement appuyée, voire sollicitée par les USA au départ, puisqu’elle était d’abord conçue pour contrer l’extension de l’influence iranienne à l’occasion des déboires US en Irak. L’affirmation de l’Arabie est la conséquence directe, pour la région, du déclin général de l’influence et de la puissance des USA. (Le résultat sera-t-il un partage d’influence… Les Saoudiens prennent leurs aises

Le rythme s’accélère

Le rythme s’accélère 5 mars 2007 La rencontre, dimanche, entre le président iranien (en visite à Riyad) et les dirigeants saoudiens marque une accélération du processus de régionalisation des conflits au Moyen-Orient, et la marginalisation grandissante des USA. Les rencontres entre les Saoudiens et les Iraniens sont nombreuses en ce moment mais la rencontre d’hier était plus importante parce qu’au plus haut niveau. Ce courant d’échange contraste étrangement avec l’interprétation d’une hostilité profonde entre les deux pays lorsque l’équation de leurs relations est interprétée en fonction de Washington, et selon le point de vue influencé par la perception de Washington, ou rendant compte de cette… Le rythme s’accélère

Une énigme saoudienne?

Une énigme saoudienne? Une étrange perspective pour Yamamah Voici un enchaînement inattendu sur notre précédente Analyse consacrée à l’affaire Yamamah impliquant le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite. On trouve cette appréciation de la décision du 14 décembre de Tony Blair d’interrompre l’enquête du Serious Fraud Office (SFO) sous la plume d’Anatol Kaletsky, dans The Times de Londres, le 4 janvier: «Consider the ominous events that occurred in the Middle East and Washington over the holiday season, while most people were paying more attention to their turkeys and Christmas stockings. The first in this sequence of events was Tony Blair’s abrupt announcement that members of the Saudi… Une énigme saoudienne?

Pour saluer l’opportune évolution de Laurent “of Arabia” Murawiec

Grand merci reconnaissant à Geo pour nous avoir signalé (et avoir mis en ligne) le texte de Laurent Murawiec du 7 février 2007 (voir le message de Geo dans notre Forum du 8 février : «Pensée des partisans de l’assaut contre l’Iran»). Murawiec mérite d’être fameux. Dans son texte («Frapper l’Iran?») du 7 février 2007, nous apprenons que la presse US est terriblement de gauche et qu’elle a mené et mène une guerre sans merci contre Bush ; que le pauvre Bush est au moins pour moitié sous influence de sales modérés à l’état d’esprit prè-9/11 (les 10 [du 10 septembre 2001, le jour d’avant],… Pour saluer l’opportune évolution de Laurent “of Arabia” Murawiec

Riyad et l’Irak : pourquoi pas des troupes ?

L’Arabie Saoudite est de plus en plus un acteur en pointe dans la crise irakienne qui devient la crise irako-iranienne. Le site RAW Story rapporte une information venue de la NBC selon laquelle les Saoudiens envisagent d’envoyer des troupes en Irak pour protéger leurs intérêts, c’est-à-dire essentiellement la communauté sunnite. Selon RAW Story : «NBC News’ Andrea Mitchell reported on MSNBC that Saudi Arabia is mulling whether or not to send troops to Iraq, to protect their interests there. According to Mitchell, Saudi Arabia is deeply skeptical that Iraq’s government will be able to quell the unrest.» Le scepticisme des Saoudiens concernant le gouvernement irakien… Riyad et l’Irak : pourquoi pas des troupes ?

Yamamah à-la-Blair et le bras d’honneur du MI6

Les Britanniques ont un dossier difficile à vendre, aujourd’hui à Paris, à une réunion de l’OCDE. Il s’agit bien sûr du dossier de l’interruption de l’enquête sur les contrats Yamamah, devenus depuis le scandale Yamamah. Le dossier est d’autant plus difficile à vendre qu’il n’est pas authentifié dans sa version initiale par la signature du MI6, le service de renseignement britannique. C’est bien entendu le Guardian qui révèle la chose aujourd’hui. Le chef du MI6, John Scarlett, a refusé d’authentifier la version du gouvernement selon laquelle l’interruption de l’enquête est justifiée par le fait que cette enquête menaçait la sécurité nationale. C’était la raison que… Yamamah à-la-Blair et le bras d’honneur du MI6

Des Patriot aux Typhoon

Certains observateurs ont noté que GW Bush avait, dans son discours du 10 janvier, mentionné dans la rubrique renforcement le déploiement d’un nouveau groupe de porte-avions dans le Golfe et la livraison de missiles sol-air Patriot aux pays amis autour du Golfe. Parmi ces pays amis, on devrait compter sans aucun doute l’Arabie Saoudite. (Le Patriot fait partie des grandes fables américanistes. L’inefficacité de ce système est prodigieuse, voire légendaire, à mesure inverse de son prix et de la propagande éhontée faite autour de ses prétendus exploits de guerre. Cela rassure les Saoudiens.) La référence aux Patriot rejoint une autre étrange et récente nouvelle concernant… Des Patriot aux Typhoon

L’OCDE attend des explications britanniques sur l’interruption de l’enquête Yamamah

Voilà bien une occurrence pleine de désordre et de mauvaise réputation, que ni la City ni le Financial Times ne goûtent : les officiels britanniques obligés de s’expliquer devant l’OCDE à propos de la décision de Blair d’arrêter l’enquête du Serious Fraud Office sur le scandale Yamamah. Tandis que le SFO montre son alacrité et son entêtement en lançant une nouvelle enquête contre BAE sur un dossier sud-africain, le dossier Yamamah va être présenté devant la commission ad hoc de l’OCDE. Les Britanniques vont répondre à une requête de l’organisation internationale, érigée en enquêteur annexe pour la circonstance. Il s’agit d’une procédure complètement exceptionnelle, qui… L’OCDE attend des explications britanniques sur l’interruption de l’enquête Yamamah

Yamamah dans une autre perspective…

L’intervention de Tony Blair pour empêcher l’enquête sur le scandale Yamamah d’aboutir et d’impliquer des membres de la famille royale saoudienne bénéficie d’une nouvelle explication, d’une ampleur beaucoup plus ambitieuse que le reste. On notera d’ailleurs que cette nouvelle hypothèse peut très bien compléter ce reste-là plutôt que le contredire. Anatole Kaletsky, du Times, propose aujourd’hui l’explication que l’intervention de Blair répond à sa volonté de conserver de bonnes relations avec les dirigeants saoudiens dans la perspective d’une alliance modérée contre les chiites au Moyen-Orient, laquelle alliance pourrait déboucher sur une guerre commençant par une attaque contre l’Iran. Cette alliance inattendue réunirait les USA, Israël,… Yamamah dans une autre perspective…

Fuite en avant, version postmoderne

Fuite en avant, version postmoderne 4 janvier 2007 Patrick Cockburn, dans The Independent, nous assure que «Saddam must already be laughing in his grave». Il n’y a aucune raison pour ne pas le croire, d’autant qu’il suffit de tendre l’oreille. Dans tous les cas, voici la situation étrange que l’exécution inique de Saddam aurait, d’autre part, mise en lumière : le profond malaise entre les Américains et le gouvernement irakien. D’une part, il apparaît fondé de penser que les Américains ont été, dans cette affaire de l’exécution précipitée, quelque peu manuvrés. Dans son édito, The Independent nous explique d’une façon convaincante : «The truth [about… Fuite en avant, version postmoderne

L’enquête sur Yamamah arrêtée in extremis par Blair tout seul

Il apparaît que la décision d’arrêter l’enquête en Suisse sur le scandale Yamamah a été prise en catastrophe, par Blair lui-même, parce qu’elle était sur le point d’aboutir au cur du problème : l’implication directe de membres de la famille royale saoudienne. (Selon The Times du 15 décembre : The Prime Minister said that he took full responsibility for the decision to drop the Serious Fraud Office inquiry into bribery allegations involving arms manufacturer BAE Systems.») Il s’agit donc du cas exemplaire d’une enquête sur un énorme fait de corruption internationale arrêtée par le pouvoir politique mais plus précisément, on va le voir, par un… L’enquête sur Yamamah arrêtée in extremis par Blair tout seul

Yamamah” contre l’Etat de Droit

Yamamah contre l’Etat de Droit 15 décembre 2006 — Qui disait que Tony Blair n’était pas un homme d’Etat? Blair est un homme d’Etat, sans aucun doute ; reste à savoir de quel Etat il s’agit. Par rapport à la chansonnette qu’il nous interprète sur l’air de la vertu britannique et anglo-saxonne depuis quelques années, par rapport à ce qu’un chroniqueur français désigne comme Le monde enchanté de Tony Blair, Blair, son Etat et tout le toutim sont pathétiques et commencent à nous peser. Aujourd’hui est un grand jour. Aujourd’hui (hier), le Royaume-Uni, qui se considère en général, mais particulièrement et d’une façon emphatique depuis… Yamamah” contre l’Etat de Droit

Le jeu du Golfe

Le jeu du Golfe 11 décembre 2006 Les pays du Golfe, qui font partie du GCC (Gulf Cooperation Council), annoncent qu’ils s’intéressent au nucléaire. Selon AlJazeera.net notamment, en date du 10 décembre : «Gulf Arab states have announced that they are considering a shared nuclear programme for peaceful purposes. Leaders commissioned a study by members of the Gulf Co-operation Council to set up a common programme in the area of nuclear energy for peaceful purposes, according to international standards, read a GCC statement.» Précautions d’usage : «We hope that our statements [on the study] will not be misunderstood, Saudi Arabia’s foreign minister, Prince Saud al-Faisal,… Le jeu du Golfe

Yamamah” et la “réalité” psychopolitique

Yamamah et la >réalité< psychopolitique 30 novembre 2006 — Depuis 1985, le marché entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite surnommé Yamamah fait figure de serpent de mer des annales de la corruption. Il fait parfois, aussi, l’admiration secrète des concurrents de BAE tant il permit à la firme anglaise de vivre quelques années tranquilles sur cet impressionnant trésor de guerre (Yamamah, avec ses multiples ramifications d’accord triangulaire où s’inscrivaient des livraisons de pétrole, a rapporté indirectement et régulièrement à BAE un pactole impressionnant, en même temps qu’il couvrait d’ors divers les princes des sables arabiques). Parallèlement existait le sentiment qu’une >affaire< si audacieuse resterait également… Yamamah” et la “réalité” psychopolitique

Yamamah, du Typhoon au Rafale : cela devient sérieux

La querelle anglo-saoudienne sur les suites du marché Yamamah datant des années 1980 semble devoir atteindre un point de rupture. (La querelle est réapparue récemment et a pris il y a une semaine un tour pressant.) Des indications données par le quotidien The Independent de ce jour vont dans ce sens, appuyées sur l’annonce que les Saoudiens seraient sur le point d’annuler leur contrat portant sur 72 avions de combat Typhoon en faveur d’une commande de 24 à 36 Rafale français : «Fears are mounting that Saudi Arabia is about to cancel a £10bn deal to buy British-built Eurofighter Typhoon jets and purchase a rival… Yamamah, du Typhoon au Rafale : cela devient sérieux

Yamamah qui continue à chauffer et les Saoudiens qui parlent même du Rafale

Remercions notre lecteur FrenchFrogger, aujourd’hui sur notre ‘Forum’, qui nous signale cet article du Telegraph où est évoquée pour la première fois publiquement la possibilité que les Saoudiens transfèrent leur commande de 72 Eurofighter Typhoon au profit des Français et de leur Rafale. «The government of Saudi Arabia is set to tear up its £76bn agreement with Britain for Eurofighter Typhoons and hand the contract to France if the Serious Fraud Office opens up secret Swiss bank accounts allegedly linked to members of the Saudi royal family. »Senior British government sources last night predicted that the Saudi authorities would stand by their promise to cancel… Yamamah qui continue à chauffer et les Saoudiens qui parlent même du Rafale

Yamamah” qui chauffe

Le Guardian, qui a beaucoup travaillé dans l’affaire des fabuleux contrats anglo-saoudiens Yamamah, révèle ce matin que l’enquête est proche de son terme. Comme on le sait par ailleurs, cette affaire sème un grand trouble dans les relations entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite, tant diplomatiques qu’industrielles (dans le contrat dit Yamamah-3 en cours d’élaboration pour l’achat d’avions Typhoon par les Saoudiens). On peut citer ici quelques indications du Guardian : «The Serious Fraud Office is on the brink of obtaining information from Swiss banks which may implicate the Saudi royal family in secret arms-deal commissions of more than £100m, sources close to the attorney… Yamamah” qui chauffe